Jour 124
Lundi 1er mars 2021
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La mesure bien pleine
Daniel (9, 4-10) – PSAUME (78 (79), 5a.8, 9, 11.13ab)
– Luc (6, 36-38)
Le Christ sait comment les hommes aiment être traités : il leur
promet de ne pas être jugés, de ne pas être condamnés, d’être pardonnés,
de recevoir avec abondance. Mais il met une condition à cette promesse :
« Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le
aussi pour eux. » (Luc 6,31) Ce n’est pas dans un esprit de réciprocité
qu’il déclare ces propositions, mais dans une attitude de vie qui doit
être celle de tous les disciples, une attitude d’amour envers l’Homme
dans son humanité même puisque Dieu lui-même l’aime : « Qu'est-ce
que l'homme pour que tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes
souci ? Tu l'as voulu un peu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire
et d'honneur » (Psaume 8,5-6)
En prenant ces exemples, Jésus indique à ses disciples que la foi n’est
pas une idée abstraite mais au contraire la manifestation concrète de
la relation entre l’homme et Dieu. Si Dieu lui-même fait un tel cas des
hommes comment un croyant peut-il se comporter vis-à-vis de ses frères :
« Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc
ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai
la foi. » (Jacques 2,18)
En ce temps de Carême où nous sommes invités à faire un peu de retour
sur nous-mêmes en cherchant comment améliorer ma vie avec Dieu, ce texte
nous pose la question de ma relation avec mes contemporains, les hommes
et femmes qui sont autour de moi, mes ‘prochains’. Les deux sont
indissociables : « Celui qui déclare être dans la lumière
et qui a de la haine contre son frère est dans les ténèbres jusqu’à maintenant.
Celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a en lui aucune
occasion de chute. Mais celui qui a de la haine contre son frère est dans
les ténèbres : il marche dans les ténèbres sans savoir où il va,
parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux. » (1Jean 2,9-11)
Eclairé par la lumière de mon Baptême, je sais où je vais : vers
le Christ : « Moi qui suis la lumière, je suis venu dans
le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. »
(Jean 12,46)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du samedi 27 février
- Qui appelle-t-on les « moines blancs » ? Les
moines cisterciens depuis leur véritable fondation par Bernard de Clairvaux
sont vêtus de blanc
- En quelle année la Vierge apparat-elle à Fatima ? En 1917,
la Vierge Marie apparait à six reprises à trois enfants du village de
Fatima. Deux enfants moururent très jeunes, la troisième devenue religieuse
est morte en 2005
- Combien de fois par jour sonne-t-on l’Angélus ? Trois
fois : 7h00 – 12h00 et 19h00
- Quels sont les évangiles synoptiques ? Ce sont les évangiles
de Matthieu, Marc et Luc. Ils sont appelés ainsi parce que les épisodes
qu’ils relatent peuvent être mis en parallèle les uns les autres, même
si ce n’est pas toujours dans un ordre identique.
- Que firent les disciples lors de l’arrestation de Jésus ? « Les
disciples l’abandonnèrent et s’enfuirent tous. Or, un jeune homme suivait
Jésus ; il n’avait pour tout vêtement qu’un drap. On essaya de
l’arrêter. Mais lui, lâchant le drap, s’enfuit tout nu. » (Marc
14,50-52)
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Nouvelles questions
- Qui étaient les Templiers ?
- Combien de desserts de Noël compte la tradition provençale ?
- Dans une église que contient la navette ?
- Qu’est-ce qu’un « avocat du Diable » ?
- Qu’est-ce qu’une « châsse » ?
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Jour 125
Mardi 2 mars 2021
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Apparences
Isaïe (1, 10.16-20) – PSAUME (49 (50), 7ab.8, 13-14,
16bc- 17, 21abc.23ab) – Matthieu (23, 1-12)
Les personnes qui nous entourent nous font souvent le reproche d’avoir
une double vie, une première bien pieuse à la messe et une seconde peu
chrétienne dans la vie quotidienne. Ces personnes en profitent pour justifier
leur absence le dimanche, en se vantant d’avoir une vie plus conforme
à l’Evangile que ‘certains’ qui vont à la célébration dominicale.
