17ème dimanche Temps Ordinaire - Année A

1 Rois 3,5.7-12 - Psaume 118 - Romains 8,28-30 - Matthieu 13,44-52

1

Forces Armées de Guyane

28 juillet 2002

Les paraboles du Royaume

2

Brigade Franco-Allemande

27 juillet 2008

La sagesse de Salomon

3

Fort Neuf de Vincennes

24 juillet 2011

Expliquer l'inexplicable

4

Secteur Vermandois

27 juillet 2014

Semeurs et pêcheurs

5

Athies & Nesle

30 juillet 2017

L’annonce du Royaume

 

26 juillet 2020

Recevoir la Sagesse

6

6 août 2023

Paroles du Royaume

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28 jullet 2002

Forces Armées de Guyane

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Les paraboles du Royaume

Pourquoi Jésus ne parle-t-il qu’en paraboles ? N’aurait-il pas été plus facile pour tout le monde qu’il s’exprimât clairement ?

Dans la parabole du semeur que nous avions la semaine dernière, les Apôtres eux-mêmes demandent une explication, un décryptage du message. Jésus ; patiemment, leur a donné l’interprétation et le sens contenu dans cette historiette. Le croyant d’aujourd’hui regrette que Jésus n’ait pas commenté également les autres paraboles.

Sans doute l’a-t-il fait ! Seulement ne sont restés dans les souvenirs des apôtres que ces récits imagés, facilement mémorisables et qui contiennent la clef de la révélation. Certaines sont très courtes comme celles qui nous sont proposées aujourd’hui : la parabole du trésor et celle de la perle, d’autres plus longues et plus explicites comme la parabole du semeur. Même si chaque personne ne retient pas toutes les paraboles, dans le souvenir collectif, elles sont toutes présentes.

Pourquoi l’homme qui découvre un trésor dans un champ va-t-il vendre tout ce qu’il a pour acheter ce champ au lieu d’emporter ce trésor sans rien dire ? Simplement parce que le trésor est inséparable du champ, hors du champ il n’a plus aucune valeur ! Et si, comme nous invite Jésus, nous comprenons que le champ représente le Royaume de Dieu, le trésor qui y est contenu est la présence de Dieu dont nous ne pouvons profiter qu’en nous dépouillant du superflu. La parabole de la perle fine n’est qu’une redite pour que le message entre dans chaque esprit.

Pour la parabole de la pêche, le pêcheur est Dieu lui-même, la mer, le monde où nous vivons, le filet est la Parole de Dieu par laquelle nous pouvons nous laisser attraper par Dieu afin d’être avec Lui. Et comme il n’y a pas deux poissons pris par la même maille, chaque chrétien est attiré par Dieu par une parole différente qui le touche plus particulièrement.

Ainsi ces paraboles qui sont un moyen pédagogique et mnémotechnique pour que tout chrétien se souvienne de lire et de méditer cette Parole qui nous a été transmise pour que nous ayons les clefs qui ouvrent le Royaume.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

27 juillet 2008

Brigade Franco-Allemande

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La sagesse de Salomon

La demande que Salomon fait à Dieu dans le passage du livre des Rois est devenu proverbiale : dès que nous parlons de sagesse, le nom de Salomon vient à l’esprit ; son jugement entre les deux femmes réclamant chacune le même enfant est connu de tout l’Occident, y compris ceux qui n’ont jamais lu la Bible.

Pourtant cette sagesse est à la disposition de tous ! Comme le montre la lecture d’aujourd’hui, il suffit de la solliciter de Dieu ! Mais la demande de Salomon est faite avec foi et confiance, ce qui n’est pas toujours le cas.

Les moyens pour acquérir cette sagesse ne se trouvent pas dans une étude approfondie des textes mais dans la nourriture spirituelle que nous pouvons en tirer. L’exégèse est une chose précieuse qui permet de mieux appréhender la Parole de Dieu, mais cela ne peut remplacer la lecture personnelle où chacun entend l’Esprit s’adresser à lui, même si l’interprétation qui en est faite sur le moment n’est pas dans le droit fil de l’exégèse conventionnelle. A côté du message délivré par la Tradition, il y a cette intimité de chaque croyant avec la Sainte Trinité ; elle est nourrie par l’Eglise et les Sacrements.

C’est dans cette intimité avec Dieu, Père, Fils et Esprit et les Ecrits qu’Il nous a donnés que nous pourrons trouver cette sagesse tant recherchée. L’Eglise de tous temps a demandé à ce que la Parole de Dieu soit lue en Lectio divina par les croyants ; c’est à dire une lecture attentive au message personnel qui est délivré à chacun et non pas une lecture cursive qui ne s’intéresserait qu’aux côtés anecdotiques des récits compréhensibles par tous.

