Temps Ordinaire
20ème dimanche
Année B saint Marc

Proverbes 9,1-6
Psaume 33
Ephésiens 5,15-20
Jean 6,51-58

1

Forces Armées de Guyane

7 août 2003

Venez manger mon pain, et boire le vin que j'ai apprêté

2

Fort Neuf de Vincennes

19 août 2012

La Sagesse a bâti sa maison

3

Secteur Vermandois

16 août 2015

Ne vivez pas comme des fous !

4

Athies & Nesle

19 août 2018

Annonce de la nouvelle Pâque

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17 août 2003

Forces Armées de Guyane

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Venez manger mon pain, et boire le vin que j’ai apprêté !

Tout le texte du livre des proverbes qui nous est proposé ce dimanche semble avoir été écrit pour décrire l’Eglise bâtie par le Christ.

La Sagesse a bâti sa maison comme le Christ commence à construire son Eglise lorsqu’il dit à ses Apôtres : « Allez de toutes les nations faites des disciples, Baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit » (Mt 28,19) Cette anticipation dans l’Ancien Testament de l’avènement du Fils de Dieu nous montre à quel point le projet de Dieu est défini et que toute la révélation apportée par la Loi et les Prophètes conduit à la Rédemption, le rachat du péché d’Adam et Eve pour que l’Homme soit enfin restauré dans sa situation d’image de Dieu.

La Sagesse a envoyé ses servantes comme le Christ a envoyé de multiples personnes, hommes et femmes, pour annoncer au monde que le Salut est proche. Dès la prédication de Jean le Baptiste le Royaume de Dieu est proclamé et les personnes qui entendent cette Bonne Nouvelle sont invitées à la conversion. Jésus annonce le pardon à la suite des prophètes : « Après avoir, à maintes reprises et sous maintes formes, parlé jadis aux Pères par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par un Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par qui aussi il a fait les mondes. » (Hé 1,1-2)

La Sagesse dit « Venez manger mon pain et boire le vin que j’ai apprêté ! » Comme Jésus à la fin du repas prit du pain et dit ceci est mon Corps, prenez et mangez –en tous ; de même il prit le vin et dit prenez et buvez-en tous, car ceci est mon Sang, versé pour vous et pour la multitude pour la rémission des péchés. Vous ferez cela en mémoire de moi. (prières eucharistiques) C’est Lui qui nous invite à ce repas du pardon, à la communion avec le Père grâce au Fils dans l’Esprit.

En conclusion de ce passage il nous est donné le sens de la vie chrétienne : Quittez votre folie suivez le chemin de l’intelligence !

père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane

19 août 2012

Fort Neuf de Vincennes

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La Sagesse a bâti sa maison

Lorsque l’auteur du livre des Proverbes écrit ce texte, il pense certainement au Temple de Jérusalem qui est la demeure de Dieu. Mais Dieu qui lui inspire cette phrase a une pensée plus étendue qui ne se limite pas à un bâtiment religieux bâti de main d’homme aussi imposant et important soit-il.

D’autre part le terme ‘maison’ signifie aussi la descendance d’une personne : « L'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie. » (Luc 1,26-27) et quelquefois, par extension, l’ensemble du peuple du pays de Juda : « Écoutez donc, maison de David ! Est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes, que vous lassiez aussi mon Dieu ? » (Isaïe 7,13)

Au début de la communauté chrétienne, « Jour après jour, d'un seul cœur, ils fréquentaient assidûment le Temple » (Actes 2,46a) la Maison de Dieu a gardé toute son importance en tant que bâtiment où Dieu réside ; mais déjà l’autre maison, celle du peuple, est concomitante : « [Ils] rompaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur. » (Actes2,46b)

Saint Pierre écrit même un peu plus tard : « Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l'édification d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue d'offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. » (1Pierre 2,5) L’édifice matériel a fait la place à l’édifice spirituel, les chrétiens ; le Temple de Jérusalem peut disparaître (détruit en 70) son successeur est déjà bien en place.

« La Sagesse a bâti sa maison ! » et elle la bâtit encore en faisant grandir l’Eglise et à l’intérieur d’elle chacun de ses membres ; elle nous invite  « suivre le chemin de l’intelligence. » c'est-à-dire le chemin de la compréhension : elle donne à chacun de nous de comprendre le dessein de Dieu et de nous en approcher par une vie conforme à Sa volonté.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

16 août 2015

n°830

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Ne vivez pas comme des fous !

