17 novembre 1991
Saint Charles de Monceau
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n°19
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Week-End de "Codépie" Scouts de France
et "District" Guides de France
Nous avons choisi de terminer notre Week-End par la célébration
de la Messe. Les textes du jour ne sont guère faciles à
comprendre dans le contexte de ce que nous faisons tous les jours : nous
avons tendance à voir, à gérer l'immédiat
pour le mieux.
Or ce qui nous est dit aujourd'hui, c'est justement de l'immédiat
: le retour du Christ que Saint Paul pensait imminent au début
de sa prédication. C'est parce que le Christ tardait, d'après
lui, que sa pensée s'est affinée.
Tous les dimanches, dans vos paroisses respectives, vous proclamez solennellement
le Credo. Que ce soit dans le texte du symbole des Apôtres : "
D'où il viendra juger les vivants et les morts" ou dans la
formule plus développée du symbole de Nicée : "
Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts et son
règne n'aura pas de fin", lorsque nous récitons le
Notre Père : " Que ton règne vienne", nous proclamons
notre foi dans le retour du Christ.
Même, la semaine prochaine, nous fêterons le Christ Roi,
c'est à dire que nous aurons une fête qui nous transportera,
à travers l'espace et le temps, à l'époque où
le Christ Victorieux de la mort sera effectivement Roi du monde.
Ces prières de la messe, nous devons les prendre comme un bloc
: c'est l'Eglise qui nous dit ce que nous affirmons; il est possible que,
personnellement, j'ai telle ou telle difficulté avec la foi de
l'Eglise, mais je fais confiance! Quelquefois, nous récitons ces
prières, distraitement, sans y faire vraiment attention. Mais cela
ne vaut-il pas mieux que de ne rien dire du tout?
Avec vos unités, vous êtes souvent bien mal à l'aise
en disant : " On ne va pas encore leur faire réciter le Notre
Père ou chanter le Prière Scoute!". Mais rendez-vous
compte que c'est une chance de pouvoir prier Dieu avec les mêmes
mots, les mêmes attitudes tout autour du monde. N'est-ce pas une
façon de, déjà, rendre présent le Christ Roi?
Nous touchons là l'idée de la communion des saints, autre
point de la foi de l'Eglise qui pose des questions aux chrétiens.
Nous avons fait, tout à l'heure, un petit jeu qui vous a montré
qu'il y a plus d'intelligence et de connaissance dans plusieurs cerveaux
que dans un, en particulier au niveau de la foi. Cela est vrai aussi lorsqu'on
réfléchit ou que l'on prie avec des jeannettes, des louveteaux
ou des caravelles ou des pionniers. Vous n'avez pas à maîtriser
toute la foi de l'Eglise, vous avez à la transmettre.
Pour le retour du Christ dans sa gloire, ni vous ni moi ne savons le
jour et l'heure, cela est réservé au Père, mais nous
avons à transmettre cette espérance, car il s'agit bien
d'une espérance. Acceptons humblement de ne pas tout savoir, faisons
confiance à l'Esprit Saint qui nous révélera ce que
nous devons dire et faire. Cela n'implique pas une tranquillité
d'esprit : nous devons nous former, mais rien dans ces formations ne pourra
remplacer une véritable expérience de Dieu.
Lorsque nous avons la certitude de cette espérance, elle transforme
notre vie : il y a des choses qu'on ne peut plus faire, non pas parce
qu'elles sont interdites, mais parce que elles nous sépareraient
de l'amour de Dieu.
Ainsi il n'est pas question de respecter des ``interdits'', il est question
de vivre l'amour. Il s'agit de rendre présent dans le monde d'aujourd'hui
les signes du Fils de l'Homme. Notre mission dans le Guidisme ou dans
le Scoutisme est de montrer aux jeunes que nous avons en responsabilité
que Dieu n'est pas un dieu qui nous donne des interdits, mais un Dieu
qui nous aime et qui nous charge de proclamer cette Bonne Nouvelle : ``Tu
es aimé''
A la fin de ce Week-End, prenons quelques minutes de silence pour prier
les uns pour les autres. Chacun est appelé par Dieu à une
mission, chaque mission est différente. Que l'Esprit de notre Baptême
et de notre Confirmation nous aide à trouver cette mission et à
nous y consacrer...
