La Croix glorieuse
14 septembre

Nombres 21, 4b-9
Psaume 77
Philippiens 2,6-11
Jean 3, 13-17

1

Brigade franco-allemande

2008

Homélie de saint André de Crète

2

Secteur Vermandois

2013

Regarder vers la Croix

3

2014

La Croix au centre de la foi

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2008

Brigade Franco-Allemande

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(prend la place du 24ème dimanche du Temps Ordinaire)

Homélie de saint André de Crète

Nous célébrons la gloire de la Croix, de cette croix qui a chassé les ténèbres et ramené la lumière. Nous célébrons la fête de la Croix et, avec le Crucifié, nous sommes portés vers les hauteurs, nous laissons sous nos pieds la terre et le péché pour obtenir les biens du ciel – Quelle grande chose de posséder la Croix : celui qui la possède, possède un trésor. – Je viens d’employer le mot de trésor pour désigner ce qu’on appelle et ce qui est réellement le meilleur et le plus magnifique de tous les biens ; car c’est en lui que tout l’essentiel de notre salut consiste et a été restauré pour nous.

…/…

La Croix est une chose précieuse parce qu’elle est à la fois la souffrance et le trophée de Dieu. Elle est sa souffrance, parce que c’est sur elle qu’il est mort volontairement ; elle est son trophée, parce que le diable y a été blessé et vaincu, et que la mort y a été vaincue avec lui ; les verrous de l’enfer ont été brisés, et la Croix est devenue le Salut du monde entier.

…/…

La Croix est appelée la gloire du Christ, et son exaltation. On voit en elle la coupe désirée, la récapitulation de tous les supplices que le Christ a endurés pour nous. Que la Croix soit la gloire du Christ, écoute-le le dire lui-même : « Maintenant le Fils de l’homme a été glorifié. Si Dieu a été glorifié en lui, Dieu en retour lui donnera sa propre gloire. » Et encore : « Toi, Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais au commencement auprès de toi avant le commencement du monde. » Et encore : « Père glorifie ton nom. Alors du ciel vint une voix qui disait : Je l’ai glorifié et je le glorifierai encore. » Cela désignait la gloire qu’il devait obtenir de la Croix.

Que la Croix soit aussi l’exaltation du Christ, tu l’apprends lorsqu’il dit de lui-même : « Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » Tu vois : la Croix est la gloire et l’exaltation du Christ

Saint André de Crète (660-740) évêque de Gortyne

2013

Secteur Vermandois

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Regarder vers la Croix

Dans le livre des Nombres, le Peuple de Dieu, pourtant libéré de l’esclavage d’Egypte, récrimine contre Dieu et se dit dégoûté de n’avoir comme aliment que la manne. Dieu envoie des serpents pour les punir, mais dès que le Peuple reconnaît avoir péché, Dieu leur pardonne et leur donne un remède pour éradiquer la brûlure et la mort : regarder vers le symbole de la punition du péché pour être guéri.

Le quatrième évangéliste reprend cette image de l’Ancien Testament pour la transposer aux communautés chrétiennes ; la Croix sur laquelle le Fils du Père a été fixé devient le symbole du sacrifice qui a été nécessaire pour le pardon de nos péchés : « Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé. » (v.17) Lever les yeux vers la Croix avec foi est un signe de conversion et de notre guérison, non pas d’une morsure de serpent mais de la mort elle-même.

Pour les chrétiens la Croix a une grande importance : c’est le premier élément de foi qui est donné aux futurs baptisés : « Sois marqué du signe de la Croix, le signe du Christ notre Sauveur » (rituel du Baptême) ; pour commencer un temps de prière, nous traçons sur notre corps un signe de Croix  trinitaire : « Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » ; les clercs bénissent les personnes ou les objets en faisant un signe de Croix sur eux.