La foi catholique insiste beaucoup sur le fait que l’homme est pécheur,
et que s’il attendait d’être parfait avant de s’approcher des Sacrements,
il ne les recevrait que sur son lit de mort – et encore.
L’épître de saint Jacques nous invite à montrer notre foi par les œuvres
(cf. Jacques 2,18) mais l’Evangile nous invite aussi à la modestie et
à ce que « la main gauche ignore ce que fait la main droite »
(Matthieu 6,3) Il est vrai que les œuvres montrent la foi, mais les œuvres
sont souvent secrètes comme nous y invite le Seigneur : « que
ton aumône reste dans le secret ; ton Père qui voit dans le secret
te le rendra. » (Matthieu 6,4).
L’extrait de l’évangile de Matthieu qui nous est proposé nous invite
à suivre la loi, même si ceux qui l’enseignent ne semblent pas la respecter
eux-mêmes. Ce n’est pas parce que le prêtre ou ceux qui composent la communauté
ne me plaisent pas que je ne dois pas aller à la messe. En fait, ce serait
me punir moi-même : sous prétexte que cette communauté ne correspond
pas à mon idéal, je me priverais du don de Dieu qui me permettrait de
mieux découvrir ce que je peux y trouver.
Chaque Sacrement célébré me donne l’Esprit Saint pour une mission particulière,
la communion et l’écoute de la Parole de Dieu dans la célébration du sacrifice
du Christ me donne la nourriture nécessaire pour que ma foi – et donc
mes œuvres – grandisse. Ce n’est pas la sainteté des participants qui
fait la validité de la messe et de la communion, c’est un don gratuit
de Dieu : il se donne à moi et j’irai le refuser parce que le contexte
humain ne me convient pas ? Alors que Dieu se contente bien de ce
contexte humain pour s’y rendre réellement présent sous la forme de son
Corps et de son Sang et moi, je ne m’en satisferais pas ?
Plutôt que de juger tel ou tel, regardons-les avec l’œil du Christ et
souvenons-nous de la phrase terrible qu’il a prononcée un jour « Que
celui d'entre vous qui est sans péché lui jette le premier une pierre ! »
(Jean 8,7) cela nous ramènera à une meilleure vision de l’homme que Dieu
a été créé à son image (cf. Genèse 1,26ss)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du lundi 1er mars 2021
- Qui étaient les Templiers ? L’ordre du Temple est un ordre
religieux fondé en 1139. Le but de l’ordre était d’accompagner et protéger
les pèlerins à Jérusalem. Il fut dissous en 1312
- Combien de desserts de Noël compte la tradition provençale ?
13, comme Jésus et les douze Apôtres : figues, amandes, noix,
raisins secs, fougasse, fruits des rois mages, nougats noirs et blancs,
cédrat, pâte de coings, confitures, biscuits parfumés, dattes
- Dans une église que contient la navette ? La navette
contenant des grains d’encens accompagne l’encensoir.
- Qu’est-ce qu’un « avocat du Diable » ? C’est
le surnom du promoteur de la foi dont le rôle est de dépister les éléments
qui pourraient s’opposer à la canonisation d’une personne
- Qu’est-ce qu’une « châsse » ? Au départ un simple
coffret contenant des reliques de saints, c’est devenu rapidement un
objet finement ouvragé et vitré pour laisser apercevoir les reliques
contenues.
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Nouvelles questions
- Combien de bandits sont crucifiés en même temps que Jésus ?
- En quel siècle les papes ont résidé en Avignon ?
- Que se passa-t-il après le martyre de saint Denis ?
- Que regrette saint Augustin à propos de son fils ?
- Quand a-t-on pour la première fois utilisé le nom de chrétiens ?
