saint Luc

Jeudi Saint
Messe Chrismale

Isaïe 61,1-9
Psaume88
Apocalypse 1,5-8
Luc 4,16-21

1

Fort Neuf de Vincennes

21 avril 2011

Le Saint Chrême

2

3 avril 2012

L'évêque

3

Secteur Vermandois

28 mars 2013

Les ‘Saintes Huiles

4

15 avril 2014

Fête du Sacerdoce ordonné

5

24 mars 2016

Sacrements à caractère

6

Athies & Nesle

11 mars 2017

Evêque et Presbyterium

7

25 mars 2018

Promesses

8

16 avril 2019

L’Onction

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21 avril 2011

Fort Neuf de Vincennes

n°531

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Le Saint Chrême

Dans tous les diocèses du monde, une cérémonie particulière a lieu le Jeudi Saint (ou à une date proche) Au cours de la messe l’évêque titulaire du diocèse bénit le Saint Chrême qui sera utilisé tout au long de l’année pour les Sacrements du Baptême, de la Confirmation et l’Ordination de prêtres ou d’évêques. Deux autres huiles sont également bénies : l’huile des malades et l’huile des catéchumènes, mais en cas de nécessité un prêtre peut bénir ces dernières.

Le Saint Chrême est particulièrement important dans la vie de l’église locale comme en témoigne l’énumération des Sacrements où il est utilisé. Dans les églises de rite oriental, la Confirmation est liée au Baptême quel que soit l’âge de la personne, enfant ou adulte ; dans les églises de rite latin, c’est également le cas lorsqu’un adulte est baptisé, la séparation de ces deux Sacrements s’est faite lors de Baptême d’enfants pour conserver une relation directe avec l’évêque au moment de la Confirmation.

Lorsque nous sommes Baptisés, nous entrons dans le Royaume de Dieu, configurés au Christ, prêtre, prophète et roi. Nous avons reçu plus particulièrement l’onction ‘royale’ avec le Saint Chrême que le prêtre met sans rien dire sur notre front (cf. Rituel Romain du Baptême n°62) Comme, dans l’Ancien Testament, Saül puis David avaient reçu l’onction des mains du prophète (cf. 1Samuel 11 & 1Samuel 16)

En étant confirmés, nous devenons plus particulièrement prophètes par l’onction du Saint Chrême sur le front accompagnée des paroles : « [Prénom], reçois l’Esprit Saint, le don de Dieu » Comme Jésus le proclame dans la synagogue de Nazareth avec la citation du prophète Isaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction » (Isaïe 61,1 & Luc 4,18)

Lors de l’ordination sacerdotale, le futur prêtre reçoit l’onction sur les paumes des deux mains avec la prière de l’évêque : « Que le Seigneur Jésus Christ, lui que le Père a consacré par l’Esprit saint et rempli de puissance, vous fortifie pour sanctifier le peuple chrétien et pour offrir à Dieu le sacrifice eucharistique. » (Rituel n°24) Pour une ordination épiscopale, l’onction se fait sur la tête avec la prière : « Dieu vous a lui-même associé au Christ souverain prêtre : qu’il vous pénètre de sa grâce comme d’une onction spirituelle et rende fécond votre ministère par la bénédiction de l’Esprit Saint. » (Rituel n°28) Plus particulièrement configuré au Christ prêtre, l’ordonné devient alors ‘in personna Christi’ dans la célébration des Sacrements. Dans la messe Chrismale, les prêtres et évêques rendent actuels les promesses faites le jour de leur ordination.

A quelques jours de Pâques, il est donc important pour chaque chrétien de se souvenir des onctions qu’il a reçues et de réfléchir sur leurs implications dans sa vie personnelle et, s’il le peut, participer avec les chrétiens du diocèse, autour de l’évêque à la messe Chrismale pour prier pour les futurs Baptisés, Confirmés, Ordonnés qui recevront le Saint Chrême pendant l’année.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

3 avril 2012

Fort Neuf de Vincennes

n°601

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L’évêque

Le Jeudi Saint, ou pour des raisons de commodité l’un des jours précédents, les évêques réunissent les prêtres de leur diocèse pour la bénédiction du saint Chrême. Au cours de la célébration, les prêtres renouvellent à l’évêque les promesses de communion et d’obéissance qui ont été faites leur jour de leur ordination. Les autres huiles qui sont bénites au cours de la messe Chrismale, huile des malades et huile des catéchumènes, pourraient êtres bénites par le prêtre qui fait l’onction en cas de nécessité.

