26 septembre 1999
Lycée Militaire d'Autun
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Quant à vous, menez une vie digne de l’Evangile
Vaste programme que saint Paul donne à ses correspondants de Phillippes !
Au-delà des frontières géographiques et temporelles, c’est à nous aussi
qu’il donne cette consigne.
Mais qu’est-ce que mener une vie digne de l’Evangile ? Y a-t-il
une seule façon de le faire ? Suffit-il de suivre des préceptes ou
des règlements pour être sûrs d’être disciple de Jésus, le Christ, Fils
unique de Dieu ?
Lorsque nous prenons le temps de feuilleter un martyrologe (un dictionnaire
des saints si vous préférez) nous nous apercevons très vite que l’Esprit
Saint a su susciter des personnes, hommes et femmes, en fonction des époques,
des lieux, des cultures où l’Evangile était annoncé. Toutes ces personnes
sont différentes et ont pu montrer le chemin qui conduit à Dieu, Père,
Fils et Esprit.
Qu’y a-t-il de comparable entre saint Jean-Marie Vianney, le saint Curé
d’Ars, qui a failli se faire exclure du séminaire parce qu’il était incapable
d’apprendre le latin et la théologie et saint Dominique, fondateur de
l’ordre des dominicains qui privilégie avant tout l’étude intellectuelle ?
Rien !
Humainement !
Spirituellement ce sont deux personnes saisies par l’Esprit Saint qui
vont annoncer avec ce qu’elles sont la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité
et rédempteur. Chacun, à sa place, a ramené les brebis qui étaient perdues.
C’est cela mener une vie digne de l’Evangile !
Alors pour nous aujourd’hui ?
Mener une vie digne de l’Evangile c’est être soi-même, heureux dans un
esprit de prière de fréquentation des Sacrements, ne pas chercher à imiter
tel ou tel saint car ce ne serait qu’un plagiat forcé. Il n’y a pas encore
dans les listes de saints d’homme ou de femme tel que nous, la place est
libre, elle attend que nous la remplissions.
En contre partie, l’autre, celui qui est à côté de moi, a aussi sa page
de transmission de l’Evangile à écrire et il l’écrit à sa façon. Une voie
de la sainteté est d’accepter que Dieu parle aussi à travers lui, dans
l’Eglise. L’Eglise ce n’est pas seulement moi, c’est l’ensemble de tous
ceux qui ont été baptisés dans le sang de l’Agneau (Ap 7,14)
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d'Autun.
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21 septembre 2008
Brigade Franco-Allemande
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Chose promise…
Seuls les premiers ouvriers savent quel salaire ils auront à la fin de
la journée, ils se sont mis d’accord avec le maître pour une pièce d’argent.
Mais quand ils constatent que les ouvriers qui n’ont travaillé qu’une
heure reçoivent une pièce d’argent, ils s’attendent à ce que le maître
du domaine apprécie la difficulté du travail en pleine journée et leur
donne davantage.
Ce récit est une parabole, c’est à dire qu’il faut que nous cherchions
la clef pour comprendre et diriger notre vie quotidienne selon la volonté
du Seigneur. Il est facile d’estimer que nous ‘travaillons’ davantage
et mieux que les autres, que notre tâche est plus difficile, que nous
avons plus de ‘résultats’…
La constatation que d’autres sont distingués – voire même considérés
à notre égal – aiguillonne notre jalousie et nous trouvons cela particulièrement
injuste. La phrase de l’évangile : « Les prostitués et les
publicains seront devant vous au Royaume des cieux… » nous apparaît
comme totalement scandaleuse.
Pourtant, c’est bien du Royaume des cieux dont nous parlons ; c’est
un élément insécable. Même si mon annonce de l’évangile est faite à moitié,
de façon tiède, nous ne pouvons pas être récompensés d’une demi-place
dans le Royaume !
De même que des parents lors de la naissance d’un nouvel enfant ne prennent
pas aux autres une part de l’amour qu’ils leur donnent pour pouvoir aimer
de façon égale chaque enfant, comme si l’amour parental était un gâteau
que la descendance se partage. Ils aiment chaque enfant de façon totale
et non fractionnée en fonction du caractère et des besoins de chacun.
De même le Père aime tous les hommes et femmes de façon totale, son amour
s’applique en fonction de chacun ; il ne leur donne pas de mission
au-delà de leurs forces mais il confie à tous une mission propre et personnelle.
Personne ne peut tomber suffisamment bas pour que le Père ne puisse l’y
rejoindre pour le relever. Le Fils n’est-il pas descendu aux enfers ?
