Jour 113
mercredi 17 février 2021
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Porter sa croix
Deutéronome (30, 15-20) – PSAUME (1, 1-2, 3, 4.6) –
Luc (9, 22-25)
Cette expression est devenue proverbiale mais lorsqu’elle est prise
dans le sens populaire elle a un aspect négatif, presque maléfique ;
elle sous-entend habituellement une pénibilité dans la vie quotidienne.
Mais cette locution est utilisée hors du contexte de la phrase du Christ
dont elle n’est que la deuxième subordonnée : « Si quelqu’un
veut marcher derrière moi, qu’il renonce à lui-même, qu’il prenne sa croix,
et qu’il me suive. »
Il faut donc comprendre cette formule dans l’ensemble de la vie terrestre
du Fils Unique du Père et prendre en parallèle les deux compléments que
Jésus lui ajoute : « porter sa croix » c’est renoncer
à soi-même. De même que « Le Christ Jésus, ayant la condition
de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais
il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, » (Philippiens
2,5-7) afin d’effectuer sa mission propre, c’est-à-dire accomplir les
Ecritures et restaurer l’Humanité dans sa communion avec le Père, de même
notre mission sur terre est d’être pleinement l’homme (ou la femme) que
je suis comme Il nous l’a montré.
A la lumière de cela, nous comprenons que prendre sa croix n’a rien de
négatif ou de pénible : c’est prendre sa vie en main en l’acceptant
comme le Christa pris la sienne ; c’est aussi le sens de l’expression
qui est proche : « Celui qui veut sauver sa vie la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi. » (Matthieu 16,25)
C'est-à-dire ne pas chercher à me sauver tout seul avec mes propres forces
mais œuvrer avec les dons que j’ai reçus dans la direction indiquée par
les Ecritures, le Seigneur complétera ce qui eut me manquer.
En d’autres termes, c’est en étant moi-même sans masque et sans dissimulation
que je pourrai annoncer la Bonne Nouvelle, feindre un personnage ou simuler
la sainteté ne serait qu’un contre-témoignage voué à l’échec.
Dans le monde occidental actuel, il est particulièrement difficile d’oser
se montrer tels que nous sommes. Souvent les chrétiens sont mal compris
en raison de leurs positions vis-à-vis de telle ou telle option de la
société qui ne correspond pas à l’esprit de l’Evangile ; mais si
en plus nous vivons dans une certaine incohérence envers ce même Evangile,
nous serons encore moins crédibles. Le Christ attend de nous un témoignage
véridique et sincère tel que lui-même a donné en offrant sa vie en sacrifice.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du mardi 16 février 2021
- Qui était l’épouse de Clovis ? Sainte Clothilde (475 –
545)
- Qu’est-ce qu’une « sœur tourière » ? Les couvents
d’ordre féminin cloitrés n’avaient aucun contact avec l’extérieur. Une
sœur à l’accueil communiquait par l’intermédiaire d’un cylindre vertical
tournant avec une ouverture qui permettait de déposer une offrande ou
de la nourriture. La sœur tourière n’avait plus qu’à faire tourner le
cylindre pour prendre ce qui avait déposé. Aujourd’hui c’est le nom
donné à la sœur qui fait l’accueil du couvent
- Pourquoi les foules chantent-elles Hosanna ! Le mot est
une acclamation d’action de grâce pour le Salut offert par Dieu. Le
jour des Rameaux, les juifs reconnaissent le Messie qui entre à Jérusalem
- Sur quel animal Jésus entre-t-il à Jérusalem ? « Ils
amenèrent le petit âne à Jésus, le couvrirent de leurs manteaux, et
Jésus s’assit dessus. Alors, beaucoup de gens étendirent leurs manteaux
sur le chemin, d’autres, des feuillages coupés dans les champs. »
(Matthieu (11,7-8)
- Qui a composé le lied « Jésus que ma joie demeure » ?
