Fête des saints archanges
Gabriel,
Michel et Raphaël

29 septembre

Daniel 9,21-27
Psaume 137
Luc 1,5-25

1

Forces Armées de Guyane

2002

Archanges

2

Bosnie Herzégovine

2004

Choeurs célestes

3

Brigade Franco-Allemande

2007

Saint Michel, patron des troupes aéroportées

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2002

Forces Armées de Guyane

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Archanges

Il y a dans la Bible, repris par la tradition de l’Eglise, neuf choeurs célestes : les Archanges, les Anges, les Chérubins, les Séraphins, les Trônes, les Principautés, les Gloires, les Puissances et les Dominations. Chaque choeur ayant son rôle propre dans le chant de la louange de Dieu.

Les trois Archanges connus, Michel, Gabriel et Raphaël portent chacun dans leur nom leur fonction : Michel = Dieu combat ; Gabriel = Dieu annonce ; Raphaël = Dieu guérit. Le suffixe EL désigne Dieu en action dans l’hébreu classique (i.e. Emmanuel = Dieu avec nous) Leur nom est donc très ancien. Un quatrième archange est également connu, mais, ayant choisi librement de se séparer de Dieu, il n’a pas un nom qui contient cette désinence, il s’agit de l’Archange révolté, défini comme le plus beau des anges et qui reçoit plusieurs noms très évocateurs ; citons Diable (celui qui divise), Lucifer (porteur de lumière), Tentateur etc…

Le passage le plus célèbre concernant l’Archange Michel est le combat qu’il mena contre le Dragon dans le ciel (Ap 12,7-12) dans lequel il vainc définitivement les forces du mal et leurs affidés, inaugurant ainsi le règne éternel du Christ.

Les parachutistes ont choisi saint Michel comme saint patron. Eux aussi essaient de vaincre l’ennemi dans un combat qui vient du ciel au risque de leur vie pour inaugurer une nouvelle ère de paix entre les hommes. Paix provisoire qui n’est pas encore le Royaume de Dieu, mais à chaque fois ils tentent de s’en approcher un peu plus.

Les passages devenus proverbiaux où l’Archange Gabriel intervient sont la révélation à Zacharie sur la naissance de Jean le Baptiste (Lc 1,5-25) et l’annonce faite à Marie de Nazareth sur son rôle d’enfanter le Messie attendu par le Peuple de Dieu (Lc 1,26-38)

Les transmetteurs ont choisi saint Gabriel comme saint patron. Ils aimeraient que les nouvelles qu’ils ont en charge soient toujours aussi bonnes que celles de l’évangile, mais la réalité n’est pas souvent à la hauteur de leurs espérances. Annoncer sans édulcorer, ni déformer est une lourde responsabilité à laquelle ils font face.

Saint Raphaël est le moins connu des trois Archanges, il ne figure que dans le livre de Tobie en accompagnant et en réconfortant le personnage central qui a donné son nom à ce livre. Il cautérise les blessures morales, assure les arrières et éventuellement guérit des maladies physiques.

Les cadres spéciaux ont choisi saint Raphaël comme saint patron. Ils aimeraient être aussi efficaces que lui dans chacun de ces domaines et s’ils ne sont pas à la pointe du combat, ils n’en sont pas moins des artisans.

     Père JeanPaul Bouvier
Aumônier des Forces Armées en Guyane

2004

Bosnie-Herzégovine

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Choeurs célestes

Il est difficile à nos esprits humains d’imaginer ce que peuvent être les chœurs célestes, purs esprits, créés avant le début de la Création du monde. Pourtant la Bible en dénombre neuf différents : Anges, Archanges, Séraphins, Chérubins, Puissances, Principauté, Gloires, Dominations et Trônes. Chaque chœur apparaît dans des fonctions qui lui sont propres. Les Archanges sont au nombre de sept, chiffre traditionnel de la plénitude, ce qui indique un ensemble parfait. Ce sont des êtres libres puisque l’un d’entre eux, bien qu’en pleine connaissance de Dieu ait choisi de s’en séparer à cause de la jalousie qu’il portait aux hommes.

Les trois archanges cités dans la Bible portent un nom comportant le suffixe –EL qui désigne Dieu lui-même. Ainsi l’appellation qui leur est donnée est moins un nom propre que la dénomination d’une fonction ainsi Gabriel signifie l’homme de Dieu, Michel est Dieu combat et Raphaël indique Dieu guérit ou/et Dieu guide. Malheureusement, les écrits apocryphes (juifs entre l’Ancien et le Nouveau Testament, juifs et chrétiens après le Nouveau Testament) ont fait un usage immodéré des révélations angéliques les rendant ainsi moins crédibles et plus fantastiques.

