1er août 2004
Bosnie Herzégovine
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Il n'y a que le Christ
Dans le sens propre, lorsque nous avons été baptisés, nous avons été
oints avec le saint Chrême, cette huile bénite par l’évêque et qui n’est
utilisée que dans les Sacrements dits à caractère, c’est à dire
qu’ils changent la personne en la configurant d’une façon particulière
au Christ (Christos = celui qui est oint) ce qui entraîne qu’ils
ne peuvent pas être réitérés. Ce sont les Sacrements du Baptême, de la
Confirmation et de l’Ordre.
Dans le Sacrement du Baptême, après l’immersion le prêtre oint le front
du baptisé en silence et lui dit : « Tu es configuré au Christ,
prêtre, prophète et roi » Roi parce que tous les baptisés sont héritiers
du Royaume de Dieu ; Prophète parce que tous les baptisés sont signes
de la présence de Dieu dans le monde ;. Prêtre parce que tous les
baptisés rendent un culte à Dieu, Père, Fils et Esprit Saint : « Et
il n'est pas étonnant que les fidèles soient élevés à cette dignité. Par
le bain du baptême, en effet, les chrétiens deviennent à titre commun
membres dans le corps du Christ Prêtre, et, par le "caractère "
qui est en quelque sorte gravé dans leur âme, ils sont délégués au culte
divin ils ont donc part eux aussi au sacerdoce du Christ lui-même... »
(Encyclique "Mediator Dei " du pape Pie XII - 20 novembre 1947)
Le Sacrement insiste davantage sur la fonction de témoin du chrétien :
« L'effet de ce sacrement [la Confirmation] est de permettre
au chrétien de confesser courageusement le nom du Christ, puisque l'Esprit
Saint y est donné pour le rendre fort, comme il a été donné aux Apôtres
au jour de la Pentecôte. Ce qui fait que le confirmand reçoit une onction
sur le front, où la honte se manifeste, pour ne pas rougir de confesser
le nom du Christ et surtout sa Croix, qui est "un scandale pour les
Juifs et une folie pour les païens", comme dit l'Apôtre [1Co
1,23]. C'est pourquoi on le marque du signe de la Croix. »
(Bulle "Exsultate Deo" du pape Eugène IV - 22 novembre 1439)
Enfin les trois ordres majeurs vont configurer le clergé différemment
suivant le degré. « Comme ce saint ministère du sacerdoce est
une chose divine, il convenait, pour qu'il fût exercé avec plus de dignité
et de respect, qu'il y eût, dans la structure parfaitement ordonnée de
l'Eglise, plusieurs ordres différents de ministres [Mt 16,19 ; Lc
22,19 ; Jn 20,22sv.] qui seraient, par leur fonction, au service du
sacerdoce, répartis de telle sorte que ceux qui auraient déjà reçu la
tonsure cléricale puissent s'élever, par les ordres mineurs, aux ordres
majeurs. En effet, les saintes Lettres mentionnent clairement non seulement
les prêtres, mais aussi les diacres [Ac 6,5 ; 1Tm 3,8sv.] et elles
enseignent, dans les termes les plus graves, ce à quoi on doit surtout
faire attention quand on les ordonne. » » (Bulle Exsultate Deo)
La fonction de gouvernement et d’enseignement étant l’apanage de l’épiscopat,
l’évêque est configuré davantage au Christ Roi, le culte revenant au prêtre,
il est davantage configuré au Christ unique grand Prêtre, l’accroissement
et le souci matériel revient au Diacre configuré au Christ Serviteur.
Ainsi, Il n’y a plus ni Grec ni juif, il n’y a que le Christ :
en tous il est tout (Col 3,11)
père JeanPaul Bouvier
aumônier catholique en Bosnie Herzégovine
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5 août 2007
Brigade Franco-Allemande
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Vanité !
Le Petit Prince, dans l’œuvre de Saint-Exupéry visite des planètes habitées
par des personnages caricaturaux des travers humains. En particulier il
arrive sur une planète habitée par un vaniteux, prêt à se vanter et à
se faire admirer et qui pense qu’il est le seul homme qui soit vraiment
‘bien’ et ‘admirable’. Le sourire qui accompagne la lecture
de ce chapitre du livre dissimule la signification profonde de cette description
faite pour nous faire réfléchir sur le sens de notre vie.