C’est un extrait de la cantate n°147 de Jean-Sébastien Bach
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Nouvelles questions
- Combien sont les mages qui viennent voir Jésus enfant ?
- Quel Louis roi de France a été canonisé ?
- Qu’est-ce que l’ « ivraie » ?
- Pourquoi Jésus dit-il « Rendez à César ce qui appartient à César » ?
- Combien de fois la Vierge Maie apparait-elle à Bernadette Soubirous
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Jour 114
vendredi 19 février 2021
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Dignité de l’Homme
Isaïe (58, 1-9a) – PSAUME (50 (51), 3-4, 5-6ab, 18-19)
– Matthieu (9, 14-15)
Lorsqu’il est question de jeûne, la première pensée, et quelque fois
la seule, est l’abstention absolue de nourriture. Ce n’est pas le propos
de la Bible qui invite le croyant à toute autre chose. D’ailleurs l’Eglise
Catholique souligne que jeûner et ne pas manger sont deux attitudes complètement
différentes : pour les jours où le jeûne est prescrit, elle conseille
de prendre une collation et un repas léger, pas une privation totale ;
et encore les enfants et les personnes de plus de soixante-cinq ans peuvent
se dispenser de cette pratique.
Le jeûne chrétien est une disposition d’esprit. Pour ‘manger maigre’
les poissons et les gibiers d’eau sont autorisés. Mais un menu avec saumon
fumé, caviar et magret de canard correspondrait à cette définition. Serait-il
donc dans un repas de Carême ? Un légalisme hypocrite n’est jamais
très loin des pratiques : « Et quand vous jeûnez, ne prenez
pas un air abattu, comme les hypocrites : ils prennent une mine défaite
pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. » (Matthieu 6,16)
L’homme de foi est toujours sur une ligne de crête entre montrer la vie
avec l’Evangile et se monter au pinacle.
Dans la définition du jeûne qui plait à Dieu qui est donné dans le passage
d’Isaïe à partir du verset 6, la seule allusion à la nourriture est « N’est-ce pas partager ton pain avec celui qui a
faim » (v.7a). toutes les autres propositions pour un jeûne agréé
par le Seigneur sont des prescriptions données pour relever des hommes
tombés à cause de la faim, de la pauvreté, de la nudité… pour les rétablir
dans leur dignité d’homme.
Le Carême est proposé aux fidèles comme une introspection pour se rapprocher
de Dieu, pour mieux le découvrir dans notre vie et surtout discerner sa
présence dans nos frères et sœurs : « Et le Roi leur répondra :
“Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de
ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.” »
(Matthieu 25,40) Cette réflexion doit ouvrir nos yeux et nos oreilles
pour voir ceux qui souffrent et ouvrir largement nos mains pour un partage
sans calcul.
Saint Irénée de Lyon (130-202) écrivait : « La Gloire de
Dieu, c’est l’homme debout » En relevant ceux et celles qui sont
tombés, les chrétiens manifestent cette Gloire de Dieu, c’est l’essence
même de nos efforts de Carême !
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du jeudi 18 février 2021
- Combien sont les mages qui viennent voir Jésus enfant ? « Voici
que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem » (Matthieu 2,1)
Ils sont au moins deux puisque c’est au pluriel, mais leur nombre n’est
jamais précisé dans l’évangile
- Quel Louis roi de France a été canonisé ? Il s’agit de Louis
IX ‘Saint Louis’ mort de la peste au retour de croisade en 1270
- Qu’est-ce que l’ « ivraie » ? ! Il s’agit d’une plante graminée
à graines toxiques qui gêne la croissance des céréales. Dans la parabole
elle est assimilée au mal
- Pourquoi Jésus dit-il « Rendez à César ce qui appartient à César » ?
D’une certaine façon, Jésus montre la légitimité de l’impôt qui
profite à la gestion de la société, Dieu est d’un autre ordre
- Combien de fois la Vierge Marie apparait-elle à Bernadette Soubirous ?
