Temps Ordinaire 23ème dimanche Année B

Isaïe 35,4-7 - Psaume 145 - Jacques 2,1-5 -b Marc 7,31-37

1

Saint Charles de Monceau

8 septembre 1991

Rassemblements

2

Lycée Militaire d'Autun

8 septembre 2000

La vengeance de Dieu

3

Brigade Franco-Allemande

10 septembre 2006

Ouvre-toi !

4

Fort Neuf de Vincennes

6 septembre 2009

Il leur recommanda de n’en rien dire !

5

Secteur Vermandois

9 septembre 2012

Effata ! ‘Ouvre-toi

6

6 septembe 2015

Ségrégation

7

Athies & Nesle

9 septembre 2018

Signes matériels

8

5 septembre 2021

Il a bien fait toutes choses

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8 septembre 1991

Saint Charles de Monceau

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n°16

rassemblements

Dans l'année 1990-1991, il m'a été donné de vivre deux grands rassemblements de jeunes.

A la Pentecôte 1991, près de 9.000 jeunes étaient réunis par le "FRAT" des collèges : classes de 4ème et 3éme venant des sept départements de l'Ile de France. Des différences d'âges, en fonction des provenances, collèges classiques, techniques ou professionnels, n'ont pas empêché tous ces jeunes d'échanger sur leur vie de foi, leur vie familiale, leur vie de collégiens...

Fin Juillet 1991, 18.000 scouts et scoutes (de 12 à 14 ans) avec leurs encadrements étaient réunis par le "2ème Jamboree des Scouts de France". Ils venaient de toute le France, de la campagne et de la ville. Tous se sont retrouvés dans un projet d'année : "TERRES D'AVENTURES" qui aboutissait à ce Jamboree. En un an chacun avait progressé à son rythme, aidé par les autres et était devenu un peu plus un homme ou une femme, créé à l'image de Dieu...

Après ces deux grands rassemblements qui ne laissent indifférent aucun des participants, jeunes ou plus âgés, je suis parti dans un tout petit village sur le bord de la Gironde, près de Royan. Ce village compte 70 habitants l'hiver et l'été plus de 150 personnes y viennent à la messe, le dimanche, attirées par la beauté du site. Comme pour le "FRAT" ou le "Jamboree", elles venaient de tous les horizons, quelquefois même d'au-delà des frontières. Une communauté, un peu artificielle, qui en fait en représentait beaucoup d'autres. Chaque dimanche, nous avons insisté sur le fait que nous célébrions la messe en portant dans notre coeur et notre prière nos communautés habituelles...

En célébrant la messe dans ces différents endroits, nous pouvons prendre conscience qu'à chaque rassemblement de chrétiens, l'Eglise toute entière est présente. Je souhaite que cette conscience reste gravée dans nos coeurs à chaque fois que nous célébrerons notre Seigneur dans notre paroisse Saint Charles.

Père JeanPaul Bouvier
Vicaire à saint Charles de Monceau

8 septembre 2000

Lycée Militaire d'Autun

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n°103

La vengeance de Dieu

Beaucoup de personnes opposent - à tort - le Dieu de l'Ancien Testament comme d'un dieu vengeur, punisseur, rancunier, presque méchant au Dieu Père du Nouveau Testament qui manifeste son amour aux hommes.

Y aurait-il une si grande différence, un changement d'attitude complet entre l'avant et l'après de l'incarnation ?

Certes, l'Ancien Testament parle souvent de la vengeance de Dieu contre son peuple rebelle, "à la nuque raide", mais le texte du prophète Isaïe (35,4-7) qui nous est proposé en ce 23ème dimanche du temps ordinaire nous éclaire sur ce que peut être la vengeance de Dieu.

La revanche de Dieu ouvre les yeux des aveugles et les oreilles des sourds ; elle fait bondir le boiteux comme un cerf ; elle fait crier de joie les muets.

La vengeance de Dieu est de nous faire prendre conscience de ce qu'Il est. Il dessille nos yeux aveuglés par le péché pour que nous voyions les merveilles qu'Il accomplit en nous et autour de nous ; Il débouche nos oreilles pour que nous puissions entendre, recevoir et comprendre Sa Parole dans l'Ecriture, dans la Tradition de l'Eglise, dans nos frères ; Il est le Chemin et Il nous éclaire sur la route pour que nous puissions aller facilement sur la Voie droite ouverte par le Fils vers le Père dans l'Esprit ; Il délie notre langue pour que nous puissions annoncer aux hommes la Bonne Nouvelle du Salut, message de joie et de paix.

Dans notre prière demandons à Dieu de se venger !

Pour que nous sachions voir, entendre et répandre la merveille de son amour.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d'Autun.

10 septembre 2006

Brigade Franco-Allemande

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n°282

Ouvre-toi !

Ouvre-toi !