Ce geste simple est trop souvent fait de façon machinale plus ou moins furtive, pourtant c’est une affirmation centrale de notre foi dans la rédemption et dans l’amour du Père : « Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique : ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas, mais il obtiendra la vie éternelle. » (v.16)

Le supplice infâmant qu’a subi Jésus devient la manifestation de la Gloire de Dieu ; le Haut Moyen-Age représentait le Christ en Croix revêtu des ornements royaux pour rappeler aux fidèles que la Passion est l’ouverture des portes du Royaume : le Fils du Père descend aux enfers pour en relever ceux qui étaient retenus prisonniers de la mort : « Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui sont morts. Car, puisque la mort est venue par un homme, c’est aussi par un homme qu’est venue la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ. » (1Corinthiens 15,20-22)

En attribuant l’adjectif ‘Glorieuse’ à la Croix, l’Eglise propose aux chrétiens une méditation sur le Salut qui nous permet d’entrer  dans la Gloire de Dieu. Sachons prendre le temps de contempler cette Croix Glorieuse.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

2014

Secteur Vermandois

n°774

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(prend la place du 24ème dimanche du Temps Ordinaire)

La Croix au centre de la foi

Le texte de saint Paul, souvent appelé ‘hymne aux Philippiens’, qui nous est proposé par l’Eglise en ce jour de fête est un concentré de la profession de foi où tout le ‘Credo’ figure implicitement.

Le Christ Jésus était dans la condition de Dieu’ est une affirmation forte de plusieurs éléments convergents : Jésus est le Christ – le ‘Messie’ – attendu par les Juifs ; il n’est pas seulement un envoyé de Dieu comme l’étaient les prophètes inspirés par Dieu pour que le Peuple se convertisse et revienne à Lui, le Christ est de condition divine, ‘Vrai Dieu’ dira le symbole de Nicée-Constantinople (325) Il était dans la condition de Dieu avant de venir sur la terre pour sauver l’humanité. Il ne s’agit donc pas d’homme divinisé.

Il ne revendique pas le droit d’être traité à l’égal de Dieu’ L’égalité de Jésus avec Dieu (le Père) implique qu’il a le même amour pour les hommes que celui qui est montré dans l’Ancien Testament. Egalité n’est pas identité : Le Christ Jésus est l’égal de Dieu (le Père) mais il en est distinct : « Je suis dans le Père et le Père est en moi. » (Jean 14,10)

Il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur.’ Le Fils accepte et prend sur lui-même la mission qui lui est confiée : il participe à la décision de s’incarner, et il ne la subit pas ; sa volonté s’accorde à celle du Père : « Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »Jean 10,17-18)

Devenu semblable aux hommes et reconnu comme un homme à son comportement’ ayant affirmé la divinité du Christ Jésus, saint Paul témoigne de son humanité. Pleinement Dieu, Jésus est aussi pleinement homme : « C'est donc avec la nature totale et parfaite d'un homme véritable que Dieu est né, totalement dans sa nature, totalement dans la nôtre. » (Lettre de Léon le grand 13 juin 449) Lorsque la divinité de Jésus est révélée aux disciples, il est transfiguré devant eux et de la ‘Nuée’ vient une voix : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » (Marc 9,7)

Devenant obéissant jusqu'à mourir, et à mourir sur une croix.’ Le Fils incarné accepte d’être la victime propitiatoire pour une Alliance Nouvelle : « Tout est accompli » (Jean 19,30) La révélation de l’amour de Dieu est complète.

h<span>‘Dieu l'a élevé au-dessus de tout ; il lui a conféré le Nom qui surpasse tous les noms’ ce Nom qui surpasse tous les noms est celui que Dieu a révélé à Moïse dans le buisson ardent (cf. Exode 3) « Je suis qui Je suis » Saint Paul ne craint d’affirmer que Dieu donne son propre nom au Christ ressuscité ainsi le Père et le Fils sont adorés également. « Car le Père, en engendrant éternellement le Fils, lui a donné sa substance, comme celui-ci en témoigne : "Ce que m'a donné le Père est plus grand que tout " [Jean 10,29]. » (IVème Concile du Latran 30 novembre 1215)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois


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