20 août 1989
Talmont/Gironde
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L'acte de contrition
Mon Dieu, j'ai un très grand regret de vous avoir
offensé parce que vous êtes infiniment bon
infiniment aimable et que le péché vous déplait.
Je prends la ferme résolution,
avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser
et de faire pénitence.
La lecture de l'Ancien testament qui nous est proposée aujourd'hui
nous montre que le peuple de Dieu rejette la Parole que Dieu lui envoie
par son prophète Jérémie. Et c'est un Ethiopien,
un étranger au peuple de Dieu, qui vient dire au roi : c'est mal!
Combien avons-nous de leçons à prendre d'un tel récit!
Nous aussi, bien souvent, nous nous écartons volontairement de
la Parole de Dieu et des non-chrétiens nous rappellent que nous
ne sommes pas fidèles à notre Dieu. Alors nous avons l'attitude
du roi d'Israël, nous nous reprenons, mais sans publicité,
discrètement.
Pourtant le Christ avait prévu notre manque de foi, il nous a
donné un sacrement, un signe sensible pour les hommes qui est efficace
parce qu'il nous permet de changer notre coeur et qui vient de sa grâce,
de son amour infini pour nous. Ce sacrement est le Sacrement de Réconciliation
et de Pénitence.
Se réconcilier avec Dieu cela veut dire que Dieu attend un simple
geste de notre part : venir le rencontrer à travers son ministre
: nous sommes déjà pardonnés par le sacrifice du
Christ mais pour se réconcilier il faut être deux, il faut
que celui qui est pardonné l'accepte et le manifeste, c'est dans
ce dernier point que nous comprenons la pénitence qui est moins
une sanction qu'une démarche d'amour qui nous rapproche de Dieu.
Alors?..
Père JeanPaul Bouvier
Curé intérimaire de sainte Radegonde
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15 août
2007
Brigade Franco-Allemande
Apocalypse 11,19-12,10
Psaume 44
1Corinthiens 15,20-27
Luc 1,39-56
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Tous ces arguments et considérations des saints Pères et des théologiens
reposent sur l'Ecriture comme sur leur dernier fondement ; celle-ci nous
fait voir en quelque sorte l'auguste mère de Dieu très intimement unie
à son divin Fils et partageant toujours son sort. Il semble donc comme
impossible de voir celle qui a conçu le Christ, l'a enfanté, nourri de
son lait, tenu dans ses bras et serré sur sa poitrine, séparée de lui
après cette vie terrestre sinon d'âme, du moins de corps. Puisque notre
Rédempteur est le fils de Marie, il ne pouvait pas, lui, si parfaitement
soumis à la loi divine, ne pas rendre honneur non seulement au Père éternel
mais aussi à sa bien-aimée mère. Puisque donc il pouvait lui faire ce
grand honneur de la préserver de la corruption de la mort, il faut croire
qu'il l'a fait.
Il faut surtout se rappeler que, depuis le IIème siècle, la Vierge
Marie est présentée par les saints Pères comme la nouvelle Eve, soumise
sans doute au second Adam, mais très intimement unie à lui, dans le combat
contre l'ennemi infernal, combat qui, tel qu'il est préfiguré dans le
protévangile, devait aboutir à la victoire totale sur le péché et la mort,
toujours unis entre eux dans les écrits de l'Apôtre des Gentils [Rm 5
et 6 ; 1Co 15,21-26.54-57]. Par conséquent, comme la glorieuse résurrection
du Christ fut une partie essentielle et le dernier trophée de cette victoire,
ainsi fallait-il que le combat livré par la Vierge Marie unie à son Fils
se terminât par la glorification de son corps virginal ; le même Apôtre
ne dit-il pas : "Lorsque... ce corps mortel aura revêtu l'immortalité,
alors se réalisera la parole de l'Ecriture : la mort a été engloutie dans
la victoire " [1Co 15,54].
Aussi l'auguste mère de Dieu, unie d'une manière mystérieuse à Jésus
Christ "dans un seul et même décret " de prédestination, immaculée
dans sa conception, vierge très pure dans sa divine maternité, compagne
généreuse du divin Rédempteur qui a remporté un triomphe total sur le
péché et ses suites, a enfin obtenu, comme le couronnement suprême de
ses privilèges, d'avoir été préservée de la corruption du tombeau et,
comme son Fils, après avoir vaincu la mort, d'être élevée en corps et
en âme à la gloire au plus haut des cieux, pour y resplendir comme une
reine à la droite de son Fils, le roi immortel des siècles [1Tm 1,l7].
