25 avril 1999
Lycée Militaire d'Autun
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Que devons-nous faire ?
Cette question que les nouveaux disciples posent aux Apôtres emplis
de l'Esprit Saint n'est pas nouvelle, elle était déjà
posé à Jean-Baptiste par ceux qui voulaient se convertir.
La réponse de Pierre est encore plus floue que celle de Jean-Baptiste
: " Convertissez-vous ! ".
Combien de personnes attendent du Sacrement de Réconciliation
et de Pénitence une réponse à cette même question
: " Que dois-je faire ? " Malheureusement pour eux l'Eglise
catholique n'est pas un " Gourou " qui pense pour ses adeptes
et ne leur laisse aucune liberté. Dieu le Père laisse l'Homme
libre et responsable de ses actes, il ne veut pas d'une marionnette dont
il agiterait les fils pour qu'elle fasse uniquement ce qu'il désire.
Aujourd'hui l'Eglise célèbre une journée mondiale
pour les vocations. C'est à dire qu'elle nous pose la question
: " A quoi Dieu m'appelle-t-il ? ". C'est à moi, et à
moi seul de trouver une réponse. Vocation vient de vocare en latin
qui signifie appeler. L'appel de Dieu est constant, nous pouvons le constater
à travers toute l'Ecriture, depuis toujours il appelle des hommes
pour être signes devant son peuple. Les patriarches, Moïse,
les Juges, les prophètes dans l'Ancien Testament, les Apôtres
et leurs successeurs dans le Nouveau testament.
Il suffit de parcourir un dictionnaire des saints pour s'apercevoir qu'il
n'y en a pas deux qui ont une vie identique : chacun a répondu
à l'appel de Dieu en fonction de sa personnalité de son
temps et son contexte social et géographique.
Saint Paul s'adresse à ses correspondants en leur disant "
vous êtes des saints ! " Nous qui sommes le peuple de Dieu
aujourd'hui envoyé dans le monde, nous sommes rendus saints par
notre communion avec Dieu. Comment répondons-nous à cet
appel.
Comme le montre l'hagiographie chaque personne a sa propre place dans
l'Eglise et dans le dessein de Dieu mais encore faut-il que nous acceptions
de la prendre.
La question que les auditeurs de Pierre posent, cette journée
des vocation doit nous interroger " Comment aujourd'hui, je mets
toutes mes forces à répondre à l'appel de Dieu ?
"
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d'Autun
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21 avril 2002
Forces Armées de Guyane
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Dimanche des vocations
Le 4ème dimanche de Pâques est celui où, traditionnellement,
nous lisons l'évangile du Bon Pasteur, et tout naturellement nous
sommes invités à réfléchir sur les vocations.
Dans l'Eglise, les vocations sont multiples. Il n'y a pas une seule façon
stéréotypée d'être chrétien, au contraire,
il est important que chacun d'entre nous trouve SA voie. Lorsque les auditeurs
entendent Pierre parler (1ère lecture) ils lui demandent "
que devons-nous faire ? " la réponse est plutôt sibylline
: " Convertissez-vous ! ". Pierre n'indique pas tel ou tel chemin,
plus loin il dira de se méfier des habitudes de la génération,
il relance la personne à son rapport avec Dieu, Père, Fils
et Esprit : " faites-vous baptiser… vous recevrez alors le don du
Saint Esprit ! " Le don du Saint Esprit que nous recevons lors des
Sacrements que nous vivons nous permet de diriger notre vie, si nous restons
à son écoute.
Pour que l'Eglise puisse vivre ces Sacrements indispensables, elle a
choisi d'écouter, d'éprouver et de valider la vocation particulière
de certains hommes qui acceptent de mettre leur personne à la disposition
du Christ pour qu'il puisse se rendre physiquement présent dans
la présidence de l'Eucharistie, l'audition des confessions ou le
service des malades. Les autres Sacrements sont soit réservés
à l'évêque en raison de sa configuration au Christ
Roi pour la Confirmation ou l'Ordination soit ne nécessite pas
la présence d'un ministre ordonné : dans le Mariage, ce
sont les époux qui se donnent le Sacrement l'un à l'autre
(le ministre ordonné n'est que le témoin privilégié
de l'Eglise) et le Baptême est conféré validement
par toute personne faisant ce que veut faire l'Eglise. Les diacres font
d'une façon ordinaire ce que les autres personnes pourraient faire
d'une façon extraordinaire.
