Va te montrer au prêtre
La lèpre était une grave maladie de l'époque de
Jésus, les prescriptions qui la concernent dans le livre du Lévitique
sont nombreuses. En particulier celle à laquelle Jésus fait
allusion (Lv 14) par rapport à la purification qui doit être
constatée par Aaron et les grands-Prêtres, ses successeurs.
C'est écrit dans la Loi. Jésus demande à l'homme
guéri de se soumettre à la Loi.
Le Fils Unique du Père n'a pas besoin d'une vérification
: le miracle parle par lui-même, cet homme qui était impur
est désormais purifié. Cette histoire pourrait s'arrêter
là. Jésus ne demande pas de constatation de guérison,
ni pour le paralysé, ni pour la belle-mère de Pierre, ni
même pour les réanimations d'hommes et de femmes morts.
Dans le cas d'une maladie contagieuse comme la lèpre, il n'y a
pas seulement l'aspect guérison, de rendre sain ce qui était
impur, il y a aussi une dimension sociale. L'homme est guéri de
sa lèpre, il n'a pas besoin de le faire constater, il le sait!
Mais la société dans laquelle il vit était aussi
malade de la lèpre, de sa lèpre à lui, comme tout
organisme vivant, elle avait donc rejeté cet élément
malade. La lèpre de la société a besoin d'un examen
pour réintégrer cet homme : il faut quelqu'un de sûr,
qui puisse être garant de la véracité de la guérison.
C'est un phénomène identique qui se passe pour les guérisons
qui peuvent avoir lieu aujourd'hui : l'ancien malade sait qu'il est guéri,
mais la société a besoin de ``preuves'' pour cette guérison.
Le prêtre sera alors assisté d'un médecin.
Mais pour les autres guérisons, celles qui ne se voient pas, celles
que nous vivons régulièrement où Dieu vient nous
soigner de nos péchés, il n'y a pas de ``vérifications''
possibles.
Seul, le prêtre est témoin de cette guérison lors
d'un sacrement de réconciliation et de pénitence. Le pardon
de Dieu précède l'absolution que le prêtre va donner
en son nom; le croyant qui vient pour célébrer ce sacrement
sait qu'il est pardonné parce qu'il a rencontré le Christ
dans la prière, dans la lecture de la Parole de Dieu; Le Christ
lui a fait comprendre le mal qui le frappe et lui propose la guérison.
Si le pécheur accepte cette guérison elle devient réelle
et alors le Fils unique de Dieu lui dit : ``Va te montrer au prêtre''
Père JeanPaul Bouvier
Vicaire à saint Charles de Monceau
La lèpre était une grave maladie de l'époque de
Jésus, les prescriptions qui la concernent dans le livre du Lévitique
sont nombreuses. En particulier celle à laquelle Jésus fait
allusion (Lv 14) par rapport à la purification qui doit être
constatée par Aaron et les grands-Prêtres, ses successeurs.
C'est écrit dans la Loi. Jésus demande à l'homme
guéri de se soumettre à la Loi.
Le Fils Unique du Père n'a pas besoin d'une vérification
: le miracle parle par lui-même, cet homme qui était impur
est désormais purifié. Cette histoire pourrait s'arrêter
là. Jésus ne demande pas de constatation de guérison,
ni pour le paralysé, ni pour la belle-mère de Pierre, ni
même pour les réanimations d'hommes et de femmes morts.
Dans le cas d'une maladie contagieuse comme la lèpre, il n'y a
pas seulement l'aspect guérison, de rendre sain ce qui était
impur, il y a aussi une dimension sociale. L'homme est guéri de
sa lèpre, il n'a pas besoin de le faire constater, il le sait!
Mais la société dans laquelle il vit était aussi
malade de la lèpre, de sa lèpre à lui, comme tout
organisme vivant, elle avait donc rejeté cet élément
malade. La lèpre de la société a besoin d'un examen
pour réintégrer cet homme : il faut quelqu'un de sûr,
qui puisse être garant de la véracité de la guérison.
C'est un phénomène identique qui se passe pour les guérisons
qui peuvent avoir lieu aujourd'hui : l'ancien malade sait qu'il est guéri,
mais la société a besoin de ``preuves'' pour cette guérison.
Le prêtre sera alors assisté d'un médecin.
Mais pour les autres guérisons, celles qui ne se voient pas, celles
que nous vivons régulièrement où Dieu vient nous
soigner de nos péchés, il n'y a pas de ``vérifications''
possibles.
Seul, le prêtre est témoin de cette guérison lors
d'un sacrement de réconciliation et de pénitence. Le pardon
de Dieu précède l'absolution que le prêtre va donner
en son nom; le croyant qui vient pour célébrer ce sacrement
sait qu'il est pardonné parce qu'il a rencontré le Christ
dans la prière, dans la lecture de la Parole de Dieu; Le Christ
lui a fait comprendre le mal qui le frappe et lui propose la guérison.
Si le pécheur accepte cette guérison elle devient réelle
et alors le Fils unique de Dieu lui dit : ``Va te montrer au prêtre''
Père JeanPaul Bouvier
Vicaire à saint Charles de Monceau
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