1er dimanche de l'Avent - Année saint MarcIsaïe 63,16b-17.19b;64,2b-7 - Psaume 79 - 1Corinthiens 1,3-9 - Marc 13,33-37 |
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1 |
Saint Charles de Monceau |
novembre 1991 |
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Lycée Militaire d'Autun |
28 novembre 1999 |
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3 |
Forces Armées de Guyane |
1er décembre 2002 |
Quatre semaines (mot d'accueil des enfants) |
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4 |
Bosnie Herzégovine |
27 novembre 2005 |
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5 |
Brigade Franco-Allemande |
30 novembre 2008 |
Les deux avènements du Christ (saint Cyrille de Jérusalem) |
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6 |
Fort Neuf de Vincennes |
27 novembre 2011 |
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7 |
Secteur Vermandois |
30 novembre 2014 |
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8 |
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9 |
Athies & Nesle |
3 décembre 2017 |
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HS |
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10 |
29 novembre 2020 |
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11 |
Maison Marie-Thérèse |
3 décembre 2023 |
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2021 est une année "B" : évangile de saint MarcNote : L'année liturgique commençant
avec le premier dimanche de l'Avent, |
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novembre 1991
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Une première communionPendant ce dimanche, à la messe de 10h00, trois enfants de CM2 communieront pour la première fois. C'est un moment important pour eux, le plus beau jour de leur vie, dit-on. C'est là une occasion de mettre en pratique l'Evangile de ce jour qui nous invite à veiller. Cela veut dire, entre autres choses, que nous devons être attentifs aux signes qui nous entourent. Un de ces signes aujourd'hui ce sont ces enfants qui s'approchent du Corps du Christ et qui nous montrent quelle joie ils ressentent. Nous avons perdu cette joie parce que nous communions à toutes les messes auxquelles nous participons. Le Christ se donne à nous, physiquement, et nous y sommes presque indifférents. Comment avons-nous pu nous habituer à un geste aussi exceptionnel, un geste qui montre l'amour et la confiance que Dieu met en nous? Nous pouvons aider ces enfants de multiples façons, mais l'une d'entre elles nous concerne personnellement : communier aujourd'hui en nous rappelant notre propre première communion serait leur offrir un beau cadeau, qu'ils aient en même temps la communion au Corps du Christ et la communion fraternelle à la communauté chrétienne à laquelle ils appartiennent. HEUREUX LES INVITES AU FESTIN DE NOCES DE L'AGNEAU Père JeanPaul BOUVIER |
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28 novembre 1999
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Début de l'année jubilaireLe pape Boniface VIII (1294-1303) a proclamé la première année jubilaire universelle en 1300, devant être célébrée tous les cent ans. Depuis sept siècles les années jubilaires ont été multipliées : ce sont toutes les années en 00, 25, 33, 50, 58, 75, 83. Pour celle qui nous concerne, ce début est aussi un aboutissement : depuis trois ans le pape Jean-Paul II nous a demandés de prier et de méditer sur les trois Personnes de la Trinité - le Père, le Fils et le Saint Esprit - pour aboutir à cette année jubilaire consacrée à la Trinité. Les deux dernières années scolaires, nous avions eu des réflexions guidées par les documents pontificaux et conciliaires. L'année qui s'ouvre aujourd'hui est ponctuée de célébrations, de rassemblements et d'actes locaux ou personnels, chacun y trouvera un accent particulier en fonction de ce qu'il apportera lui-même. La définition de Jean-Paul II pour l'année sainte 1983 est toujours d'actualité : "Faire d'une façon extra-ordinaire les choses ordinaires de la foi". Il faut donc que chacun d'entre nous réfléchisse à cet aspect de l'année jubilaire : comme mieux vivre ma foi, seul et avec les autres. Le Catholicisme est un peuple de croyants, chacun, à son niveau et en communion avec l'Eglise toute entière, est responsable de l'ensemble. L'Aumônerie Catholique du Lycée Militaire d'Autun ne fait pas exception à la règle. Si elle propose un certain nombre d'activités, elle est aussi à l'écoute des demandes de chacun - du moins dans la mesure où ces aspirations sont exprimées. C'est la réflexion qui vous est proposée : comment puis-je rendre la communauté chrétienne du Lycée Militaire d'Autun plus priante, plus appelante, plus présente… Père JeanPaul Bouvier |