Si, tous, nous sommes configurés par le Baptême au Christ
prêtre, prophète et roi, ce n'est qu'une configuration :
lui seul est prêtre prophète et roi. Les trois Sacrements
qui utilisent le Saint Chrême dans la célébration,
et qu'une personne ne peut recevoir qu'une seule fois, sont justement
le Baptême, la Confirmation et l'Ordination. Le Baptême fait
de nous les héritiers du Royaume avec le Christ, nous en sommes
aussi les rois par adoption divine ; la Confirmation fait de nous les
témoins de la Bonne Nouvelle, les prophètes des temps modernes
et comme pour les prophètes de l'Ancien Testament, la Parole est
rejetée parce qu'elle dérange les habitudes ; l'Ordination
fait des hommes qui la reçoivent des diacres (serviteurs), des
prêtres (sacrificateurs) ou des évêques (pasteurs du
troupeau du Christ) prenant la place du Christ dans la célébration
des Sacrements.
Mais le rôle de chacun(e) des chrétien(ne)s est de trouver
la place à laquelle le Seigneur l'appelle. Aujourd'hui encore la
voix de Jésus résonne dans son Eglise : " Viens et
suis-moi ! " L'Esprit nous est donné pour que nous puissions
dire :Me voici, Seigneur ! "
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane
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13 avril 2008
Brigade Franco-Allemande
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Dimanche du Bon Pasteur
Prière pour les vocations
Les média s’empressent de noircir le tableau de l’Eglise catholique en
France, soulignant à l’envie que le nombre de prêtres ne cesse de diminuer
dramatiquement et en appuyant fortement lorsque l’un d’entre eux est mêlé
à une affaire judiciaire. Ils tendraient même à en faire une généralisation !
C’est vrai que nos paroisses sont obligées d’être regroupées et qu’un
seul prêtre, souvent vieillissant, est responsable de plusieurs dizaines
de clochers. Ce qui n’est guère attirant pour un jeune homme qui envisagerait
le sacerdoce ; les autres possibilités étant plus attrayant tant
au point de vue situation sociale qu’au point de vue financier. Leurs
amis auraient tendance à plaindre les parents dont un fils entre au séminaire !
Ce sont les mêmes qui geignent que leur messe est supprimée
faute de prêtre pour la célébrer.
La diminution du nombre de prêtres, qui n’en est qu’à son début, est
surtout le signe de la diminution de la fréquentation de l’Eglise Catholique
en raison d’un désintérêt pour ce qui est spirituel. Le nombre des enfants
catéchisés diminue aussi considérablement, comment l’appel de Dieu peut-il
être entendu si Dieu lui-même est ignoré ou inconnu ! La participation
à la messe dominicale a fondu comme neige au soleil : il est plus
important pour l’enfant de faire du sport ou une activité artistique ;
comment une vocation peut-elle naître si la personne n’est pas nourrie
spirituellement !
La question vous est posée : est-ce que vous présentez
à vos fils la possibilité d’être prêtre ? Comment la présentez-vous ?
Comment écoutez-vous un jeune garçon qui en parle ? L’accompagnez-vous
dans sa progression ? Ne répondez pas ‘On verrait quand tu seras
plus grand’ !
Cela va faire 25 ans que je suis prêtre et je vous demande de dire à
vos fils qu’il n’y a pas de plus belle vie que d’être in personna Christi
lorsqu’on célèbre un Sacrement. J’espère simplement à mon niveau que je
montre suffisamment que je suis heureux d’être prêtre.
Père JeanPaul Bouvier
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15 mai 2011
Fort Neuf de Vincennes
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Jamais mes brebis ne suivront un inconnu !
Cette affirmation de Jésus, lue en ce jour du ‘Bon Pasteur’, est
une véritable interpellation de chacun de nous et provoque une interrogation :
‘Est-ce que je ne suis jamais un inconnu au lieu de suivre le chemin
du Christ ?’ La réponse dépend de l’état de sainteté de chacun
d’entre nous, mais il est à craindre qu’elle ne soit pas à notre avantage.
Les multiples tentations qui nous entourent entraînent quelquefois des
digressions par rapport au chemin sans détour qui nous est indiqué par
l’Ecriture et plutôt que de le suivre, nous préférons vagabonder dans
des ornières ou prendre des voies sans issue en risquant de perdre le
sens de l’orientation au point de ne pas pouvoir revenir en arrière !