La vanité oblitère notre regard sur le monde, nous ne le voyons plus
car il est pour nous un miroir de ce que nous sommes. Tout ce qui est
conforme à ce que nous pensons ‘va dans le bon sens’, ce qui en
est différent ne peut être que mauvais !
La vanité peut prendre de multiples aspects : financiers, intellectuels,
artistiques, manuels, etc… ce qui autorise l’auteur du livre de l’Ecclésiaste
à dire que tout est vanité.
L’évangile va plus loin qu’une simple réflexion puisque la conclusion
de Jésus est une invitation à devenir riche en vue de Dieu afin que nous
n’oublions pas que nous recevons ces dons (quels qu’ils soient) du Père
et que nous avons à les faire fructifier.
A la vanité sera opposée l’humilité, c’est à dire se reconnaître tels
que nous sommes et non pas tels que nous pensons être, sans forfanterie
mais aussi sans dépréciation. l’humilité de savoir que les autres hommes
et femmes n’ont pas été créés pour moi mais que nous avons été créés ensemble
pour former le peuple de Dieu où chacun exprimera le meilleur que Dieu
a mis en lui.
Ces lectures nous invitent à faire un examen de conscience pour discerner
quels sont les chemins sur lesquels m’appelle le Seigneur et, confiants
dans la grâce de l’Esprit que le Père et le Fils nous donnent lorsqu’une
mission nous est confiée, de nous y engager sans peur et avec la certitude
de mener à bien la tâche à accomplir.
Saint Paul le rappelle au Colossiens ‘Le Créateur refait toujours
à neuf à son image’ l’homme nouveau issu du Baptême.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire
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1er août 2010
Fort Neuf de Vincennes
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Partager notre héritage
« Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ! »
Cette apostrophe lancée par un inconnu depuis le milieu de la foule fait
penser à une querelle familiale à la suite d’une succession mal équilibrée
et qui semble injuste.
Saint Luc laisse souvent dans le vague les circonstances de telle ou
telle parole de Jésus pour montrer que son enseignement est intemporel
et universel ; c’est sa façon d’indiquer que toutes les générations
peuvent en tirer un profit immédiat.
Ainsi cette interpellation ne durerait-elle pas encore de nos jours ?
Ce cri retentit aussi fort aujourd’hui auprès du Christ en gloire à la
droite du Père qu’il y a vingt siècles auprès de Jésus prêchant en Palestine.
De nombreuses personnes dans le monde lancent cet appel pour connaître
ce que nous avons reçu, et pourtant par pusillanimité nous gardons pour
nous cet héritage qui vient de Dieu ; nous nous contentons de vivre
égoïstement notre foi au lieu de la partager avec ceux qui en auraient
aussi besoin ! La parabole que Jésus raconte ensuite est pour nous :
nous avons accumulé les dons et loin de donner sans esprit de récompense,
nous engrangeons pour un usage unique et personnel, sans bien savoir ce
que nous pourrons en faire dans l’avenir. Nous sommes comme cet homme
qui a capté l’héritage familial au détriment des autres héritiers.
Mais les circonstances de cette querelle de succession ne nous sont pas
connues. Le partage a-t-il été aussi mal fait que celui qui réclame le
pense ? N’y aurait-il pas derrière cette demande une grande part
de jalousie ?
De même, nous jalousons les dons que le Seigneur a mis en telle ou telle
des personnes qui nous entourent. Nous envions leur charité, leur spiritualité,
leur patience, ou toute autre vertu que nous n’avons pas. Nous oublions
simplement que chacun reçoit une mission propre en fonction de sa capacité
et de ses talents, en témoignent la variété des vocations dans l’Eglise.
Tout homme ou femme n’a pas la capacité d’être un fondateur d’ordre religieux,
ou la force physique et spirituelle d’être un anachorète ; l’essentiel
est de remplir la mission que le Seigneur nous confie en ayant la conviction
intime qu’Il nous donnera les talents nécessaires pour l’accomplissement
de cette tâche particulière.
