28 jullet 2002
Forces Armées de Guyane
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Les paraboles du Royaume
Pourquoi Jésus ne parle-t-il qu’en paraboles ? N’aurait-il
pas été plus facile pour tout le monde qu’il s’exprimât
clairement ?
Dans la parabole du semeur que nous avions la semaine dernière,
les Apôtres eux-mêmes demandent une explication, un décryptage
du message. Jésus ; patiemment, leur a donné l’interprétation
et le sens contenu dans cette historiette. Le croyant d’aujourd’hui
regrette que Jésus n’ait pas commenté également
les autres paraboles.
Sans doute l’a-t-il fait ! Seulement ne sont restés dans
les souvenirs des apôtres que ces récits imagés, facilement
mémorisables et qui contiennent la clef de la révélation.
Certaines sont très courtes comme celles qui nous sont proposées
aujourd’hui : la parabole du trésor et celle de la perle,
d’autres plus longues et plus explicites comme la parabole du semeur.
Même si chaque personne ne retient pas toutes les paraboles, dans
le souvenir collectif, elles sont toutes présentes.
Pourquoi l’homme qui découvre un trésor dans un
champ va-t-il vendre tout ce qu’il a pour acheter ce champ au lieu
d’emporter ce trésor sans rien dire ? Simplement parce que
le trésor est inséparable du champ, hors du champ il n’a
plus aucune valeur ! Et si, comme nous invite Jésus, nous comprenons
que le champ représente le Royaume de Dieu, le trésor qui
y est contenu est la présence de Dieu dont nous ne pouvons profiter
qu’en nous dépouillant du superflu. La parabole de la perle
fine n’est qu’une redite pour que le message entre dans chaque
esprit.
Pour la parabole de la pêche, le pêcheur est Dieu lui-même,
la mer, le monde où nous vivons, le filet est la Parole de Dieu
par laquelle nous pouvons nous laisser attraper par Dieu afin d’être
avec Lui. Et comme il n’y a pas deux poissons pris par la même
maille, chaque chrétien est attiré par Dieu par une parole
différente qui le touche plus particulièrement.
Ainsi ces paraboles qui sont un moyen pédagogique et mnémotechnique
pour que tout chrétien se souvienne de lire et de méditer
cette Parole qui nous a été transmise pour que nous ayons
les clefs qui ouvrent le Royaume.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane
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27 juillet 2008
Brigade Franco-Allemande
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La sagesse de Salomon
La demande que Salomon fait à Dieu dans le passage du livre des Rois
est devenu proverbiale : dès que nous parlons de sagesse, le nom
de Salomon vient à l’esprit ; son jugement entre les deux femmes
réclamant chacune le même enfant est connu de tout l’Occident, y compris
ceux qui n’ont jamais lu la Bible.
Pourtant cette sagesse est à la disposition de tous ! Comme le montre
la lecture d’aujourd’hui, il suffit de la solliciter de Dieu ! Mais
la demande de Salomon est faite avec foi et confiance, ce qui n’est pas
toujours le cas.
Les moyens pour acquérir cette sagesse ne se trouvent pas dans une étude
approfondie des textes mais dans la nourriture spirituelle que nous pouvons
en tirer. L’exégèse est une chose précieuse qui permet de mieux appréhender
la Parole de Dieu, mais cela ne peut remplacer la lecture personnelle
où chacun entend l’Esprit s’adresser à lui, même si l’interprétation qui
en est faite sur le moment n’est pas dans le droit fil de l’exégèse conventionnelle.
A côté du message délivré par la Tradition, il y a cette intimité de chaque
croyant avec la Sainte Trinité ; elle est nourrie par l’Eglise et
les Sacrements.
C’est dans cette intimité avec Dieu, Père, Fils et Esprit et les Ecrits
qu’Il nous a donnés que nous pourrons trouver cette sagesse tant recherchée.
L’Eglise de tous temps a demandé à ce que la Parole de Dieu soit lue en
Lectio divina par les croyants ; c’est à dire une lecture
attentive au message personnel qui est délivré à chacun et non pas une
lecture cursive qui ne s’intéresserait qu’aux côtés anecdotiques des récits
compréhensibles par tous.
