23ème dimanche du Temps Ordinaire - Année A

Ezéchiel 33,7-9 - Psaume 94 - Romains 13,8-10 - Matthieu 18,15-20

1

Forces Armées de Guyane

7 septembre 2002

La correction fraternelle

2

Brigade Franco-Allemande

7 septembre 2008

Avertir le 'méchant'

3

Fort Neuf de Vincennes

4 septembre 2011

Où est-il ton Dieu ?

4

Secteur Vermandois

7 septembre 2014

La Loi c’est l’Amour

5

Athies & Nesle

10 septembre 2017

Deux ou trois

6

6 septembre 2020

Amour source de pardon

7

Maison Marie-Thérèse

10 septembre 2023

Ecouter le reproches

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7 septembre 2002

Forces Armées de Guyane

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La correction fraternelle

Sous ce terme il y a une grande valeur chrétienne souvent galvaudée et mal mise en pratique. Généralement il y beaucoup plus de correction que de fraternel ! la critique est aisée et, suivant la parabole, nous voyons plus facilement la paille dans l’œil de notre prochain que la poutre qui est dans le nôtre. D’autres fois, au contraire, nous préférons ne rien voir : « ce ne sont pas mes affaires », « chacun est libre de faire ce qu’il lui plait » ; et puis Jésus ne nous a-t-il pas demander de ne pas juger ?

Ces deux attitudes sont à l’inverse de l’évangile qui nous est proposé pour ce dimanche. Il ne s’agit pas de faire des rodomontades mais d’aider une personne à ne pas s’éloigner du chemin qui conduit à Dieu. Jésus nous montre combien c’est un devoir grave pour chaque chrétien de se sentir responsable de l’ensemble de la communauté ecclésiale à laquelle il appartient ; sinon, nous avons la réponse hypocrite de Caïn : « Est-ce que je suis le gardien de mon frère ? » (Gn 4)

Comment faire pour reprendre mes frères sans qu’ils se sentent agressés ? En ayant le regard que le Christ porte sur eux : lorsqu’il appelle Zachée ou qu’il parle de Marie Madeleine, il ne condamne pas directement ce qu’ils font, il les amène à constater qu’ils perdent leur vie en la conduisant de cette manière et qu’il y a plus important que la réussite financière ou la satisfaction des sens.

La solution tient en un seul mot que Jésus nous laisse en héritage : aimer ! Aime ton prochain comme toi-même. Si j’aime celui qui est à côté de moi, celui qui m’est proche physiquement, je ne veux pas qu’il lui arrive quoi que ce soit de négatif et je peux le corriger sans utiliser des coups de trique mais avec amour.

Aimer n’est pas une démarche intellectuelle, il ne s’agit pas de penser comment aimer l’autre, c’est un automatisme. Lorsque je vois un enfant jouer à proximité d’un danger, je vais intervenir immédiatement, sans réfléchir, pour garantir sa santé et son intégrité physique mise en cause par son inexpérience ; lorsque je vois un homme ou une société mettre en péril sa santé spirituelle, je dois intervenir de la même façon spontanée pour le sauver, sans faire une théorie ou un sermon. Je ne juge pas quelqu’un qui se noie en disant qu’il aurait dû apprendre à nager, je ne lui enseigne pas les rudiments de la nage : je plonge pour éviter qu’il meure.

Avant de faire des discours qui montrent le chemin qui va vers Dieu, nous devons prendre les autres par la main pour les guider et faire un  bout de chemin avec eux, ensuite chacun trouvera le chemin où Dieu l’appelle personnellement.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

7 septembre 2008

Brigade Franco-Allemande

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Avertir le ‘méchant

Les trois textes qui sont proposés pour ce dimanche convergent vers le même point : avertir tous les hommes de l’amour de Dieu ! Mais comme le disait sainte Bernadette à l’abbé Peyramal, curé de Lourdes : « La dame m’a chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ! »

En effet, si le chrétien a un devoir important d’annoncer l’Evangile aussi bien dans ses paroles que dans ses actes, en aucun cas il ne doit, ni ne peut, forcer ses contemporains à suivre la voie qu’il leur indique ; la liberté du choix de sa pensée a été largement soulignée dans l’histoire de l’Eglise et tout particulièrement dans la déclaration du Concile Vatican II Dignitatis Humanae.

Reste à définir le ‘méchant’ ! Ne le suis-je pas un peu moi-même ? De nombreuses sensibilités différentes existent à l’intérieur même de l’Eglise Catholique ; certaines personnes appartenant à tel ou tel courant spirituel pourraient penser que les autres ont tort et que, seul, il soit dans le droit chemin.