Nous nous sentons alors abandonnés, perdus au milieu de nulle part. C’est
là que le Seigneur vient nous rejoindre. Il ne va pas nous ramener au
moment où nous avions quitté la route mais il va construire et nous proposer
une nouvelle route qui part de l’endroit où nous sommes pour aller directement
vers la bergerie. Si nous sommes trop blessés ou désemparés, il va jusqu’à
nous porter sur ses épaules pour que nous arrivions sains et saufs à la
bonne destination.
Chacun d’entre nous peut tenir les deux rôles suivant les circonstances,
soit être la personne égarée loin de l’Evangile, soit s’identifier au
Christ qui vient secourir un frère ou une sœur désemparé.
D’une façon plus particulière, les prêtres, par la grâce du Sacrement
de Réconciliation et de Pénitence, ont à venir en aide à ceux et celles
qui ont besoin du secours du Christ. ‘In personna Christi’, ils
donnent le pardon des péchés et réconfortent ceux et celles qui se confient
à eux comme ils se confieraient au Fils éternel du Père. Il est important
que chacun des membres de nos communautés soit conscient de la nécessité
de cette présence d’hommes configurés au Christ-pasteur par l’ordination,
ceux qui s’occupent des ‘brebis’ qui leur sont confiées.
La prière pour les vocations presbytérales est nécessaire mais elle implique
aussi une réflexion : « Est-ce que je ne connais pas autour
de moi des hommes, parmi mes fils, mes frères, mes neveux, mes amis, à
qui je pourrais en parler, leur proposer cette voie pour suivre le Christ ? »
Il n’est pas indispensable qu’ils soient des saints mais il faut qu’ils
soient conscients d’être ‘serviteurs’ de leurs frères et sœurs
au nom de Jésus Christ, qu’ils soient de ‘bons bergers’ soucieux
de chaque membre de la communauté à laquelle ils seront envoyés, particulièrement
des ‘égarés’
Les prêtres et les évêques, dans leur ministère, ont la voix du Christ,
ce n’est pas voix d’un inconnu, suivons-les avec confiance, ils nous mènent
sur le chemin et nous ouvrent la porte du Christ.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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11 mai 2014
Secteur Vermandois
n° 751
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La parole de Pierre
Avant de partir vers le Père, Jésus avait donné une mission à ses disciples :
« Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant
au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et enseignez-leur à observer
tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28,19-20) Le jour
de la Pentecôte, rempli de l’Esprit Saint Pierre met en application cette
demande. L’ordre de la mission est important : d’abord faire des
disciples puis les baptiser. C’est pour répondre à la question de ses
auditeurs : « Que devons-nous faire ? » que
Pierre leur propose : « Convertissez-vous, et que chacun
de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon
de ses péchés. »
La prédication de Pierre est trinitaire, il annonce que le Baptême est
donné au nom de Jésus dont « Dieu a fait le Seigneur et le Christ. »
et il promet l’engagement de la part de Dieu « Vous recevrez alors
le don du Saint-Esprit. »
Saint Luc précise : « ceux qui avaient accueilli la parole
de Pierre se firent baptiser. » C’est la parole de celui à qui
Jésus avait dit : « tu es Pierre, et que sur cette pierre
je bâtirai mon Eglise, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront
point contre elle. » (Matthieu 16,18) qui appelle à la conversion
et au Baptême. La Parole du chef des Apôtres est mise en parallèle avec
la Parole de Dieu comme les prophètes (cf. Isaïe 21,12 ; Ezéchiel
18,32) il appelle à changer de vie et à se tourner vers Dieu, Père Fils
et Esprit. Une nouvelle communauté de croyants à la Bonne Nouvelle numériquement
plus importante que les Apôtres et les disciples voit le jour : des
milliers de personnes se font baptiser.
Le rayonnement de Pierre est tel que même saint Paul, Apôtres des païens,
accepte les décisions de Pierre après d’âpres discussions et disputes.
Toute mission n’ayant pas l’aval de Pierre est soumise à des vérifications
voire des condamnations (cf. Actes 15,24)
Les siècles ont passé, à travers l’Histoire l’Esprit Saint a choisi des
hommes pour leur confier la mission de Pierre, la pierre sur laquelle
est bâtie l’Eglise et la ‘Parole de Pierre’ est toujours vivante.
