8ème dimanche du Temps Ordinaire

Année A - saint Matthieu

1

Fort Neuf de Vincennes

27 février 2011

Nul ne peut servir deux maîtres !

2

Secteur Vermandois

2 mars 2014

Serviteurs de Dieu

3

Athies & Nesle

26 février 2017

Moi, je ne t’oublierai pas

Isaïe 49,14-15
Psaume 61
1 Corinthiens 4,1-5
Matthieu 6,24-34

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27 février 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Nul ne peut servir deux maîtres !

Cette remarque de Jésus à ses disciples prend un sens très actuel dans notre époque où l’argent est devenu premier, avant toute autre chose. Les mouvements populaires qui se soulèvent dans certains pays ont une partie de leur origine dans le détournement des richesses par des dirigeants sans scrupules au détriment des peuples. Pour conserver leurs avantages et privilèges, ces dirigeants n’hésitent pas à recourir aux massacres aveugles des foules et aux exécutions de ceux qu’ils appellent des émeutiers.

Ceci est pour la face visible de cet avertissement du Christ ; n’en est-il pas de même à des niveaux plus petits ? Chacun d’entre nous a rencontré des personnes prêtes à tout pour une promotion jusqu’à discréditer leurs collègues en médisant voire calomniant. Nous-mêmes avons-nous toujours échappé à ce travers ?

Il n’y a pas que l’argent qui peut devenir premier dans l’esprit humain. Nous constatons qu’à Noël les crèches sont devenues folkloriques : elles sont partout mais vidées de leur sens profond, l’Incarnation du Fils de Dieu. L’enfant y est placé dès la confection des vitrines, avant même le début de l’Avent ! Seules les festivités, les ripailles et les cadeaux sont perçus par la plupart des gens, y compris des personnes qui s’estiment chrétiennes. La fête religieuse disparaît derrière une palissade de réjouissances païennes dérapant quelquefois vers le paillard !

Les solennités de Pâques, de l’Ascension et de la Pentecôte ne sont plus reçues que comme des week-ends prolongés pour que nous puissions nous échapper en oubliant l’importance de la vigile pascale, événement central de la foi chrétienne, dont l’assemblée est malheureusement clairsemée. Les loisirs supplantent l’approfondissement et la pratique de la foi, les parents préfèrent que leurs enfants fassent de la danse, du karaté ou du football plutôt que de leur faire recevoir l’éducation chrétienne qui leur est due.

La maxime « Dieu premier servi » a disparu, les maîtres de nos vies sont devenus les apparences, les loisirs et l’argent, objets de jouissances immédiates qui ne nécessitent pas de réflexions.

Chacun d’entre nous a un rôle essentiel à jouer dans ce contexte, nous devons – en tant que chrétiens – affirmer notre foi par l’exemple : « Montre-moi ta foi sans les oeuvres; moi, c'est par les oeuvres que je te montrerai ma foi. » (Jacques 2,18) Nous devons considérer l’argent et les loisirs pour ce qu’ils sont : accessoires, même s’ils peuvent être utiles et bienfaisants, ils ne peuvent pas devenir premiers dans la vie d’un croyant.

Nous devons montrer par notre fréquentation régulière des Sacrements de la Communion et de la Réconciliation et par notre vie fidèle à l’Evangile que nous avons reçu, que nous avons en dépôt et que nous devons transmettre à nos contemporains

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

2 mars 2014

Secteur Vermandois

n°732

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Serviteurs de Dieu

Dès le début de sa lettre saint Paul a mis en garde contre un attachement personnel à tel ou tel prédicateur : les uns et les autres se revendiquant de Paul, d’Apollos ou de Képhas (cf. 1Corinthiens 1,12) Ils forment ainsi des coteries qui s’opposent et se disputent. Saint Paul rappelle qu’il ne doit pas en être ainsi dans une communauté chrétienne qui devrait être exemplaire d’union, tournée d’un seul cœur vers le Christ.