C’est donc en nous acceptant tels que nous sommes sans monopoliser et
sans envier que nous serons riches en vue de Dieu.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique du Fort Neuf de Vincennes
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4 août 2013
Secteur Vermandois
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Ni grec ni juif
Même s’il est surnommé ‘l’Apôtre des Gentils’, saint Paul commence
toujours ses visites par aller prêcher à la prière du Sabbat à la synagogue.
Dans ses homélies il montre à ses auditeurs que l’Alliance que Dieu a
conclue avec Abraham est accomplie en Jésus Christ avec une transformation
radicale car elle s’adresse désormais à toute l’humanité.
L’incarnation, la prédication, la mort et la Résurrection du Fils du
Père montre l’importance que l’Homme a aux yeux de la Sainte Trinité.
« Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu,
il le créa homme et femme. » (Genèse 1,27) à l’émerveillement
du psalmiste : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes
de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ?
Tu l’as fait de peu inférieur à Dieu. » (Psaume 8,4-5) Pour montrer
cet amour de l’humanité, le Fils du Père « Ayant la condition
de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais
il s'est anéanti, prenant la condition de serviteur. Devenu semblable
aux hommes, reconnu homme à son aspect, il s'est abaissé, devenant obéissant
jusqu'à la mort, et la mort de la croix. » (Philippiens 2,6-8)
Dans ces paroles, les auteurs, inspirés par l’Esprit Saint, ne décrivent
pas telle ou telle personne ou l’appartenance à telle ou telle descendance,
ils exaltent l’humanité voulue par Dieu et ils en tirent la conclusion
que tout homme et toute femme sont rétablis dans la gloire d’enfants de
Dieu grâce aux sacrifice du Christ : « Il convenait, en effet,
que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire
à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances
le Prince de leur salut. Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés
sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler
frères. » (Hébreux 2,10-11)
A notre niveau, cette révélation de la filiation qui existe entre Dieu
et l’Homme, doit changer notre regard sur ceux qui sont autour de nous
– nos prochains – et notre conception de la société évolue vers une fraternité
plus grande. Il n’y a plus d’origine ethnique, ni grecs ni juifs ;
plus de dépendance d’une Loi, ni Israélites ni païens ; plus d’origine
culturelle, ni barbares ni sauvages ; plus d’origine sociale, ni
esclaves ni hommes libres ; il n’y a plus que des frères et sœurs
dans le Christ. Chacun est aimé tel qu’il est par le Père ; tous
ont été sauvés par le Fils ; tous ceux qui le demandent reçoivent
l’Esprit Saint.
Cela était particulièrement visible pendant le déroulement des JMJ ;
prions pour que nos communautés locales prennent le même chemin de fraternité.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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31 juillet 2016
Secteur Vermandois
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n°885
n°886
n°887
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Chercher le Royaume
En lisant ce texte de l’Ecclésiaste (Qohélet), nous nous trompons souvent
sur le sens du mot ‘Vanité’ en pensant qu’il est synonyme de fatuité,
pédanterie, prétention. Or il n’en est rien, l’adjectif correspondant
à ce nom est ‘vain’, ‘vaine’ ; la vanité est de mettre
sa recherche dans quelque chose de futile voire d’inutile.
L’auteur disant que tout est vanité veut souligner que la réussite n’est
pas dans une aspiration matérielle mais dans ce qui distingue l’homme
de l’animal : le fait qu’il ait été créé à l’image de Dieu et qu’il
a par voie de conséquence une dimension spirituelle qui vaut mieux que
la simple réussite sociale ou financière.
Cette constatation est reprise dans l’épître aux Colossiens dans laquelle
saint Paul demande à ses correspondants de se détacher des ‘réalités
terrestres’ pour se tourner vers celles du Ciel qui sont les seules
qui comptent vraiment puisqu’elles nous été obtenues par le Christ.
De même dans l’évangile de Luc, Jésus montre à ses auditeurs que les
richesses terrestres ne peuvent pas être un but en elles-mêmes ;
il désapprouve celui ‘qui amasse pour lui-même’ et encourage à
être ‘riche en vue de Dieu’ c'est-à-dire partager ce que Dieu nous
donne en secourant ceux qui en ont le besoin (cf. Matthieu 25,31-40).