L'Eglise universelle, dans laquelle vit l'Esprit de vérité, qui la
dirige infailliblement pour qu'elle arrive à la connaissance des vérités
révélées, a manifesté sa foi de multiple manière au cours des siècles
; les évêques du monde entier demandent d'un accord presque unanime que
la vérité de l'Assomption corporelle de la bienheureuse Vierge Marie dans
le ciel soit définie comme un dogme de foi divine et catholique, cette
vérité qui s'appuie sur l'Ecriture sainte, qui est enracinée dans le cœur,
des fidèles, manifestée depuis les temps les plus reculés par le culte
de l'Eglise, dans le plus parfait accord avec les autres vérités révélées,
magnifiquement expliquée et exposée par les travaux, la science et la
sagesse des théologiens. Pour ces motifs, nous croyons venu le moment
fixé par les desseins de la divine Providence de proclamer solennellement
cet insigne privilège de la bienheureuse Vierge Marie.
Après avoir très souvent adressé à Dieu nos supplications, invoqué
la lumière de l'Esprit de vérité, pour la gloire du Dieu tout-puissant
qui a répandu sur la Vierge Marie les largesses d'une bienveillance toute
particulière, pour l'honneur de son Fils, roi immortel des siècles et
vainqueur du péché et de la mort, pour une plus grande gloire de son auguste
mère et pour la joie et l'exultation de toute l'Eglise, par l'autorité
de notre Seigneur Jésus Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul
et par notre propre autorité, Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons
comme un dogme divinement révélé que : l'immaculée mère de Dieu, Marie
toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été
élevée en corps et en âme à la gloire céleste.
Par conséquent, si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, osait volontairement
mettre en doute ce qui a été défini par Nous, qu'il sache qu'il a totalement
abandonné la foi divine et catholique.
Constitution apostolique "Munificentissimus Deus"
de Pie XII (1er novembre 1950)
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18 août 2013
Secteur Vermandois
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L’entrave du péché
Le choix du mot par l’auteur et les traducteurs de l’épître aux hébreux
est significatif, une entrave n’immobilise pas mais elle gène les mouvements
notamment les déplacements. Dans un sens figuré, le péché ne nous empêche
pas d’avancer vers le Royaume mais il entraine une pesanteur qui ralentit
notre progression, nous amoindrit et nous décourage pouvant même aller
jusqu’à la stagnation spirituelle.
Nous ne sommes pas objectifs par rapport à nos péchés, la parabole de
la paille et de la poutre (cf. Matthieu 7,3-5) est toujours d’actualité :
indulgents pour nos écarts, nous critiquons fermement les fautes des autres.
L’examen de conscience qui est recommandé par l’Eglise est nécessaire
pour nous mettre face à nos péchés et demander sincèrement le pardon au
Père qui nous donnera la force d’enlever l’entrave qui affaiblit notre
foi.
Dans ce but, l’auteur de l’épître aux hébreux nous propose de regarder
la Passion du Christ, lui qui a voulu ‘se faire chair’ (cf. Jean
1,14) renonçant à sa qualité de Dieu, le Fils du Père, par amour de l’humanité.
Il reprend ainsi un des thèmes chers à saint Paul : « Jésus
Christ existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à
arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant
une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant
paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant
jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » (Philippiens
2,6-8)
Le péché, séparation volontaire de l’amour de Dieu, apparaît dans toute
sa noirceur lorsque nous réalisons qu’il est la cause de la Passion de
Notre Seigneur : il offre sa vie pour que nous soyons pardonnés.
L’Eglise, dans ses ‘commandements’ invite les fidèles à confesser
ses péchés (au moins) une fois l’an pendant la Semaine Sainte,
c'est-à-dire le moment liturgique où les conséquences du péché sont particulièrement
mises en évidence. Le conseil donné par l’épître aux hébreux : « Méditez
l'exemple [du Christ] » permet au croyant de se rapprocher de
la sainteté en éliminant toute source de découragement.