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Jour 126
Mercredi 3 mars 2021
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Les places d’honneur
Jérémie (18, 18-20) – PSAUME (30 (31), 5-6, 14, 15-16)
– Matthieu (20, 17-28)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du mardi 2 mars 2021
- Combien de bandits sont crucifiés en même temps que Jésus ?
« Ils emmenaient aussi avec Jésus deux autres, des malfaiteurs,
pour les exécuter. » (Luc 23,32)
- En quel siècle les papes ont siégé en Avignon ? Huit
papes ont résidé en Avignon au XIVème siècle de 1305 à 1378
- Que se passa-t-il après le martyre de saint Denis ? La
légende dit que saint Denis a ramassé sa tête et qu’il est descendu
jusqu’à la Seine pour la laver de son sang. En fait ce sont ses disciples
qui ont repris son corps et mis sa tête entre les mains pour l’emporter,
à l’horizontale, jusqu’au lieu de sépulture
- Que regrette saint Augustin à propos de son fils ? Saint
Augustin regrettait que son fils Adéodat n’ait pas été baptisé, il pensait
que cela lui interdisait d’accès au Royaume malgré sa très bonne conduite.
- Quand a-t-on pour la première fois utilisé le nom de chrétiens ?
« Barnabé partit alors à Tarse chercher Saul. L’ayant trouvé,
il l’amena à Antioche. Pendant toute une année, ils participèrent aux
assemblées de l’Église, ils instruisirent une foule considérable. Et
c’est à Antioche que, pour la première fois, les disciples reçurent
le nom de « chrétiens ». (Actes 11,25-26)
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Nouvelles questions
- Qu’est-ce que l’inquisition ?
- Qui obtient de Pilate l’autorisation d’ensevelir Jésus ?
- A quel mois de grossesse sainte Elisabeth est-elle lorsque Marie
vient la voir ?
- Quel « juste » échappe à la destruction de Sodome ?
- Qu’est-ce que l’apostasie ?
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Jour 127
Jeudi 4 mars 2021
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S’ils n’écoutent pas Moïse et les prophètes !
Jérémie (17, 5-10) – PSAUME (1, 1-2, 3, 4.6) – Luc
(16, 19-31)
Cette expression, mise dans la bouche d’Abraham, préfigure celle qu’utilise
saint Luc lorsque Jésus Ressuscité présente sa mission aux ‘compagnons
d’Emmaüs’ ; ceux-ci étaient démoralisés par la disparition de
celui qu’ils pensaient être le Messie, nouveau David roi terrestre d’un
Israël libéré. Jésus les détrompe en leur montrant le projet de Dieu :
« Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur
expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. » (Luc
24,27) Le parallélisme entre ces deux textes se renforce encore par la
constatation faite par Abraham à destination du ‘riche’ :
« quelqu'un pourra bien ressusciter d'entre les morts : ils ne
seront pas convaincus. » (v.31)
Comme l’explication de Jésus aux compagnons d’Emmaüs, cette parabole
fait percevoir aux chrétiens auxquels s’adresse l’évangile de Luc que
la Résurrection de Jésus, essentielle au message de Salut, ne peut se
comprendre que par la fréquentation, la connaissance et la méditation
de la Parole de Dieu. Le croyant doit écouter Moïse et les prophètes ;
Jésus est l’accomplissement des Ecritures, dans le sens où il les rend
complètes mais elles gardent toute leur valeur éducative pour les hommes :
« Ne croyez pas que je sois venu pour abolir la loi ou les prophètes ;
je suis venu non pour les abolir, mais pour les accomplir. Car, je vous
le dis en vérité, tant que le ciel et la terre ne passeront pas, il ne
disparaîtra pas de la loi un seul iota ou un seul trait de lettre, jusqu’à
ce que tout soit arrivé. » (Matthieu 5,17-18) Les Ecritures amènent
à la venue de Jésus Messie, mais le Christ en est la clef qui permet d’ouvrir
le cœur des croyants : « Notre cœur ne brûlait-il pas au
dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous expliquait les
Ecritures ? » (Luc 24,32)
Tous les dimanches quatre lectures sont proposées aux fidèles, deux de
l’Ancien Testament – la première lecture et le Psaume – et deux du Nouveau
Testament – l’épître et l’évangile. Présents dans l’assemblée dominicale
nous les entendons mais les écoutons-nous ? L’avertissement lancé
par Abraham au ‘riche’ nous avertit que nous ne pouvons pas être
convaincus si nous n’écoutons pas la Parole qui nous est donnée et si
nous ne la mettons pas en pratique dans notre vie. Or, à la différence
d’entendre, écouter requiert une certaine attention que nous n’avons
pas toujours. Pire même, c’est notre connaissance de l’Ecriture qui va
nous distraire : aux premiers mots de l’Evangile notre esprit se
disperse car nous connaissons ce passage, nos oreilles entendent mais
notre conscience n’écoute pas.