Jésus explique certaines paraboles à ses disciples mais il ajoute aussi que celui qui a des oreilles entende ! Cela signifie que l’attitude de disciple ne réside pas essentiellement dans l’explication mais dans l’ouverture du cœur à la portée profonde. Alors le Royaume des Cieux s’ouvre pour les cœurs purs !

Père JeanPaul Bouvier

24 juillet 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Expliquer l’inexplicable !

Comment Jésus pourrait-il transmettre aux hommes et femmes qui l’entourent l’union intime qui le lie Père avant même les origines du temps ? Pour lui qui est de ‘même nature que le Père’ comme l’affirme la profession de foi des Conciles de Nicée et de Constantinople, cette notion est simple, tellement simple qu’elle devient impossible à expliquer. Il serait similaire de demander à deux époux de longue date d’expliquer l’amour qui les unit depuis qu’ils se sont rencontrés ; eux aussi essaieraient d’utiliser des images, des comparaisons.

Jésus recourt à des paraboles, des petites historiettes imagées, pour permettre à ses auditeurs d’approcher le mystère du Royaume et de l’union au Père. Dans celles qui sont proposées pour ce dimanche, le trésor dans le champ et la perle de grande valeur représentent l’union au Père qui est recherchée ; Jésus précise que, pour les obtenir, il est nécessaire que le propriétaire et le négociant n’hésitent pas à se séparer de tout ce qu’ils possèdent pour être libres de tout autre lien ; Jésus avait précédemment confié à ses Apôtres l’apophtegme : « Là où est ton trésor, là sera aussi ton cœur. » (Matthieu 6,21)

Cette idée est soulignée dans la prière d’ouverture de ce dimanche : « Multiplie pour nous tes gestes de miséricorde afin que, sous ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions déjà nous attacher à ceux qui demeurent. » incitant les chrétiens à mettre les ‘biens qui passent’ à leur juste place : ils sont utiles à la vie courante mais ils ne sont pas des valeurs essentielles.

Tous les hommes sont « destinés de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères » (Romains 8,29 - seconde lecture) Configurés au Fils par les Sacrements de l’Initiation chrétienne, nous n’avons plus besoin d’explications pour être dans l’intimité du Père, nous la vivons quotidiennement dans la prière, personnelle ou communautaire, la lecture des Ecritures, une vie conforme à l’Evangile, la réception régulière du Pardon par le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence et la Communion au Corps du Christ : « Que ces mystères très saints, où ta grâce opère avec puissance, sanctifient notre vie de tous les jours et nous conduisent aux joies éternelles. » (prière sur les offrandes de ce dimanche)

Devenus christs par les onctions reçues au Baptême et à la Confirmation, nous devons trouver et proclamer les paraboles de notre temps pour montrer à l’humanité le chemin qui conduit à l’union au Père par le Fils dans l’Esprit. Union inexplicable mais à la portée de tous par la grâce : « Déchiffrer ta parole illumine, et les simples comprennent. » (Psaume 118,130)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

27 juillet 2014

Secteur Vermandois

n°765

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Semeurs et pêcheurs

Saint Matthieu regroupe dans un même passage toutes les paraboles du Royaume qu’il a entendues dans l’enseignement de Jésus ; chacun de ces récits en réveille un autre dans sa mémoire. Ainsi il y a un parallélisme important entre les paraboles du semeur qui sème les grains dans les champs et le pêcheur qui jette son filet dans la mer.

Tous les deux jettent au hasard : ils ne savent pas ce que leur geste va leur apporter, la semence tombera-t-elle dans la bonne terre ou bien dans des conditions moins favorables ? Le filet ramènera-t-il de bons poissons ou des détritus sans valeur ?

Ces deux paraboles présentent la prédication du Royaume de Dieu ; les disciples reçoivent la mission ‘d’enseigner les nations et de leur apprendre à garder les commandements’ (cf. Matthieu 28,20) mais Jésus ne leur demande pas un ‘rendement’, il leur demande d’avertir les nations pour leur proposer la conversion, le résultat ne dépend pas d’eux mais de l’accueil de la Parole par ceux qui la recevront. Le semeur aimerait que chaque grain semé produise beaucoup de fruits, le pêcheur voudrait que son filet soit rempli de beaux poissons ; ils savent tous les deux que ce ne sera pas le cas mais ils continuent à semer et à pêcher avec l’espérance qu’une partie de la récolte et de la pêche sera fructueuse.

