Jusquà la dernière cartouche
Tout le monde connaît la résistance de ces hommes face aux prussiens :
tenir la position jusqu’à la dernière cartouche, coûte que coûte. Plus
d’un siècle après nous nous souvenons du courage et de la ténacité de
ces hommes.
Dans cette journée de gloire pour les marsouins et bigords, la célébration
de la messe nous rappelle que l’essentiel n’est pas dans des batailles
physiques, mais bel et bien dans des batailles spirituelles pour lesquelles
il faut quelquefois plus de courage et de ténacité que pour des combats
entre hommes. L’ennemi que nous avons à combattre est nous-même. Nous
entendons également cette invitation à nous rendre, à abandonner le combat.
Les marsouins et bigords de Bazeilles en tenant jusqu’au bout sont honorés
par leurs adversaires qui vont même jusqu’à laisser leurs armes aux officiers.
Ainsi en est-il pour nous chrétiens : si nous tenons malgré les propositions
de nous rendre face aux tentations, au moment où nous semblerons vaincus,
nous garderons nos armes pour reprendre le combat spirituel dès que l’occasion
s’en présentera.
Si nous avions la foi gros comme une graine de moutarde nous dit
l’évangile, nous pourrions déplacer les montagnes… C’est justement
en étant constant dans la résistance devant les nombreuses tentations
qui nous assaillent que nous pourrons augmenter cette foi si infime. Comme
les combattants de Bazeilles, nous n’avons pas à nous valoriser de ce
qui est fait : nous n’avons fait que notre travail
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces
Armées en Guyane
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