« Aussi le saint concile déclare, qu'outre les autres ordres de l'Eglise, les évêques, qui succédèrent aux Apôtres, appartiennent, à titre principal, à cet ordre hiérarchique ; qu'ils ont été "placés " (comme le dit le même Apôtre), "par l'Esprit Saint, pour gouverner l'Eglise de Dieu " [Actes 20,28] ; qu'ils sont supérieurs aux prêtres ; qu'ils confèrent le sacrement de confirmation ; qu'ils ordonnent les ministres de l'Eglise et qu'ils peuvent accomplir plusieurs autres actes et fonctions pour lesquels les autres d'un ordre inférieur n'ont aucun pouvoir » (Concile de Trente – Doctrine sur le Sacrement de l’Ordre 15 juillet 1563) L’évêque est un successeur des Apôtres, nommé par le Pape, ordonné par au moins trois autres évêques. La transmission apostolique se fait ainsi de proche en proche depuis le premier siècle : « C'est pourquoi je t'invite à raviver le don spirituel que Dieu a déposé en toi par l'imposition de mes mains. Car ce n'est pas un esprit de crainte que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de maîtrise de soi. » (2Timothée 1,6-7)

L’évêque reçoit de l’Eglise une partie du peuple de Dieu, le diocèse, qu’il doit gérer spirituellement pour le bien de ceux qui lui sont confiés en annonçant l’Evangile et la Foi de l’Eglise. Il confère lui-même, directement ou indirectement, le Sacrement de la Confirmation à ceux qui désirent le recevoir. Il appelle et ordonne ceux qui lui semblent les plus aptes à accomplir une mission diaconale ou sacerdotale dans son diocèse après un discernement et une formation adéquats. Il veille sur les options catéchétiques pour la transmission de la foi aux plus jeunes ou aux catéchumènes afin de distinguer les plus adaptées à son peuple. Il accompagne les prêtres, diacres et laïcs en responsabilité dans la mission qu’il leur a confiée.

L’évêque, successeur des Apôtres entend le dialogue entre Pierre et Jésus comme s’adressant à lui personnellement : « "Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?" -"Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t'aime." Jésus lui dit : "Pais mes brebis." » (Jean 21,16)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

28 mars 2013

Secteur Vermandois

n°667

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Les ‘Saintes Huiles

Tous les ans, l’évêque du diocèse consacre les Saintes Huiles – en principe – le Jeudi Saint, mais plus fréquemment un autre jour de la Semaine Sainte pour des questions de commodité et de disponibilité. Les huiles sont le ‘Saint Chrême’,’l’huile des malades’ et ‘l’huile des catéchumènes

L’huile des catéchumènes est peu utilisée : le rituel prévoit un choix pour marquer la venue de l’Esprit Saint sur la personne qui demande le Baptême, soit une onction avec cette huile sur le front soit une imposition des mains accompagnée de l’invocation : « Que la force du Christ te fortifie, lui qui vit et règne pour les siècles des siècles. » Dans la mesure où il y a, après le Baptême d’eau, une onction avec le Saint Chrême, beaucoup de célébrants préfèrent la seconde proposition.

L’huile des malades est utilisée lors de la célébration du Sacrement des malades, autrefois appelée extrême onction. Cette célébration répond à la demande que saint Jacques adresse aux chrétiens : « Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les presbytres de l'Eglise et qu'ils prient sur lui, après l'avoir oint d'huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le patient et le Seigneur le relèvera, s'il a commis des péchés, ils lui seront remis. » (Jacques 5,14-15) Ce Sacrement, vécu dans la foi, procure au malade une aide spécifique de l’Esprit Saint pour affronter la maladie et vivre avec elle ; il s’adresse donc à des personnes conscientes.

Note : en cas de nécessité, le prêtre célébrant l’un ou l’autre de ces deux Sacrements peut bénir les huiles

Le Saint Chrême est d’une autre nature. Il ne peut être consacré que par l’évêque diocésain. Il est utilisé dans les trois Sacrements qui ne peuvent être reçus qu’une seule fois : le Baptême, la Confirmation et le Sacrement de l’Ordre. Dans les trois cas la personne qui reçoit le Sacrement est en rapport direct avec l’évêque ; les prêtres et les diacres sont habituellement délégués par l’évêque pour la célébration des Baptêmes ; il peut éventuellement déléguer un prêtre pour célébrer une Confirmation en son nom mais dans ce cas les circonstances sont précisées ; il ordonne les prêtres de son diocèse, un autre évêque est très rarement délégué. Trois évêques sont requis pour ordonner un évêque. Les onctions se font sur le front pour le Baptême et la Confirmation, dans les mains pour les prêtres qui transmettront l’Esprit Saint dans tous les Sacrements par l’imposition des mains, sur la tête pour les évêques qui sont chargés e la succession des Apôtres.