Même si les domaines agricole et marin ne sont plus au centre de la société moderne, ces deux paraboles conservent tout leur sens lorsque nous comprenons les explications données par le Christ : la semence jetée en terre et le filet jeté à la mer sont des images de la Parole de Dieu jetée dans le monde. Les prédicateurs que nous sommes ne savent pas ce qu’elle peut donner mais sans lassitude et avec l’espérance qu’elle pénètre le cœur des hommes, nous continuons à la propager par nos discours et nos actes car les discours ne suffisent pas si ils ne sont pas mis en pratique : « La foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte. En revanche, on va dire : Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. » (Jacques 2,17-18)

Je ferai de toi un pêcheur d’hommes’ a dit Jésus à Simon-Pierre (cf. Luc 5,10) mais à travers le chef des Apôtres c’est à chacun de nous que cette phrase est destinée. Si nous nous laissons guider par le Christ Ressuscité la pêche sera miraculeuse : « Ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même » (Matthieu 10,19)

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

30 juillet 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°953

L’annonce du Royaume

Le Fils éternel incarné ne parle pas comme les docteurs de la Loi ou les homélies des scribes (cf. Marc 1,22) : il enseigne l’Ecriture d’autorité et il explique avec des images simples tirées de l’expérience humaine. Les paraboles qu’il utilise sont autant de petites scénettes qui sont visualisées facilement par ses auditeurs et qui demeurent dans leur esprit, même si le message profond apparaît quelquefois comme crypté.

A l’exemple du Christ, les chrétiens d’aujourd’hui doivent trouver les apologues pour notre temps et les exposer avec les moyens mis à leur disposition par les progrès techniques. Il y a cinquante ans, grâce à l’inspiration divine, le Concile Vatican II envisageait déjà ces éventualités modernes : « L'Eglise a donc le droit inné d'utiliser et de posséder ces moyens sans exception, dans la mesure où ils sont nécessaires ou utiles à la formation chrétienne et à toute autre action pastorale. » (Décret sur les moyens de communication sociale n°3) C’est la traduction moderne de la constatation du Christ : « Voici que moi, je vous envoie comme des brebis au milieu des loups. » (Matthieu 10,16) Confrontés à l’abondance des informations, l’Eglise se devait d’inciter à la prudence : « Les usagers, les jeunes tout particulièrement, doivent s'entraîner à la modération et à la discipline dans l'usage de ces moyens et chercher en outre à mieux comprendre ce qu'ils voient, entendent et lisent. » (Décret sur les moyens de communication sociale n°9)

Il ne s’agit pas de jeter les livres et les enseignements oraux, mais il faut leur adjoindre les moyens modernes de diffusion de la Parole. Le pape Pie XI a inauguré Radio-Vatican en 1931 ; le pape Jean-Paul II, réticent au départ, a autorisé le site internet vatican.va qui est régulièrement consulté

Pour aujourd’hui, il est intéressant de relire ce que le pape François disait à propos des catéchistes et de l’appliquer dans notre façon de porter l’Evangile à toutes les nations : « …Le catéchiste, en outre, est créatif; il recherche différents moyens et différentes formes pour annoncer le Christ. Il est beau de croire en Jésus, parce qu’il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6) qui comble notre existence de joie et d’allégresse. Cette recherche pour faire connaitre Jésus comme beauté suprême nous amène à trouver de nouveaux signes et de nouvelles formes pour la transmission de la foi. Les moyens peuvent être divers, mais l’important est de garder présent le style de Jésus, qui s’adaptait aux personnes qu’il avait devant lui, pour les rapprocher de l’amour de Dieu. Il faut savoir ‘changer’, s’adapter, pour rendre le message plus proche, bien que ce soit toujours le même, car Dieu ne change pas, mais rend toutes les choses nouvelles en lui. Dans la recherche créative pour faire connaître Jésus, nous ne devons pas avoir peur parce qu’il nous précède dans cette mission. Il est déjà dans l’homme d’aujourd’hui et nous attend là… » (Message du pape François aux participants au premier symposium international sur la catéchèse – Buenos Aires 11-14 juillet 2017)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

26 juillet 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1162

Recevoir la sagesse

La demande que Salomon fait à Dieu dans le passage du livre des Rois est devenu proverbiale : dès que nous parlons de sagesse, le nom de Salomon vient à l'esprit ; son jugement entre les deux femmes réclamant chacune le même enfant est connu de tout l'Occident, y compris ceux qui n'ont jamais lu la Bible.

Pourtant cette sagesse est à la disposition de tous : " C'est une chose, au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. " (Exode 30,14) Comme le montre la lecture d'aujourd'hui, il suffit de la solliciter de Dieu ! Mais la demande de Salomon est faite avec foi et confiance, ce qui n'est pas toujours le cas.

