3ème dimanche de Pâques - Année "B"

Actes, 3,13-15.17-19 - Psaume 4 - 1Jean 2,1-5 - Luc 24,35-48

1

Lycée Militaire d'Autun

7 mai 2000

Vous serez mes témoins

2

Forces Armées de Guyane

4 mai 2003

Sommes-nous des menteurs ?

3

Brigade Franco-Allemande

26 avril 2009

La célébration de l'Eucharistie au IIème siècle (saint Justin)

4

Fort Neuf de Vincennes

26 avril 2012

Pour le monde entier

5

Secteur Vermandois

19 avril 2015

En commençant par Jérusalem

6

Athis & Nesle

15 avril 2018

Vous avez renié le Saint et le Juste !

7

18 avril 2021

Garder les commandements

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7 mai 2000

Lycée Militaire d'Autun

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Vous serez mes témoins

C'est la première fois que le mot témoin apparaît dans le livre des actes des Apôtres ; le mot grec est marturos dont la tradition a utilisé la translittération en martyre et martyr.

Le chrétien est donc, par définition même, un martyr puisqu'il est appelé à témoigner à temps et à contretemps de cet événement inouï qu'est la Résurrection du Christ, gage de notre propre résurrection à la fin des temps.

Une tentation serait de se dire que tout le monde connaît le Christ est qu'il n'est pas besoin de l'annoncer dans notre société.

C'est vrai et c'est faux.

C'est vrai parce que la personne humaine de Jésus est enseignée dans les collèges au point de vue historique, comme un individu qui a marqué son époque et transformé l'histoire du monde jusqu'à aujourd'hui.

C'est faux parce que la personne divine de Jésus, le Fils unique du Père et coéternel à Lui, n'est plus tellement perçue par nos contemporains, voire même par certaines personnes qui se disent chrétiennes.

Notre témoignage d'aujourd'hui a donc un autre point d'application que celui que les Apôtres ont eu, même si le message à faire passer n'a pas changé d'un iota. >Nous devons dégager le Christ Jésus de son image de " fondateur de secte " pour lui rendre, dans la conscience des hommes, son action de Sauveur.

Dans notre époque matérialiste, il est important de souligner que le Salut n'est pas une affaire de réussite sociale mais de réussite humaine. En nous dégageant de la course au gain financier, nous pourrons être comme le dit l'Apôtre Paul des coureurs du Christ, ceux qui courent pour la palme du vainqueur et non pour une récompense en espèces sonnantes et trébuchantes. En avançant sur le chemin du Christ nous n'aurons peut-être pas la considération de nos contemporains, mais nous pourrons nous épanouir dans notre humanité pour devenir vraiment homme comme le Christ lui-même. Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait disait Jésus à ses Apôtres, prenons cette exhortation pour nous aujourd'hui, nous sommes appelés à la perfection et, au lieu de dire que ce n'est pas possible, que personne ne peut être parfait, faisons confiance à l'Esprit que nous recevons quotidiennement et témoignons d'un Christ vivant qui n'abandonne pas des disciples.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d'Autun

4 mai 2003

Forces Armées de Guyane

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Sommes-nous des menteurs ?

La parole de saint Jean dans sa première lettre est sévère : « Celui qui dit ‘je le connais’ et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. » Or, nous qui avons la prétention de connaître le Christ Jésus, pouvons-nous affirmer que nous gardons ses commandements ?

Non, bien sûr ! Alors sommes-nous des menteurs ?

L’Eglise, à la suite du Christ, condamne violemment le péché, qu’il soit important ou petit, car le péché est une pensée, une parole, un acte, un oubli qui nous sépare de l’idéal que Dieu propose à l’homme : être tels que nous avons été créés, parfaits. Jésus ne dit-il pas à ses disciples : « Vous donc, vous soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5,48) ?

Par contre, le pécheur n’est jamais condamné : « Jésus lui dit: ‘Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?’ Elle dit: ‘Personne, Seigneur.’ Alors Jésus dit: ‘Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus.’ » (Jean 8,10-11) L’Eglise, comme pour cette femme pécheresse de l’évangile, ne condamne pas mais invite à ne plus pécher.

L’hérésie Cathare séparait le peuple chrétien en deux parties : les purs qui se disaient parfaits et les autres qui ne seraient pas sauvés. L’Eglise n’a jamais tenu un tel langage puisque le Fils de Dieu affirme : « il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n'ont pas besoin de repentir. » (Luc 15,7) A tout péché miséricorde, telle est la maxime de l’Eglise.

Compte-tenu de ces déclarations, nous pouvons répondre à saint Jean que nous sommes effectivement des menteurs, pour deux raisons qui n’en sont qu’une :

  • Nous ne connaissons pas vraiment le Christ, si nous le connaissions nous ne pécherions plus ;
  • La connaissance que nous en avons est insuffisante pour garder ses commandements.