Jésus explique certaines paraboles à ses disciples mais il ajoute aussi
que celui qui a des oreilles entende ! Cela signifie que l’attitude
de disciple ne réside pas essentiellement dans l’explication mais dans
l’ouverture du cœur à la portée profonde. Alors le Royaume des Cieux s’ouvre
pour les cœurs purs !
Père JeanPaul Bouvier
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24 juillet 2011
Fort Neuf de Vincennes
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Expliquer l’inexplicable !
Comment Jésus pourrait-il transmettre aux hommes et femmes qui l’entourent
l’union intime qui le lie Père avant même les origines du temps ?
Pour lui qui est de ‘même nature que le Père’ comme l’affirme la
profession de foi des Conciles de Nicée et de Constantinople, cette notion
est simple, tellement simple qu’elle devient impossible à expliquer. Il
serait similaire de demander à deux époux de longue date d’expliquer l’amour
qui les unit depuis qu’ils se sont rencontrés ; eux aussi essaieraient
d’utiliser des images, des comparaisons.
Jésus recourt à des paraboles, des petites historiettes imagées, pour
permettre à ses auditeurs d’approcher le mystère du Royaume et de l’union
au Père. Dans celles qui sont proposées pour ce dimanche, le trésor dans
le champ et la perle de grande valeur représentent l’union au Père qui
est recherchée ; Jésus précise que, pour les obtenir, il est nécessaire
que le propriétaire et le négociant n’hésitent pas à se séparer de tout
ce qu’ils possèdent pour être libres de tout autre lien ; Jésus avait
précédemment confié à ses Apôtres l’apophtegme : « Là où
est ton trésor, là sera aussi ton cœur. » (Matthieu 6,21)
Cette idée est soulignée dans la prière d’ouverture de ce dimanche :
« Multiplie pour nous tes gestes de miséricorde afin que, sous
ta conduite, en faisant un bon usage des biens qui passent, nous puissions
déjà nous attacher à ceux qui demeurent. » incitant les chrétiens
à mettre les ‘biens qui passent’ à leur juste place : ils
sont utiles à la vie courante mais ils ne sont pas des valeurs essentielles.
Tous les hommes sont « destinés de son Fils, pour faire de ce
Fils l’aîné d’une multitude de frères » (Romains 8,29 - seconde
lecture) Configurés au Fils par les Sacrements de l’Initiation chrétienne,
nous n’avons plus besoin d’explications pour être dans l’intimité du Père,
nous la vivons quotidiennement dans la prière, personnelle ou communautaire,
la lecture des Ecritures, une vie conforme à l’Evangile, la réception
régulière du Pardon par le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence
et la Communion au Corps du Christ : « Que ces mystères très
saints, où ta grâce opère avec puissance, sanctifient notre vie de tous
les jours et nous conduisent aux joies éternelles. » (prière
sur les offrandes de ce dimanche)
Devenus christs par les onctions reçues au Baptême et à la Confirmation,
nous devons trouver et proclamer les paraboles de notre temps pour montrer
à l’humanité le chemin qui conduit à l’union au Père par le Fils dans
l’Esprit. Union inexplicable mais à la portée de tous par la grâce :
« Déchiffrer ta parole illumine, et les simples comprennent. »
(Psaume 118,130)
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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27 juillet 2014
Secteur Vermandois
n°765
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Semeurs et pêcheurs
Saint Matthieu regroupe dans un même passage toutes les paraboles du
Royaume qu’il a entendues dans l’enseignement de Jésus ; chacun de
ces récits en réveille un autre dans sa mémoire. Ainsi il y a un parallélisme
important entre les paraboles du semeur qui sème les grains dans les champs
et le pêcheur qui jette son filet dans la mer.
Tous les deux jettent au hasard : ils ne savent pas ce que leur
geste va leur apporter, la semence tombera-t-elle dans la bonne terre
ou bien dans des conditions moins favorables ? Le filet ramènera-t-il
de bons poissons ou des détritus sans valeur ?