Lors de la ‘messe Chrismale’ les prêtres du diocèse entourent leur évêque et renouvellent devant le peuple chrétien les promesses qu’ils ont faites le jour de leur ordination, en particulier l’obéissance à l’évêque diocésain. A côté de l’importance de la bénédiction des Saintes Huile, c’est une véritable fête du diocèse qui est célébrée autour de l’évêque, des prêtres, des diacres et du peuple chrétien.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

17 avril 2014

Secteur Vermandois

n°743

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Fête du Sacerdoce ordonné

La bénédiction des ‘saintes Huiles’, huile des malades, huile des catéchumènes et Saint Chrême, se fait en principe à la ‘messe chrismale’, le jour du Jeudi Saint ; pour des raisons pratiques elle est généralement célébrée au début de la Semaine Sainte, un ou deux jours avant la célébration de la ‘Cène du Seigneur’.

Les deux célébrations sont intimement liées : l’onction par le Saint Chrême lors du Baptême et de la Confirmation est la condition qui permet aux chrétiens d’accéder à la Sainte Communion ; l’onction par le Saint Chrême dans les mains et la porrection du calice et de la patène habilite l’homme qui les reçoit à rendre présente la personne du Christ (‘in personna Christi’) afin de pouvoir réaliser la parole du Christ : « Faites ceci en mémoire de moi. » (Luc 22,19)

Lors de la célébration de la messe Chrismale, avant la bénédiction des huiles, les prêtres entourent l’évêque et renouvellent les promesses qu’ils ont faites le jour de leur ordination. L’évêque invite ensuite les chrétiens présents à prier pour leurs prêtres et pour lui-même afin qu’ensemble ils soient confortés et soutenus dans leur ministère. Il montre ainsi que les prêtres n’ont pas été ordonnés pour eux-mêmes mais au service de communautés de croyants.

A l’occasion de la célébration de la messe Chrismale unie à celle de la Cène du Seigneur, le ministère des prêtres est mis en avant : « C'est par le ministère des prêtres que le sacrifice spirituel des fidèles est rendu parfait quand il est uni au sacrifice du Christ, unique Médiateur, offert par leurs mains au nom de toute l'Eglise dans l'Eucharistie, de manière non sanglante et sacramentelle, jusqu'à ce que le Seigneur vienne [cf. 1Corinthiens 11,26]. C'est à cela que tend le ministère des prêtres, c'est en cela qu'il trouve sa perfection. » (Vatican II Presbyterorum Ordinis n°2) Le ministère presbytéral est une concentration du ministère baptismal qui trouve son achèvement dans l’Eucharistie.

Fête de l’Eucharistie, fête des prêtres, fête des baptisés ne font donc qu’une seule et même fête celle de l’Eglise de Jésus-Christ : « Prenons une comparaison : en un corps unique, nous avons plusieurs membres, qui n’ont pas tous la même fonction ; de même, nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres, chacun pour sa part. » (Romains 12,4-5) « Mais celui qui agit en tout cela, c’est l’unique et même Esprit : il distribue ses dons, comme il le veut, à chacun en particulier. » (1Corinthiens 12,11)

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

24 mars 2016

Secteur Vermandois

n°867

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Sacrements à caractère

Lors de la messe chrismale, l’évêque, entouré de ses prêtres, bénit les saintes huiles’ c'est-à-dire l’huile des catéchumènes’, l’huile des malades’ et le Saint Chrême’. Ces huiles seront utilisées pendant l’année pour célébrer respectivement une des étapes vers le Baptême, le Sacrement des malades et les trois Sacrements suivants : Baptême, Confirmation et Ordinations presbytérale et épiscopale. En cas de nécessité, un prêtre peut bénir l’huile des malades ou des catéchumènes, mais seul l’évêque diocésain peut bénir le Saint Chrême.

Les trois Sacrements utilisant le saint Chrême dans la liturgie sont appelés ; ils ne peuvent être reçus qu’une seule fois parce qu’ils impriment un Caractère’, c'est-à-dire un signe spirituel qui ne peut plus s’effacer.

Les caractères de baptême et de confirmation rendent tout chrétien apte à la pleine participation à la liturgie : adhérer au Christ, comme l’Épouse à l’Époux, et entrer ainsi dans la vie trinitaire en position de fils. Le caractère du sacrement de l’ordre identifie plus étroitement à la mission du Fils incarné, dans la ligne du service rédempteur (diacre) et dans la ligne du sacerdoce (évêque et prêtre), pour le bénéfice de tout le Peuple de Dieu.

