4ème dimanche de l'Avent - Année A - saint Matthieu

Isaïe 7,10-16 - Psaume 23 - Romains 1,1-7 - Matthieu 1,18-24

1

Forces Armées de Guyane

23 décembre 2001

Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils

2

Brigade Franco-Allemande

23 décembre 2007

Saint Joseph (C.E.F.)

3

Fort Neuf de Vincennes

19 décembre 2010

L'Ange du Seigneur apparut en songe

4

Secteur Vermandois

22 décembre 2013

Dieu avec nous

5

Athies & Nesle

18 décembre 2016

L’obéissance de la foi

6

22 décembre 2019

La foi de Joseph

7

 

18 décembre 2022

Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils

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23 décembre 2001

Forces Armées de Guyane

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Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils

Lorsque le prophète Isaïe est envoyé auprès du roi Acaz pour lui délivrer ce message, Jérusalem est assiégée par les ennemis et risque de tomber sous les coups de butoir de l'agresseur. Le roi n'a donc que faire d'un message d'espérance qui vise l'avenir lointain, il est soucieux du temps présent, du lendemain.

Mais cette prophétie - comme toutes les prophéties - peut se lire à plusieurs niveaux.

1/ au niveau du roi Acaz, le fait qu'une jeune fille puisse être enceinte signifie le retour des guerriers et une certaine paix. En effet, en temps de guerre déclarée, tous les hommes, sauf les plus âgés sont mobilisés et pendant tout le temps que dure les combats, pour rester purs devant Dieu, ils n'ont pas de relations avec leurs femmes. Pour qu'une vierge soit enceinte, il est nécessaire que la guerre soit achevée par un traité de paix et non par une défaite qui entraînerait la déportation de la plupart des hommes valides. Cette prophétie a un sens immédiat pour le roi.

2/ Après le retour de la paix, les paroles du prophète vont être interprétées différemment : il ne s'agit plus du retour des hommes de la guerre, les commentateurs de la Loi et des Prophètes vont y voir la promesse du Messie, celui que Dieu a promis et qui doit venir. Il sera le premier enfant d'une femme. Dans le judaïsme pratiquant, toutes les jeunes filles sont préparées spirituellement à être celle à qui Dieu demandera de porter le Messie. C'est à ce niveau de lecture de la prophétie que les juifs d'aujourd'hui se trouvent.

3/ L'avènement de Jésus, premier fils de Marie et Fils de Dieu réalise cette prophétie et la réalise au-delà de la promesse. Isaïe avait dit : " On l'appellera Emmanuel, c'est à dire Dieu avec nous ", l'Ange du Seigneur annonçant la naissance à Marie lui dit : " Tu l'appelleras du nom de Jésus " Jésus signifie Dieu Sauve. Dans l'accomplissement de la promesse, Dieu ne se contente pas d'être avec nous, il vient pour nous sauver. Les dons que Dieu fait sont toujours surabondants par rapport à sa Parole.

4/ Pour nous aujourd'hui, ce message n'a pas vieilli. Si nous croyons que la parole du prophète s'est réalisée dans la naissance de Jésus, l'Eglise, image de la Vierge Mère, donne la vie par le Baptême et configure ses enfants au Christ qui est prêtre prophète et roi. En devenant enfants de Dieu nous pouvons dire Dieu avec nous.

Dans l'attente de la mémoire que nous ferons de la naissance du Fils de Dieu, avec la certitude que Dieu est avec nous, essayons d'être avec lui.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

23 décembre 2007

Brigade Franco-Allemande

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Saint Joseph

"C'était un juste" selon l'évangile de saint Matthieu, chapitre 1, verset 19.

Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce "juste", le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé de Marie, la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement.

L'ange lui avait dit: "Ne crains pas de prendre chez toi, Marie, ton épouse." et Joseph prit chez lui Marie son épouse.

L'ange lui avait dit : "Lève-toi, prends l'enfant et sa mère" et Joseph se leva, prit l'enfant et sa mère et s'enfuit en Egypte.

Il est un vrai fils d'Abraham: il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie: "Ton père et moi nous te cherchions." Et Jésus, redescend à Nazareth, soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Dieu savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère, à celui qui était l'homme le plus capable au monde d'être la parfaite image du Père.

Les Orientaux honorent saint Joseph depuis toujours. Les Latins l'ont méconnu longtemps.