La conclusion de cette parabole dans notre siècle pourrait se résumer
en quelques mots : discerner la mission que Dieu me donne et la remplir
du mieux possible, cela ne sera jamais parfait, mais j’y mettrai toutes
mes facultés intellectuelles, physiques et matérielles. Ne pas culpabiliser
d’avoir commencer trop tard, le Royaume des Cieux m’attend.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Militaire
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18 septembre 2011
Fort Neuf de Vincennes
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Un travail utile
Ecrivant aux Philippiens, saint Paul leur dit qu’il aspire au-dessus
de toutes choses à rejoindre le Christ dans le Royaume, mais que si sa
vie peut faire ‘un travail utile’ auprès de ses correspondants,
il accepte la responsabilité de la mission qui lui est confiée.
Il ne nous est pas demandé le même travail missionnaire qu’à l’‘Apôtre
des Gentils’, mais chaque homme ou femme se revendiquant du Christ
reçoit une vocation personnelle qui lui est propre. Cet appel particulier
peut se discerner dans une atmosphère de prière, s’imposer à la personne
dans une sorte d’illumination ou bien encore être révélé par une tierce
personne.
L’appel évolue en fonction des circonstances extérieures, ainsi la vocation
d’être parent change en même temps que l’âge de l’enfant : un nourrisson
n’a pas les mêmes besoins qu’un adolescent ou un adulte, avec l’aide de
Dieu les parents essaient de faire pour le mieux en transmettant l’amour
de la façon dont ils sont capables.
Dans notre vie, la vocation qui nous semblait être la nôtre à l’âge du
catéchisme se développe, s’affirme, s’épanouit au fil du temps mais elle
ne sera jamais achevée : le Seigneur a toujours ‘du grain à moudre’
pour chacun de nous.
Saint Paul aurait pu être découragé en constatant que les communautés
qu’il a fondées ou visitées se déchirent (e.g. 1Corinthiens 1-3) et ne
suivent pas l’Evangile qu’il leur a annoncé (e.g. Galates 1,6-8) Il aurait
pu demander dans sa prière à être relevé de ce ministère mais il préfère
rester et conforter l’emprise de la Bonne Nouvelle auprès de ceux qui
l’ont écouté.
De même nous pouvons – de temps en temps – être découragés devant une
mission qui ne va pas aussi bien que nous voudrions et qui nous paraît
stérile ou vide de sens. Ce serait oublier qu’une graine jetée avec l’aide
du Seigneur pousse toujours, jamais aussi droite et aussi forte que nous
l’aurions souhaitée, quelquefois trop lentement à notre goût, mais elle
pousse à son rythme, suivant la richesse de la terre où nous l’avons mise
et la conviction avec laquelle nous l’avons semée.
Saint Paul ne pouvait pas imaginer en écrivant aux croyants de son époque
que ses exhortations seraient lues avec un grand bénéfice spirituel pendant
deux millénaires : il répondait à un besoin immédiat. De même lorsque
nous portons l’Evangile ‘ici et maintenant’ nous ne nous rendons
pas compte de l’impact que cela peut avoir, nous répondons simplement
à l’appel de Dieu, sans réaliser que nous touchons davantage de personnes
que celles à qui nous pensons nous adresser.
Etre avec le Christ, ce n’est pas seulement le rejoindre dans le Royaume,
mais c’est aussi – et surtout – le rejoindre dans sa mission en nous appliquant
ce qu’il dit de lui-même dans la synagogue de Nazareth : « L'Esprit
du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour
porter la bonne nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs
la délivrance et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté
les opprimés, proclamer une année de grâce du Seigneur. » (Luc
4,18-19 – Isaïe 11,2)
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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21 septembre 2014
Secteur Vermandois
n°775
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Un appel personnel
La lecture de cette parabole utilisée par Jésus est choquante. Quelle
que soit l’interprétation qui nous en est donnée, il nous semble particulièrement
injuste que ceux qui ont travaillé une heure, à la fraîche, reçoivent
le même salaire que ceux qui ont trimé toute la journée, y compris au
moment des fortes chaleurs ; l’explication que donne le maître du
champ ne nous semble pas convaincante d’aucun plus qu’il a dit au second
groupe envoyé à la vigne : « Je vous donnerai ce qui est
juste »
Cette première réaction devant l’injustice est tempérée lorsque nous
entendons l’introduction de cette parabole : « Le Royaume
des cieux est comparable… » et nous comprenons que derrière ce
récit, il y a un sens caché révélant l’amour du Père pour l’humanité :
le Maître de la vigne est le Père lui-même qui appelle des hommes et des
femmes pour une mission précise en fonction de la personnalité de chacun.
« Personne ne nous a embauchés » dit le dernier groupe.
Ces personnes n’ont pas encore entendu l’appel de Dieu. Peut-être par
paresse, peut-être par ignorance, peut-être parce qu’elles étaient distraites
par d’autres soucis, il n’appartient pas de juger puisqu’en fin de compte
elles entendent l’appel à aller travailler à la vigne.