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1er décembre 2002
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Quatre semainesLe temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour gravir les marches vers le soleil de Dieu. Veillez, veillez sans relâche : soyez vigilants. Voilà en quelques mots résumé le premier message de notre montée vers l’espérance : VigilanceLe temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour rejoindre Jean le Baptiste au désert. Convertissez-vous, changez vos coeurs, préparez la route au Seigneur. Voilà proclamé par le prophète, le deuxième message de notre montée vers l’espérance : ConversionLe temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour s’élever au-dessus du quotidien et oser dire sa foi au grand jour. Celui qui vient est plus grand que tout, il est paix, justice et amour sans fin. Voilà le troisième message de notre montée vers l’espérance : TémoignageLe temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour accueillir l’impossible et mettre toute sa confiance en la Parole de Dieu. Le Seigneur est avec toi, dira l’ange à Marie. Le Seigneur est avec nous à tout jamais. Voilà le quatrième message de notre montée vers l’espérance : Accueil.Mot d’accueil lu par les enfants |
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27 novembre 2005
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Les années liturgiquesL'année liturgique catholique commence le premier dimanche de l'Avent pour se terminer par la fête du Christ Roi de l'Univers. Un texte de refonte du canon de la messe, notamment l'usage des langues courantes, et de la distribution des lectures bibliques avait été prévu au Concile Vatican I (convoqué le 8 décembre 1869) mais en raison des querelles franco-prussiennes qui détériorait les relations entre les évêques français et germaniques le Concile fut suspendu après la quatrième session le 18 juillet 1870 en raison de la guerre. Lorsque le pape Pie XI (1922-1939) envisage de reprendre les travaux du Concile Vatican I, tous les textes préalables sauf celui sur la liturgie lui paraissent obsolètes et il renonce à ce projet. Le pape Jean XXIII (1958- 1963) décide alors de clôturer le Concile Vatican I et de convoquer le Concile Vatican II avec de nouveaux textes de préparation. Mais si le texte préparatoire de la refonte de la messe et des Sacrements en ressort complété et amélioré, le fond reste le même : proposition d'adopter la langue courante et de développer la lecture biblique. La constitution Sacrosanctum Concilium est adoptée (4 décembre 1963) par presque tous les évêques (moins de 10 voix contre sur 3000 votants !) parce qu'elle ne posait pas de problème majeur. C'est le premier texte signé par le Concile Vatican II. Il prévoit une plus grande richesse biblique, la nécessité d'une homélie (explication spirituelle des textes bibliques) plutôt qu'un prône (prédication sur un sujet de foi ou de tradition) ou un sermon (reprendre les participants sur leur vie chrétienne du quotidien) la présence d'une prière universelle, l'utilité de la langue commune aux pays. L'édition princeps du missel romain a été publiée en 1965. Les traductions officielles peu de temps après. Il insiste sur un nouveau découpage des lectures bibliques en étalant la lecture sur trois ans pour le dimanche (Années A, B et C) Les années A auront essentiellement des lectures de l'évangile tirées de saint Matthieu, B de saint Marc, C de saint Luc, le quatrième évangile étant réparti sur les trois années surtout au temps de Pâques. Pour les lectures de semaines, elles sont étalées sur deux ans (années paires et impaires) A partir du premier dimanche de l'Avent (27 novembre 2005) l'Eglise sera dans l'année liturgique 2006 (si 2006 est divisé par 3, il reste 2 ce sont donc les lectures des années B) pendant laquelle l'évangile de saint Marc aura la part belle. Père JeanPaul Bouvier |
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30 novembre 2008
