Fête de la Sainte Famille
Année "A"

Siracide 3,2-6.12-14 - Psaume 127 - Colossiens 3,12-21 - Matthieu 2,13-15.19-23

1

Forces Armées de Guyane

30 décembre 2001

La fuite en Egypte

2

Brigade Franco-Allemande

30 décembre 2008

La Famille de Jésus

3

Fort Neuf de Vincennes

26 décembre 2010

La paternité de Joseph

4

Secteur Vermandois

29 décembre 2013

La Sainte Famille

5

Athies & Nesle

29 décembre 2019

Joseph et Joseph

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30 décembre 2001

Forces Armées de Guyane

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La fuite en Egypte

Humour du Père divin ou de Joseph, le père adoptif, c'est en Egypte dont Dieu a fait sortir son peuple à main levée et à bras fort que son Fils unique sera en sécurité.

Saint Matthieu cite le prophète Osée : " D'Egypte, j'ai appelé mon fils " (Os 11,1 = Mt 2,15) pour faire comprendre à ses lecteurs que Jésus résume en lui toute l'histoire d'Israël. Le fils personnifiant le peuple de Dieu devient le Fils, le Rédempteur en qui tout homme devient fils de Dieu. Ce condensé de l'histoire sainte est surprenant : comme le peuple hébreu que Dieu a fait surgir - par miracle - du sein d'Abraham avait fui la mort par famine, le Fils venu par l'action de l'Esprit Saint en Marie, Vierge et mère, fuit la mort, tous deux en se rendant en Egypte.

De même que la sortie d'Egypte pour le peuple hébreu se fait avec quarante ans de purification dans le désert pour se forger une foi exempte du polythéisme égyptien, une foi qui se tourne vers un seul Dieu, non représentable et non nommable, Jésus à Nazareth va " croître en sagesse, en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes " (Lc 2,52) et finira de se préparer à s mission, après plus de trente ans, par un séjour de quarante jours au désert où, lui aussi, sera tenté comme le peuple hébreu.

Cette ressemblance, sous la plume de saint Matthieu, juif imprégné des Ecritures, ne peut pas être que fortuite. Il a voulu montrer que toutes les prophéties, qui jusque là personnifiaient le peuple de Dieu en un seul être humain, visaient le Messie et ce Messie attendu depuis des siècles est Jésus que le Père a fait Christ et Seigneur (Ac 2,21)

Saint Matthieu cite abondamment les Ecritures tout au long de son évangile pour faire comprendre à ses lecteurs que leur réalisation et Jésus de Nazareth ne font qu'un. La fuite en Egypte n'est donc pas une anecdote quelconque, mais le premier signe, avant tous les miracles, et peut-être plus important qu'eux, de la réalisation de la promesse de Dieu.

Pour le chrétien, tout l'Ancien Testament prend son sens en Jésus qui est venu accomplir l'Ecriture, c'est à dire, non pas la finir ou l'achever, mais la rendre complète : par le Christ, nous avons la plénitude de la Révélation. Nous devons lire et méditer la Parole de Dieu dans ce sens.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

30 décembre 2007

Brigade Franco-Allemande

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La Famille de Jésus

Dans la fête de la Sainte Famille, proposée depuis 1924 le dimanche qui suit la fête de Noël, l’Eglise n’a pas seulement voulu donner en exemple la famille formée par Joseph, Marie et Jésus à toutes les familles qui croient à la venue du Fils de Dieu.

La méditation de la Sainte Famille fait partie intégrante du mystère de l’Incarnation. Le raccourci que prennent les évangélistes qui passent de la naissance à l’âge adulte ne doit pas oblitérer la trentaine d’années qui les sépare. Le Fils Unique de Dieu ne se contente pas de venir naître d’une femme, mais il a désiré vivre complètement le destin humain à travers toutes ses étapes.

En particulier l’enfance est un âge de dépendance où l’être humain grandissant reçoit et apprend tout de ceux qui l’entourent. Penser à la Sainte Famille dans son intimité de Nazareth invite le croyant à réfléchir sur la soumission de Jésus à ceux qui l’ont reçu et aimé. Sans oublier les messages de l’Archange Gabriel, Joseph et Marie se consacrent dans un premier temps à l’éducation de leur fils, à lui procurer nourriture et vêtements, puis à lui apprendre à marcher, à parler, à prier jusqu’à ce jour de sa Bar-Mitsva  : « Ne savez-vous pas que je dois être chez mon Père ? » (cf. Luc 2,22-40) où ils réaliseront que l’Enfant commence sa mission de Fils du Père.

