2012
Fort Neuf de Vincennes
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Père putatif !
« Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie,
ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint ;
elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus car c'est lui
qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Matthieu 1,20-21)
Dans le judaïsme, il n’existe pas de différence entre un enfant naturel
et un enfant adopté : ce sont ceux qui élèvent l’enfant qui sont
ses parents ; c’est dans cette pensée que saint Matthieu attribue
à Jésus une généalogie qui commence à Abraham et finit à Joseph (cf. Matthieu
1,1-15)
Le rôle de saint Joseph est essentiel dans l’Incarnation, outre le fait
que Marie aurait été lapidée si elle avait été enceinte sans avoir de
mari, il était nécessaire qu’un homme puisse éduquer l’enfant et lui donner
une place dans la société.
Joseph et Marie ont dû apprendre à parler à Celui qui est le Verbe ;
ils ont fait connaître la nature à Celui qui en est le Créateur ;
ils ont transmis la prière des Psaumes à Celui qui les a inspirés. Joseph,
en tant que père de famille, reçoit les messages de la part de Dieu pour
épouser Marie, pour fuir en Egypte la colère du roi, pour revenir en Galilée
à la mort d’Hérode.
Joseph accueille les mages venus d’Orient ; il conduit Marie et
Jésus au Temple pour racheter son fils premier-né selon la Loi de Moïse
(cf. Exode 13,12) tous les ans, il emmène sa famille en pèlerinage au
Temple de Jérusalem en particulier lorsque Jésus fait sa ‘Bar-mitsva’
à douze ans il est inquiet de ne pas le retrouver dans la caravane et
retourne à Jérusalem et le cherche pendant trois jours.
Son rôle accompli, Joseph disparaît, aucun évangéliste ne rapporte une
seule de ses paroles ; pour les chrétiens, il deviendra l’exemple
même de l’humilité dans le service, il est l’illustration de la phrase
de Jésus : « Ainsi de vous; lorsque vous aurez fait tout
ce qui vous a été prescrit, dites: Nous sommes de simples serviteurs;
nous avons fait ce que nous devions faire. » (Luc 17,10)
En célébrant la fête de saint Joseph, l’Eglise nous propose de chercher
à l’imiter en écoutant la Parole de Dieu et en la mettant en pratique
avec empressement et humilité : c’est l’œuvre de Dieu qui s’accomplit
par nos faibles forces, Dieu a besoin de notre acceptation sans réserve
c’est ce qui est appelé la foi.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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19 mars 2013
Secteur Vermandois
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PRIERE A SAINT JOSEPH
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Je te salue, Joseph,
toi que la grâce divine a comblé !
Le Sauveur du monde a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux,
tu es béni entre tous les hommes et Jésus,
l'enfant divin de ta virginale épouse est béni !
Saint Joseph, toi qui as vécu si proche de Jésus et de Marie,
apprends-nous à nous tourner vers eux avec confiance
et à vivre dans le silencieux amour et l'humble service.
Toi, à qui Jésus ne peut rien refuser,
demande pour nous détermination et persévérance,
foi et espérance, docilité au souffle de l'Esprit,
intercède pour nous.
Oui, prie pour nous, saint Joseph,
dans nos soucis de famille, de santé et de travail
jusqu'à nos derniers jours
et daigne nous secourir à l'heure de notre mort. Amen.
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19 mars 2014
Secteur Vermandois
n° 737
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Fils de David
La généalogie de Joseph qui précède le passage proposé de l’évangile
de saint Matthieu (1,1-15) commence au patriarche Abraham et donne Jésus
en dernier, après trois listes de 14 générations, d’Abraham à David, de
David à l’Exil et de l’Exil à Jésus. Pour l’évangéliste, juif convaincu,
il est essentiel de montrer par cette énumération que Jésus est un descendant
d’Abraham, dépositaire de la Promesse il appartient au Peuple de Dieu
par l’adoption faite humainement par saint Joseph. A l’inverse, la généalogie
ascendante donnée par saint Luc (3,23-38) commence à Jésus fils de Joseph
et remonte à Adam afin de mettre en évidence l’appartenance de Jésus au
genre humain créé par Dieu. Par ces listes, les deux évangélistes montrent
que Jésus, grâce à l’acceptation de saint Joseph, appartient à la ‘maison
de David’, le roi choisi par Dieu pour diriger son Peuple.