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Les deux avènements du ChristNous annonçons l’avènement du Christ : non pas un avènement seulement mais aussi un second, qui est beaucoup plus beau que le premier. Celui-ci, en effet, comportait une signification de souffrance, et celui-là porte le diadème de la royauté divine. Le plus souvent, en effet, tout ce qui concerne notre Seigneur Jésus Christ est double. Double naissance : l’une de Dieu avant tous les siècles, l’autre de la Vierge à la plénitude des siècles. Double descente : l’une imperceptible comme celle de la pluie sur la toison, la seconde, éclatante, celle qui est à venir. Dans le premier avènement, il est enveloppé de langes dans la crèche ; dans le second, il est revêtu de lumière comme d’un manteau. Dans le premier, il a subi la croix, ayant méprisé la honte ; dans le second, il viendra escorté par l’armée des anges, en triomphateur. Nous ne nous arrêtons pas au premier avènement : nous attendons aussi le second. Comme nous avons dit lors du premier : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, nous le répéterons encore pour le second ; en accourant avec les anges à la rencontre du Seigneur, nous lui dirons en l’adorant : Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur. Le Sauveur ne viendra pas pour être jugé de nouveau mais pour juger ceux qui l’ont traduit en jugement. Lui qui a gardé le silence lors du premier jugement, il rappellera leurs crimes aux misérables qui ont osé le mettre en croix en disant : Voilà ce que tu as fait, et j’ai gardé le silence. Alors il est venu selon le dessein de miséricorde et il enseignait les hommes par persuasion. Mais, lors du second avènement, ils seront obligés de reconnaître sa royauté. Le prophète Malachie a parlé des deux avènements : Soudain viendra dans son Temple le Seigneur que vous cherchez. Voilà pour le premier. Et aussitôt il ajoute pour le second : Le messager de l’Alliance que vous désirez, voici qu’il vient, le Seigneur tout puissant. Qui pourra soutenir sa vue ? Car il est pareil au feu du fondeur, pareil à la lessive du blanchisseur. Il s’installera pour fondre et purifier. …/… Donc, notre Seigneur Jésus Christ viendra du ciel. Il viendra vers la fin de ce monde, avec gloire, au dernier jour. Car la fin du monde arrivera et ce monde créé sera renouvelé. Saint Cyrille de Jérusalem († 387) |
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27 novembre 2011
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Réalité de l’IncarnationTous les ans, avec le premier dimanche de l’Avent, commence une nouvelle année liturgique. Après avoir envisagé la Parousie avec la fête du Christ Roi de l’univers, nous commençons un nouveau temps d’attente qui est la préparation de la venue du Fils Unique de Dieu dans notre chair. A l’époque de la nativité de Jésus, il est certain que personne – à part la Vierge Marie et saint Joseph, bien sûr – ne s’attendait à la naissance de cet enfant, le « Verbe de Dieu qui venait habiter parmi nous » (cf. Jean 1) Evénement inouï, inconcevable pour les juifs qui attendaient surtout un messie comme David qui pourrait rétablir le Royaume dans toute sa splendeur, sa prospérité et sa souveraineté ; l’attente pouvait aussi être d’un grand prophète comme Samuel qui pourrait recevoir l’ordre de Dieu d’aller sacrer un nouveau David. Il n’en est pas de même pour nous ! Nous savons ce qui s’est passé le soir de Noël, nous avons reçu le message non seulement des anges aux bergers mais de toute la vie de Jésus sur terre, nous connaissons son enseignement et nous avons conscience de sa mission de Sauveur du genre humain. Alors certaines personnes – même des chrétiens – se demandent quelle nécessité il peut y avoir de commémorer avec faste l’évènement de la crèche et surtout de s’y préparer pendant quatre dimanches ! N’est-ce pas un épisode du passé qui devrait paraître mineur devant l’importance du Sacrifice que le Christ fait en s’offrant sur la Croix ? La naissance du Sauveur n’est pas un élément anecdotique de la foi parce que c’est son humanité qui est en cause : le Fils du Père venant dans le monde a voulu assumer son appartenance au genre humain dans toutes les dimensions y compris le passage intra-utérin : le Christ n’a pas pris une ‘apparence’ humaine, il est réellement « Le fruit des entrailles » de la Vierge Marie (cf. Luc 1,42) L’événement de Noël conditionne le Salut, pleinement homme par sa naissance d’une femme, le Fils peut offrir son Corps et son Sang pour la Nouvelle Alliance (cf. les prières eucharistiques) pleinement Dieu par la conception de l’Esprit Saint il est le grand-Prêtre que le monde attendait, intercesseur auprès du Père de tout le genre humain. Le peuple d’Israël psalmodiait : « Seigneur, qu'est donc l'homme, que tu le connaisses, l'être humain, que tu penses à lui ? » (Psaume 144,3) Les quatre dimanches de l’Avent nous éveillent à ce mystère de l’Incarnation, manifestation remarquable de l’amour de Dieu et nous préparent à reconnaître avec émerveillement : ‘Qu’est-ce que l’homme que tu deviennes l’un d’entre eux ?’ Quatre dimanches seulement pour méditer la phrase de saint Jean qui résume ce mystère : « Et le Verbe s'est fait chair et il a campé parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu'il tient du Père comme Unique-Engendré, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1,14) afin de pouvoir entonner avec les anges :’ « Gloire à Dieu au plus haut des cieux et sur la terre paix aux hommes objets de sa complaisance ! » (Luc 2,14) Père JeanPaul Bouvier |