Cette parabole doit réveiller les chrétiens pour leur rappeler ce que
Jésus leur dit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui
écoutent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. »
(Luc 8,21) L’enseignement de Jésus est la Parole de Dieu : « Une
nuée vint les couvrir, et de la nuée sortit une voix : Celui-ci est
mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Marc 9,7)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du mercredi 3 mars 2021
- Qu’est-ce que l’inquisition ? Tribunal créé au XIIIème
siècle pour juger les personnes soupçonnées d’hérésies
- Qui obtient de Pilate l’autorisation d’ensevelir Jésus ? « Après
cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret
par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps
de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de
Jésus. » (Jean 19,38)
- A quel mois de grossesse sainte Elisabeth est-elle lorsque Marie
vient la voir ? « Or voici que, dans sa vieillesse,
Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son
sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. » (Luc 1,36)
- Quel « juste » échappe à la destruction de Sodome ?
« Lorsque Dieu a détruit les villes de cette région, il s’est
souvenu d’Abraham ; et il a fait échapper Loth au cataclysme qui
a détruit les villes où il habitait. » (Genèse 19,29) Il n’y avait
pas dix justes dans la ville de Sodome (cf. Genèse 18,17-33) mais seulement
Loth, le neveu d’Abraham, sa femme et ses deux filles.
- Qu’arrive-t-il à la femme de ce juste ? « Dieu détruisit
ces villes et toute la région, avec tous leurs habitants et la végétation.
Or, la femme de Loth avait regardé en arrière, et elle était devenue
une colonne de sel. » (Genèse 19,25-26)
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Nouvelles questions
- Qu’est-ce que l’apostasie ?
- Quel tableau de Millet à motif religieux est le plus reproduit ?
- De quels métiers saint Eloi est-il le saint patron ?
- Pourquoi le Premier Concile du Vatican a-t-il été suspendu ?
- Comment Judas désigne-t-il Jésus aux gardes ?
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Jour 128
Vendredi 5 mars 2021
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Porter du fruit
Genèse (37, 3-4.12-13a.17b-28) – PSAUME (104 (105),
4a.5a.6, 16-17, 18-19, 20-21) – Matthieu (21, 33-43.45-46)
Le symbolisme de la Vigne est souvent exprimé dans l’Ancien Testament :
« La vigne que tu as prise à l'Égypte, tu la replantes en chassant
des nations. Tu déblaies le sol devant elle, tu l'enracines pour qu'elle
emplisse le pays. Son ombre couvrait les montagnes, et son feuillage,
les cèdres géants ; elle étendait ses sarments jusqu'à la mer, et ses
rejets, jusqu'au Fleuve. Pourquoi as-tu percé sa clôture ? Tous les passants
y grappillent en chemin ; le sanglier des forêts la ravage et les bêtes
des champs la broutent. » (Psaume 79,9-14)
Il s’agit d’une façon symbolique pour décrire le peuple d’Israël ;
le soin que Dieu prend de son peuple est similaire au soin qu’un propriétaire
de vigne prend de son cépage. L’allégorie n’a pas dû échapper aux prêtres
et aux pharisiens qui l’écoutent. Il est curieux que Jésus ne profite
pas de cette parabole explicite pour développer l’idée du fils rejeté
et tué en se l’appliquant à lui-même ; au contraire sans approuver
ni rejeter la réponse que ses auditeurs font à sa question quant au sort
réservé à ces vignerons homicides, il semble passer à tout autre chose
en citant la pierre angulaire qui est rejetée par les bâtisseurs !