Présentation du prénom Joseph, époux de Marie par la Conférence Episcopale Française à l’adresse :

http://nominis.cef.fr/contenus/prenom/alphabetique.html

19 décembre 2010

Fort Neuf de Vincennes

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L’Ange du Seigneur apparut en songe

Classé parmi les publicains en raison de son métier de collecteur d’impôts pour les romains, saint Matthieu reste un juif croyant, imprégné de la Parole de Dieu et l’expression qu’il utilise a un sens profond pour lui et, sans doute, pour les chrétiens destinataires de cet évangile. Il n’est donc pas inutile de replacer cette expression dans le contexte de l’Ancien Testament.

  • Lorsque Dieu conclut son Alliance avec Abraham, une ‘torpeur’ tomba sur ce dernier (cf. Genèse 15) ;
  • C’est en songe que Jacob voit les anges monter et descendre une échelle du ciel sur la terre (cf. Genèse 28) ;
  • Les songes prophétiques de Joseph, fils de Jacob, suscitent la rancœur de ses frères et les amènent à le vendre comme esclave (cf. Genèse 37) mais les interprétations des songes de l’échanson et du panetier engendrant l’explication des rêves de Pharaon, entraînent l’ascension de Joseph (cf. Genèse 40-41)
  • Le petit Samuel dormant dans le Temple est appelé par Dieu qui lui révèle sa mission (cf. 1 Samuel 3)
  • Dieu demande en songe au roi Salomon ce qu’il désire pour son règne (cf. 1 Rois 3,5-16)
  • Saint Matthieu est le seul évangéliste à relater que la femme de Pilate a eu un songe affirmant que Jésus est ‘juste’ (cf. Matthieu 27,19)
  • Le songe de Joseph, fiancé à Marie, le place parmi les bénéficiaires des plus grandes révélations de l’Ancien Testament et souligne l’importance de cet homme à qui le Seigneur confie l’éducation de son Fils. Saint Joseph sera guidé par les songes que Dieu lui envoie pour fuir la colère du roi en Egypte (Matthieu 2,13-15),  en revenir à la mort d’Hérode et pour choisir le lieu où l’enfant sera élevé (2,19-23)

Au ‘OUI’ de Marie rapporté par saint Luc (1,38) correspond l’acceptation de Joseph développé par saint Matthieu. La Vierge Immaculée a été confiée comme mère à toute l’humanité (cf. Jean 19,26-27) Son chaste époux est donné comme l’exemple d’un homme qui écoute et suit la volonté de Dieu. A l’inverse du couple primitif qui se cache pour échapper à Dieu parce qu’il avait désobéi (cf. Genèse 3) le couple Marie et Joseph se tient sous le regard de Dieu pour faire sa volonté.

Le discernement dont saint Joseph a fait preuve, nous invite à nous mettre comme lui à la disposition de Dieu pour effectuer la mission propre qui est confiée à chacun de nous.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

22 décembre 2013

Secteur Vermandois

n° 719

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Dieu avec nous

En écrivant son évangile, saint Matthieu reste imprégné de la culture juive issue de la Bible, pour lui l’homme qui est appelé à veiller sur le Fils de Dieu et à l’éduquer doit être mis au premier plan : Joseph donne à Jésus et à Marie un statut social, d’une certaine façon il les sauve de l’opprobre publique et même de la mort. Il fallait que Dieu lui envoyât un message particulier pour que Joseph comprît et acceptât cette mission de son plein gré.

Il y a là une succession d’événements qui permet la venue de l’Emmanuel, ‘Dieu avec nous’, annoncé par le prophète Isaïe :

  • Proposition de l’Ange à Marie (Luc 1,26-35)
  • Acceptation de Marie (Luc 1,35-38)
  • Explication de l’Ange à Joseph (Matthieu 1,20-23)
  • Acceptation de Joseph (Matthieu 1,23-25)
  • Le Verbe se fait chair (Jean 1,14)

L’Ange  précise à Joseph qu’il devra donner le nom de Jésus, ‘Dieu sauve’, « car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés. » (v. 21) Le salut des péchés évoque la première faute faite au jardin d’Eden et une autre succession d’événements :

  • Tentation de la femme par le ‘serpent’ (Genèse 3,4-5)
  • La femme succombe à la tentation (Genèse 3,6)
  • L’homme accepte de manger du fruit défendu (Genèse 3,6)
  • L’homme et la femme se cachent de Dieu (Genèse 3,7-8)
  • L’homme et la femme sont privés de la présence de Dieu (Genèse 3,23)

La confiance en Dieu du couple Joseph et Marie est à l’opposé du comportement du premier couple qui préfère croire les allégations perverses d’une créature plutôt que les paroles que le Dieu Créateur lui a dites.

