Troisième confinement
à partie du 20 mars 2021

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3ème semaine de Pâques

La paix soit avec vous !

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  1. 3ème Dimanche des Pâques
  2. Faux-témoins
  3. Abondance de signes
  4. Tirer le bien du mal
  5. Recevoir pour donner
  6. Qui es-tu Seigneur ?
  7. Simon-Pierre

Jour 31

Lundi 19 avril 2021

Faux-témoins

Actes des Apôtres (6, 8-15) – PSAUME (118 (119), 23-24, 26-27, 29-30) – Jean (6, 22-29)

Comme pour Jésus, il était impossible de prendre Etienne en défaut dans la proclamation de la foi qu’il annonçait. Alors certains juifs utilisèrent le même stratagème : ils soudoyèrent des faux témoins pour accuser Etienne. Sans doute des personnes de langue grecque puisque Etienne est un des sept qui ont été choisis par les Apôtres pour être particulièrement au service de ces personnes venues de l’extérieur de Palestine.

Ce sont également les mêmes accusations qui sont portées : blasphèmes, propos contre la Loi de Moïse et menaces contre le Temple. Les scribes et pharisiens de Jérusalem ne pouvaient que garder la même ligne qu’avec Jésus, c’est-à-dire  la condamnation à mort. Etienne ne craint pas le Conseil Suprême : son visage montre sa profonde communion avec le Ciel. Pour les témoins de cette scène, cette vision devait évoquer les trois enfants dans la fournaise qui avaient été condamnés pour avoir refusé de sacrifier aux idoles royales : « Alors, le roi Nabucodonosor fut stupéfait. Il se leva précipitamment et dit à ses conseillers : « Nous avons bien jeté trois hommes, ligotés, au milieu du feu ? » Ils répondirent : « Assurément, ô roi. » Il reprit : « Eh bien moi, je vois quatre hommes qui se promènent librement au milieu du feu, ils sont parfaitement indemnes, et le quatrième ressemble à un être divin. » (Daniel 3,91-92)

Bien souvent de nos jours, les chrétiens sont également en butte à des accusations diverses. Ces propos n’ont pas pour but une condamnation à la mort physique mais à un retrait de la vie sociale car l’Eglise et par voie de conséquence tous les chrétiens sont suspectés d’être rétrogrades, incapables de s’adapter aux changements du monde.

Il est vrai que nous professons un Dieu qui désire l’amour d’un homme libre et non pas soumis à un esclavage quel qu’il soit ou contraint par des éléments extérieurs, que nous refusons la science sans conscience, que notre conception de l’humanité n’est pas dépendant de modes successives et  sans réel fondement.

Pour ébranler ceux qui seraient prêts à nous condamner sur de fausses allégations, nous devons montrer un visage en paix montrant que nous aspirons à une voie meilleure que celles qui nous sont proposées par un monde qui passe. Pour réussir ce tour de force, nous avons l’aide de l’Esprit Saint qui nous est largement donné si nous le demandons.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde

Jour 32

Mardi 20 avril 2021

Abondance de signes

Actes des Apôtres (7, 51 – 8,1a) – PSAUME (30 (31), 3bc.4, 6.7b.8a, 17.20cd) – Jean (6, 30-35)

Des personnes ont traversé le lac pour retrouver Jésus. Ils ont été subjugués par son enseignement. Sur l’autre rive, ils ont été témoins de la multiplication des pains et des poissons (cf. Jean 6,1-15) Ils lui donnent le titre de ‘rabbi’. Mais malgré tout ce qu’ils ont vu et entendu, ils lui demandent encore « quel signe vas-tu accomplir pour nous puissions te croire ? »

Ces gens citent Moïse qui a donné la manne, le pain venu du ciel, au peuple dans le désert (cf. Exode 16,14-16) mais Jésus leur rappelle que ce n’est pas Moïse qui leur a procuré de quoi manger mais son Père qui a voulu ce miracle qui a duré tant que les hébreux étaient en marche et a cessé dès qu’ils peuvent profiter de la nourriture de la Terre Promise (cf. Josué 5,12)

La réponse de Jésus est sibylline, les auditeurs pensent qu’il parle d’un nouveau miracle de la manne lorsqu’il dit : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » et aussitôt ils lui réclament ce pain-là mais Jésus leur explique : « Moi, je suis le pain de la Vie. » En disant cela, il voudrait leur faire comprendre que le don de Dieu n’est pas uniquement dans de la nourriture matérielle, mais aussi dans la nourriture spirituelle.

