Fête du Sacré Coeur de Jésus
année C - saint Luc

Ezéchiel 34,11-16
Psaume 22
Romains 5,5b-11
Luc 15,3-7

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Bosnie Herzégovine

18 juin 2004

Le Cœur ouvert sur la Croix

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Secteur Vermandois

7 juin 2013

Du sang et de l’eau


18 juin 2004

Bosnie Herzégovine

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Le Cœur ouvert sur la Croix

La révélation que le Christ a faite à sainte Marguerite-Marie est fondamentale dans la foi chrétienne puisqu’il s’agit de la profondeur de l'affection du Créateur pour les hommes. En montrant son cœur ouvert par le coup de lance du légionnaire romain, le Christ indique à la jeune visitandine de Paray le Monial jusqu’où va l’amour de Dieu.

Cette méditation est souvent faite le Vendredi Saint lors du recueillement de la XIIème station du Chemin de Croix (Jésus meurt sur la Croix) mais elle est faite essentiellement pour affirmer de façon certaine la mort du Christ : aucune créature vivante ne peut survivre à un trou fait dans son cœur !

Le Christ a voulu faire comprendre à sainte Marguerite-Marie autant sa mort physique que l’ouverture spirituelle du cœur de Dieu à tous les hommes. Le pardon acquis par le sacrifice du Fils nous remet dans l’intimité du Père. Intimité dont nous étions privés par le péché.

Saint Thomas voulait voir avant de croire, la contemplation du cœur ouvert de Jésus immobilisé sur la croix par les clous après avoir été dépouillé de ses vêtements, ayant tout donné à ses frères et sœurs y compris sa mère, cet abandon de tout ce qu’il avait et de tout ce qu’il était nous apporte la preuve que l’Apôtre saint Thomas recherchait.

Montrant cet amour infini, le Fils nous affirme qu’aucun homme ne peut tomber suffisamment bas pour que le Père ne puisse aller le rechercher en lui tendant la main, en lui ouvrant son cœur, en insufflant en lui son Esprit.

« Je ne suis pas venu pour juger le monde mais pour le sauver » (Jn 12,47)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Françaises
en Bosnie Herzégovine

7 juin 2013

Secteur Vermandois

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Du sang et de l’eau

La succession des fêtes après la Pentecôte est un choix important pour l’exposé de la foi chrétienne. A la suite du don de l’Esprit Saint à la Pentecôte, la fête de la Sainte Trinité permet de préciser sans les confondre chacune des Personnes, "également éternelles et semblablement égales" (symbole d'Athanase vers 450) ; le jeudi suivant (ou le dimanche lorsque cette fête n’est pas chômée) la méditation de la fête du Corps et du Sang du Seigneur invite les croyants à méditer le sens du Sacrement lié au Sacrifice du Christ et à approfondir notre attitude vis-à-vis de la communion dominicale.

Le vendredi suivant, l’Eglise propose la fête du Sacré-Cœur suivant l’apparition du Christ en juin 1675 faite à Marguerite-Marie, visitandine à Paray-le Monial. Le Fils du Père lui a présenté son Cœur ouvert par la lance du soldat (cf. Jean 19,34) en lui disant : « Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, [...] jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son amour, et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes... »

L’Evangile de saint Jean précise que dès que la lance eut ouvert le flanc du crucifié, « il sortit aussitôt du sang et de l'eau. » Par cette précision, l’évangéliste désigne la source des deux Sacrements du Baptême (l’eau) et de l’Eucharistie (le Sang) et donc le fondement de l’Eglise qui s’accroît par le Baptême et se nourrit de l’Eucharistie.

Ce Cœur qui a tant aimé les hommes’ montré à sainte Marguerite-Marie a entraîné une dévotion qui s’est développée aux XVIIIème et XIXème siècles. Cette dévotion populaire a quelquefois donné lieu à des représentations très ‘anatomiques’ alors que le sens n’est que spirituel : le cœur, trop souvent perçu uniquement comme le siège des sentiments, est aussi synonyme de ‘centre’, le Cœur Ouvert de Jésus est l’essence de la mission du ‘Verbe fait chair’ il est le signe de l’amour du Père, du Fils et de l’Esprit pour tous les hommes.

Il est donc important de nous rappeler à l’occasion de cette fête le message de Jésus à Marguerite-Marie et regarder à l’intérieur de nous-mêmes pour voir si notre reconnaissance n’est qu’ingratitude.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois


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