Le prêtre n’est pas seulement celui qui agit dans l’union au Christ, pour rendre au Père tout honneur et toute Gloire, mais encore celui qui agit in persona Christi, « en la personne même du Christ » : le prêtre, face à l’assemblée, est la présence active du Christ à son Église, le signe sacramentel de l’Époux lui-même. Sans le caractère sacré de l’ordre qui marque quelques membres du Peuple de Dieu, les caractères du baptême et de la confirmation seraient privés de leur exercice le plus haut : l’adhésion objective et sacramentelle au Christ et la participation pleine à son sacrifice.

Dom Robert Le Gall – Dictionnaire de Liturgie © Editions CLD, tous droits réservés

A noter que l’ordination diaconale ne comporte pas d’onction par le saint Chrême, le Sacrement est conféré par l’imposition des mains de l’évêque seul.

Dans la même célébration où l’évêque bénit les saintes huiles, les prêtres présents renouvellent les promesses qu’ils ont faites le jour de leur ordination : obéissance à l’évêque et communion avec lui. C’est la raison pour laquelle la messe Chrismale est considérée comme la fête du Sacerdoce et qu’il est prévu de la célébrer le Jeudi Saint, jour de l’institution de l’Eucharistie par Jésus lors du repas de la Pâque avec ses Apôtres.

Ainsi la messe Chrismale revêt une importance toute particulière pour toute l’église diocésaine : chaque Baptême est un rappel de la présence de l’évêque par l’utilisation du Saint Chrême. Il est donc bon que l’assemblée soit nombreuse : elle est concernée au premier chef pour prier avec l’évêque et les prêtres. Les personnes qui ne peuvent pas venir à la célébration sont invitées à s’unir par un temps de prière.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies

11 avril 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°932

Evêque et presbytérium

La messe Chrismale est avant tout la messe où l’évêque bénit l’huile des catéchumènes qui peut être utilisée lors des différentes étapes pour un Baptême d’adulte et l’huile des malades qui sert à l’onction dans le Sacrement des malades ; ces deux huiles pourraient être bénies par un prêtre s’il en était besoin. Par contre, l’évêque est le seul à pouvoir consacrer le Saint Chrême dont seront oints les baptisés, les confirmés, les mains des prêtres et toute la personne des évêques.

A cette occasion, chaque participant est invité à se réveiller la Grâce que le Seigneur lui a conférée lors de la réception des différents Sacrements qu’il a vécus, tout particulièrement ceux qui font usage du Saint Chrême : Baptême, Confirmation et Ordination.

Pour les prêtres, il s’agit d’affirmer leur communion avec l’évêque avec lequel ils collaborent pour l’annonce de l’Evangile : « Le Christ, par l'intermédiaire des Apôtres, a fait participer à sa consécration et à sa mission leurs successeurs les évêques, dont le ministère a été transmis aux prêtres dans un degré subordonné; constitués dans l'ordre du presbytérat, ils seraient des coopérateurs de l'ordre épiscopal pour accomplir comme il le faut la mission apostolique confiée par le Christ. » (Concile Vatican II, décret ‘Presbyterorum Ordinis’ n°2)

C’est dans cet esprit que les prêtres présents lors de la messe Chrismale commémorent les promesses qu’ils ont faites le jour de leur ordination et en particulier la promesse d’obéissance à l’évêque du diocèse où ils exercent leur ministère constituant ainsi le ‘presbytérium’ du diocèse. La nomination et la définition du ministère sont faites par l’évêque après consultation de son conseil. Cette décision est prise dans le discernement spirituel tenant compte à la fois des besoins locaux du diocèse mais aussi de la personnalité et des charismes des prêtres concernés. Ce n’est pas la nécessité qui guide l’évêque mais l’Esprit Saint.

Ainsi le prêtre est présence du Christ-Prêtre dans les communautés auxquelles il est envoyé, mais il l’est par sa pleine communion avec le ministère épiscopal, c'est-à-dire à travers le ministère des Apôtres et de leurs successeurs.

Comme Jésus disait à ses disciples, l’évêque envoie chaque prêtre en lui disant : « Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. » (Luc 10,3) et les prêtres pourront aussi dire : « Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom. » (Luc 10,17b)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

29 mars 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1000

Promesses

Lorsqu’ils sont ordonnés diacres en vue du sacerdoce, les futurs prêtres s’engagent déjà à rester célibataire, à prier la liturgie des Heures (communément appelée ‘bréviaire’) et ils promettent obéissance à leur évêque. A la différence de la vie monastique, ce ne sont pas des vœux comme ceux que font solennellement les personnes qui entrent dans une congrégation : vœux de chasteté, de pauvreté et d’obéissance.