En entravant notre avancée vers la Gloire, le péché nous entraîne à commettre
d’autres péchés par désespérance. La méditation de la Passion nous remet
debout face à la vie et nous libère de ces enchaînements peccamineux :
le péché est lui-même source de grâce pour qui se repend : « là
où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! » (Romains
5,20) Pour repartir vers le chemin du Royaume le Christ nous exhorte :
« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez
courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16,33)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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14 août 2016
Secteur Vermandois
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n°889
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L’angoisse de Jésus
Nous aurions tendance à penser que Jésus parce qu’il est la deuxième
personne de la Sainte Trinité serait impassible, étranger à toute émotion.
Les évangiles ne nous cachent pas les moments de sa vie où les émotions
prennent le dessus, mais nous les occultons volontiers. Jésus est ému
par la foule venu accompagner Marthe et Marie dans le deuil de leur frère :
« Quand il vit qu’elle pleurait, et que les Juifs venus avec elle
pleuraient aussi, Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé. »
(Jean 11,33) Il entre dans une juste colère jusqu’à devenir violent en
voyant les marchands envahir la cour du Temple dans le but de faire des
profits : « Il fit un fouet avec des cordes, et les chassa
tous du Temple, ainsi que les brebis et les bœufs ; il jeta par terre
la monnaie des changeurs, renversa leurs comptoirs. » (Jean 2,15)
De nombreuses fois, il est pris de compassion pour la foule qui le suit
(e.g. Marc 8,2) ou pour les malades qui viennent à lui dans l’espoir de
guérir (e.g. Matthieu 20,34)
Toutes ces émotions ressenties par Jésus révèlent son humanité profonde
et prouvent la réalité de son incarnation : le ‘Verbe’ s’est
réellement fait ‘chair’ dans toutes ses dimensions : « Mais
il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable
aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant
obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. » (Philippiens
2,7-8) Pleinement Dieu et pleinement homme : ‘Dieu né de Dieu
[…] il s’est fait homme’ (Credo)
L’angoisse de Jésus n’est donc pas une faille dans sa divinité mais l’expression
de son humanité qui se manifeste dans une appréhension double : d’une
part la perspective des supplices physiques qui lui seront infligés mais
aussi la souffrance morale de ne pas avoir été compris et suivi par ceux-là
mêmes qu’il est venu sauver ; d’autre part la peine qu’il ressent
pour les hommes et les femmes qui continueront à s’entredéchirer même
au sein des familles alors que celles-ci devraient être, par définition,
un signe d’unité.
L’angoisse de Jésus atteint son paroxysme au jardin de Gethsémani où
le stress lui fait transpirer du sang (cf. Luc 22,44) et elle ne s’achève
que sur la croix lorsqu’il meurt en disant : « Tout est accompli »
(Jean 19,30) Le salut de l’humanité est au prix du sacrifice du Christ :
« Mon sang versé pour vous et pour la multitude »
La méditation des mystères douloureux du chapelet nous permet d’approcher
cette angoisse du Fils incarné et de prier avec Lui dans les épreuves
que nous traversons afin qu’Il nous aide à les porter avec Sa force par
le don de l’Esprit qu’Il nous a promis.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies
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18 août 2019
Paroisses Nesle & Athies
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n°1099
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Allumer le feu !
Dans toutes les civilisations le feu possède deux aspects en miroir qui
sont difficiles à séparer :
- Soit il est un feu qui punit et détruit : « Dans Sion,
les pécheurs sont terrifiés ; un tremblement saisit les pervers :
“Qui de nous résistera ? C’est un feu dévorant ! Qui de nous
résistera ? c’est une fournaise sans fin !” » (Isaïe
33,14) ;
- Soit il est un élément qui purifie et qui sauve : « Il
arrivera dans tout le pays – oracle du Seigneur – que deux
tiers en seront retranchés, périront, et que l’autre tiers y restera.
Je ferai passer ce tiers par le feu ; je l’épurerai comme on épure
l’argent, je l’éprouverai comme on éprouve l’or. » (Zacharie
13,8-9)
Lequel de ces deux aspects Jésus a-t-il dans l’esprit lorsqu’il parle
d’allumer le feu ? Sans doute l’un et l’autre !