Dix-huit fois entre le 11 février et le 16 juillet 1858
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Nouvelles questions
- Quel est le saint patron des Louveteaux ?
- Que vendait-on dans le Temple ?
- Qu’est-ce qu’un ex-voto ?
- Qu’est-ce qu’un retable ?
- Où se trouve Gethsémani
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Jour 115
Samedi 20 février 2021
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Médecin du péché
Isaïe (58, 9b-14) – PSAUME (85 (86), 1-2, 3-4, 5-6)
– Luc (5, 27-32)
Il n’y a rien de pire que de lire un dictionnaire médical parce qu’à
mesure que les pages se tournent, le lecteur ressent immédiatement les
symptômes de toutes les maladies qui sont décrites et lorsqu’il referme
le livre, il est quasiment moribond.
Pourquoi n’est-ce pas le cas lorsque nous lisons la Bible ?
Bien sûr nous distinguons les péchés qui sont dénoncés par la Parole
de Dieu et immédiatement nous y voyons tous les éléments peccamineux,
mais ce ne sont que ceux des personnes qui nous côtoient, rarement les
nôtres… Et au cas où nous nous sentions visés, il y toujours une raison,
une circonstance qui, à nos yeux, nous dispense de toute culpabilité.
Une personne bien portante n’a pas besoin du médecin ; une personne
qui refuse de reconnaître qu’elle commet des péchés affirme par cette
attitude qu’elle est ‘juste’ et donc qu’elle n’a pas besoin que
Dieu-le-Fils offre sa vie en sacrifice pour elle. N’est-ce pas là le plus
grand péché ? Le même péché que celui qui est dénoncé dans le livre
de la Genèse : vouloir se passer de Dieu, être son égal (cf. Genèse
3)
Les pharisiens s’estiment justes : « Le pharisien se tenait
debout et priait en lui-même : “Mon Dieu, je te rends grâce parce
que je ne suis pas comme les autres hommes – ils sont voleurs, injustes,
adultères – ou encore comme ce publicain. » (Luc 18,11)
Ils entendent l’enseignement de Jésus mais ils estiment qu’ils n’ont
pas besoin de ces exhortations : ils suivent la Loi à la lettre et
ne peuvent tolérer que le Christ leur en rappelle l’esprit.
Le temps de Carême nous est proposé pour discerner dans nos vies combien
nous avons besoin de l’aide du Seigneur, il attend que nous formulions
notre demande : « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est
moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez
du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez
au Père en mon nom, il vous le donnera. » (Jean 15,16)
Reconnaissons nos péchés et nous serons pardonnés.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du
- Quel est le saint patron des Louveteaux ? Saint François
d’Assise
- Que vendait-on dans le Temple ? Ce n’était pas dans le
Temple lui-même mais sur l’esplanade qu’étaient vendus les animaux pour
les sacrifices et aussi des boutiques de change pour les juifs de la
Diaspora
- Qu’est-ce qu’un ex-voto ? Il s’agit d’un objet, statue,
plaque donné et exposé dans une église en réalisation d’un vœu qui avait
été fait
- Qu’est-ce qu’un retable ? C’est un mur de bois ou de pierre
mis derrière l’autel, souvent en plusieurs panneaux ornés de bas-relief
ou peintures de scènes biblique.
- Où se trouve Gethsémani ? C’est une propriété en dehors
des murs de Jérusalem, appelée aussi le mont des oliviers où Jésus et
ses disciples se rendent pour prier
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Nouvelles questions
- A quoi servaient les vitraux ?
- Que font les disciples pendant que Jésus prie au jardin des Oliviers ?
- Qui a créé la première radio chrétienne en France en 1981 ?
- Quel cavalier romain ut évêque de TOURS EN 372
- Qui est la mère de saint Augustin ?
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