Mais, car il y a un mais, la foi que nous mettons en Lui et en Son message d’amour et de Salut, nous permet de tendre de façon asymptotique vers cette perfection qui nous est demandée : de plus en plus près de l’idéal chrétien.

L’Esprit Saint nous est donné dans les sacrements de Communion et de Réconciliation et de Pénitence pour que nous puissions nous approcher davantage de la sainteté, n’hésitons pas à y avoir recours le plus fréquemment possible.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane

26 avril 2009

Brigade Franco-Allemande

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La célébration de l’Eucharistie au IIème siècle

Personne ne doit prendre part à l’Eucharistie, sinon celui qui croit à la vérité de notre doctrine, qui a été baptisé pour obtenir le pardon des péchés et la nouvelle naissance, et qui vit selon l’enseignement que le Christ nous a transmis.

Car nous ne prenons pas l’Eucharistie comme un pain ordinaire ou une boisson ordinaire. De même que Jésus Christ notre Sauveur, en s’incarnant par la Parole de Dieu, a pris chair et sang pour notre salut : ainsi l’aliment devenu Eucharistie par la prière contenant sa parole, et qui nourrit notre sang et notre chair en les transformant, cet aliment est la chair et le sang de ce Jésus qui s’est incarné. Voilà ce qui nous est enseigné.

En effet, les Apôtres, dans leurs mémoires qu’on appelle évangiles, nous ont ainsi transmis l’ordre de Jésus : il prit du pain, il rendit grâce et il dit : Faites cela en mémoire de moi. Ceci est mon corps. Il prit la coupe de la même façon, il rendit grâce et il dit : Ceci est mon sang. Et c’est à eux seuls qu’il le distribua… De puis ce temps, nous n’avons cessé d’en renouveler la mémoire entre nous…

Le jour appelé jour du Soleil, tous, qu’ils habitent la ville ou la campagne, ont leur réunion dans un même lieu, et on lit les mémoires des Apôtres et les écrits des prophètes aussi longtemps qu’il est possible.

Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour nous avertir et pour nous exhorter à mettre en pratique ces beaux enseignements.

Ensuite, nous nous levons tous et nous faisons ensemble des prières. Puis, lorsque nous avons fini de prier, ainsi que je l’ai déjà dit, on apporte le pain avec le vin et l’eau. Celui qui préside fait monter au ciel des prières et des actions de grâce, autant qu’il est capable, et le peuple acclame en disant Amen. Puis on distribue et on partage à chacun les dons sur lesquels a été prononcée l’action de grâce ; ces dons sont envoyés aux absents par le ministère des diacres…

C’est le jour du soleil que nous faisons tous notre réunion, d’abord parce que c’est le premier jour, celui où Dieu, à partir des ténèbres et de la matière, créa le monde ; et c’est parce que ce jour-là est encore celui où Jésus-Christ, notre Sauveur, ressuscita d’entre les morts. La veille du jour de Saturne, on l’avait crucifié, et le surlendemain, c'est-à-dire le jour du soleil, s’étant montré à ses Apôtres et à ses disciples, il leur enseigna ce que nous avons exposé.

Première apologie de saint Justin (martyrisé en 165)

22 avril 2012

Fort Neuf de Vincennes

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Pour le monde entier

A la différence de l’Ancienne Alliance qui demandait d’offrir des sacrifices pour les péchés du grand-prêtre et d’autres pour ceux du Peuple, le sacrifice que le Fils offre au Père n’est pas limitatif ; ce n’est pas pour ses propres péchés que Sa vie est offerte puisqu’Il en est exempt, ni seulement pour ceux qui croient en Lui, mais pour toute l’humanité, passée, présente et future ; un sacrifice perpétuel qui n’a pas besoin d’être refait : « Ce n'est pas non plus pour s'offrir lui-même à plusieurs reprises, comme fait le grand prêtre qui entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang qui n'est pas le sien, car alors il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la fondation du monde. Or c'est maintenant, une fois pour toutes, à la fin des temps, qu'il s'est manifesté pour abolir le péché par son sacrifice. » (Hébreux 9,25-26)

Cela rejoint la conclusion des paroles de la consécration que dit le prêtre : « pour vous et pour la multitude. » Ces paroles élargissent la communauté qui célèbre son Seigneur en y incluant tous les hommes et femmes ; le « Corps livré et le Sang versé » ne le sont pas pour la petite minorité qui a la chance de participer à l’office mais pour l’ensemble de l’humanité.