L’exemple donné par la Sainte Famille n’est donc pas le ‘petit nid douillet’ représenté par l’iconographie mais c’est surtout l’exemple du don de l’amour des parents pour leurs enfants : ils leur donnent tout ce qu’ils estiment être le meilleur pour eux, puis ils acceptent que leur progéniture puisse prendre le contrôle de leur vie à partir de ce qu’ils ont reçu.

Joseph et Marie auraient peut-être pu rêver un autre avenir pour l’enfant qu’ils ont élevé, mais ils savent s’effacer devant l’homme-Dieu venu pour faire la volonté du Père et non celle des hommes.

La naissance du Christ dans notre cœur doit ressembler à cette Sainte Famille, le nourrir et l’habiller par la lecture de la Parole de Dieu et les directives de l’Eglise mais savoir le laisser agir pour que nous le donnions aux autres.

Père JeanPaul Bouvier

26 décembre 2010

Fort Neuf de Vincennes

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La paternité de Joseph

Personnage discret du Nouveau Testament, saint Joseph a pourtant un rôle indispensable dans le projet de Dieu et tout particulièrement dans la réalité de l’Incarnation. Pour vivre  pleinement la vie de tous les hommes, Jésus a dû apprendre le comportement humain comme tous les enfants. Cette éducation reposait sur les connaissances que Joseph et Marie Lui ont transmises.

Quiconque a adopté un enfant sait que la paternité familiale est au moins aussi importante que la paternité biologique ; le vrai père élève un enfant, l’aime, lui transmet ce qui paraît bon pour lui et, preuve suprême de l’amour paternel, l’aide à évoluer sur le chemin que l’enfant choisit, même si ce n’est pas ce que le père aurait désiré.

Ainsi saint Joseph n’a pas seulement nourri Jésus et protégé Marie, il Lui a appris ce qu’il savait. En particulier il a enseigné le chant des Psaumes au Verbe qui les avait inspirés ; il a raconté le récit de la Création au Créateur, l’histoire du Peuple de Dieu à Celui qui en était le guide. Grâce à l’enseignement de base donné par saint Joseph « l'enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. » (Luc 2,40 ; cf. Luc 1,80)

Lors de Sa ‘Bar-mitsva’ au Temple de Jérusalem devant les docteurs de la Loi, Jésus montre à quel point Il a intégré l’enseignement de Joseph et que Sa nature divine lui donne une compréhension tout à fait particulière des Ecritures : « Ils Le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant ; et tous ceux qui L'entendaient étaient stupéfaits de Son intelligence et de Ses réponses. » (Luc 2,46-47)

L’humilité de saint Joseph lui fait comprendre à cet instant que son rôle est achevé, l’Enfant qui lui a été confié est le Fils éternel du Père céleste, Il est devenu adulte dans la foi par cette célébration, son père terrestre doit maintenant s’effacer et Le laisser accomplir Sa mission. Comme Marie, il doit méditer tout cela dans son cœur, heureux d’avoir participé au salut de l’humanité, discrètement, à sa place.

L’exemple que saint Joseph donne aux croyants est avant tout dans cette discrétion humble. Aucun évangile ne rapporte une parole de cet homme dont la mission était pourtant si nécessaire, source de méditation pour nous qui ressentons toujours un besoin de reconnaissance ; une deuxième source de réflexion se trouve dans la liberté que Joseph laisse à Jésus de poursuivre Sa route car Il doit « être dans la maison de Son Père ? » même si « eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire. » (Luc 2,49-50) une troisième piste se trouve dans son acceptation de la mission, le Seigneur en confie à chacun d’entre nous saint Joseph nous montre comment l’assumer, même si elle nous paraît impossible à nos forces humaines, la grâce nous en sera donnée.

Père JeanPaul Bouvier
aumônier de Vincennes

29 décembre 2013

Secteur Vermandois

n°722

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La Sainte Famille

Les évangélistes ne s’attardent pas sur la Sainte Famille, saint Marc et saint Jean n’en parlent pas et saint Matthieu et saint Luc ne nous laissent que quelques images évocatrices : l’adoration des bergers : « ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. » (Luc 2,16) ; l’adoration des mages : « Ils entrèrent dans la maison, virent le petit enfant avec Marie, sa mère, se prosternèrent et l’adorèrent. » (Matthieu 2,11) ; la fuite en Egypte : « dans la nuit, il [Joseph] prit l'enfant et sa mère, et se retira en Egypte. » (Matthieu 2,14) ; la purification : « Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur. » (Luc 2,22) ; le recouvrement au Temple : « Quand ses parents le virent, ils furent saisis d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse. » (Luc 2,48) La dernière allusion à la Sainte Famille montre que Jésus « leur était soumis » (Luc 2,51)