Les moyens pour acquérir cette sagesse ne se trouvent pas dans une étude approfondie et littéraire des textes mais dans la nourriture spirituelle que nous pouvons en tirer. L'exégèse est une chose précieuse qui permet de mieux appréhender la Parole de Dieu, mais cela ne peut remplacer la lecture personnelle où chacun entend l'Esprit s'adresser à lui, même si l'interprétation qui en est faite sur le moment n'est pas dans le droit fil de l'exégèse conventionnelle. A côté du message délivré par la Tradition, il y a cette intimité de chaque croyant avec la Sainte Trinité ; elle est nourrie par l'Eglise et les Sacrements.

C'est dans cette intimité avec Dieu, Père, Fils et Esprit et les Ecritures qu'Il nous a données que nous pourrons trouver cette sagesse tant recherchée. L'Eglise de tous temps a demandé à ce que la Parole de Dieu soit lue en Lectio divina par les croyants ; c'est à dire une lecture attentive au message personnel qui est délivré à chacun et non pas une lecture cursive qui ne s'intéresserait qu'aux côtés anecdotiques des récits compréhensibles par tous.

Jésus explique certaines paraboles à ses disciples mais il ajoute aussi que celui qui a des oreilles entende ! Cela signifie que l'attitude de disciple ne réside pas essentiellement dans l'explication mais dans l'ouverture du cœur à la portée profonde. Alors le Royaume des Cieux s'ouvre pour les cœurs purs !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle Modérateur de sainte Radegonde

6 août 2023

Paroisses Nesle & Athies

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n°1334

Paroles du Royaume

Saint Matthieu a l’honnêteté et l’humilité de reconnaître que les disciples les plus proches de Jésus – dont il fait partie – ont dû demander au Maître de leur expliquer les paraboles car ils ne les avaient pas compris mieux que les foules qui entendaient la prédication du Christ. Saint Matthieu a ainsi transmis dans son évangile à l’attention des communautés futures l’explication qui a été donnée de la parabole du semeur (cf. 13,37-42).

Mais dans l’esprit de l’évangéliste – soit il a estimé qu’une seule explication permettait de comprendre tous les autres apologues et qu’il n’était pas nécessaire de réécrire à chaque fois les commentaires qui en étaient donnés – soit le Christ n’ait pas expliqué les autres paraboles. Les récits suivants étant ainsi laissés à l’appréciation des lecteurs…

Les deux paraboles qui suivent dans l’évangile sont plus difficile à interpréter parce qu’elles sont très différentes : pourquoi un homme qui découvre un trésor dans un champ, part-il vendre tout ce qu’il possède pour acheter le champ au lieu de simplement partir avec le trésor sans rien dire ? Sans doute parce que le trésor ne peut pas être séparé ou isolé du champ. Or le Christ, dans la parabole du bon grain et de l’ivraie, a dit aux disciples : « Le champ, c’est le monde » (Matthieu 13,38) Ainsi le Royaume de Dieu est le trésor dans le champ qui est le monde mais il ne peut être acquis que si celui qui le découvre accepte de se débarrasser de tout ce qui peut encombrer son regard et qui empêche de profiter pleinement de sa présence.

Cette perspective permet, par analogie, d’envisager la parabole de la perle : pour pouvoir profiter totalement de la valeur de la perle et de son éclat, il faut ne plus voir qu’elle.

La parabole de la pêche est davantage à rapprocher de celle du bon grain et de l’ivraie avec un regard différent, en se rappelant les paroles du Christ quand il appelle ses premiers disciples : « Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » (Matthieu 4,19) Ce sont eux qui jettent le filet sur le monde et qui vont estimer la qualité de la pêche, mais en même temps il y a les deux autres paroles du Messie : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28,19-20) et « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront maintenus. » (Jean 20,23) Les Apôtres ont ainsi reçu le jugement et, en tant que pécheurs d’hommes, de faire le tri et d’enlever « ce qui ne vaut rien »

Le Seigneur a déposé sa Parole dans le monde d’abord par les prophètes, puis par la personne du Fils comme un trésor dans un champ, comme une perle de grande valeur ; il l’a jetée comme un filet dans la mer, Elle est le trésor du maître de maison dont on tire du neuf et de l’ancien. Ces images de la Parole de Dieu qui est ainsi mise à la disposition de tous. Suivant les cas elle porte plus ou moins du fruit chez celui qui la reçoit mais dans tous les cas « ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » (Isaïe 55,11)

+Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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