L’histoire de l’Eglise souligne que l’Esprit Saint a suscité au moment opportun les personnes et les courants spirituels dont le monde avait besoin, en fonction de la culture contemporaine ou des circonstances particulières du lieu. Tout en affirmant sa foi dans la transmission apostolique et en avertissant les ‘méchants’, l’Eglise a su se remettre en cause dans sa pratique et dans l’analyse du message divin.

Les vingt et un Conciles Œcuméniques sont les réponses données face à des questions soulevées par des interprétations de l’Evangile qui n’étaient pas dans le droit fil de la pensée Catholique, non pas seulement pour condamner telle ou telle thèse, mais avant tout pour les examiner et trouver les raisons scripturaires et théologiques pour lesquelles elles étaient rejetées.

Comme le dit le Christ dans ce passage de saint Matthieu, si la personne refuse d’écouter ce que dit l’Eglise, elle sera « considérée comme un païen ou un publicain » C’est le sens des anathèmes lancés par les Conciles ce qui pourrait se traduire par si vous pensez cela, vous n’êtes plus catholique !

Avant de condamner systématiquement, rappelons-nous la phrase de Jésus : « C’est à l’aune où vous jugerez que vous serez jugés » Que la correction fraternelle soit davantage fraternelle que correction.

Père JeanPaul Bouvier

4 septembre 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Où est-il ton Dieu ?

Combien de fois entendons-nous cette question dans notre vie quotidienne ? Face aux catastrophes naturelles, aux massacres perpétués par des humains, à l’iniquité qui règne dans le monde, nous nous sentons un peu démunis pour répondre de façon ferme et persuasive. Pourtant la réponse nous est donnée par l’évangile : « Que deux ou trois, en effet, soient réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux. » (Matthieu 16,27)

En regardant la vie de l’Eglise nous pouvons percevoir des présences du Christ nombreuses souvent discrètes mais quelquefois plus évidentes.

En premier lieu celle qui est promise par le Christ à ses Apôtres : lorsque des chrétiens se réunissent au Nom de Jésus, IL est là au milieu d’eux, c’est le cas de toutes nos assemblées de prières, d’échange, d’études de la foi, de catéchèse ; un simple signe de croix fait avec foi au milieu d’autres chrétiens nous met en présence de Notre Seigneur (pensons-y au début des messes en particulier dominicales) Mais ce n’est pas la seule présence du Christ qui soit à notre portée en attendant sa présence dans la Gloire.

La présence eucharistique est celle qui vient tout de suite à l’esprit, lors des adorations du Saint Sacrement nous sommes en présence du Corps du Seigneur et nous unissons notre cœur à Son cœur pour offrir au Père la prière qui lui convienne, celle d’un fils (fille) prêt(e) à accomplir sa volonté.

La présence du Christ est également évidente dans sa Parole : IL me parle aujourd’hui et l’interprétation personnelle, inspirée par l’Esprit Saint, que je vais faire de tel ou tel passage de l’Ecriture me guide dans ma vie quotidienne et me permet de progresser sur le chemin qui mène vers le Royaume.

Dans la célébration des Sacrements, le Christ est rendu présent par ses ministres qui agissent en son Nom (in personna Christi) Les ministres sont ainsi appelés à l’humilité en se rappelant la phrase de l’Evangile : « lorsque vous aurez fait tout ce qui vous a été prescrit, dites: Nous sommes de simples serviteurs; nous avons fait ce que nous devions faire. » (Luc 17,10)

Mais la présence du Christ la plus inexplorée par les chrétiens est la présence du Christ dans nos frères et sœurs selon la prescription de Jésus : « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Matthieu 25,40)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

7 septembre 2014

Secteur Vermandois

n°773

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La Loi c’est l’Amour

Les prêtres de Jérusalem sont venus à Césarée pour accuser Paul et essayer de le faire condamner par le tribunal romain, mais Paul fait valoir sa citoyenneté romaine et demande à être jugé par l’empereur (cf. Actes 25) Transféré vers Rome, Paul écrit à la communauté chrétienne pour annoncer sa venue.

L’un des intérêts de cette épître aux Romains réside justement dans le fait que c’est la seule lettre que Paul adresse à une communauté qu’il ne connaît pas. Tous ses autres écrits ont pour destinataires des églises qu’il a visitées voire même fondées ; il ne peut pas parler de ce qu’il a vécu avec eux, il rappelle l’essence même de la foi en Jésus Christ, Fils de Dieu ressuscité.