Au chef des Apôtres a succédé le chef de l’Eglise, le pape, successeur
de saint Pierre comme évêque de Rome, qui patiemment continue à proclamer
à l’humanité : « Détournez-vous de cette génération égarée,
et vous serez sauvés. »
Localement, l’évêque reçoit la même mission qu’il exerce en prenant en
compte la culture et les mœurs de sa communauté pour que le message soit
clairement annoncé à toute population pour faire « de toutes les
nations des disciples »
Ces fonctions primordiales ne dispensent pas chaque chrétien d’annoncer
l’Evangile à sa façon, par l’exemple qui nous est donné sachons, avec
l’Esprit Saint, proclamer : « Jésus-Christ est Seigneur,
à la gloire de Dieu le Père. » (Philippiens 2,11)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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7 mai 2017
Paroisses Nesle & Athies
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n°940
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Baptisé au nom de Jésus Christ
La question que les auditeurs de Pierre posent est sensiblement la même
que celle de ceux qui entendaient la prédication de Jean le Baptiste :
« Que devons-nous faire ? » La réponse du précurseur
contient des prescriptions particulières à chaque profession pour avoir
une vie droite aux yeux du Seigneur (cf. Luc 3,11-14) Au contraire, Pierre
invite d’une façon générale à ‘être baptisé au nom de Jésus Christ
pour le pardon des péchés’.
Le salut offert par Jésus ne réside donc pas dans la conformité de nos
vies à des commandements mais dans le don de l’Esprit Saint qui est conféré
par le Baptême. L’Esprit qui permet au croyant de discerner selon les
circonstances de son existence la meilleure façon de s’approcher du Père.
Les œuvres qui sont effectuées ne sont que les conséquences de la conversion
et non pas sa source.
Eclairés par l’Esprit les baptisés n’ont plus besoin d’autres commandements
que celui donné par le Fils : ‘aimez-vous comme je vous ai aimés’ ;
ils ont en eux-mêmes la possibilité de découvrir le chemin sur lequel
ils sont appelés par le Père. Quelle que soit la difficulté apparente
de ce chemin, le croyant a l’assurance que la force lui sera donnée pour
le suivre jusqu’au bout et ainsi accomplir la volonté de Dieu, Père, Fils
et Esprit.
Le Baptême a aussi une dimension communautaire, il incorpore au Corps
mystique du Christ, l’Eglise : à la suite du discours de Pierre le
texte précise que trois mille personnes ‘se joignirent à eux’.
Il ne s’agissait donc pas de repartir chacun de son côté avec ‘son’
Esprit Saint mais, au contraire, de constituer une communauté où chacun
pourra exprimer son appel personnel en communion avec tous les autres.
Aujourd’hui, les ‘Baptisés de Pâques’ sont souvent déçus de leur
après-Baptême. Ils ont l’impression d’être les seuls à vouloir vivre leur
Baptême avec exaltation. Ils voudraient proclamer leur joie d’être devenus
des disciples du Fils. Ils aimeraient crier leur enthousiasme et proclamer
la Bonne Nouvelle avec la communauté chrétienne. Trop fréquemment ils
ne trouvent que des assemblées de personnes qui sont juxtaposées mais
qui ne forment pas une communauté vivante et joyeuse.
Regardons-nous ! Comment vivons-nous notre Baptême ? Il est
urgent de prier le Père pour que l’Esprit Saint ravive en nous la foi.
« Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous
avez été appelés, vous qui formez un seul corps. Vivez dans l’action de
grâce. » (Colossiens 3,15)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies
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3 mai 2020
Paroisses Nesle & Athies
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n°1148
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Prière pour les vocations
Les chrétiens forment un peuple saint, chacun est configuré au Christ,
prêtre, prophète et roi par le Baptême et la Confirmation. Mais il faut
en distinguer le sacerdoce ministériel, fonction particulière de certains
membres dans le corps entier. Ce sacerdoce, que confère un sacrement,
se situe dans le prolongement de la mission que le Fils a reçue du Père
et transmise aux Apôtres, dont les évêques sont les successeurs. Ceux-ci
à leur tour se sont associés des coopérateurs, les prêtres, que leur ordination
rend capables d'agir au nom du Christ.