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30 novembre 2014
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Qu’est-ce que l’Avent ?Au début de l’Eglise, les chrétiens se réunissaient tous les samedis soirs jusqu’au dimanche matin (le premier jour de la semaine) pour célébrer la Résurrection du Christ et le début de la Nouvelle Création. Rapidement la célébration annuelle du jour de Pâques est apparue comme ayant une valeur spirituelle particulièrement importante pour laquelle les chrétiens devaient se préparer par une période équivalente à celle où Jésus avait résisté à la tentation au désert avant sa prédication : quarante jours, le Carême qui amène le croyant dans un esprit de pénitence à la Semaine Sainte. Pour que la Résurrection du Fils éternel du Père ait son sens plénier, il fallait qu’il s’incarnât, qu’il eût un corps humain semblable au nôtre. La conception et la naissance d’une femme qui marquent son humanité sont capitales pour la foi chrétienne : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire... » (Jean 1,14) Sans Incarnation, il ne peut pas y avoir de Résurrection. Comme pour la mémoire de la Semaine Sainte et de la fête de Pâques, une préparation du cœur des chrétiens est nécessaire pour participer pleinement au mystère de l’Incarnation, non pas dans l’esprit de pénitence du Carême mais dans la joie avec la reconnaissance due au Père de nous avoir envoyé son Fils pour nous guider dans la vie spirituelle : « A bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils. » (Hébreux 1,1-2a) Cet ‘Avent’ (du latin adventus = qui doit venir) de quatre dimanches est un temps de méditation sur l’amour du Père pour l’humanité. La réponse à la question posée dans le livre de Job : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas, Pour que tu daignes prendre garde à lui ? » (Job 7,17) est donnée : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jean 3,16) L’Avent nous prépare à l’annonce des anges : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2,11) Car c’est aujourd’hui que le Fils du Père s’incarne dans l’Eglise et dans chaque personne. Père JeanPaul Bouvier HabitudesL’année liturgique 2014 (‘A’, évangile de saint Matthieu) s’est achevée avec la fête du Christ Roi de l’univers, où le retour du Christ est décrit comme le jugement dernier. Le commencement de l’année liturgique 2015 (‘B’, évangile de saint Marc) semble être dans la continuité de cette révélation puisque, dans ce premier dimanche, l’attente du retour du « maître de la maison » est annoncé. Ceci est un rappel pour chacun d’entre nous, nous sommes habitués à recommencer tous les ans un cycle liturgique, il s’est établi une sorte de routine de laquelle ce texte veut nous sortir. La venue du Fils éternel du Père parmi nous n’est pas une anecdote sans importance, c’est le centre même de notre foi et de la révélation. Nous nous sommes habitués au déferlement commercial où Noël est préparé dès début novembre et les calendriers de l’Avent qui vont invariablement du 1er au 24 décembre ne révèlent plus des citations ou des images bibliques mais sont remplis avec des chocolats ou des gadgets sans rapport avec l’événement religieux. Au milieu de ce tapage médiatique, il est bien difficile aux chrétiens d’annoncer l’Evangile, de faire comprendre à nos contemporains que le mystère de l’Incarnation du Fils est la preuve de l’amour du Père non seulement pour l’humanité en général mais pour chaque personne individuelle qui compose cette humanité. La ‘Veille’ que Jésus demande à ses disciples n’est pas uniquement une attitude personnelle dans l’attente du retour glorieux du Christ, chaque chrétien est également appelé à veiller à ce que le message ne soit pas ignoré ou dévoyé. La période de l’Avent a été conçue par l’Eglise pour que chacun puisse se préparer à la joie de l’Incarnation ; dans notre siècle, l’Eglise nous demande que, pendant cette période, nous rappelions à notre entourage le sens propre de cette fête que la société a déformé. Quatre semaines pour nous assurer que le message de la nuit de Noël : « Aujourd'hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. » (Luc 2,11) soit bien reçu et compris par tous. « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Matthieu 9,37-38) Rompons avec les habitudes, il est temps de nous mettre à l’ouvrage ! Père JeanPaul Bouvier |
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3 déceembre 2017