(Psaume 117,22)
Le parallélisme est sans doute plus abscons pour les auditeurs de l’époque
comme pour ceux que nous sommes aujourd’hui. Comme les bâtisseurs qui
seront obligés de revenir sur cette pierre angulaire qu’ils ont rejetée
dans un premier temps : la construction ne pourrait être faite solidement
sans elle, de même la Vigne – le peuple de Dieu – ne peut être féconde
sans le Fils, le produit de cette vigne – le Salut de tous les hommes
– ne serait pas annoncé et la Parole de Dieu serait gardée jalousement
et égoïstement par un quarteron de personnes indignes.
En ignorant l’idée de vengeance suggérée par les pharisiens et les prêtres,
« oeil pour oeil, dent pour dent, pied pour pied ! »
(Exode 21,24) Jésus leur affirme : « je ne suis pas venu
pour juger le monde, mais pour sauver le monde. » (Jean 12,47)
Comme la pierre angulaire, le fils du propriétaire de la vigne est indispensable
au projet du Père et à la construction du Royaume, son assassinat ne peut
pas être la fin : le Fils du Père ressuscitera et ses disciples,
nouveaux vignerons, donneront intégralement au Père les fruits légitimes
de leur apostolat.
Le même dilemme se pose à tous ceux qui aujourd’hui
se réclament du Jésus, Fils de Dieu. Suis-je comme ces vignerons qui gardent
le fruit de la vigne, méprisant les serviteurs (les prophètes de l’Ancien
Testament, les pasteurs de notre temps) rejetant le Fils, ou bien comme
un disciple du Fils Ressuscité partageant la Parole et rendant au Père
ce qui lui est dû ?
La réponse se trouve dans l’épître de saint Paul : « Ce
que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le
en pratique et le Dieu de la paix sera avec vous. » (Philippiens
4,9)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du jeudi 4 mars 2021
- Qu’est-ce que l’apostasie ? Il s’agit de la renonciation
publique à la foi chrétienne
- Quel tableau de Millet à motif religieux est le plus reproduit ?
L’Angelus
- De quels métiers saint Eloi est-il le saint patron ? Orfèvre,
forgeron, mécaniciens
- Pourquoi le Premier Concile du Vatican a-t-il été suspendu ?
Convoqué en 1869, le Concile Vatican I a été suspendu en 1870
en raison de la guerre Franco-Prussienne, les évêques s’invectivaient
jusque dans l’assemblée conciliaire. Après la seconde guerre mondiale,
le pape Pie XII (1939-1958) avait pensé à le rouvrir sans y arriver.
Le pape Jean XXIII (1958-1963) a clôturé ce Concile avant de convoquer
Vatican II.
- Comment Judas désigne-t-il Jésus aux gardes ? « Il
parlait encore, quand parut une foule de gens. Celui qui s’appelait
Judas, l’un des Douze, marchait à leur tête. Il s’approcha de Jésus
pour lui donner un baiser. Jésus lui dit : ‘Judas, c’est par un
baiser que tu livres le Fils de l’homme’ ? » (Luc 22,47-48)
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Nouvelles questions
- Quel pape a remplacé le tiare traditionnelle par une simple mitre
dans ses armoiries ?
- Que désigne le mot « Nations » dans le Nouveau Testament ?
- Au Vatican quel est le rôle du « camerlingue » ?
- Dans quelle église de rome Charlemagne fut-il baptisé ?
- Qui est Esaü ?