La mission de Joseph et de Marie est unique, par leur OUI libre et conscient ils acceptent d’être les vecteurs de la venue de ‘Dieu parmi nous’. Mais chacun d’entre nous a sa propre mission confiée par le Seigneur pour que nous agissions comme des hommes et des femmes qui annoncent cette présence de Dieu dans le monde et qui acceptent librement de propager cette ‘Bonne Nouvelle’ : nous sommes restaurés dans l’intimité du Père par le Fils, dans l’Esprit.

L’exemple qui nous est donné par Joseph et Marie nous invite à lire, méditer et appliquer dans notre vie cette Parole de Dieu dans la confiance car il ne peut ‘ni se tromper ni nous tromper’ (Acte de foi)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

18 décembre 2016

Paroisses Nesle & Athies

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n°910

L’obéissance de la foi

La communauté chrétienne de Rome a sans doute été fondée par des juifs qui se sont convertis au christianisme en entendant la prédication des Apôtres lors d’un pèlerinage à Jérusalem. Revenus à Rome, ils ont mis en pratique l’enseignement qu’ils ont reçu et leur façon de vivre a attiré un grand nombre d’hommes et de femmes issus des religions païennes

Saint Paul ne connaît pas cette communauté et il se présente en quelques mots comme « serviteur de Jésus-Christ » et « mis à part pour l’Évangile de Dieu » avec une spécificité qui lui a été donnée par grâce : « amener à l’obéissance de la foi toutes les nations païennes ».

Saul était un pharisien, éduqué à l’école du docteur de la Loi Gamaliel, un membre influent et écouté du Sanhédrin (cf. Actes 5,34 ; 22,3) Sa rencontre personnelle avec le Christ Ressuscité (cf. Actes 9,4 ; 22,7 ; 26,14) change le persécuteur des chrétiens en prédicateur infatigable selon la parole du Seigneur : « cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon Nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. » (Actes 9,15) Saul est devenu saint Paul.

Pourtant, malgré sa formation, saint Paul ne commence pas son épître par parler de la Loi et s’il rappelle les prophètes c’est pour présenter l’accomplissement du projet de Dieu dans la venue de son Fils Jésus-Christ par la puissance de l’Esprit Saint ; tel qu’il avait été annoncé.

Le croyant Juif est soumis à l’obéissance à la Loi, le chrétien est appelé à l’obéissance de la Foi. Le changement de préposition n’est pas anodin. Le « à » évoque un élément extérieur à la personne, des prescriptions sur lesquelles l’homme n’a pas de prise, des obligations intangibles à prendre telles quelles.

Saint Paul parle de ‘l’obéissance de la foi’. C’est la foi qui entraine l’obéissance et non le contraire ; l’homme répond en conscience à la volonté de Dieu parce qu’il croit en son amour pour toute l’humanité. Les critères contraignant de la Loi donnée à Moïse laissent place à des critères spirituels inspirés par l’Esprit : « Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » (Jean 4,23-24)

Dès son introduction, saint Paul donne le ton de son épître : la foi doit toujours être première, c’est elle qui guide de façon certaine le chrétien sur le chemin qui va vers le Père, c’est par elle que le croyant est sauvé comme l’a dit le Fils : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. » (Jean 11,25)

L’appel que le Père envoie à chacun est différent, il nous appartient de le découvrir dans l’esprit de prière qui anime tout chrétien. Forts du Baptême et de la Confirmation que nous avons reçus, laissons-nous menés par la foi.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

22 décembre 2019

Paroisses Nesle & Athies

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n°1120

La foi de Joseph

Il y a un parallélisme évident entre la dernière ligne de ce texte : Joseph « fit ce que l’ange du Seigneur lui avait prescrit : il prit chez lui son épouse. » (v.24) et la réponse de la Vierge Marie lors de l’Annonciation : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » (Luc 1,38). C’est la même acceptation humble et confiante de se mettre totalement à la disposition du Seigneur pour faire sa volonté.