Les trois textes de ce dimanche nous rappellent que notre passage sur
terre est temporaire, l’Homme est appelé à être en pleine communion avec
Dieu ; les chrétiens entrent dans l’adoption par le Père grâce au
Baptême mais tout homme sera adopté lors du retour glorieux du Fils, l’Agneau
« immolé, rachetant pour Dieu, par ton sang, des gens de toute
tribu, langue, peuple et nation. » (Apocalypse 5,9)
Cela ne veut pas dire qu’il faille cesser de vivre, il s’agit de parcourir
cette vie en suivant la voie sur laquelle le Père nous appelle en gardant
dans la pensée la perspective du Royaume qui nous est promis. Chaque vocation
est unique et personnelle et peut entraîner le (la) disciple sur des chemins
différents. Il appartient à chacun d’entre nous de choisir, éclairé par
l’Esprit Saint, la route sur laquelle nous nous sentirons heureux voire
‘bienheureux’.
Mais cette vocation doit être aussi un témoignage pour les hommes :
« Vous êtes le sel de la terre ! » (Matthieu 5,13)
Notre présence dans l’humanité doit être celle qui donne le goût de Dieu
aux hommes et femmes que nous côtoyons. Notre exemple montre à tous que
la Loi de Dieu ne se compose pas d’interdiction mais au contraire d’un
appel à l’amour : « le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de
tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras
ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que
ceux-là. » (Marc 12,29-31)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies
Chronologie des Journées Mondiales de la Jeunesse
n°
|
Année
|
Dates
|
Lieu
|
Thème
|
|
1984
|
11-15 avril Dimanche des Rameaux
|
Rome Place St. Pierre
|
Rassemblement des jeunes à l’occasion de l’Année
Sainte de la Rédemption
|
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1985
|
31 mars Dimanche des Rameaux
|
Rome Place St. Pierre
|
Année Internationale de la Jeunesse
|
1ère JMJ
|
1986
|
|
JMJ Diocésaine
|
Toujours prêts à répondre à quiconque vous demandent
raison de l’espérance que est en vous (1P 3,15)
|
2ème JMJ
|
1987
|
11 et 12 avril
|
Buenos-Aires Argentine
|
Nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous
et nous y avons cru (1Jn 4,16)
|
3ème JMJ
|
1988
|
27 mars
|
JMJ Diocésaine
|
Tout ce qu’il vous dira, faites-le (Jn 2,5)
|
4ème JMJ
|
1989
|
15 au 20 août
|
Saint-Jacques-deCompostelle Espagne
|
Je suis la Voie, la Vérité et la Vie (Jn 14, 6)
|
5ème JMJ
|
1990
|
8 avril
|
JMJ Diocésaine
|
Je suis la vigne, vous êtes les sarments (Jn 15,
5)
|
6ème JMJ
|
1991
|
10 au 15 août
|
Czestochowa, Pologne
|
Vous avez reçu un esprit de fils (Rm 8,15)
|
7ème JMJ
|
1992
|
|
JMJ Diocésaine
|
Allez dans le monde entier et proclamez l’Évangile
(Mc 16, 15)
|
8ème JMJ
|
1993
|
10 au 15 août
|
Denver, Etats-Unis
|
Moi, je suis venu pour qu’ils aient la vie et pour
qu’ils l’aient en abondance (Jn 10,10)
|
9ème JMJ
|
1994
|
27 mars
|
JMJ Diocésaine
|
Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie
(Jn 20, 21)
|
10ème JMJ
|
1995
|
10 au 15 janvier
|
Manille, Philippines
|
Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie
(Jn 20, 21)
|
11ème JMJ
|
1996
|
31 mars
|
JMJ Diocésaine
|
Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de
la vie éternelle (Jn 6,68)
|
12ème JMJ
|
1997
|
9 au 24 août
|
Paris, France
|
Maître, où demeures-tu? Venez et voyez (cf. Jn 1,38-39)
|
13ème JMJ
|
1998
|
5 avril
|
JMJ Diocésaine
|
L'Esprit Saint vous enseignera tout (cf. Jn 14,26)
|
14ème JMJ
|
1999
|
28 mars
|
JMJ Diocésaine
|
Le Père vous aime (cf. Jn 16,27)
|
15ème JMJ
|
2000
|
15 au 20 août
|
Rome, Italie
|
Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous
(Jn 1,14)
|
16ème JMJ
|
2001
|
8 avril
|
JMJ Diocésaine
|
Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie
lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive (Lc 9,
23)
|
17ème JMJ
|
2002