Saint Luc, écrivant d’après les « témoins oculaires »
qu’il a rencontrés pour son évangile et les Actes des Apôtres (cf. Luc
1,1-4 ; Actes 1,1-4), pense aussi à l’événement de la Pentecôte dans
lequel un feu venu du ciel se divise en langues pour aller sur chaque
personne dans le Cénacle et les remplir d’Esprit Saint. Ce feu-là est
d’une autre nature ! Allumé par le Fils qui a promis de l’envoyer
sur ses disciples : « Pourtant, je vous dis la vérité :
il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas,
le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. »
(Jean 16,7) Le feu de la Pentecôte amène les Apôtres à prêcher la Résurrection
de Dieu-le-Fils qui nous sauve
Dès le premier jour, à l’auberge après avoir reconnu Jésus ‘à la fraction
du pain’ les compagnons d’Emmaüs ne disent-ils pas « Notre
cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la
route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24,32) Ce feu
qui les pousse impétueusement à retourner à Jérusalem en pleine nuit pour
annoncer la Bonne Nouvelle aux Apôtres.
Ce feu (l’Esprit) est en tout homme, quelques fois comme une petite étincelle
qui ne demande qu’à être attisée d’autres fois comme un grand brasier
qu’il faut alimenter. Pour cela le Christ nous a laissé son Eglise et
ses Sacrements. A chacun de nous de profiter de ces dons à la mesure de
nos capacités.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
et Modérateur de la paroisse saint Radegonde
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14 août 2022
Paroisses Nesle & Athies
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n°1283
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Tout ce qui nos alourdit
Le choix du mot par l’auteur et les traducteurs de l’épître aux hébreux
est significatif, une entrave n’immobilise pas mais elle gène les mouvements
notamment les déplacements. Dans un sens figuré, le péché ne nous empêche
pas d’avancer vers le Royaume mais il entraine une pesanteur qui ralentit
notre progression, nous amoindrit et nous décourage pouvant même aller
jusqu’à la stagnation spirituelle.
Nous ne sommes pas objectifs par rapport à nos péchés, la parabole de
la paille et de la poutre (cf. Matthieu 7,3-5) est toujours d’actualité :
indulgents pour nos écarts, nous critiquons fermement les fautes des autres.
L’examen de conscience qui est recommandé par l’Eglise est nécessaire
pour nous mettre face à nos péchés et demander sincèrement le pardon au
Père qui nous donnera la force d’enlever l’entrave qui affaiblit notre
foi.
Dans ce but, l’auteur de l’épître aux hébreux nous propose de regarder
la Passion du Christ, lui qui a voulu ‘se faire chair’ (cf. Jean
1,14) renonçant à sa qualité de Dieu, le Fils du Père, par amour de l’humanité.
Il reprend ainsi un des thèmes chers à saint Paul : « Jésus
Christ existant en forme de Dieu, n’a point regardé comme une proie à
arracher d’être égal avec Dieu, mais s’est dépouillé lui-même, en prenant
une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et ayant
paru comme un simple homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant
jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. » (Philippiens
2,6-8)
Le péché, séparation volontaire de l’amour de Dieu, apparaît dans toute
sa noirceur lorsque nous réalisons qu’il est la cause de la Passion de
Notre Seigneur : il offre sa vie pour que nous soyons pardonnés.
L’Eglise, dans ses ‘commandements’ invite les fidèles à confesser
ses péchés (au moins) une fois l’an pendant la Semaine Sainte,
c'est-à-dire le moment liturgique où les conséquences du péché sont particulièrement
mises en évidence. Le conseil donné par l’épître aux hébreux : « Méditez
l'exemple [du Christ] » permet au croyant de se rapprocher de
la sainteté en éliminant toute source de découragement.
En entravant notre avancée vers la Gloire, le péché nous entraîne à commettre
d’autres péchés par désespérance. La méditation de la Passion nous remet
debout face à la vie et nous libère de ces enchaînements peccamineux :
le péché est lui-même source de grâce pour qui se repend : « là
où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! » (Romains
5,20) Pour repartir vers le chemin du Royaume le Christ nous exhorte :
« Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez
courage, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16,33)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde
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