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Jour 129
Samedi 6 mars 2021
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Intérêt immédiat
Michée (7, 14-15.18-20) – PSAUME (102 (103), 1-2, 3-4,
9-10, 11-12) – Luc (15, 1-3.11-32)
La première motivation du fils qui a dépensé tout son héritage est sa
recherche immédiate de nourriture ; il veut manger à sa faim !
L’amour de son père ne lui vient même pas à l’esprit. Il ne pense pas
du tout à retrouver son rang de fils, mais simplement d’avoir un travail
qui le nourrisse. C’est déjà une bonne motivation.
Toutefois, il sait que son père est un bon maître, qu’il ne traite pas
ses ouvriers comme lui-même est traité chez cet éleveur de porcs et qu’il
nourrit correctement les travailleurs. Si le domaine de son père permet
aux ouvriers de travailler, il est vraisemblable que les domaines qui
sont autour ont cette même abondance, mais les ouvriers sont sans doute
plus mal traités.
Cet homme gaspilleur pèse les mots de sa reddition, il dit ne plus vouloir
être appelé fils, mais il s’adresse au maître en le nommant père !
Par calcul, il fait vibrer la fibre paternelle qui est toujours sensible.
Ainsi en est-il pour nous dans notre relation avec le Père éternel. Comme
nous avons la certitude que le Christ est mort pour la rémission de nos
péchés, nous aurions une tendance à la facilité en se disant que tout
est toujours pardonné par l’amour infini du Père grâce au sacrifice du
Fils. Et c’est vrai ! Aucun homme ne peut tomber suffisamment bas
pour que Dieu ne puisse aller le relever en lui proposant son amour. Mais
saint Paul nous rappelle : « Tout est permis, mais tout n’est
pas profitable. Tout est permis mais tout n’édifie pas » (1Co
10,23) Libérés de la lettre de la Loi, nous adhérons à l’esprit de la
Loi par amour et les limites que nous nous fixons sont à la mesure de
notre foi.
Nous aussi, nous n’hésitons pas à faire vibrer la fibre paternelle de
Dieu le Père et si nous disons que nous ne sommes pas dignes d’être appelés
fils, nous ne sommes pas plus honnêtes que le fils dépensier, car
nous savons que le Père nous relève et fait se réjouir toute la cour céleste
de ce retour : « Je vous le dis :
C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur
qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont
pas besoin de conversion. » (Luc 15,7) Croyons-nous berner le
Père ? Il sait que notre repentir n’est pas totalement sincère, que
nous avons aussi un intérêt immédiat, mais il feint de nous croire pour
que nous nous relevions et pour que, par l’Esprit Saint qu’il nous donne
sans compter, nous chutions moins souvent.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& modérateur de sainte Radegonde
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Réponses aux questions du vendredi 5 mars 2021
- Quel pape a remplacé la tiare traditionnelle par une simple mitre
dans ses armoiries ? C’est à partir de Benoit XVI que la
mitre a remplacé la tiare dans les armoiries du pape. Mais Paul VI avait
déjà choisi de se coiffé de la mitre et il avait vendu la tiare pour
aider les pauve de Bombay.
- Que désigne le mot « Nations » dans le Nouveau Testament ?
Tout ce qui est en dehors des frontière d’Israël
- Au Vatican quel est le rôle du « camerlingue » ?
Il s’agit du cardinal qui adinistre les biens du Saint Siège, c’est
aussi lui qui constate le décès du saint père et qui convoque le conclave.
- Dans quelle église de Rome Charlemagne fut-il baptisé ? Le
jour de Pâques 774 danns la basilique saint Jean du Latran.
- Qui est Esaü ? Isaac et Rébecca ont eu des jumeaux :
Esaü déclaré l’aîné et Jacob.
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Nouvelles questions
- Qui sont les « trappistes » ?
- Quelle est la traduction de l’hébreu « Eli, Lama sabachtani » ?
- Qu’est-ce qu’une « octave » ?
- Qu’est-ce qu’une « basilique » ?
- Où se situe la « Grande Trappe ?
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