Les chrétiens ne sont pas une élite qui serait sauvée par une sélection divine qui ne tiendrait compte que des adorateurs ; le Fils a offert sa vie parce que le Père aime tous les hommes et femmes, même ceux et celles qui l’ignorent ou qui lui tournent le dos.

Le Christ Ressuscité explique aux Apôtres qui n’avaient pas compris le sens profond des Ecritures qu’il fallait qu’il souffrît pour qu’elles s’accomplissent, c'est-à-dire pour qu’elles deviennent complètes. De la même façon, configurés au Christ par notre Baptême, nous devons – en tant que chrétiens – expliquer aux hommes et femmes qui ne l’ont pas compris l’importance du Salut en Jésus-Christ, en un mot être les témoins de cet amour du Père.

Porteurs du message du Christ, nous avons la même inquiétude que la Vierge Marie et nous posons la même question : « Comment cela va-t-il se faire ? » et nous aurons la même réponse : « L’Esprit Saint te couvrira de son ombre ! » Par la grâce nous pourrons aller jusqu’au stade suivant et dire fermement : « Je suis la servante du Seigneur. » (cf. Luc 1,26-38)

La tâche qui nous est confiée est semblable à celle des Apôtres ni plus facile ni plus difficile : ils s’adressaient à un monde grec où la notion de Résurrection était inconnue, nous nous adressons à un monde qui se veut rationnel mais où la notion de transcendance de l’homme paraît relever de l’utopie ou de la rêverie.

Comme les Apôtres osons dire : « Vous l’aviez rejeté, lui le Saint et le Juste […] Vous avez agi par ignorance, vous et vos chefs […] Convertissez vous donc et revenez à Dieu »

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

19 avril 2015

Secteur Vermandois

n° 813

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En commençant par Jérusalem

Chacun des évangiles se termine par l’envoi en mission des Apôtres : ils doivent témoigner de tout ce qu’ils ont vu et entendu. Pour cela le Christ ouvre leur esprit à l’intelligence des Ecritures, c'est-à-dire non pas à une connaissance de textes inertes, mais une actualisation et une compréhension de la Parole vivante de Dieu. Il précise aussi ‘en commençant par Jérusalem’ où Jérusalem est pris dans deux sens différents. Le premier est un sens propre : les Apôtres doivent commencer là où ils sont, dans leur entourage immédiat ; la seconde interprétation prend Jérusalem au sens figuré comme cité des croyants, le premier auditoire des Apôtres doit être ceux qui croient en Dieu afin qu’ils deviennent eux-aussi des disciples missionnaires.

Les chrétiens reçoivent aujourd’hui la même demande du Fils du Père éternel : transmettez autour de vous le Salut offert à tous les hommes en commençant là où vous êtes, sans oublier d’éveiller vos communautés à leur rôle essentiel de propagateurs de la foi.

Dans nos paroisses nous vivons actuellement des professions de foi et des célébrations de premières communions qui – pour beaucoup – sont ‘formelles’. Faute d’un contexte chrétien profond, ils sont comme la semence tombée dans les ronces de la parabole : « c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. » (Matthieu 13,22) Les enfants et les jeunes qui vont vivre ces temps importants de la vie chrétienne n’entendent – pour la plupart – parler de la foi que pendant une trentaine d’heures de catéchisme dans l’année alors que dans le même temps, ils seront pendant mille cinq heures devant un écran où ce qu’ils voient est loin d’être une expression de la foi.

Le commandement du Christ n’en retentit que plus fort en nous : « A vous d’en être témoins ! » Dans notre monde où les fêtes chrétiennes sont devenues des ‘jours de congé’ et des prétextes à de juteuses affaires commerciales, notre souci de l’évangélisation doit redevenir premier, là où nous sommes, en famille, dans notre quartier ou notre village et tout particulièrement auprès de ceux qui ne sont chrétiens que par le Baptême qu’ils ont reçu mais dont ils ne perçoivent pas l’importance dans leur vie d’homme et de femme accomplis.

Individuellement et communautairement, en vivant ‘La joie de l’Evangile’ comme nous y invite le pape François dans son exhortation apostolique, nous sommes ces témoins que le Christ envoie en mission. Saint Luc nous dit « Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire… », dans notre souci de l’évangélisation, nous inversons la proposition : ‘c’est dans notre foi, que nous trouvons la joie’. La tâche peut paraître difficile, Jésus nous prévient : nous sommes envoyés comme des ‘agneaux au milieu des loups’ (cf. Luc 10,3) et il nous conforte dans l’action : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28,20)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

15 avril 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1006

Vous avez renié le Saint et le Juste !

Saint Pierre, accompagné de saint Jean, vient de guérir le ‘paralytique de la  Belle Porte’. Fascinée par une telle action et avertie par la rumeur publique, la foule accourt pour voir cet homme qui ne quitte plus les Apôtres en proclament la louange de Dieu.