Ce passage de l’évangile de saint Jean s’adresse aussi à nous qui participons régulièrement à la messe, l’hostie qui a été consacrée est devenue le Corps du Christ, c’est bien ‘le pain venu du Ciel’, ce n’est pas seulement pour ceux qui vont communier, mais pour donner la vie éternelle au monde entier. La réponse ‘Amen’ du croyant qui reçoit le ‘Corps du Christ’ signifie qu’il croit fermement à cette présence réelle du Fils unique du Père.

Le signe que demandaient les contemporains de Jésus, nous l’avons à chaque fois que nous sommes en sa présence lors d’une célébration eucharistique et juste après la consécration nous pouvons croire et proclamer le mystère de la foi car nous avons vu ce signe accompli par le Christ devant nos yeux.

Des signes nous sont donnés par tous les Sacrements ; à chaque célébration sacramentelle, Dieu, Père, Fils et Esprit s’engage à nous adopter (Baptême) à nous inspirer (Confirmation) à nous nourrir (Eucharistie) à nous pardonner (Réconciliation & Pénitence) à nous aider dans les difficultés et les joies du  couple (Mariage) à nous aider à vivre avec la maladie (Sacrement des Malades) et à nous donner des pasteurs (Ordination)

« Quel signe vas-tu accomplir pour nous puissions te croire ? » demandaient les auditeurs de Jésus ; le Christ nous donne des signes tous les jours afin que nous puissions croire, la lecture de ce passage d’évangile nous aide à les découvrir et à en tirer tout le bénéfice…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde

Jour 33

Mercredi 21 avril 2021

Tirer le bien du mal

Actes des Apôtres (8, 1b- 8) – PSAUME (65 (66), 1-3a, 4-5, 6-7a) – Jean (6, 35-40)

Saint Luc qui écrit les Actes des Apôtres a été un compagnon de voyage de Paul et pourtant il n’hésite pas à montrer l’acharnement dont son ami a fait preuve dans la persécution de l’Eglise naissante, en particulier en approuvant la lapidation d’Etienne : « Quant à Saul, il approuvait ce meurtre. » (Actes 8,1a) et par la suite : « Quant à Saul, il ravageait l’Église, il pénétrait dans les maisons, pour en arracher hommes et femmes, et les jeter en prison. » (8,3) Ce qui contraste profondément de ce que le Seigneur dira à Ananie pour le convaincre d’aller baptiser Paul : « Va ! Car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. » (9,15)

En fait la persécution des disciples organisée par les grands  prêtres et le Sanhédrin qui ont mandaté Paul pour aller poursuivre les chrétiens de Damas entraîne une diaspora encore plus importante que celle du peuple juif tout autour de la Méditerranée et par voie de conséquence un ensemencement de la foi en Jésus Christ, Fils de Dieu venu pour sauver les hommes, mort sur la Croix et Ressuscité qui se répand dans tout le monde romain.

De la plaie de la persécution, le Seigneur a tiré le bien pour la propagation de la Bonne Nouvelle : « Sur toute la terre se répand leur message, et leurs paroles, jusqu’aux limites du monde. » (Romain 10,18) citant le Psaume qui ajoute : « Là, se trouve la demeure du Soleil » (18,5) Les correspondants de saint Paul comprennent le sens profond de la Lumière c’est-à-dire le Christ lui-même.