|
23 au 28 août
|
Toronto, Canada
|
Vous êtes le sel de la terre ... vous êtes la lumière
du monde (Mt 5, 13-14)
|
18ème JMJ
|
2003
|
13 avril
|
JMJ Diocésaine
|
Voici ta Mère ! (Jn 19, 27)
|
19ème JMJ
|
2004
|
|
JMJ Diocésaine
|
Nous voulons voir Jésus (Jn 12, 21)
|
20ème JMJ
|
2005
|
16 au 21 août
|
Cologne, Allemagne
|
Nous sommes venus l’adorer (Mt 2, 2)
|
21ème JMJ
|
2006
|
9 avril
|
JMJ Diocésaine
|
Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur
ma route » (Ps 119, 105)
|
22ème JMJ
|
2007
|
1er avril
|
JMJ Diocésaine
|
Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres
(Jn 13, 34)
|
23ème JMJ
|
2008
|
15 au 20 juillet
|
Sydney, Australie
|
Vous allez recevoir une force, celle de l'Esprit
Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins (Ac 1,
8)
|
24ème JMJ
|
2009
|
4 avril
|
JMJ Diocésaine
|
Nous avons mis notre espérance dans le Dieu vivant
(1Tm 4, 10)
|
25ème JMJ
|
2010
|
28 mars
|
JMJ Diocésaine
|
Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage
la vie éternelle ? (Mc 10, 17)
|
26ème JMJ
|
2011
|
16 au 21 août
|
Madrid, Espagne
|
Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la
foi (cf. Col 2, 7)
|
27ème JMJ
|
2012
|
1er avril
|
JMJ Diocésaine
|
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur (Philippiens
4,4)
|
28ème JMJ
|
2013
|
23 au 28 juillet
|
Rio de Janeiro, Brésil
|
Allez ! De toutes les nations, faites des disciples
(Matthieu 28, 19
|
29ème JMJ
|
2014
|
12 avril
|
JMJ Diocésaine
|
Heureux les pauvres en esprit, car le Royaume des
Cieux est à eux (Mt 5,3)
|
30ème JMJ
|
2015
|
28 mars
|
JMJ Diocésaine
|
Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu (Mt
5,8)
|
31ème JMJ
|
2016
|
25 juillet au 1er août
|
Cracovie, Pologne
|
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront
miséricorde (Mt 5,7)
|
Assassinat du père Jacques Hamel
26 juillet 2016
Je suis chrétien
« Eh bien ! Moi, je vous dis : Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent, »
|
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Matthieu 5,44
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« Bénissez ceux qui vous persécutent ; souhaitez-leur
du bien, et non pas du mal. »
|
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Romains 12,14
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« Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront s’imagineront
qu’ils rendent un culte à Dieu. »
|
|
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Jean 16,2
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Étienne, pendant qu’on le lapidait, priait ainsi : « Seigneur
Jésus, reçois mon esprit. » Puis, se mettant à genoux, il s’écria
d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. »
Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort.
|
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Actes 7,59-60
|
Pilate leur dit : « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort. Je vais
donc le relâcher après lui avoir fait donner une correction. »
Mais ils insistaient à grands cris, réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
|
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Luc 23,22-23
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Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies
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4 août 2019
Paroisses Nesle & Athies
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n°1096
|
Riche en vue de Dieu
Les trois lectures convergent aujourd’hui pour dénoncer un attachement
excessif aux possessions matérielles. Ce qu’elles dénoncent n’est pas
tant la possession en elle-même mais la possession à des fins égocentrées,
c'est-à-dire une accumulation de biens qui ne pourront pas être utilisés
et qui restent bloqués au lieu de servir et fructifier pour le bien de
tous.