Père JeanPaul Bouvier
aumônier de la Codépie Scout de France et du District Guide
de FranceNord Ouest de Paris
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16 novembre 1997
Lycée Militaire d'Autun
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n°40
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Cette génération ne passera pas avant que
tout cela n'arrive !
Jésus se serait-il trompé?
La génération des Apôtres est passée depuis
près de vingt siècles, et il ne semble pas que la vision
apocalyptique de l'évangile de saint Marc se soit réalisée.
En sommes-nous sûrs?
Reprenons les termes mêmes de cette prophétie telle qu'elle
est rapportée par saint Marc (Mc 13,24-32), plus explicite que
celle de Daniel.
Nous constatons des éléments cosmiques : le soleil s'obscurcira
et la lune perdra son éclat. Or les trois évangélistes
Matthieu, Marc et Luc nous précisent à propos de la mort
de Jésus : Et, quand arriva la sixième heure, l'obscurité
arriva sur le pays tout entier jusqu'à la neuvième heure.
(Mc 15,33) N'est-ce pas là la réalisation de ce que Jésus
annonçait à ses Apôtres?
Nous y voyons également une manifestation avec grande puissance
et grande gloire du Fils de l'homme. Quelle manifestation pourrait être
plus puissante ou plus glorieuse que la Résurrection du Fils de
Dieu? Les Apôtres croient voir un fantôme (Lc 24,36) comme
lorsqu'il marchait sur le symbole du mal, la mer (Mc 6,49).
Enfin il enverra ses anges pour rassembler les élus des quatre
coins du monde. Lors de l'Ascension, le Christ envoie ses Apôtres
pour Baptiser toutes les nations au nom du Père, du Fils et du
saint Esprit. Ce ne sont pas des anges mais des hommes qui vont porter
cette Bonne Nouvelle aux extrémités de la terre.
Cette " apocalypse " que Jésus prédit à
ses Apôtres est donc déjà accomplie, mais il faut
les yeux de la foi pour en prendre conscience. Nous devons en continuer
la réalisation parmi nos contemporains. La mort et la résurrection
de Jésus sont des événements toujours actuels; le
témoignage qui a commencé au temps des Apôtres se
continue à travers l'histoire et l'espace par les témoins
d'aujourd'hui, connus ou anonymes, par nous-mêmes, à notre
place, qui sommes aussi chargés de la mission de rassembler les
élus. Si la tâche nous semble trop importante ou trop lourde,
l'Esprit saint que nous recevons dans les Sacrements que nous vivons nous
aidera : ce n'est pas vous parlerez, mais l'Esprit saint (Mc 13,11)
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d'Autun
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16 novembre 2003
Garnison d'Angers
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n°207
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Vous avez dit apocalypse ?
Lorsque nous parlons d’apocalypse, tout le monde pense à celle de saint
Jean. Pourtant tous les ans, dans les dernières semaines de l’année liturgique,
l’Eglise propose, suivant les années, les apocalypses des évangélistes
saints Matthieu, Marc et Luc. Apocalypse du verbe grec "apokaluptein"
signifie simplement révélation. Il ne s’agit pas tant des catastrophes
qui sont sensées arriver lors du retour du Christ, que de la révélation
de ce retour.
La pédagogie de la bible chrétienne est telle qu’elle commence par la
Création du monde par le Père éternel et qu’elle s’achève sur l’accomplissement
de cette Création, enfin réunie autour de son Créateur grâce à son Fils
dans l’Esprit Saint.
Puisque les croyants que nous sommes ont la totalité de la révélation,
nous avons le sens de la vie sur terre : elle aboutit à la présence
de Dieu auprès de ceux qu’il aime. Et comme nous avons conscience d’être
entrés dans le Royaume par le Baptême, nous vivons déjà, par anticipation,
cette présence. Cela entraîne une perception du monde et de l’être humain
différente de ceux qui n’ont pas cette connaissance.
Nous sommes le sel de la terre, le ferment dans la pâte, nous reflétons
la Lumière du monde. C’est une grande joie que nous devons partager, mais
aussi une responsabilité que nous devons assumer.
père JeanPaul Bouvier
aumônier catholique de la Garnison d’Ange
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8 novembre 2009
Fort Neuf de Vincennes
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n°452bis
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La comparaison du figuier
A la préparation apocalyptique de la venue du Fils de l’Homme Jésus compare
la connaissance de l’arboriculteur sur la floraison et la venue des fruits
sur un arbre bien connu des habitants d’Israël : le Figuier.