Dès le début de sa prédication, Pierre annonce que – malgré les apparences – il n’est pas l’auteur de cette guérison : il l’a faite par la puissance de Jésus Christ que le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob a glorifié. Lui dont le peuple, aujourd’hui témoin de ce miracle, avait auparavant exigé la mort devant le procurateur Pilate.

En qualifiant Jésus de ‘Saint’ et de ‘Juste’ (v.14), Pierre utilise deux expressions qui étaient utilisées par les croyants pour éviter de prononcer le Nom que Dieu avait révélé à Moïse. Il est impossible que les auditeurs ne remarquent pas cette affirmation : ce Jésus que le peuple a livré à la mort de la Croix EST Dieu ! C’est lui que Dieu avait fait annoncer depuis le début par la bouche de tous ses prophètes (cf. v.18)

Mais si le discours commence par être ce qui semble être des reproches pour faire culpabiliser la foule, saint Pierre à qui le Christ a remis les clefs du Royaume (cf. Matthieu 16,19) s’empresse de dire que ce n’était pas un péché puisque l’acte était inconscient : « je sais bien que vous avez agi dans l’ignorance, vous et vos chefs. » (v.17) rappelant ainsi la miséricorde du Christ en Croix : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23,34)

Mais ce n’est pas notre cas : nous savons par la foi que Jésus est le Fils Eternel du Père, du Père et du Fils procède l’Esprit qui nous éclaire en nous permettant de discerner la voie sur laquelle la Sainte Trinité nous appelle. Si je ne me sens pas visé par l’expression : ‘Vous avez renié le Saint, et le Juste » je m’estime sans péché et je n’ai pas besoin d’être sauvé ; mais en admettant qu’effectivement, il m’arrive le renier comme saint Pierre l’a fait le soir même du Jeudi Saint (cf. Luc 22,55-62), je m’en remet à la miséricorde du Seigneur qui guette inlassablement attendant le retour du fils prodigue que je suis pour me couvrir « du plus beau vêtement » (cf. Luc 15,22) : le vêtement blanc du Baptême, du pardon total.

La lecture des Actes des Apôtres pendant tout le temps de Pâques nous permet de voir ce qui est possible lorsque la foi s’exprime simplement par la confiance en Jésus dont la Résurrection nous montre la Vie à laquelle nous sommes invités. Suivons cette Voie en Vérité…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

18 avril 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1213

Garder les commandements

La parole de saint Jean dans sa première lettre est bien sévère : « Celui qui dit ‘je le connais’ et qui ne garde pas ses commandements, est un menteur : la vérité n’est pas en lui. » (v.4) Nous avons la prétention de connaître le Christ Jésus, mais pouvons-nous affirmer que nous gardons ses commandements ? Non, bien sûr ! Alors sommes-nous des menteurs ?

L’Eglise, présence du Christ dans le monde, condamne violemment le péché, qu’il soit important ou petit, car le péché est une pensée, une parole, un acte, un oubli qui nous sépare de l’idéal que Dieu propose à tous les hommes : être tels que nous avons été créés, parfaits. Jésus ne dit-il pas à ses disciples : « Vous donc, vous soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5,48) ?

Par contre, le pécheur n’est jamais condamné : « Jésus lui dit: ‘Femme, où sont-ils ? Personne ne t'a condamnée ?’ Elle dit: ‘Personne, Seigneur.’ Alors Jésus dit: ‘Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus.’ » (Jean 8,10-11) L’Eglise, comme pour cette femme pécheresse de l’évangile, ne condamne pas mais invite à ne plus pécher.

L’hérésie Cathare séparait le peuple chrétien en deux parties : les purs qui se disaient parfaits et les autres qui ne seraient pas sauvés. L’Eglise n’a jamais tenu un tel langage puisque le Fils de Dieu affirme : « il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n'ont pas besoin de repentir. » (Luc 15,7) A tout péché miséricorde, telle est la maxime de l’Eglise.

Compte-tenu de ces déclarations, nous pouvons répondre à saint Jean que nous sommes effectivement des menteurs, pour deux raisons qui n’en sont qu’une :

Nous ne connaissons pas vraiment le Christ, si nous le connaissions nous ne pécherions plus ;

La connaissance que nous en avons est insuffisante pour garder ses commandements.

Mais, la foi que nous mettons en Lui et en Son message d’amour et de Salut, nous permet de tendre de façon asymptotique vers cette perfection qui nous est demandée : de plus en plus près de l’idéal chrétien.

L’Esprit Saint nous est donné dans les sacrements de Communion et de Réconciliation et de Pénitence pour que nous puissions nous approcher davantage de la sainteté, n’hésitons pas à y avoir recours le plus fréquemment possible.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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