Il est légitime d’économiser pour un projet à venir, pour des jours moins
fastes ou pour transmettre à des personnes proches dans la mesure où cela
ne devient pas une obsession pour la seule jouissance d’accumuler de plus
en plus ! Il ne s’agit pas non plus de dilapider l’argent ou les
biens possédés mais de les utiliser avec discernement.
Dans cette parabole, Jésus va plus loin que la simple condamnation de
cet homme nanti qui veut jouir de l’existence ; Il rappelle à ses
auditeurs que le seul bien essentiel de l’homme est le don de la vie,
un bien qui vient du Père : l’homme est appelé à profiter de ce don
mais il n’est pas maître de la vie ! Le parallélisme entre la gestion
des biens matériels et la façon de diriger sa vie apparaît alors clairement :
vivre sa vie égoïstement pour soi-même ou bien l’ouvrir pour qu’elle porte
du fruit ; tel est le choix qui s’offre à l’homme.
La seule vraie richesse de l’homme est donc sa propre vie. Pour vivre
pleinement, l’homme doit être pleinement lui-même tel que Dieu l’a créé.
Accepter ses qualités et ses défauts qui viennent de Dieu ; assumer
ses qualités pour les améliorer selon le dessein de Dieu et contrôler
ses défauts pour éviter qu’ils deviennent prépondérants. Pour cela, il
peut s’appuyer sur l’Esprit Saint qui lui est donné sans compter :
« Le Père du ciel donnera l’Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
(Luc 11,13)
Saint Irénée de Lyon (130-202) disait : « La Gloire de Dieu,
c’est l’homme vivant ! » (Contre les hérésies livre 4 20,7)
C’est par la richesse partagée de sa vie que l’homme manifeste la Gloire
de Dieu.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
et Modérateur de la paroisse saint Radegonde
|
31 juillet 2022
Paroisses Nesle & Athies
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n°1281
|
Transmettre ce que nous avons reçu
« Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage ! »
Cette apostrophe lancée par un inconnu depuis le milieu de la foule fait
penser à une querelle familiale à la suite d’une succession mal équilibrée
et qui semble injuste.
Saint Luc laisse souvent dans le vague les circonstances de telle ou
telle parole de Jésus pour montrer que son enseignement est intemporel
et universel ; c’est sa façon d’indiquer que toutes les générations
peuvent en tirer un profit immédiat.
Ainsi cette interpellation ne durerait-elle pas encore de nos jours ?
Ce cri retentit aussi fort aujourd’hui auprès du Christ en gloire à la
droite du Père qu’il y a vingt siècles auprès de Jésus prêchant en Palestine.
De nombreuses personnes dans le monde lancent cet appel pour connaître
ce que nous avons reçu, et pourtant par pusillanimité nous gardons pour
nous cet héritage qui vient de Dieu ; nous nous contentons de vivre
égoïstement notre foi au lieu de la partager avec ceux qui en auraient
aussi besoin ! La parabole que Jésus raconte ensuite est pour nous :
nous avons accumulé les dons et loin de donner sans esprit de récompense,
nous engrangeons pour un usage unique et personnel, sans bien savoir ce
que nous pourrons en faire dans l’avenir. Nous sommes comme cet homme
qui a capté l’héritage familial au détriment des autres héritiers.
Mais les circonstances de cette querelle de succession ne nous sont pas
connues. Le partage a-t-il été aussi mal fait que celui qui réclame le
pense ? N’y aurait-il pas derrière cette demande une grande part
de jalousie ?
De même, nous jalousons les dons que le Seigneur a mis en telle ou telle
des personnes qui nous entourent. Nous envions leur charité, leur spiritualité,
leur patience, ou toute autre vertu que nous n’avons pas. Nous oublions
simplement que chacun reçoit une mission propre en fonction de sa capacité
et de ses talents, en témoignent la variété des vocations dans l’Eglise.
Tout homme ou femme n’a pas la capacité d’être un fondateur d’ordre religieux,
ou la force physique et spirituelle d’être un anachorète ; l’essentiel
est de remplir la mission que le Seigneur nous confie en ayant la conviction
intime qu’Il nous donnera les talents nécessaires pour l’accomplissement
de cette tâche particulière.
C’est donc en nous acceptant tels que nous sommes sans monopoliser et
sans envier que nous serons riches en vue de Dieu.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde
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