Dans ce passage de l’Evangile, saint Marc nous montre un homme coupé de toute relation humaine : il n’entend rien et ne peut pas parler (caractéristique des sourds de naissance) A tel point qu’il est amené par d’autres car il n’a pas pu entendre parler de Jésus ni des miracles dont il est capable. Dans son for interne, il doit se demander ce que lui veulent ses compagnons et pour ils se dirigent vers cet homme.

Et le miracle s’accomplit ; non seulement il entend, mais il parle, lui qui n’a jamais pu apprendre à prononcer des mots ou à construire des phrases.

Chacun d’entre nous n’est-il pas un peu dans la situation de tel ou tel personnage de ce passage de la vie de Jésus ?

Le sourd-muet en premier : nous lisons et nous entendons la Parole de Dieu qui doit nous guider dans notre vie quotidienne, mais nous y restons sourds et nous ne la proclamons pas comme nous le devrions

Les hommes qui l’amènent à Jésus : en témoignant de notre foi dans la vie familiale, professionnelle ou communautaire, nous pouvons amener au Christ, Fils unique de Dieu, des personnes qui, comme cet infirme de l’Evangile, n’ont jamais entendu parler et encore moins proclamer le Mystère de la Rédemption.

Le jour de notre Baptême, le prêtre a dit que nous étions configuré au Christ, prêtre, prophète et roi. A la lumière de cette péricope de l’Evangile, il nous est demandé d’agir comme des christs, des personnes qui ont reçu l’onction de l’Esprit et donc, à l’instar de notre Sauveur, de ne rejeter aucun ‘sourd-muet de la foi’. Si nous leur permettons d’entendre la Bonne Nouvelle du Salut, alors, sans avoir appris, ils pourront eux aussi la proclamer sans que personne ne puisse les empêcher.

La foi, comme la parole, n’est pas une question de connaissances, c’est la conscience d’avoir un Père qui nous a envoyé son Fils pour que, par l’Esprit, nous puissions vivre en hommes et femmes intègres et non infirmes.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier de la Garnison d’Immendingen

6 septembre 2009

Fort Neuf de Vincennes

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n°443

« Il leur recommanda de n’en rien dire ! »

Jésus fait cette recommandation à la suite de la guérison d’un sourd-muet et pourtant les foules qui ont été témoins de ce miracle ne peuvent s’empêcher de proclamer la Bonne Nouvelle ; pis encore plus Jésus demande la discrétion, plus elles l’annoncent.

Le Christ ne demande pas à être reconnu comme un simple thaumaturge, le but de sa venue sur terre n’est pas de guérir physiquement les hommes mais de les sauver spirituellement. Il sait que sa mission ne sera comprise qu’après sa Résurrection, mais il ne peut rester insensible aux détresses humaines qui se présentent à lui.

Les foules suivent cet homme extraordinaire qui appuie sa prédication par des signes exceptionnels. Par ces miracles il montre qu’il est un grand prophète comme ceux qui l’ont précédé et qui ont fait des miracles identiques et qui ont annoncé ce temps de grâce. Les auditeurs des prêches de Jésus connaissent l’Ecriture, ils la méditent souvent, entendent les explications qui en sont données à la synagogue. Ils savent que ces signes annoncent un événement plus important.

Nous avons la clef de lecture de tous ces miracles parce que nous savons que le Fils Unique du Père est venu pour réconcilier l’humanité avec Lui. Il ne s’agit pas de les limiter à un aspect symbolique ou à une interprétation psychosociologique mais d’y reconnaître l’amour du Père pour tous les hommes et femmes.

Lorsque l’Eglise célèbre un Baptême, le célébrant fait un signe de croix sur les oreilles et la bouche du futur baptisé en disant la même parole que le Christ : « Effata ! » en ajoutant une prière : «  Le Seigneur Jésus a fait entendre les sourds et parler les muets, qu’il te donne d’entendre et d’annoncer sa Parole. » La recommandation est donc inverse, il est demandé aux Baptisés d’annoncer la parole !

Si les personnes assistant aux guérisons que Jésus faisait proclamaient la présence du Christ sur terre alors qu’il leur demandait de ne pas le faire, combien plus devrions-nous le faire, nous qui avons été baptisés et à qui il est demandé d’annoncer la Parole.

Un des modes d’emploi nous est donné par l’épître de saint Jacques qui insiste sur le fait que les chrétiens ne doivent pas faire de différence de personnes sur l’apparence mais traiter tous les hommes avec la même charité et considération. Ce n’est pas la seule façon d’annoncer la Parole, mais c’est un bon début.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique du Fort Neuf de Vincennes

9 septembre 2012

Secteur Vermandois

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n°632

Effata ! ‘Ouvre-toi

C’est par ce mot que le Christ effectue le miracle de donner l’ouie et la parole à cet homme que des gens lui amènent. Le soupir qu’il pousse montre à quel point il est touché par la condition humaine qui implique ces handicaps – visibles ou invisibles.