Ce n’est pas le seul exemple où Dieu transforme la folie des hommes en bien pour le plan du Salut : La vente de Joseph fils de Jacob par ses frères (cf. Genèse 37 sv) permet à toute la famille de Jacob de survivre à la famine plus tard ; le massacre des enfants juifs en Egypte permet à Moïse d’être sauvé et élevé par la fille d’un Pharaon et ainsi d’avoir ses entrées à la cour du successeur ; la déportation à Babylone permet de purifier la foi et de la dégager de nouvelles notions de sacrifices.

Dans les temps troublés que nous vivons actuellement, regardons ce que le Seigneur nous propose à partir de ce mal qui ronge la société et les relations humaine ; découvrons de nouvelles façon d’être présents aux autres, des nouvelle formes de prières communautaires même s’il ne peut pas y avoir de rassemblements. Comme saint Paul nous trouverons le chemin de la conversion puis de l’évangélisation.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde

Jour 34

Jeudi 22 avril 2021

Recevoir pour donner

Actes des Apôtres (8, 26-40) – PSAUME (65 (66), 8-9, 16-17, 20) – Jean (6, 44-51)

Après le témoignage et le martyre d’Etienne (cf. Actes 7,54-60) l’un des Sept hommes établis pour s’occuper des veuves de langue grecque (cf. 6,1-6) saint Luc en écrivant ce livre montre le ministère de Philippe proclamant le Christ dans une ville de Samarie où un grand nombre de personnes deviennent disciples en se faisant baptiser.

Puis le Seigneur se révèle à Philippe, l’un des Sept, pour l’envoyer sur le chemin de Jérusalem à Gaza et sur le chemin il entend le grand argentier de la Reine d’Ethiopie lire me prophète Isaïe. Les liens entre le judaïsme et l’Ethiopie sont forts et remonte à l’époque de Salomon : le souverain d’Ethiopie était supposé descendre d’une l’idylle entre Salomon et la Reine de Saba. Philippe n’est donc pas étonné que cet homme connaisse le prophète et qu’il prenne le temps de le méditer pendant son pèlerinage.

Sous l’inspiration de l’Esprit Saint Philippe pose la question : « Comprends-tu ce que tu lis ? » son interlocuteur demande alors une explication. Comme le Christ avec ses disciples en particulier avec les compagnons d’Emmaüs (cf. Luc 24,13-33) c’est à partir de l’Ecriture que Philippe va annoncer la Passion et la Résurrection du Christ, Fils de Dieu.

Converti par les paroles inspirées de Philippe, l’Ethiopien demande alors à être baptisé sans attendre dans le premier point d’eau qu’ils croisent. Aussitôt après le Baptême Philippe disparaît aux yeux de l’eunuque qui continue son chemin tout joyeux d’avoir expérimenté cette rencontre avec le Christ.

La disparition de Philippe montre que l’important n’est pas dans la personne qui va baptiser mais dans le don gratuit que Dieu fait aux hommes. Il n’y a pas de recherche de gratitude, de dépendance ou d’attachement  pour celui qui célèbre le Sacrement mais la joie profonde de cette rencontre.

Chacun de nous a rencontré son ‘Philippe’ qui nous a permis d’avoir une rencontre personnelle avec me Seigneur dans des circonstances particulières qui étaient provoquées exprès pour nous individuellement. Comme le serviteur de la Reine Candace nous continuons notre  chemin remplis de joie et de rayonnant de l’amour de Dieu.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde

Jour 35

Vendredi 23 avril 2021

Qui es-tu Seigneur ?

Actes des Apôtres (9, 1-20) – PSAUME (116 (117), 1, 2) – Jean (6, 52-59)

Saint Luc fait part d’une succession d’événements qui sont particulièrement significatifs du début de l’Eglise comme Corps du Christ. En regardant simplement à partir du chapitre 6, il y a l’institution des Sept pour élargir la communion à tous ceux qui ne parlent pas l’araméen et qui ont besoin d’interprètes pour comprendre le message de l’Evangile.

Puis parmi ces Sept, il y a le témoignage du martyre d’Etienne qui voit le Christ régnant à la droite du Père. Sa lapidation est décrite d’une façon parallèle à la Passion du Christ y compris avec une prière pour demander l’absolution de ceux qui condamnent mais qui ne sont pas responsables parce qu’ils n’ont pas compris.