Les chrétiens s’exprimant dans l’église locale selon les dons que Dieu a mis en chacun ne doivent pas être jugés mais écoutés, en contrepartie ils doivent aussi écouter et respecter d’autres opinions. C’est sur ce domaine que se méritera la confiance : chaque croyant agissant sous la mouvance de l’Esprit, dans la prière et selon sa conscience indiquera à toute l’assemblée le chemin qui conduit au Père par le Fils qui est « Le chemin, la vérité et la vie. » (cf. Jean 14,16) grâce à l’Esprit qui inspire chaque homme sincère : « ne vous inquiétez pas d’avance de ce que vous aurez à dire, mais dites ce qui vous sera donné à l’heure même ; car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit-Saint » (Marc 13,11)

Les dissensions n’ont pas cessé pour autant, le livre des Actes des Apôtres en rapporte quelques-unes en particulier les désaccords entre Pierre et Paul – pour deux Apôtres prééminents – à propos de l’admission de non-juifs dans les communautés chrétiennes. La résolution de la crise s’est faite par l’assemblée des Apôtres et des Anciens dans laquelle est prise la décision finale avec la formule surprenante : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé que… » (cf. Actes 15,28) Cela démontre que les décisions de l’Eglise locale ou de l’Eglise Universelle sont inspirées par l’Esprit lorsqu’elles sont prises par une assemblée, sous la houlette de son pasteur, digne de confiance et qui se considère comme servante de Dieu.

Au soir du Jeudi Saint, après avoir lavé les pieds de ses Apôtres, Jésus leur dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son Seigneur, ni l’apôtre plus grand que Celui qui l’a envoyé. Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez. » (Jean 13,16-17) Dans nos communautés actuelles, la modestie doit être de mise dans nos actions : ce n’est pas nous que nous annonçons mais le Père, le Fils et l’Esprit. Gardons dans nos pensées ce que Jésus dit : « Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire. » (Luc 17,10)

Ayant ainsi acquis la confiance de nos contemporains nous pourrons être des témoins de l’amour de Dieu pour tous les hommes.

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

26 février 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°924

Moi, je ne t’oublierai pas

Face aux assauts incessants de ses ennemis et à la déportation de son élite, Israël a l’impression que le Seigneur l’abandonne, qu’il n’est plus le Dieu des Armées (Sabaot) chanté par les Psaumes. Pour faire comprendre au prophète qu’il est toujours avec son Peuple, Dieu lui propose une comparaison avec l’amour maternel : si une mère ne peut oublier l’enfant qu’elle a porté, combien plus Dieu sera-t-il présent à ceux qui font partie de son Peuple.

Les avanies qui arrivent au pays d’Israël ne sont dues qu’à sa perversité à rechercher des coalitions politiques plutôt que de faire confiance à Dieu tout-Puissant qui lui indique la voie à suivre par ses prophètes. L’Exil à Babylone n’est pas un châtiment divin, il est la conséquence des agissements de la classe dirigeante de Jérusalem et des mauvais choix qu’elle a pu faire dans ses alliances avec les pays voisins.

Pour libérer de l’esclavage en Egypte le Seigneur dit à Moïse, un descendant d’Abraham : « Va ! Je t’envoie chez Pharaon : tu feras sortir d’Égypte mon peuple, les fils d’Israël. » (Exode 3,10) Pour délivrer de la captivité à Babylone, Dieu inspire un païen, le roi de Perse, qui reconnait l’action de Dieu : « Le Seigneur, le Dieu du ciel, m’a donné tous les royaumes de la terre ; et il m’a chargé de lui bâtir une maison à Jérusalem, en Juda. » (Esdras 1,2)

Ainsi, que ce soit par l’intermédiaire d’une personne qui fait partie de son Peuple ou d’une autre qui lui est étrangère, le Seigneur n’oublie pas son Peuple et vient le délivrer : « il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères » (Luc 1,54) « Afin que, délivrés de la main des ennemis, nous le servions dans la justice et la sainteté, en sa présence, tout au long de nos jours. » (Luc 1,74-75)

Comme le peuple d’Israël asservi par l’Egypte et captif à Babylone, j’ai, moi aussi, besoin d’être libéré de l’esclavage du péché et de la prison de mon égoïsme. Malgré les aléas de cette vie, j’ai confiance que le Seigneur est toujours présent à mes côtés : « Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils » (Hébreux 1,1b-2a) Aujourd’hui encore, l’enseignement du Fils, transmis et expliqué par l’Eglise, me permet de progresser – quelques fois à petits pas, d’autres fois à pas de géant – dans le Royaume.

La méditation fréquente de l’Ecriture et la participation régulière aux Sacrements provoquent une aspiration vers le Père par le Fils dans l’Esprit Saint : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ce que je vis aujourd’hui dans la chair, je le vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré lui-même pour moi. » (Galates 2,20)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies


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