La mission que l’Esprit Saint confie à saint Joseph est doublement primordiale :
éduquer le Fils du Père céleste comme un ‘Fils d’homme’ et comme
un ‘Fils de David’ deux qualités dont le Christ se revendiquera
dans son enseignement. La discrétion et l’humilité de saint Joseph ne
doivent pas faire oublier l’importance de son rôle dans la Révélation.
Nourrir Celui qui est ‘le pain vivant venu du ciel’ (cf. Jean
6,51) ; apprendre à parler à Celui qui est le ‘Verbe’ (cf.
Jean 1,14) ; guider les premiers pas de Celui qui est ‘le chemin,
la vérité et la vie’ (cf. Jean 14,6) ; transmettre l’histoire
du Peuple de Dieu à Celui qui en est le ‘vrai berger’ (Jean 10,11)
Toutes ces tâches de père terrestre, saint Joseph, aidé par la Vierge
Marie, s’en acquitte du mieux possible.
En entendant Jésus leur dire : « Pourquoi me cherchiez-vous ?
Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe des affaires de mon Père ? »
(Luc 2,49) saint Joseph comprend que sa mission est terminée : il
a transmis au Fils du Père céleste tout ce qu’il pouvait lui donner. Même
si Jésus doit attendre la maturité pour pouvoir être écouté, il est désormais
le Messie attendu par le peuple d’Israël : « car c'est lui
qui sauvera son peuple de ses péchés. » (Matthieu 1,21)
« Saint Joseph est, dans l'histoire, l'homme qui a donné à Dieu
la plus grande preuve de confiance. » (Benoît XVI à Yaoundé le 19
mars 2009)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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19 mars 2016
Secteur Vermandois
n° 865
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« Je dois être chez mon Père »
Tous les ans la Saine Famille fait le pèlerinage à Jérusalem pour la
fête de la Pâque, mais cette année-là, ce déplacement à une importance
particulière : Jésus a douze ans, il va être confronté aux docteurs
de la Loi pour célébrer le rituel sa ‘bar mitsva’. Tout juif doit
dans sa treizième année aller à la synagogue pour lire et commenter un
– court – extrait de la Torah, c’est la ‘communion’ juive, c'est-à-dire
que le jeune garçon devient adulte dans la communauté, il quitte l’espace
des femmes pour prendre sa place parmi les hommes.
Mais, au lieu de passer une vingtaine de minutes avec les docteurs de
la Loi, Jésus reste trois jours ! Ses auditeurs sont subjugués par
la profondeur et la justesse des propos de l’enfant ; ils ne voient
pas le temps passer et ils désirent continuer à écouter ses commentaires
et explications sur l’Ecriture. L’arrivée de ses parents arrête ce premier
enseignement de Jésus. Devenu adulte dans la foi aux yeux de tous, Jésus
commence sa mission : il faut qu’il ‘soit chez son Père’.
C’est la dernière des présences – peu nombreuses – de Joseph dans les
évangiles. Le père putatif de Jésus s’efface pour laisser la place au
Fils de Dieu ; la mission qui lui avait été confiée par l’intermédiaire
de ‘l’ange du Seigneur’ est terminée : il a accepté de prendre
Marie comme épouse et l’enfant qu’elle portait et ‘qui vient de l’Esprit
Saint’, il lui a donné son nom ‘Jésus’ – Dieu sauve, il lui
a donné sa place dans la communauté. Tout cela Joseph l’a fait par amour
de Dieu et de son peuple, humblement, discrètement.