Dans les Baptêmes de personnes adultes – quelquefois dans les Baptêmes d’enfants – le rite de l’‘Effata’ est utilisé lors des célébrations d’entrée en catéchuménat ; le prêtre trace un signe de croix sur les organes sensoriels en accompagnant son geste des paroles :

  • Sois marqué du signe de la Croix † sur les oreilles, pour que tu entendes ce que dit Jésus-Christ.
  • Sois marqué du signe de la Croix † sur les yeux, pour que tu voies ce que fait Jésus Christ.
  • Sois marqué du signe de la Croix † sur les lèvres, pour que tu saches répondre à Jésus qui te parle.
  • Sois marqué du signe de la Croix † sur ton cœur, pour que tu saches accueillir Jésus Christ dans ton cœur.
  • Sois marqué du signe de la Croix † sur les épaules, pour que tu aies en toi la force de Jésus Christ.
  • Je te marque tout entier † du signe de la Croix, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, pour que tu vives avec Jésus Christ, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen

Puis le prêtre ajoute pour la communauté : Et nous qui portons le nom de chrétiens, faisons ensemble ce signe qui nous sauve. Au Nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. Amen

Ces gestes et ces paroles contiennent toute la vie chrétienne et lorsque nous vivons l’entrée en catéchuménat – pour nous-mêmes ou pour d’autres – nous sommes frappés de l’engagement que cela représente, la communauté qui trace le signe de la croix au front, au cœur et sur les épaules s’engage aussi à suivre ce qui vient d’être proclamé.

Entendre le récit de la guérison du sourd-muet nous invite à reprendre ces engagements que nos parents, parrains et marraines ont pris pour nous le jour de notre Baptême : voir l’action du Christ, entendre ses paroles, proclamer l’Evangile avec la force de l’Esprit Saint.

Une fois encore, nous sortirons de l’église plus forts et plus déterminés à vivre l’Evangile dans notre vie quotidienne grâce à la force divine qui nous est donné dans la communion.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur du Vermandois

30 août 2015

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n°833

Ségrégation

Dans sa lettre, l’Apôtre saint Jacques dénonce l’hypocrisie de ceux qui se disent disciples du Christ et qui ne se comportent pas comme tels. En particulier dans l’assemblée où tout être humain est égal devant Dieu ; le respect, ou plutôt la flagornerie, envers ceux qui portent les signes extérieurs de la richesse et du pouvoir n’est pas dans le projet de Dieu. Quels que soient ses vêtements, l’homme est l’image de Dieu (cf. Genèse 1,26) ce qui compte n’est pas l’apparence mais la disposition du cœur. Le témoignage en est donné par le Christ lui-même lorsqu’il regarde les dons qui sont faits au trésor du Temple : « Beaucoup de riches y mettaient de grosses sommes. Une pauvre veuve s’avança et mit deux petites pièces de monnaie. Jésus appela ses disciples et leur déclara : ‘Amen, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis dans le Trésor plus que tous les autres. Car tous, ils ont pris sur leur superflu, mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle possédait, tout ce qu’elle avait pour vivre.’ » (Marc 12,41-44)

Malgré l’exhortation de l’Apôtre cette attitude n’a guère changé au cours des siècles, les chrétiens sont toujours admiratifs de l’aspect extérieur. Dans les enseignements de son magistère, l’Eglise, à la suite du Christ, n’a cessé de rappeler que tous les hommes sont aimés de Dieu quelle que soit leur position sociale ou leur fortune. Par les mêmes enseignements, elle demande à ceux dont la vie matérielle est florissante de ne pas oublier ceux qui sont démunis, cela sans tenir compte des raisons pour lesquelles ils sont ainsi dans le besoin : « Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que fait ta main droite. » (Matthieu 6,3)

Ce qui est vrai pour la communauté chrétienne ‘ad intra’ doit aussi s’exercer sans limitation ‘ad extra’ ; nous ne vivons pas en vase clos mais dans une société qui a mis la fortune au premier rang au détriment de l’homme et le devoir des chrétiens est de lutter contre cet anéantissement de l’être humain. Nous n’avons pas d’autre loi que celle donnée par le Fils du Père venu pour sauver l’humanité : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22,37-39) Aimer son prochain, ce n’est pas aimer ses vêtements, sa prestance ou son argent, c’est reconnaître en lui un frère sans fard.