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Il demande au portier de veillerLe maître a « fixé à chacun son travail, et demandé au portier de veiller. » (v.34) Cette précision est surprenante : n’est-ce pas là le travail du portier que de veiller ? Pourquoi le maître prend-il le soin d’ajouter spécifiquement ce qui peut sembler n’être qu’un détail pour ce serviteur particulier ? Ce passage n’est pas un récit, c’est une parabole du Royaume au milieu d’autres paraboles que Jésus utilise pour faire comprendre à ses disciples le sens de sa venue : restaurer l’homme dans sa dignité de fils et fille de Dieu. Le portier devient alors le gardien du Royaume dont nous sommes provisoirement exclus à cause du péché. Les disciples peuvent faire le rapprochement avec l’entrée du Paradis qui a été interdite : « [Dieu] expulsa l’homme, et il posta, à l’orient du jardin d’Eden, les Kéroubim, armés d’un glaive fulgurant, pour garder l’accès de l’arbre de vie. » (Genèse 3,24) Ce passage étant devenu impossible, il fallait que se présentât un autre accès : « Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage » (Jean 10,9) Le Fils est celui qui vient prendre chaque personne, individuellement, par la main, pour la conduire jusqu’au Père : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » (Jean 14,6) Cela éclaire la personnalité du portier : il est celui qui veille à ce que tous puissent entrer par la porte, c'est-à-dire que chacun puisse trouver le chemin pour y arriver ; il est aussi celui qui peut ouvrir la porte, c'est-à-dire celui à qui le Christ en a remis les clefs et qui peut lier et délier. La relecture de cette petite incise sur le portier définit toute la mission de l’Eglise :
Ainsi le portier est celui qui ouvre la porte à tous ceux qui se présentent en suivant le chemin guidés par le Christ : « Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. » (Jean 14,3) Il est très important qu’il veille ! Père JeanPaul Bouvier
Une seule phraseA partir du premier dimanche de l’Avent 2017 (3 décembre) nous aurons une modification dans la prière du Notre Père. Une seule phrase est changée : « ne nous soumets pas à la tentation » est remplacée par : « ne nous laisse pas entrer en tentation » ce qui rappellera des souvenirs aux plus anciens d’entre nous, à l’époque où nous vouvoyions le Père en disant : ‘ne nous laissez pas succomber à la tentation’. C’est pour nous une chance : ce changement va permettre – au moins pendant un certain temps – de nous rendre plus attentifs à la récitation de ces mots qui sont usés à force de les ânonner sans grande conviction, par habitude. Pourtant le Fils Unique nous a indiqué que c’était la meilleure façon de s’adresser au Père : « Vous donc, priez ainsi : Notre Père… » (Matthieu 6,9) Ces mots ont traversé les siècles et se sont répandus sur toute la terre grâce à la foi de tous ceux qui nous ont précédés et qui nous les ont appris ; ils ont été traduits dans toutes les langues et idiomes ; ils sont priés chaque jour par « une foule immense que nul ne peut dénombrer » (Apocalypse 7,13) Nous faisons partie de cette foule ! Si le changement d’une phrase peut nous permettre non plus de réciter ‘le Notre Père’ mais de prier ces mots avec toute la dévotion et toute l’attention dont nous sommes capables, avec un cœur vraiment filial et totalement sincère, ce serait déjà un grand élan vers le Père. En disant cette phrase, nous montrons que nous acceptons la grâce qui l’accompagne : si nous demandons avec foi l’aide du Père pour ne pas entrer en tentation, nous savons que nous serons exaucés : « votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé. » (Matthieu 6,8) (Editorial publié dans le journal de
secteur ‘Le Renouveau n°23)) |
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29 novembre 2020
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Nécessité de l’Avent ?Au début de l’Eglise, les chrétiens se réunissaient tous les samedis soirs jusqu’au dimanche matin (le premier jour de la semaine) pour célébrer la Résurrection du Christ et le début de la Nouvelle Création. Rapidement la mémoire annuelle du jour de Pâques est apparue comme ayant une valeur spirituelle particulièrement importante pour laquelle les chrétiens devaient se préparer par une période équivalente à celle où Jésus avait résisté à la tentation au désert avant de commencer sa prédication, c’est-à-dire quarante jours, le Carême qui amène le croyant dans un esprit de pénitence à la Semaine Sainte. Pour que la Résurrection du Fils éternel du Père ait son sens plénier, il fallait qu’il s’incarnât, qu’il eût un corps humain semblable au nôtre. La conception et la naissance d’une femme qui marquent son humanité sont capitales pour la foi chrétienne : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire... » (Jean 1,14) Sans Incarnation, il ne peut pas y avoir de Résurrection. Comme pour la mémoire de la Semaine Sainte et de la fête de Pâques, une préparation du cœur des chrétiens est nécessaire pour participer pleinement au mystère de l’Incarnation, non pas dans l’esprit de pénitence du Carême mais dans la joie avec la reconnaissance due au Père de nous avoir envoyé son Fils pour nous guider dans la vie spirituelle : « A bien des reprises et de bien des manières, Dieu, dans le passé, a parlé à nos pères par les prophètes ; mais à la fin, en ces jours où nous sommes, il nous a parlé par son Fils. » (Hébreux 1,1-2a) Cet ‘Avent’ (du latin adventus = qui doit venir) constitué de quatre dimanches est un temps de méditation sur l’amour du Père pour l’humanité. La réponse à la question posée dans le livre de Job : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu en fasses tant de cas, Pour que tu daignes prendre garde à lui ? » (Job 7,17) est donnée : « Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. » (Jean 3,16) L’Avent nous prépare à l’annonce des anges : « Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. » (Luc 2,11) Car c’est aujourd’hui que le Fils du Père s’incarne dans l’Eglise et dans chaque personne. Père JeanPaul Bouvier |
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3 décembre 2023
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Pédagogie de la RévélationUne nouvelle année liturgique s’ouvre, une année « B » pendant laquelle nous lirons des passages de l’évangile de saint Marc. Une année où se succéderont les temps habituels depuis l’Avent jusqu’à la fête du Christ Roi. Un recommencement tous les ans ! une telle répétition, vue de l’extérieur, pourrait ressembler au mythe de Sisyphe, ce roi de Corinthe qui fut puni pour avoir rusé avec les dieux et les avoir défiés ; il avait été condamné à pousser un rocher jusqu’au sommet de la montagne et, dès qu’il atteignait le but, le rocher retombait dans la vallée ; il devait ainsi recommencer éternellement. Pourtant la différence est profonde entre ce mythe et la succession des années liturgiques. En premier lieu, il n’y a pas de re-commencement : chaque année est une nouvelle méditation du mystère de l’amour de Dieu-le-Père dans l’incarnation de Dieu-le-Fils. Cela ne signifie pas qu’il ait été fait table rase du passé, au contraire ce ‘commencement’ profite pleinement de tout ce qui a été acquis lors des cycles précédents. Sisyphe retourne au stade zéro, au pied de la montagne, le chrétien repart sur une base qui a été construite au fil des ans par les années précédentes : une foi élaborée petit à petit et une relation avec la Sainte Trinité toujours plus intime. A chaque moment de la vie en fonction de la possibilité de réception du message que le Seigneur fait connaître, en fonction de l’âge et des formations déjà acquises. En ce début d’année liturgique, il ne s’agit pas pour le chrétien d’attendre la naissance d’un enfant un soir dans une étable, mais de méditer sur l’Incarnation du Fils du Père. La fête de Noël ne peut se comprendre qu’à la lumière de la Résurrection, mais pour que le Fils puisse donner sa vie « en rançon pour la multitude » (Matthieu 20,28) il était nécessaire qu’il s’incarnât ; non seulement qu’il prenne un corps humain mais que réellement et concrètement il naisse d’une femme selon les termes prosaïques d’Elisabeth, sa cousine : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. » (Luc 1,42) et comme le dit le IVème évangile : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous » (Jean 1,14) Les textes proposés pour ce 1er dimanche de l’Avent nous invitent à deux choses : en premier reconnaître les signes de la présence de Dieu dans le monde actuel ; en second de veiller et de prier : Prenez garde, restez éveillés : car vous ne savez pas quand ce sera le moment. » (Marc 16,33) Ces textes semblent plus proches de la continuité de ceux des dimanches précédents que de la Nativité Cette méditation d’un Dieu tout-Puissant, de la personne du Fils qui vient dans notre chair pour nous donner l’Esprit qui permet « d’adorer le Père en esprit et vérité » (Jean 4,23) appelle la réflexion que saint Paul adresse aux Philippiens : « Lui étant dans la forme de Dieu n'a pas usé de son droit d'être traité comme un dieu mais il s'est dépouillé prenant la forme d'esclave. Devenant semblable aux hommes et reconnu à son aspect comme un homme il s'est abaissé devenant obéissant jusqu'à la mort à la mort sur une croix. » (Philippiens 2,6-8) A travers l’image de l’enfant dans la crèche, reconnaissons la tendresse de Dieu qui vient parmi nous par amour. Père JeanPaul Bouvier |