L'Eucharistie est au centre de la vie ecclésiale mais tout particulièrement
de la vie sacerdotale. En rappelant que le sacrifice spirituel que doivent
offrir tous les hommes s'intègre dans le sacrifice de l'unique Médiateur,
il situe l'évangélisation dans une perspective cultuelle. Pour évangéliser
les hommes, le prêtre doit les rencontrer. Si son Ordination le met à
part – sans le séparer – son ministère lui fait une nécessité de vivre
au milieu du monde. Envoyé par l’évêque et en son nom, le prêtre célèbre
les Sacrements pour un peuple dans lequel il devient l’image du Christ
pasteur menant les brebis aux plus verts pâturages.
Ces hommes ont répondu à un appel spécifique de Dieu pour se mettre à
son service. Cet appel peut passer par bien des médiations : une
révélation, une rencontre, au sein d’une famille, dans une communauté
mais c’est toujours l’Eglise qui discerne les prêtres dont elle a besoin
ici et maintenant.
Encore faut-il que cet appel puisse être entendu, c’est ce qu’a rappelé
le Concile Vatican II : « Les parents, les maîtres et les
différents éducateurs doivent faire en sorte que les enfants et les jeunes
soient conscients de la sollicitude du Seigneur pour son troupeau, avertis
des besoins de l'Eglise et prêts, si le Seigneur les appelle, à répondre
généreusement avec le prophète : "Me voici, envoie-moi" (Isaïe
6,8). Mais cette voix du Seigneur qui appelle, il ne faut pas s'attendre
à ce qu'elle arrive aux oreilles du futur prêtre d'une manière extraordinaire.
Il s'agit bien plutôt de la découvrir, de la discerner à travers les signes
qui, chaque jour, font connaître la volonté de Dieu aux chrétiens qui
savent écouter : c'est à ces signes que les prêtres doivent donner toute
leur attention » (décret sur le ministère des prêtres n°11) Tout
chrétien doit être attentif à être un révélateur de cet appel !
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde
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30 avril 2023
Paroisses Nesle & Athies
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n°1319
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Eternelle question
Les nouveaux disciples emplis de l’Esprit Saint posent une question aux
Apôtres : « Que devons-nous faire ? ». Cette
question n’est pas nouvelle, elle était déjà posée à Jean-Baptiste par
ceux qui voulaient se convertir.
La réponse de Pierre est encore plus floue que celle donnée par Jean
le Baptiste : « Convertissez-vous ! ». (Matthieu
3,2)
Beaucoup de personnes attendent du Sacrement de Réconciliation et de
Pénitence une réponse à cette même question : « Que dois-je
faire ? » Malheureusement pour eux l’Eglise catholique n’est
pas comme un « Gourou » qui pense pour ses adeptes et
qui ne leur laisse aucune liberté. Dieu le Père laisse l’Homme libre et
responsable de ses actes, il ne veut pas d’une marionnette dont il agiterait
les fils pour qu’elle fasse uniquement ce qu’il désire.
Aujourd’hui l’Eglise célèbre une journée mondiale pour les vocations.
C’est à dire qu’elle nous pose la question : « A quoi Dieu
m’appelle-t-il ? ». C’est à moi, et à moi seul de trouver
une réponse. Vocation vient de vocare en latin qui signifie appeler.
L’appel de Dieu est constant, nous pouvons le constater à travers toute
l’Ecriture, depuis toujours il appelle des hommes pour être signes devant
son peuple. Les patriarches, Moïse, les Juges, les prophètes dans l’Ancien
Testament, les Apôtres et leurs successeurs dans le Nouveau testament.
Il suffit de parcourir un dictionnaire des saints pour s’apercevoir qu’il
n’y en a pas deux qui ont une vie identique : chacun a répondu à
l’appel de Dieu en fonction de sa personnalité de son temps et son contexte
social et géographique.
Saint Paul s’adresse à ses correspondants en leur disant « Vous
êtes des saints ! » Nous qui sommes le peuple de Dieu aujourd’hui
envoyé dans le monde, nous sommes rendus saints par notre communion avec
Dieu. Comment répondons-nous à cet appel.
Comme le montre les biographies des saints, chaque personne a sa propre
place dans l’Eglise et dans le dessein de Dieu mais encore faut-il que
nous acceptions de la prendre.
La question que les auditeurs de Pierre posent, cette journée des vocations
doit nous interroger « Comment aujourd’hui, je mets toutes mes forces
à répondre à l’appel de Dieu ? »
+Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite
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