La conclusion de ce texte – la plus longue lettre de saint Paul – est comme un résumé de tout ce qu’il a écrit et s’inspire de la réponse que Jésus avait donnée à l’homme qui lui demandait quel est le plus grand commandement : « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Matthieu 22,37-40) ce que saint Paul traduit par une autre formule après avoir rappelé une partie des dix commandements : « L’accomplissement parfait de la Loi, c’est l’amour » (13,10)

Nos communautés actuelles sont dans la même situation que la communauté romaine contemporaine de saint Paul : nous ne sommes pas plus connus de lui qu’il ne la connaissait et par conséquence cette lettre s’adresse à nous plus directement que les autres épîtres qui sont circonstanciées – même si ces dernières nous apportent beaucoup également.

La lecture dominicale de ce document est étalée sur quatorze semaines (du 9ème au 23ème dimanche) Nous avons donc oublié les développements que saint Paul a faits depuis l’incipit de ce texte pour arriver à cette formule lapidaire de conclusion. Il serait bon pour nos communautés que chacun d’entre nous reprenne une lecture complète de cette lettre pour mieux la comprendre et donc mieux la recevoir aujourd’hui afin de la mettre en application dans notre vie spirituelle et dans notre vie quotidienne.

La communauté chrétienne de Rome était sans doute semblable à la nôtre, avec ses défauts et ses qualités, aussi nous entendons à juste raison saint Paul nous interpeler : « A vous qui êtes appelés à être saints, la grâce et la paix de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. » (Romains 1,7) Nous aussi, aujourd’hui, nous sommes appelés à être saints !

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

10 septembre 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°960

Deux ou trois

Peut-on imaginer une communauté plus restreinte que celle que nous définit le Seigneur : ‘deux ou trois’ ? Dès le début de la Bible, il révèle son dessein : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. » (Genèse 1,27) et dans le récit le plus ancien : « Le Seigneur Dieu dit : ‘Il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra’. » (Genèse 2,18) Conformément à la parole du Fils, le couple humain, réuni s’assure donc une présence du Dieu Trinité à ses côtés.

Mais le Mariage, même s’il en est une excellence illustration, n’est pas la seule application de cette parole du Christ. Les exemples sont nombreux dans le Nouveau Testament après la mort et la Résurrection de Jésus. Le diacre Philippe et l’eunuque de la reine Candace (cf. Actes 8,27sv.) en célébrant le Baptême de ce dernier manifestent la présence du Christ avec eux ; l’Apôtre Paul, après sa rencontre personnelle avec le Seigneur ‘qu’il persécute’ (cf. Actes 9,3sv.) a recourt à un chrétien du nom d’Ananie pour être baptisé (cf. Acte9,10sv.)

A fortiori lorsque les Apôtres et les Anciens se réunissent à Jérusalem pour délibérer du cas des païens convertis, c’est le Christ qui parle dans les décisions qui sont prises et ils peuvent écrire aux frères d’Antioche de Syrie en précisant sans hésiter : « L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé que… » (Actes 15,28) Ils sont absolument sûrs que les préceptes qui sont donnés aux chrétiens venus de l’extérieur du Peuple Juif ont été inspirés par Dieu pour leur permettre d’accéder au Salut.

Les vingt et un Conciles Œcuméniques qui ont été célébrés au cours des siècles depuis cette assemblée de Jérusalem. Procèdent de la même confiance dans la parole de Jésus : à chaque fois que l’Eglise a été confrontée à un problème grave et universel, les évêques se sont réunis dans la prière pour que le Seigneur guide leurs réflexions jusqu’à l’affirmation solennelle de la Foi Catholique mieux éclairée.

Au niveau local de telles assemblées se tiennent régulièrement qu’elles soient nationales, métropolitaines, diocésaine, paroissiales, elles ont toujours le même but : écouter ce que le Seigneur nous dit ici et maintenant pour pouvoir toujours mieux annoncer l’Evangile autour de nous. Notre foi, nourrie par le partage de la Parole et de l’Eucharistie sera plus explicite aux yeux du monde. Chaque chrétien aura à cœur de prendre sa place dans cette révélation toujours vivante et toujours actuelle.

« Si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. » (Matthieu 18,19)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

6 septembre 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1169

Amour source de pardon

Comment faire si mon frère a péché contre moi ? Jésus donne à ses disciples quelques clés :

  • En premier lieu, il s’agit de s’expliquer seul à seul. Peut-être ai-je eu simplement l’impression que telle ou telle parole, tel ou tel acte, a été commis délibérément et spécifiquement contre moi et plus je vais y penser, plus je vais me conforter dans cette idée qui va s’envenimer dans mon esprit et devenir pratiquement obsédante. Une explication claire et sans animosité peut éclairer la situation et dirimer le trouble qui n’était en fait qu’un malentendu.
  • Si chaque partie campe sur ses positions, l’affaire est portée devant une ou deux personnes. Mais si c’est moi qui les amène, je risque de les choisir comme susceptibles de défendre ma cause et mon adversaire aura beau jeu de les suspecter de ne pas être totalement neutres.
  • Enfin, si l’affaire n’est toujours pas résolue, faire appel à l’assemblée de l’Eglise qui rendra  son jugement pouvant aller jusqu’à exclure la personne de la communauté.