Ces promesses sont renouvelées une première fois le jour de l’ordination presbytérale, puis, tous les ans lors de la célébration de la ‘Messe Chrismale’ (en principe le Jeudi Saint – jour de l’institution de l’Eucharistie) A côté de la bénédiction des ‘saintes huiles’, ce renouvellement de ces promesse revêt une grande importance pour chaque prêtre qui se rappelle qu’une mission lui a été confiée par l’évêque et non pas par un choix personnel. C’est l’évêque qui décide, en fonction des besoins de son diocèse de nommer à telle ou telle charge.

La formulation de cette promesse est importante : « Promettez-vous de vivre en communion avec moi et mes successeurs dans le respect et l’obéissance ? » car il y fait mention du respect mutuel dans cette notion d’obéissance. Le prêtre peut émettre des réserves sur ses propres capacités à remplir la mission donnée éclairant ainsi le discernement de l’évêque, mais le prêtre reste ‘ordonné’ à son évêque.

Mais la mission de l’Eglise est universelle. Le pape Pie XII, voulant développer une entraide entre les diocèses autre que la prière et le soutien financier, publia l’encyclique ‘Fidei Donum’ (21 avril 1957) qui invite les évêques à mettre certains de leurs prêtres et fidèles au service de diocèses plus démunis, restant sauve leur autorité sur ces personnes détachées. Envoyés dans un autre diocèse que le leur, les prêtres doivent obéissance à l’évêque local autant qu’à leur évêque propre.

Le renouvellement des promesses de l’ordination prend alors tout son sens dans une dimension universelle : l’Eglise, Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

16 avril 2019

Paroisses Nesle & Athies

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n°1074

L’Onction

« Jacob se leva de bon matin, il prit la pierre qu’il avait mise sous sa tête, il la dressa pour en faire une stèle, et sur le sommet il versa de l’huile. Jacob donna le nom de Béthel (c’est-à-dire : Maison de Dieu) à ce lieu. » (Genèse 28,18-19). Ce passage et la première mention d’une onction de consécration dans la Bible. Après la révélation que Dieu lui a faite en songe, Jacob a voulu marquer l’endroit par une pierre sanctifiée par une onction.

Lorsque Moïse, suivant les instructions de Dieu, construit la Tente de la Rencontre avec son mobilier, le Seigneur lui ordonne de confectionner une huile parfumée en lui donnant tous les ingrédients avec précision en concluant : « Tu en feras une huile d’onction sainte, un mélange parfumé, œuvre de parfumeur : ce sera l’huile d’onction sainte. » Tous les objets ainsi que la Tente recevront l’onction ; Aaron revêtu pour la première fois des vêtements de grand-Prêtre et ses fils seront oints en versant cette huile sur leur tête. (cf. Exode 30,23-31)

A la demande du peuple qui désire avoir un roi ‘comme les autres nations’, alors que Dieu seul est leur roi, Samuel sacre Saül avec une corne d’huile spécifique, puis celui-ci s’étant mal conduit, le prophète sacre le jeune David en secret au milieu de ses frères à Bethléem (cf. 1 Samuel 10,1ss et 16,13ss)

Dans la synagogue de Nazareth, Jésus choisit de faire la lecture du passage d’Isaïe : « L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. » (Isaïe 61,1 # Luc 4,18). Tous comprennent l’allusion qui est faite : Jésus se présente comme le roi choisit par Dieu, celui qui est le Messie (Messiah en hébreu : celui qui a reçu l’onction), celui que tout le peuple attend. De cette façon il montre que l’onction n’est que le signe du don du Saint Esprit. Comme les pommades où le composant gras n’a qu’un rôle de véhicule qui permet au principe actif de pénétrer dans la plaie, l’huile de l’onction est un signe de l’effusion de l’Esprit Saint dans la personne.

Aujourd’hui, le Saint Chrême que seul l’évêque peut consacrer est utilisé dans les Sacrements de Baptême et de Confirmation par un onction sur le front pour que l’Esprit saint pénètre dans notre esprit afin d’agir en chrétiens ; dans le Sacrement de l’Ordre, il est répandu sur la tête du nouvel évêque pour que tout son être devienne un berger comme le Christ, sur la paumes de mains des futurs prêtres pour qu’il puisent transmettre cet Esprit qu’ils ont reçu pour guider ceux qui leur sont confiés. A la messe chrismale, tous évêques, prêtres, diacres laïcs prient le Seigneur pour que l’Esprit leur indique le chemin que Dieu leur propose.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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