La folie de la prédication évangélique est un de thèmes de prédilection pour saint Paul ; il l’utilise dans plusieurs de ses lettres : « Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu. […] Nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes » (1Corinthiens 1,18.23) Mais si la folie du Kérygme est une certitude pour l’Apôtre, cela n’implique pas que la vie des chrétiens doit être folle, insensée dans le sens propre du terme, c'est-à-dire dénuée de sens.

Le Christ, Fils éternel du Père, donne le sens à la vie d’ l’Homme : il est venu dans le monde pour guider l’humanité et la préparer à l’adoption divine : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. […] Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. » (Jean 1,9.12) Enfants de Dieu, les chrétiens doivent vivre en frères et sœurs du Christ (cf. Marc 3,33) c'est-à-dire devenir eux aussi des lumières pour leurs contemporains : c’est l’explication de la formule utilisée lors du Baptême lorsque le cierge est remis au baptisé ou à son parrain « illuminé par le Christ, avance dans la vie en enfant de lumière. »

L’exhortation de saint Paul invite donc les disciples à ne pas vivre selon les critères de ce monde qu’il considère comme déraisonnables mais de suivre « la volonté du Seigneur » et pour cela, il donne un moyen simple : que les chrétiens soient « remplis de l’Esprit Saint » qui nourrit leurs prières de louange.

En entendant ce texte aujourd’hui, nous voyons en filigrane le monde actuel où le profit personnel et égoïste règne en maître quasi absolu au détriment de la Création. Il n’est peut-être plus question uniquement de ‘s’enivrer de vin’ mais d’autres intempérances sont désormais possibles : ivresse de posséder, ivresse du pouvoir, etc…

Dans la continuité de tous ceux qui nous ont précédés sur le chemin du Royaume, chrétiens d’aujourd’hui nous devons écouter le Christ : « Moi, je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, il aura la lumière de la vie. » (Jean 8,12) et prendre le moyen qu’indiquait saint Paul aux Corinthiens et qui s’applique parfaitement à notre siècle : « ne vivez pas comme des fous » alors, remplis de l’Esprit Saint, notre prière de louange montera jusqu’aux Cieux ; nous deviendrons nous aussi lumières pour le monde.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

19 août 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1027

Annonce de la nouvelle Pâque

Le IVème évangéliste rédige son œuvre très tardivement par rapport aux autres évangiles (sans doute tout début du IIème siècle). C’est une longue méditation inspirée qui permet à cet écrit d’aboutir ; l’auteur a eu le temps de relire tous les événements qu’il a vécus auprès du Seigneur, de les relier entre eux et d’y voir la continuité entre les livres saints du judaïsme et la prédication du Fils de Dieu.

Ainsi lorsqu’il écrit que Jésus annonce qu’il donnera sa chair à manger, l’évangéliste voit la perfection de ce qui avait été manifesté en préfiguration dans la libération du peuple hébreu de l’esclavage d’Egypte. Les prescriptions données par Dieu à Moïse trouvent leur plein achèvement dans la Passion du Fils : « Si la maisonnée est trop peu nombreuse pour un agneau, elle le prendra avec son voisin le plus proche, selon le nombre des personnes. Vous choisirez l’agneau d’après ce que chacun peut manger. Ce sera une bête sans défaut […] Vous le garderez jusqu’au quatorzième jour du mois. Dans toute l’assemblée de la communauté d’Israël, on l’immolera au coucher du soleil. On prendra du sang, que l’on mettra sur les deux montants et sur le linteau des maisons où on le mangera. […] On mangera sa chair cette nuit-là, […] Vous n’en garderez rien pour le lendemain. » (cf. Exode 12,4…10a)

L’évangéliste n’a pas éprouvé le besoin de raconter la Cène : dans le développement de la prédication de Jésus sur le ‘pain de la vie’ il annonce une cette nouvelle Pâque : le Fils meurt sur la Croix au moment où l’agneau pascal est immolé : il est le véritable agneau sans défaut dont la chair est donnée à manger et le sang est donné à boire. Une ‘maisonnée est trop peu nombreuse’ pour un tel don infini, il est impératif de le partager ; la chair du Fils doit donc être mangée par tous ceux qui se rassemblent en communauté de foi pour que le Christ soit en eux, comme lui-même est dans le Père.

Ce qui était promis dans la libération d’Egypte était de vivre libres dans le ‘pays où coule le lait et le miel’ que Dieu leur donnera. Ce que le Fils offre à tous ceux qui croient en Lui est la Vie éternelle. Notre résurrection est une promesse future mais la vie éternelle est une réalité au présent : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle » (v.54)

Conscients du don qui nous est fait, approchons-nous de la Sainte Table avec respect et amour pour recevoir le Corps du Christ !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde


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