Gabriel apparaît dans le livre de Daniel (Ancien Testament) en le guidant pendant sa vision du ciel et dans l’évangile de saint Luc en annonçant deux naissances miraculeuses, celle de Jean fils d’un couple âgé et stérile, Zacharie et Elisabeth, et surtout celle de Jésus, Fils de Dieu et de la Vierge Marie.

Michel apparaît dans le livre de Daniel également, dans l’Apocalypse de saint Jean et dans la lettre de Jude (Nouveau Testament) Dans les deux premiers cas, il est le défenseur d’Israël, chef des armées célestes, dans l’épître, il plaide contre le diable.

Raphaël apparaît uniquement dans le livre de Tobie (considéré comme deutérocanonique par les églises protestantes) où il guide Tobie dans son voyage et guérit la cécité de son père avant de se faire reconnaître comme messager de Dieu.

A travers la dévotion portée à ces trois archanges, il faut surtout adorer la sollicitude de Dieu pour son peuple qu’il n’abandonne jamais et qu’il ne laisse jamais seul, même (surtout ?) au moment où ce peuple traverse des épreuves. Les créatures célestes ne recherchent pas un culte pour elles-mêmes, mais à nous révéler d’une façon spécifique l’amour de Dieu pour les hommes.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier d'OPEX

2007

Brigade Franco-Allemande

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Saint Michel, patron des troupes aéroportées

Saint Michel est “ l’ange ” par excellence. S’il faut croire certains auteurs, c’est lui qui protégea Adam et Eve et les instruisit après leur sortie du paradis terrestre, arrêta Abraham prêt à tuer Isaac, lutta avec Jacob, conduisit les Hébreux dans le désert, enterra Moïse, frappa le peuple hébreu de la peste après le dénombrement ordonné par David, secourut Elie dans le désert, décima l’armée assyrienne... Un écrivain inspiré, saint Jude, s’est fait l’écho d’une de ces identifications - s’attaquant aux faux docteurs, à opposer leur conduite à celle de l’archange saint Michel : eux, ils blasphèment les gloires ” ; “ Michel l’Archange, lorsqu’il se querellait et discutait avec le diable au sujet du corps de Moïse, n’osa pas porter contre lui un jugement blasphématoire, mais il dit : que le Seigneur te réprime" (Jude, 8-9) Il existe chez les chrétiens, une croyance très répandue : les anges après la mort protègent les corps et conduisent les âmes au ciel ou en enfer.

Ce rôle est spécialement dévolu à saint Michel parce qu’il est le vainqueur du diable. Le drame du salut ne se joue pas seulement sur la terre, et les premiers fidèles étaient aussi familiers avec les luttes des esprits que s’ils en avaient été témoins ; les imaginations avaient été impressionnées par les descriptions grandioses du prophète Daniel et de l’apôtre saint Jean :

“ Alors une bataille s’engagea dans le ciel : Michel et ses anges combattirent le dragon. Celui-ci riposta, appuyé par ses anges, mais ils eurent le dessous et - furent chassés du ciel... Et j’entendis une voix clamer dans le ciel : désormais, victoire, puissance et royauté sont acquises à notre Dieu et la domination à son Christ, puisqu’on a jeté bas l’accusateur de nos frères... ” (Ap, Mi, 7-10) saint Michel, chef des armées célestes, que Daniel avait présenté (X-XII) comme le protecteur d’Israël, devint, avec le Nouveau Testament, le protecteur de l’Église et de chaque homme en particulier.

Trois apparitions de l’archange saint Michel en Occident ont eu une grande importance dans le développement de son culte, mais elles sont assez légendaires. On raconte que saint Grégoire le Grand établit l’oratoire du château Saint-Ange parce que, au cours d’une procession faite pour demander la fin de la peste, il avait, comme David, vu l’ange debout sur le haut du mausolée d’Hadrien remettre son épée au fourreau - une statue moderne rappelle ce prodige qui n’a pas eu lieu. L’apparition de saint Michel au berger Gargan est aussi peu sûre : l’archange aurait pris sous sa protection un boeuf échappé et ordonné de construire une église dans une caverne du haut de la montagne ; quoi qu’il en soit, le pèlerinage fut célèbre jusqu’au jour où le développement du Mont saint Michel le réduisit à être purement local.

Un peu partout des sanctuaires étaient dédiés à saint Michel. Ils ont ordinairement ce double caractère d’être situés dans des grottes sur une hauteur -. ils imitent ainsi la disposition du Monte Gargano et du Mont saint Michel. L’un des plus curieux est le Mont saint Michel de Cornouailles, îlot situé à l’extrémité sud-ouest de l’Angleterre, dont l’aspect rappelle tout à fait celui de son homonyme normand dont il dépendit pendant un temps. A l’extrémité du Stanberg, à une trentaine de kilomètres au nord de Stuttgart, les Allemands se rendaient au Mickesberg, où l’on vénérait une plume de saint Michel tombée de ses ailes un jour qu’il avait livré une bataille au diable sous les yeux de saint Boniface...

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