Toutefois, le choix de cet arbre n’est pas non plus totalement dû à cette
connaissance visuelle, il y a aussi une allégorie sous-jacente. Le figuier
représente souvent la Parole de Dieu alors que la vigne est un symbole
du peuple d’Israël.
Il faut donc lire cette comparaison dans les deux sens : littéral
en premier où les signes avant coureurs de la floraison et de la maturation
du fruit de cet arbre sont des exemples des prémices de la venue du Fils
de l’homme, mais aussi en même temps dans le sens spirituel où la Parole
de Dieu, méditée et mûrissant dans le cœur de l’homme croyant va permettre
de voir ces signes et de les interpréter. Jésus donne une clef de lecture
en disant que ses paroles ne passeront pas.
Si nous voulons, aujourd’hui, voir les signes qui annoncent la venue
du Christ, il est nécessaire d’avoir une lecture continue et suivie de
la Parole de Dieu, que ce soit l’Ancien ou le nouveau Testament. Une lecture
personnelle mais aussi une lecture spirituelle avec et dans l’Eglise.
L’Esprit Saint qui nous est donné lorsque nous recevons un Sacrement
nous permet de mieux comprendre la profondeur et l’intemporalité de ces
textes qui sont toujours nouveaux pour le lecteur attentif à la volonté
de Dieu dans sa vie.
De même que le figuier nourri dans la terre fertile donne des fruits
à tous les passants, de même les croyants alimentés spirituellement par
la Parole montreront aux autres hommes et femmes le chemin qui conduit
vers le Père. Alors les signes de la venue du Fils de l’Homme seront compris
par tous pour participer à la construction du monde nouveau auquel nous
sommes appelés.
Père JeanPaul Bouvier
aumônier de Vincennes
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18 novembre 2012
Secteur Vermandois
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n°645
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Le Fils de l’Homme
Pour ses disciples, Jésus reprend la vision qu’avait eu le prophète Daniel :
« Je contemplais, dans les visions de la nuit: Voici, venant sur
les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'Ancien
et fut conduit en sa présence. A lui fut conféré empire, honneur et royaume,
et tous peuples, nations et langues le servirent. Son empire est un empire
éternel qui ne passera point, et son royaume ne sera point détruit. »
(Daniel 7,13-14) les auditeurs comprennent que Jésus applique à lui-même
cette prophétie : il est ce fils d’homme à qui tout pouvoir a été
donné et qui règnera sur toutes les nations pour l’éternité.
Lors de son procès devant le grand-prêtre, celui-ci lui demande :
« Je t'adjure par le Dieu Vivant de nous dire si tu es le Christ,
le Fils de Dieu. » à quoi Jésus répond : « Tu l'as
dit. D'ailleurs je vous le déclare dorénavant, vous verrez le Fils de
l'homme siégeant à droite de la Puissance et venant sur les nuées du ciel. »
(Matthieu 26,63-64) Aussitôt, le grand-prêtre crie au blasphème comprenant
que Jésus se déclare comme siégeant à la Droite de Dieu, c'est-à-dire
de même nature que Lui.
Parallèlement à cette affirmation que Jésus donne de sa nature divine,
l’expression même ‘fils de l’homme’ implique sa nature humaine ;
saint Luc fait remonter la généalogie de Jésus jusqu’à Adam, le premier
homme créé (cf. Luc 3,23-38) montrant ainsi après avoir décrit l’Annonciation
et la Nativité que Jésus est un homme dans toutes ses dimensions, un homme
né d’une femme, le ‘fruit de ses entrailles’. Le prophète Daniel
parlait d’une apparition ‘comme un fils d’homme’ Jésus démontre
que ce n’est pas une simple apparition mais une véritable Incarnation
de la divinité : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité
parmi nous ! » (Jean 1,14)
Par les explications du sens profond des Ecritures qu’il donne, Jésus
montre qu’il n’en a pas une simple connaissance mais qu’il la maîtrise
parce qu’il en est l’inspirateur : sa parole révèle la Parole de
Dieu : « Tout m'a été remis par mon Père, et nul ne connaît
le Fils si ce n'est le Père, et nul ne connaît le Père si ce n'est le
Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler. » (Matthieu
11,27) Par sa naissance, par ses souffrances et ses sentiments, par sa
mort, Jésus montre la réalité de son humanité. Par sa Résurrection, Jésus
montre le dessein du Père sur sa Création : « Grâce et paix
vous soient données par "Il est, Il était et Il vient", par
les sept Esprits présents devant son trône, et par Jésus Christ, le témoin
fidèle, le Premier-né d'entre les morts, le Prince des rois de la terre.