Marie et Joseph envisageaient une vie simple sous le regard de Dieu, mais ils ont été choisis, la première pour porter Dieu-le-Fils comme ‘fruit de ses entrailles’ (cf. Luc 1,42), le second pour donner le nom à l’enfant (v. 23) conçu de l’Eprit Saint et le faire grandir. Grâce à eux, Jésus vit pleinement sa vie d’homme, comme tout enfant il respecte ses parents même après l’épisode avec les docteurs de la Loi dans le Temple, « il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth, et il leur était soumis. » (Luc 2,51a)

Joseph « était un homme juste » (v.19). Le mot, ‘juste’, est beaucoup plus fort pour les juifs qu’il ne peut l’être dans la langue française, c’est un don de Dieu : « Abraham eut foi en Dieu ; aussi, il lui fut accordé d’être juste, et il reçut le nom d’ami de Dieu. » (Jacques 2,23). La similitude entre Joseph et Abraham n’est pas seulement dans l’utilisation du même adjectif pour les désigner : Abraham avait accepté l’idée de sacrifier son fils Isaac (cf. Genèse 22,1-12) ; en acceptant de protéger la virginité de Marie et d’être le père nourricier de Dieu-le-Fils, Joseph offre à Dieu le sacrifice de sa propre descendance.

La promesse explicite que Dieu fait à Abraham : « Voici l’alliance que je fais avec toi : tu deviendras le père d’une multitude de nations. » (Genèse 17,4) devient implicite pour Joseph : nourrissant le corps physique de Jésus, il permettra de nourrir aussi son Corps Mystique, la multitude de l’Eglise, cette nourriture spirituelle se trouve dans l’exemple qu’il donne à toute personne par sa grande humilité et sa confiance totale dans la parole de Dieu.

Si l’Eglise propose la lecture de l’appel de Joseph à quelques jours de la fête de Noël et non pas au premier dimanche de l’Avent, c’est pour montrer aux croyants que l’acceptation des hommes est comme une apothéose du projet de Dieu : le Salut ne peut advenir qu’avec l’entière adhésion de Marie et de Joseph.

La naissance du Fils de Dieu, sa prédication, sa Passion et sa Résurrection sont désormais remises entre nos mains et attendent notre ‘OUI’ libre et confiant…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde

18 décembre 2022

Paroisses Nesle & Athies

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n°1300

Voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils

Lorsque le prophète Isaïe est envoyé auprès du roi Achaz pour lui délivrer ce message, Jérusalem est assiégée par les ennemis et risque de tomber sous les coups de butoir de l’agresseur. Le roi n’a donc que faire d’un message d’espérance qui vise un avenir lointain, il est soucieux du temps présent, du lendemain.

Mais cette prophétie – comme toutes les prophéties – peut se lire à plusieurs niveaux.

1/ au niveau du roi aca, le fait qu’une jeune fille puisse être enceinte signifie le retour des guerriers et une certaine paix. En effet, en temps de guerre déclarée, tous les hommes, sauf les plus âgés sont mobilisés et pendant tout le temps que dure les combats, pour rester purs devant Dieu, ils n’ont pas de relations avec leurs femmes. Pour qu’une vierge soit enceinte, il est nécessaire que la guerre soit achevée par un traité de paix et non par une défaite qui entraînerait la déportation de la plupart des hommes valides. Cette prophétie a donc un sens immédiat pour le roi.

2/ Après le retour de la paix, les paroles du prophète vont être interprétées différemment : il ne s’agit plus du retour des hommes de la guerre, les commentateurs de la Loi et des Prophètes vont y voir la promesse du Messie, celui que Dieu a promis et qui doit venir. Il sera le premier enfant d’une femme. Dans le judaïsme pratiquant, toutes les jeunes filles se préparent spirituellement à être celle à qui Dieu demandera de porter le Messie. C’est à ce niveau de lecture de la prophétie que les juifs d’aujourd’hui se trouvent.

3/ L’avènement de Jésus, premier fils de Marie et Fils de Dieu réalise cette prophétie et la réalise au-delà de la promesse. Isaïe avait dit : « On l’appellera Emmanuel, c’est à dire Dieu avec nous », l’Ange du Seigneur annonçant la naissance à Marie lui dit : « Tu l’appelleras du nom de Jésus » Jésus signifie Dieu Sauve. Dans l’accomplissement de la promesse, Dieu ne se contente pas d’être avec nous, il vient pour nous sauver. Les dons que Dieu fait sont toujours surabondants par rapport à sa Parole.

4/ Pour nous aujourd’hui, ce message n’a pas vieilli. Si nous croyons que la parole du prophète s’est réalisée dans la naissance de Jésus, l’Eglise, image de la Vierge Mère, donne la vie par le Baptême et configure ses enfants au Christ qui est prêtre prophète et roi. En devenant enfants de Dieu nous pouvons dire Dieu avec nous.

Dans l’attente de la mémoire que nous ferons de la naissance du Fils de Dieu, avec la certitude que Dieu est avec nous, à notre tour d’essayer d’être avec lui.

Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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