Puis parmi ces Sept, Philippe est envoyé sur le chemin de Gaza avec la mission d’enseigner l’eunuque de la reine Candace à partir de toutes les Ecritures. Il agit ainsi d’une façon  similaire à celle que Jésus Ressuscité avait utilisée pour enseigner les compagnons sur le chemin d’Emmaüs et une fois la révélation achevée le disciple comme le maître disparait aux yeux de celui qui vient d’être baptisé.

La conversion de saint Paul vient dans la suite logique de cette annonce de l’Evangile avec une autre ressemblance avec le Christ : Paul après sa rencontre avec le Seigneur qui se présente  comme « ce Jésus que tu persécutes » va rester trois jours aveugle dans les ténèbres sans manger ni boire jusqu’à ce que l’enseignement d’Ananie lui fasse comprendre que les chrétiens ne sont pas des hérétiques dangereux comme il le pensait mais des personnes qui sont inspirées par Dieu.

Trois personnes sont ainsi présentées successivement dans le récit que saint Luc destine à son ami Théophile (cf. Actes 1,1) Chacune de ces personnes montre un aspect du Christ Ressuscité dans le don de sa vie, dans l’enseignement par la Parole et enfin dans l’universalité de l’Apôtre des gentils. Chacun en fonction de ce qu’il est.

Ainsi en est-il pour chacun de nous : selon ce que nous sommes, notre formation, les dons que le Seigneur nous a donnés et ceux que nous avons acquis par le travail. Tout ce qui est NOUS peur ainsi être mis au service du Seigneur suivant l’appel qu’il nous lancera. Il ne s’agit pas d’imiter Etienne, Philippe, Ananie ou Paul, il suffit de se mettre à l’écoute du Seigneur et de réponde : « Me voici ! »

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde

Jour 36

Samedi 24 avril 2021

Simon-Pierre

Actes des Apôtres (9, 31-42) – PSAUME (115 (116b), 12-13, 14-15, 16ac-17) – Jean (6, 60-69)

Dans les Evangiles synoptiques, ce n’est que lorsqu’il est interrogé de façon directe que Simon-Pierre sous l’inspiration divine va pouvoir faire sa profession de foi : «  Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. »  (Matthieu 16,16-17  et par.)

Dans le IVème évangile Simon-Pierre, au nom des Douze, semble prendre conscience de lui-même l’importance du Rabbi en lui donnant d’abord le titre de Seigneur et en reconnaissant qu’il a les paroles de la Vie éternelle, s’ils ne l’écoutaient pas, ils seraient perdus.

Cela ne veut pas dire qu’ils comprennent toutes les paroles de Jésus surtout sur le fait de manger sa chair et boire son sang come le Christ vient de l’exposer  dans sa prédication dans la synagogue de Capharnaüm mais la confiance est plus forte que l’incompréhension et ils veulent continuer à le suivre.

Cette confiance sera mise à rude épreuve lors de la Passion du Christ et par le peur Simon-Pierre ira même jusqu’à renier par trois fois son rôle d’Apôtre derrière Jésus (cf. Jean 13,38). Le Christ Ressuscité lui pardonne en lui faisant dire aussi par trois fois son amour avant de lui confier la fonction intemporelle de réconforter ses frères dans le ministère de disciples (cf. Luc 22,32)

Le chef des Apôtres est ainsi montré comme un homme qui a eu quelques faiblesses pendant qu’il suivait Jésus sur les routes de Palestine mais qui est investi avant même la Pentecôte d’un rôle particulier dans l’Eglise naissante.

C’est une grande espérance pour nous car nous aussi avons quelques faiblesses et nous savons que le Christ nous envoie l’Esprit Saint si nous le lui demandons pour pouvoir passer au-delà de nos limites humaines. Restons donc confiants dans la réalisation de la mission que le Seigneur nous confie : il nous ouvre le chemin.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde


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