Saint Joseph est un exemple pour tous les croyants dans son obéissance
à Dieu et son rôle essentiel dans les premières années de l’Incarnation
du Fils éternel. L’Eglise l’a institué saint patron de la famille et des
pères de famille montrant ainsi le rôle de père qui ne s’oppose pas à
la vocation de ses enfants mais qui, au contraire, participe par l’éducation
donnée à un développement harmonieux de chaque enfant.
Mais saint Joseph est aussi un exemple pour tous ceux à qui le Seigneur
confie une mission. Par son effacement lorsque la sienne est effectuée,
terminée, il accepte et sait qu’un autre continue l’œuvre qu’il a inaugurée ;
il ne demande aucune récompense, ni même reconnaissance si ce n’est la
satisfaction de la mission accomplie telle qu’elle lui avait été confiée
par Dieu, Père, Fils et Esprit.
Ainsi les missions que le Père nous donne sont-elles temporaires et elles
ne nous appartiennent pas. Prions pour recevoir l’Esprit Saint afin d’avoir
le même discernement que saint Joseph en nous détachant, humblement et
discrètement, des missions confiées lorsqu’elles sont accomplies et en
acceptant que d’autres les continuent. C’est une condition pour que le
Seigneur nous confie d’autres tâches.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies
Note : saint
Joseph est aussi saint patrons des travailleurs, comme tel, il est fêté
le 1er mai
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19 mars 2020
 
Paroisses Nesle & Athies
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n°1136
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Protecteur de la Sainte Famille
Dans le silence et l’obéissance, saint Joseph accepte la mission que
le Seigneur lui donne : être le chef de la Sainte Famille ;
il devra protéger la Mère de Dieu pendant la grossesse et aussi tant que
son divin fils ne pourra pas veiller sur elle ; il devra éduquer
et veiller sur Dieu-le-Fils jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge adulte, reconnu
comme un homme accompli et qu’il puisse parler dans les assemblées et
y être écouté.
Avec dévouement et discrétion, cet ‘homme juste’ prend chez lui
son épouse, évitant ainsi que la Vierge Marie et l’enfant qu’elle porte
en son sein ne soient mis à mort par lapidation ; saint Joseph fait
inscrire dans le recensement Jésus comme descendant de la maison de David,
les prophéties de la venue du Messie seront réalisées ; averti par
l’Esprit Saint, il emmène Jésus et Marie en Egypte et sauve l’enfant du
massacre décidé par Hérode ; avec son épouse, il s’inquiète de la
disparition de Jésus au Temple et il est soulagé de le retrouver sain
et sauf, mais à la déclaration de Jésus : « Comment se fait-il
que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez
mon Père ? » (Luc 2,49) il comprend que sa mission est parvenue
à son achèvement, même si l’enfant leur est toujours soumis (v.51), le
moment est venu qu’il disparaisse des écrits.
Si les églises de rite oriental ont toujours eu une dévotion très marquée
envers saint Joseph, le rite latin a dû attendre la nouvelle rédaction
du missel voulue par le pape saint Jean XXIII en 1963 pour faire figurer
son nom après celui de la Vierge Marie dans le canon romain (l’actuelle
prière eucharistique I). Malgré cela les prières eucharistiques issues
de l’aggiornamento décidé par le Concile Vatican II n’avaient pas retenu
son nom. Ce n’est que le 1er mai 2013 (fête de saint Joseph
artisan) sous le pontificat du pape François mais préparé par le pape
Benoît XVI que le décret est publié par la Congrégation du Culte Divin.
Joseph, l’homme juste, a su protéger l’humanité de Dieu-le-Fils incarné.
Jésus a dit : « Car celui qui fait la volonté de mon Père
qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
(Matthieu 12,50). La Sainte Famille s’est agrandie mais Joseph, le saint,
continue à veiller sur elle, après le corps humain, il intercède pour
le Corps Mystique, l’Eglise et présente nos prières à Celui qui était
appelé ‘le fils du charpentier’ (Matthieu 13,55).
Saint Marie, Mère de Dieu.............................. priez pour nous
Saint Joseph, chaste époux........................... priez pour nous
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde
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