En entendant ce passage de la lettre de saint Jacques, regardons autour de nous pour déceler les personnes auxquelles je n’ai jamais parlé, celles vers lesquelles je ne suis jamais allé, celles avec lesquelles je n’ai jamais échangé la paix… C’est peut-être l’occasion de mettre en application les remarques de l’Apôtre.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

9 septembre 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1030

Signes matériels

Celui dont la Création affirme « Il dit et cela fut » (cf. Genèse 1) n’avait nul besoin de mettre ses doigts dans les oreilles et de toucher la langue avec de la salive de ce sourd-muet qui lui était présenté par la foule. Jésus pouvait le renvoyer en lui disant une parole comme il le fait dans d’autres occasions de guérison. Dans ce cas précis, il y a un signe extérieur : toucher les oreilles et ma langue ; il y a l’effet de ce geste : la guérison du sourd-muet ; et un effet intermédiaire à la fois premier effet et signe de l’effet ultime : l’homme parle et entend.

Dieu-le-Fils fait chair connaît l’homme : il l’a créé et il en assume l’humanité dans la vie quotidienne ; le Christ sait que l’homme a besoin de signes visibles et tangibles pour être attentif à la révélation qu’il est venu lui apporter.

Les temps n’ont pas changé ! Aujourd’hui encore les hommes exigent des signes de la part du Christ (cf. Marc 8,11) pour croire en lui. Devançant notre demande, le Fils du Père a laissé derrière lui des signes qui montrent l’engagement et l’amour de Dieu, Père Fils et Esprit, ce sont les Sacrements que nous vivons avec foi.

Ainsi l’Eucharistie à laquelle nous allons communier ce dimanche reprend les mêmes éléments que pour la guérison du sourd-muet : il y a un signe extérieur, du pain et du vin ordinaires, « fruits de la terre et du travail des hommes » qui sont apportés par les fidèles ; l’effet de la parole du Christ qui nous permet de « faire mémoire » de sa vie a été donnée ‘pour la multitude’ ; et l’effet résultant des deux, la ‘transsubstantiation’ du pain en Corps du Christ et du vin en Sang du Christ de façon permanente : le Christ est présent dans son Corps et dans son Sang au milieu de nous, nous sommes au jour de la Cène et nous pouvons communier avec les Apôtres.

Les guérisons – en particulier du sourd-muet de ce passage de l’évangile de saint Marc – sont des préfigurations des Sacrements qui seront donnés à l’Eglise, des signes visibles et tangibles qui sont offerts pour que nous croyions et que nous puissions dire à notre tour : « Il a bien fait toutes choses : il fait entendre les sourds et parler les muets. » (Marc 7,37) C’est le cas pour chacun d’entre nous : la participation active aux Sacrements nous permet d’entendre la Parole non pas avec nos oreilles mais avec le cœur et de parler librement du Salut apporté par le Fils à tous les hommes.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

5 septembre 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1234

Il a bien fait toutes choses

Le rituel de ‘l’effatah’ existe toujours dans la célébration des baptêmes mais il n’est plus guère utilisé que lors de Baptêmes d’adultes ou d’adolescents. Ce geste du signe de la Croix sur les lèvres et sur les oreilles est accompagné de la parole reprise de l’Evangile : « Le Seigneur a fait entendre les sourds et parler les muets, qu’il te donne d’entendre sa Parole et de l’annoncer avec foi. » Ce moment de la célébration du Sacrement se situe immédiatement après que le ministre ait imposé les mains au futur baptisé avec la prière : « Que la force du Christ te fortifie, lui qui vit et règne pour les siècles des siècles. »

Cette succession est bien significative : c’est parce qu’ils sont transformés par la force du Christ que les chrétiens baptisés peuvent profiter pleinement de la Parole, en premier lieu comme le moteur de leur vie spirituelle et matérielle puis, à partir de tout ce qu’ils ont ainsi reçu, animés par la grâce de l’Esprit Saint, ils peuvent proclamer les miracles dont ils ont été témoins.

L’évocation et l’actualisation de ce miracle, la guérison du sourd-muet, dans la célébration du Baptême, ce Sacrement qui purifie de tous les péchés, a une seconde interprétation : c’est le péché qui empêche d’entendre la Parole et de la mettre au cœur de notre vie et si elle n’est plus entendue par les baptisés comment pourrait-elle être proclamée ? Le Baptême ouvre nos oreilles et délie notre langue.

Un élément supplémentaire ne doit pas être oublié : ce miracle a lieu à l’extérieur des frontières habituelles d’Israël : « en plein territoire de la Décapole » ! L’audition de la Parole et sa proclamation sont ainsi offertes aux peuples païens c’est-à-dire à l’ensemble de l’humanité.

Les lectures de ce jour sont courtes mais elles portent un message puissant en nous mettant face à face avec notre rapport à la Parole dans notre vie quotidienne ; nous nous apercevons que le péché occulte son impact dans l’application que nous en faisons. Les foules présentent cet homme sourd et parlant difficilement ; imitons-les, présentons-nous au Seigneur pour qu’il nous fasse entendre et parler. Nous pourrons alors proclamer : cet homme « a bien fait toutes choses » !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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