Aujourd’hui, nous aurions tendance à juger sévèrement ceux qui ‘profitent’
de l’Eglise en demandant des sacrements – Baptême, Première Communion,
Mariage, sépulture – alors qu’ils ne ‘vivent pas de l’Evangile’
comme saint Paul y exhorte les Philippiens (1,27) et nous aussi « nous
récriminons contre le Maître de la vigne. » Nous devons nous
rappeler ce que Jésus dit à ses Apôtres : « Si donc, méchants
comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à
combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit
à ceux qui le lui demandent. » (Luc 11,13) Ces personnes appartiennent
au dernier groupe : ‘personne ne les a embauchés’ mais la
journée n’est pas finie… le Seigneur peut les appeler : puisqu’ils
ont demandé l’Esprit Saint, il leur est donné.
Quant à nous, que nous soyons au travail de la vigne depuis, le matin,
neuf heure, midi, trois heure ou cinq heure, réjouissons-nous d’avoir
été embauchés, sans faire de comparaison : le salaire est de recevoir
l’Esprit Saint des mains du Maître, le Père, et son intendant, le Fils ;
que nous soyons les premiers ou les derniers n’a aucune importance, l’amour
de Dieu est toujours le même : entier.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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24 septembre 2017
Paroisses Nesle & Athies
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n°962
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Ils récriminaient contre le maître
Cette parabole du Royaume, dites des ‘ouvriers de la dernière heure’,
trouve immédiatement un écho en nous. A la suite de sa lecture (ou même
quelquefois pendant sa lecture…), notre esprit se met à vagabonder. D’une
part, il voit toutes ces hommes et femmes qui – à notre appréciation –
semblent ne pas beaucoup ‘travailler à la vigne’. Parallèlement
nos pensées nous suggèrent aussi tous ceux qui – toujours d’après notre
jugement – se targuent de ce qu’ils font, ou ont fait de ‘mieux’
que les autres.
Mais pour Dieu rien de tel n’a d’importance : « Dieu ne
regarde pas comme les hommes : les hommes regardent l’apparence,
mais le Seigneur regarde le cœur. » (1Samuel 16,7) C’est à cela
que l’enseignement de Jésus est reconnu : « ce n’est pas
selon l’apparence que tu considères les gens, mais tu enseignes le chemin
de Dieu selon la vérité. » (Marc 21,14). L’Apôtre saint Jacques
vitupère contre ceux qui font des distinctions selon l’apparence :
« Mais si vous montrez de la partialité envers les personnes,
vous commettez un péché. » (Jacques 2,9)
Comme le ‘Maitre de la Vigne’ appelle ses ouvriers à différents
stades de la journée sans se soucier de qu’ils faisaient – ou ne faisaient
pas – le reste de la journée, de même parmi les disciples Jésus choisit
pour être ses Apôtres (cf. Luc 6,13sv.) des hommes très divers qui ont
été pris au point où ils en étaient : simplement en train de pêcher
(Matthieu 4,18), consciencieusement assis derrière son bureau de collecteur
d’impôts (Matthieu 9,9), et même complotant des attentats contre les romains
(les Zélotes). La rencontre avec le Fils et son appel font oublier ce
qu’ils étaient auparavant : ils sont devenus des Apôtres ! Chacun
avec sa personnalité, son caractère, ses qualités et ses défauts.
Au lieu de ‘récriminer contre le Maître’, nous devons nous réjouir
de ce que chacun a répondu à l’appel du Seigneur et que chacun a effectué
la mission qui lui avait été confiée en fonction de son histoire personnelle.
Notre regard sur les autres cesse d’être un regard de jugement et il devient
une action de grâce.
Quant à nous, il ne s’agit pas de tomber dans le quiétisme et de nous
retrancher derrière un « personne ne nous a embauchés. »
parce que nous savons que le travail de la ‘Vigne’ nous attend
et que ‘l’embauche’ est permanente. Si nous nous sentons faibles
et démunis, la lecture assidue de la Parole de Dieu, la fréquentation
habituelle de l’Eucharistie et du Sacrement de Réconciliation et de Pénitence
nous donneront les armes et la force de l’Esprit Saint pour « endurer
le poids du jour et la chaleur. »
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies
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20 septembre 2020
Paroisses Nesle & Athies
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n°1171
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Insécable
Cette parabole du Royaume paraît – en première lecture – assez scandaleuse.
Les ouvriers de la première heure n’étaient-ils pas en droit d’attendre
un salaire plus élevé que ceux qui n’avaient fourni que peu d’efforts ?
Plus exactement, ils pensaient logiquement que les derniers arrivés pour
travailler à la vendange auraient un salaire inférieur au denier sur lequel
ils s’étaient mis d’accord avec le maître en début de matinée !