Il nous aime et nous a lavés de nos péchés par son sang, il a fait de
nous une Royauté de Prêtres, pour son Dieu et Père. » (Apocalypse
1,4-6)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur du Vermandois
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15 novembre 2015
Secteur Vermandois
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n°844
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Ne craignez pas
Le choix des lectures pour ce dernier dimanche du Temps Ordinaire (la
semaine prochaine, nous fêterons le Christ Roi) paraît un peu étrange.
L’opposition apparente entre la lecture du livre de Daniel (évocation
du combat de l’archange Michel) l’évangile (la venue du Fils de l’Homme)
et l’épitre aux Hébreux qui continue l’apologie de notre grand-Prêtre
par rapport à l’Ancienne Alliance.
Les premiers (Daniel et Marc) décrivent les fins dernières, lorsque le
monde sera transformé par la Parousie, c'est-à-dire le retour du Christ
dans la Gloire du Père, accompagné par des catastrophes mais aussi par
l’exaltation du Peuple de Dieu.
L’intonation de l’épître aux Hébreux tranche avec ces récits. L’auteur
y souligne, avec une certaine sérénité, combien est important pour notre
salut le passage d’un grand-Prêtre, simplement un homme qui doit offrir
des holocaustes pour ses propres péchés afin de pouvoir se présenter devant
le Créateur, et le grand-Prêtre, homme et Dieu qui siège à la droite du
Père qui par son unique et perpétuel sacrifice offre la perfection aux
hommes, ses frères de sang.
Ces récits sont plus semblables que nous ne pourrions le penser de prime
abord ; en effet quelles que soient les circonstances du retour glorieux
du Fils de l’Homme, celui-ci n’abandonnera pas son rôle d’intercesseur
devant le Père et il mènera par son sacrifice à la même perfection que
la sienne tous ceux qui se présenteront.
Le Christ a insisté pendant sa vie terrestre sur la mission que le Père
lui a confiée : ne perdre aucun des hommes (cf. Jean 17,12 ;
18,9) L’humanité pécheresse est crucifiée dans l’homme Jésus, elle est
sauvée par le sacrifice du Fils qui est désormais assis à la droite du
Père dans son corps humain car s’il est ‘conçu de l’Esprit Saint’
il est ‘né de la Vierge Marie’ (cf. Credo)
Il y a cinquante ans, les pères conciliaires écrivaient : « "Image
du Dieu invisible" (Colossiens 1,15), il est l'Homme parfait
qui a restauré dans la descendance d'Adam la ressemblance divine, altérée
dès le premier péché. Parce qu'en lui la nature humaine a été assumée,
non absorbée, par le fait même, cette nature a été élevée en nous aussi
à une dignité sans égale. Car, par son incarnation, le Fils de Dieu s'est
en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains
d'homme, il a pensé avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volonté
d'homme, il a aimé avec un cœur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est
vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché. »
(Concile Vatican II – Gaudium et Spes n°22 §2)
Dans la foi, toute crainte disparaît, l’homme aimé du Père, sauvé par
le Fils, inspiré par l’Esprit ne craint pas la justice de Dieu car il
sait que cette justice n’est pas un jugement mais une action qui le rend
juste.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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18 novembre 2018
Paroisses Nesle & Athies
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n°1042
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Dans les Nuées
Jésus s’adresse à ses disciples, des hommes et des femmes juifs, du Peuple
de Dieu. Tous ont entendu les conteurs raconter la Bible, les Targums
et les Midrash le soir à la veillée. Ils connaissent tous ces récits presque
par cœur ; Aussi lorsque Jésus leur parle du ‘Fils de l’homme’
le livre du prophète Daniel leur vient tout de suite à l’esprit :
« Je regardais, au cours des visions de la nuit, et je voyais
venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint
jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Et il lui fut donné
domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations
et les gens de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination
éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera
pas détruite. » (Daniel 7,13-14)
En parlant ainsi de ‘sa venue’, Jésus indique clairement qu’il
est ce ‘Fils d’homme’ décrit par Daniel. Les attributs qui lui
sont donnés, ‘domination, gloire et royauté’, sont habituellement