Mais que se passerait-il si ces deux dernières tentatives m’étaient défavorables ? Je me trouverais dans la position de celui qui a péché contre son frère et c’est moi qui risquerais d’être sorti de la communion de l’Eglise !

Cette parole de Jésus est un avertissement : avant de juger de façon péremptoire les péchés qui sont commis contre moi, je dois examiner avec soin les circonstances et être assuré de ne pas en être responsable même pour une part minime. De plus, si je suis le chemin que le Seigneur laisse à tous ses disciples : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. » (Jean 13,34) je me dois d’être indulgent et compréhensif envers mes frères et sœurs, comme le Christ l’est pour moi.

Tout autre est la problématique signalée par le prophète Ezéchiel : il ne s’agit pas de péchés contre ma personne mais d’avertir les croyants ont une ‘conduite mauvaise’ par rapport à la foi et à la confiance dues à Dieu. Cela devient alors pour les fidèles un devoir impérieux de les alerter pour qu’ils puissent revenir vers le Seigneur. L’amour de mon prochain m’impose cette mise en garde dans un esprit fraternel pour éviter qu’ils ne s’égarent plus avant.

Dans les cas, il est nécessaire d’invoquer l’Esprit Saint pour discerner la justesse des accusations lancées : ce ne sont pas MES idées que je défends mais la foi de l’Eglise qui me dit : « Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » (Marc 12,32b-33)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde

10 septembre 2023

Maison Marie-Thérèse

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n°1338

Ecouter les reproches

Les trois textes qui sont proposés pour ce dimanche convergent vers le même point : avertir tous les hommes de l’amour de Dieu ! Mais comme le disait sainte Bernadette à l’abbé Peyramal, curé de Lourdes : « La dame m’a chargée de vous le dire, pas de vous le faire croire ! »

En effet, si le chrétien a un devoir impérieux d’annoncer l’Evangile aussi bien dans ses paroles que dans ses actes, en aucun cas il ne doit, ni ne peut, forcer ses contemporains à suivre la voie qu’il leur indique ; la liberté du choix de sa pensée a été largement soulignée dans l’histoire de l’Eglise et tout particulièrement dans la déclaration du Concile Vatican II Dignitatis Humanae.

Reste à définir le ‘méchant’ ! Ne le suis-je pas un peu moi-même ? De nombreuses sensibilités différentes existent à l’intérieur même de l’Eglise Catholique ; certaine personne appartenant à tel ou tel courant spirituel pourraient penser que les ‘autres’ ont tort et que, lui seul, il est sur le vrai chemin édicté par l’Evangile.

L’histoire de l’Eglise souligne que l’Esprit Saint a suscité aux moments opportuns les personnes et les courants spirituels dont le monde avait besoin, en fonction de la culture contemporaine ou des circonstances particulières du lieu. Tout en affirmant sa foi dans la transmission apostolique et en avertissant les ‘méchants’, l’Eglise a su se remettre en cause dans sa pratique et dans l’analyse du message divin.

Les vingt et un Conciles Œcuméniques sont les réponses données face à des questions soulevées par des interprétations de l’Evangile qui n’étaient pas dans le droit fil de la pensée Catholique, non pas seulement pour réprouver telle ou telle thèse, mais avant la réprobation l’Eglise les examine et trouve les raisons scripturaires et théologiques pour lesquelles elles sont rejetées.

Comme le dit le Christ dans ce passage de saint Matthieu, si la personne refuse d’écouter ce que dit l’Eglise, elle sera « considérée comme un païen ou un publicain » (15,17) C’est le sens des anathèmes lancés par les Conciles ce qui pourrait se traduire par si vous pensez cela, vous n’êtes plus catholique ! Ou, au contraire si vous ne croyez pas tel dogme, vous n’êtes plus catholique !

Avant de condamner systématiquement, rappelons-nous la phrase de Jésus : « Ne jugez pas, pour ne pas être jugés ; de la manière dont vous jugez, vous serez jugés ; de la mesure dont vous mesurez, on vous mesurera. » (Mattieu 7,1-2) Que la correction fraternelle soit davantage fraternelle que correction.

Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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