Dès la deuxième embauche, vers neuf heures, et sans doute aussi aux suivantes,
le propriétaire de la vigne dit simplement : « Je te donnerai
ce qui est juste » (v.4) sans préciser le montant du salaire
qu’il recevra.
Vue de façon humaine et sociologique, une telle attitude du maître paraît
irrespectueuse du labeur accompli, totalement injuste et particulièrement
arbitraire : comment imaginer que ceux qui n’ont travaillé qu’une
heure soient récompensés à l’identique de ceux qui ont « enduré
le poids du jour et la chaleur ! » (v.12) ? La réponse
du maître est d’abord un rappel de leur accord : « N’as-tu
pas été d’accord avec moi pour un denier ? » (v.13) et ensuite
une affirmation de son autorité : « n’ai-je pas le droit
de faire ce que je veux de mes biens ? » (v.15)
Une telle lecture oublie l’essentiel : « Jésus disait cette
parabole à ses disciples. » (v.1) Ce récit est une parabole,
un texte symbolique qu’il faut traduire avec les codes habituels des paraboles :
le maître du domaine est le Père ; la vigne est le Peuple de Dieu ;
les ouvriers sont ceux que le Père envoie dans le monde pour fortifier,
agrandir et embellir la vigne ; le salaire est le Salut apporté par
le Fils.
Ainsi décryptée, la parabole révèle tout son sel : le Royaume de
Dieu n’est pas un gâteau qui pourrait être divisé et dont les hommes et
femmes pourraient avoir une petite ou une grande part ! Il est un
tout qui ne peut pas être fractionné.
Le Seigneur appelle chacun de nous d’une façon différente qui nous est
propre. Que nous répondions à cet appel par toute notre vie comme les
prophètes : « J’étais encore dans le sein maternel quand
le Seigneur m’a appelé ; j’étais encore dans les entrailles de ma
mère quand il a prononcé mon nom. » (Isaïe 49,1) ou bien dans
un bref instant comme le bon larron : « Jésus, souviens-toi
de moi quand tu viendras dans ton Royaume. » (Luc 23,42) L’amour
du Père est toujours présent pour nous combler.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies
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24 septembre 2023
Maison Marie-Thérèse
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n°1340
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Embauches successives
Par cinq fois, matin, neuf heures, midi, trois heures et enfin cinq heures,
le maître de la vigne sort de sa maison et à chacune de ces occasions,
il trouve des personnes inemployées attendant une embauche hypothétique,
sans grand espoir mais aussi sans vraiment la chercher de façon approfondie.
Sans hésiter, le propriétaire du domaine les envoie tous faire la vendange,
le travail ne manque pas : « Mais les ouvriers sont peu nombreux. »
(Matthieu 9,37). Les derniers arrivés ne récoltent pas beaucoup de raisins,
ils font leur part et sans doute cette part est un peu plus abondante
que ceux qui étaient dans la vigne depuis le matin puisqu’ils sont venus
avec des forces neuves.
Dans le contexte de la parabole, Jésus montre que le maître de la vigne
demande à toutes les personnes rencontrées d’aller récolter les raisins.
Où sont donc ceux qu’il va recruter trois, six, neuf et même onze heures
plus tard ? Ne sont-ils pas en attente de travail ? Il est facile
de dire que personne ne les a embauchés s’ils ne se mettent pas en situation
d’être remarqués pour cela ! D’autre part le maître de la vigne aurait
pu se contenter de sortir une seule fois et ensuite d’attendre que la
vendange soit terminée, mais pour lui il est important que le travail
soit fait correctement et de la façon la plus étendue possible.
En appliquant cette parabole à la vie chrétienne, elle nous monte que
Dieu-le-Père invite toujours de nouveaux ouvriers pour les ajouter aux
précédents avec un enthousiasme renouvelé. Au fil des siècles de nouveaux
ouvriers ont été inspirés pour proposer des façons diverses de proclamer
la Bonne Nouvelle du Royaume, des réflexions qui, ne négligeant pas ce
qui a déjà été fait, complètent le travail d’évangélisation par de approches
renouvelées.
Depuis le discours de Pierre sur la terrasse du Cénacle le jour de la
Pentecôte jusqu’à aujourd’hui, le Seigneur ne cesse de susciter des personnes
afin qu’elles viennent enrichir la compréhension de la Révélation qui
a été faite au monde par l’incarnation de Dieu-le-Fils et le don de l’Esprit
Saint.
Chaque chrétien ressent cette ‘embauche’ à l’heure qui est la
sienne non pas la onzième et dernière parce qu’il y aura d’autres personnes
dans l’avenir pour continuer cette œuvre de Dieu confiée dès le premier
jour aux Apôtres : « Allez ! De toutes les nations faites
des disciples » (Matthieu 28,19). Avec saint Paul nous devrions
proclamer : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! »
(1Corinthiens 9,16)
Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite
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