ceux qui sont strictement réservés au Dieu d’Israël au point d’en devenir
quasiment des synonymes, mais le plus important est sa venue ‘dans
les nuées’
La nuée est une des manifestations de Dieu auprès de son peuple, dès
la sortie du pays d’Egypte : « Le Seigneur lui-même marchait
à leur tête : le jour dans une colonne de nuée pour leur ouvrir la
route, la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer ; ainsi
pouvaient-ils marcher jour et nuit. » (Exode 13,21) comme lorsqu’il
prend possession de son Temple érigé par Salomon : « Quand
les prêtres sortirent du sanctuaire, la nuée remplit la maison du Seigneur,
et, à cause d’elle, les prêtres durent interrompre le service divin :
la gloire du Seigneur remplissait la maison du Seigneur ! » (1Rois
8,10-11)
Jésus est dans la nuée lors de la ‘Transfiguration’ (cf. Marc
9,2) avec Moïse et Elie. Il parle avec Moïse à l’instar de Dieu :
« Le Seigneur parlait avec Moïse face à face, comme on parle d’homme
à homme. (Exode 33,11) ; il se manifeste à Elie comme Dieu l’a
fait : « Le Seigneur dit : ‘Sors et tiens-toi sur la montagne
devant le Seigneur, car il va passer’. » (1Rois 19,11)
C’est dans la nuée que Jésus Ressuscité s’élève dans le ciel : « tandis
que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire
à leurs yeux. » (Actes 1,9) et les anges leur rappellent :
« Ce Jésus qui a été enlevé au ciel d’auprès de vous, viendra
de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. »
(Actes 1,11)
Ainsi dans ce passage d’évangile Jésus affirme sa divinité par le signe
de la nuée, mais il affirme également son humanité car il n’est pas ‘comme
un fils d’homme, il est ‘Fils de l’homme’. Il prépare ses Apôtres
à ce va venir.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde
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14 novembre 2021
Paroisses Nesle & Athies
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n°1244
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Cette génération
Aujourd’hui, nous avons pris l’habitude de désigner par le mot ‘génération’
l’ensemble d’une tranche d’âge. Ainsi on parle de la génération d’après-guerre
ou bien de la génération 2000 comme des blocs totalement indépendants
les uns des autres. Ces groupes se renouvelleraient environ tous les vingt
ans sans continuité avec ceux qui les précèdent. Chacun rendant responsables
les plus anciens de la situation actuelle.
Le >Christ n’utilise pas ce mot dans ce sens restreint, il ne vise
pas spécifiquement ses contemporains mais bien plus l’ensemble de l’humanité
qui peut être considérée comme « générée » par la Parole
du Seigneur : « Dieu dit : « Faisons l’homme à
notre image, selon notre ressemblance. » (Genèse 1,26)
Dans ce passage, Jésus évoque la venue du ‘Fils de l’Homme’ qui
est l’annonce d’un bouleversement de la Création pu le monde connu sera
transformé, transfiguré, l’humanité devenue semblable à Dieu-le-Fils par
la grâce de son sacrifice : « Bien-aimés, dès maintenant,
nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été
manifesté. Nous le savons : quand cela sera manifesté, nous lui serons
semblables car nous le verrons tel qu’il est. » (1Jean 3,2)
Toute la génération des hommes et des femmes, des morts et des vivants
qui se lèveront pour adorer ce Fils de l’Homme arrivant dans la Gloire
du Père ayant définitivement vaincu la mort : « C’est un
mystère que je vous annonce : nous ne mourrons pas tous, mais tous
nous serons transformés, et cela en un instant, en un clin d’œil, quand,
à la fin, la trompette retentira. Car elle retentira, et les morts ressusciteront,
impérissables, et nous, nous serons transformés. » (1Corinthiens
15,51-52)
Cette génération dont nous faisons partie ne passera pas, puisqu’elle
attend le changement pour devenir une création nouvelle en pleine communion
avec le Seigneur. Depuis la venue du Fils, sa Résurrection et l’annonce
de sa Parole par ceux qui ont été témoins, les hommes et les femmes possèdent
tout ce qu’il faut pour attendre le retour glorieux un élément que le
Christ nous donne pour que nous puissions discerner les signes des temps,
il nous l’affirme : « Le ciel et la terre passeront, mes
paroles ne passeront pas. » (Marc 13,31)
Restons fidèles à sa Parole, qu’elle soit au centre de nos vies pour
savoir reconnaître le Fils quand il se montre
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies
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