Ces événements ne sont pas une iconographie pieuse, ils montrent que Joseph et Marie sont attentifs à l’enfant qui leur est confié, ils lui permettent de grandir en respectant les prescriptions religieuses de la foi d’Israël : après l’incarnation dans la chair de la Nativité, vient le temps de l’incarnation dans une époque et dans un peuple ; la première vient par l’action de l’Esprit Saint (cf. Luc 1,28-38) la seconde est l’œuvre de ses parents. Le Fils Eternel du Père Céleste s’incarne dans le fils terrestre de Joseph et Marie : « Philippe rencontra Nathanaël, et lui dit : Nous avons trouvé celui de qui Moïse a écrit dans la loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth, fils de Joseph. » (Jean 1,45) Cela a provoqué des incompréhensions : « N’est-ce pas là Jésus, le fils de Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? Comment donc dit-il: Je suis descendu du ciel ? » (Jean 6,42)

Le pape Jean XXIII avait fait ajouter dans le Canon Romain (devenu la 1ère prière eucharistique) le nom de saint Joseph en lien avec la citation de la Bienheureuse Vierge Marie, le pape François vient de faire la même demande pour les trois autres prières eucharistiques montrant ainsi l’importance dans la foi catholique du rôle du père putatif de Jésus aux côtés de son épouse.

Ces textes sont pour nous des sources de méditation et d’inspiration pour notre vie chrétienne. La Sainte Famille n’est pas seulement un exemple pour les familles humaines mais aussi pour chacun d’entre nous. Comme les parents de Jésus nous devons le faire grandir dans le monde d’aujourd’hui et l’incarner dans nos cultures et nos sociétés avec humilité et discrétion en sachant nous effacer devant l’action de l’Esprit Saint envoyé par le Fils à ceux qui croient en Lui : « Reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu. » (1Jean 4,2)

Saint Joseph suivait la volonté de Dieu, Marie méditait les actions de son fils dans son cœur. Ils nous montrent le chemin. Essayons de leur emboîter le pas !

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

29 déceembre 2019

Paroisses Nesle & Athies

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n° 1122

Joseph et Joseph

Joseph est le onzième fils de Jacob, petit-fils d’Abraham ; mais cet enfant est le premier qu’il a eu avec Rachel, la femme qu’il aimait. Léa, la femme que son beau-père lui avait faite épouser par ruse (cf. Genèse 29,16-25) lui a donné six fils et une fille, puis Rachel, stérile, lui offre Bilha sa servante dont il a deux fils, Léa lui propose alors sa servante Zilpa dont il a également deux fils. Enfin Rachel a un premier fils, Joseph, et plus tard un second, Benjamin.

Joseph est le fils favori de Jacob, il est couvert de cadeaux luxueux par leur père ce qui suscite la jalousie de ses dix aînés ; ceux-ci décident de le vendre comme esclave et disent à leur père qu’il  a été dévoré par un fauve. Après bien des vicissitudes, Joseph, par la grâce de Dieu, est devenu en Egypte aussi puissant que Pharaon et il sauve toute sa famille de la famine en la faisant venir au pays de Goshèn suivant le projet de Dieu : « Alors Joseph dit à ses frères : […] Mais maintenant ne vous affligez pas, et ne soyez pas tourmentés de m’avoir vendu, car c’est pour vous conserver la vie que Dieu m’a envoyé ici avant vous. » (Genèse 45,5)

D’une façon similaire, l’ange du Seigneur demande à Joseph, l’époux de la Vierge Marie, de sauver Jésus en partant en Egypte dans l’objectif de sauvegarder le nouveau peuple de Dieu car « Il est aussi la tête du corps, la tête de l’Eglise. » (Colossiens 1,18). C’est en Egypte que le peuple de Dieu se constitue par les descendants de Jacob (cf. Exode 1). Pour la Sainte Famille c’est un retour aux sources du salut où Dieu nous dit comme il l’avait dit à Moïse : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple » (Exode 3,7)

Joseph, fils de Jacob et Joseph, époux de la Vierge Marie sont tous les deux des hommes qui acceptent que Dieu les utilise comme médiateurs de son projet de salut, le premier pour les descendants de Jacob, le second pour toute l’humanité ; le premier de façon matérielle en sauvant sa famille de la famine, le second de façon spirituelle en protégeant le secret du Fils incarné jusqu’au moment voulu. Tous les deux reconnaissent l’action de l’Esprit Saint en eux sans revendiquer la moindre gloire personnelle.

Ces deux hommes sont pour nous des exemples dans leur façon d’entendre et de mettre en application la Parole que Dieu adresse à chacun d’entre nous. En regardant notre vie, nous pourrons y découvrir les appels que le Seigneur nous lance et notre façon d’y répondre avec confiance : nous aussi sommes des médiateurs du projet d’amour de Dieu.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde


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