Ces deux paraboles présentent la prédication du Royaume de Dieu ;
les disciples reçoivent la mission ‘d’enseigner les nations et de leur
apprendre à garder les commandements’ (cf. Matthieu 28,20) mais Jésus
ne leur demande pas un ‘rendement’, il leur demande d’avertir les
nations pour leur proposer la conversion, le résultat ne dépend pas d’eux
mais de l’accueil de la Parole par ceux qui la recevront. Le semeur aimerait
que chaque grain semé produise beaucoup de fruits, le pêcheur voudrait
que son filet soit rempli de beaux poissons ; ils savent tous les
deux que ce ne sera pas le cas mais ils continuent à semer et à pêcher
avec l’espérance qu’une partie de la récolte et de la pêche sera fructueuse.
Même si les domaines agricole et marin ne sont plus au centre de la société
moderne, ces deux paraboles conservent tout leur sens lorsque nous comprenons
les explications données par le Christ : la semence jetée en terre
et le filet jeté à la mer sont des images de la Parole de Dieu jetée dans
le monde. Les prédicateurs que nous sommes ne savent pas ce qu’elle peut
donner mais sans lassitude et avec l’espérance qu’elle pénètre le cœur
des hommes, nous continuons à la propager par nos discours et nos actes
car les discours ne suffisent pas si ils ne sont pas mis en pratique :
« La foi, si elle n’est pas mise en œuvre, est bel et bien morte.
En revanche, on va dire : Toi, tu as la foi ; moi, j’ai les
œuvres. Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes
œuvres que je te montrerai la foi. » (Jacques 2,17-18)
‘Je ferai de toi un pêcheur d’hommes’ a dit Jésus à Simon-Pierre
(cf. Luc 5,10) mais à travers le chef des Apôtres c’est à chacun de nous
que cette phrase est destinée. Si nous nous laissons guider par le Christ
Ressuscité la pêche sera miraculeuse : « Ne vous inquiétez
ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce
que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même » (Matthieu
10,19)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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30 juillet 2017
Paroisses Nesle & Athies
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n°953
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L’annonce du Royaume
Le Fils éternel incarné ne parle pas comme les docteurs de la Loi ou
les homélies des scribes (cf. Marc 1,22) : il enseigne l’Ecriture
d’autorité et il explique avec des images simples tirées de l’expérience
humaine. Les paraboles qu’il utilise sont autant de petites scénettes
qui sont visualisées facilement par ses auditeurs et qui demeurent dans
leur esprit, même si le message profond apparaît quelquefois comme crypté.
A l’exemple du Christ, les chrétiens d’aujourd’hui doivent trouver les
apologues pour notre temps et les exposer avec les moyens mis à leur disposition
par les progrès techniques. Il y a cinquante ans, grâce à l’inspiration
divine, le Concile Vatican II envisageait déjà ces éventualités modernes :
« L'Eglise a donc le droit inné d'utiliser et de posséder ces
moyens sans exception, dans la mesure où ils sont nécessaires ou utiles
à la formation chrétienne et à toute autre action pastorale. »
(Décret sur les moyens de communication sociale n°3) C’est la traduction
moderne de la constatation du Christ : « Voici que moi, je
vous envoie comme des brebis au milieu des loups. » (Matthieu
10,16) Confrontés à l’abondance des informations, l’Eglise se devait d’inciter
à la prudence : « Les usagers, les jeunes tout particulièrement,
doivent s'entraîner à la modération et à la discipline dans l'usage de
ces moyens et chercher en outre à mieux comprendre ce qu'ils voient, entendent
et lisent. » (Décret sur les moyens de communication sociale
n°9)
Il ne s’agit pas de jeter les livres et les enseignements oraux, mais
il faut leur adjoindre les moyens modernes de diffusion de la Parole.
Le pape Pie XI a inauguré Radio-Vatican en 1931 ; le pape Jean-Paul
II, réticent au départ, a autorisé le site internet vatican.va qui est
régulièrement consulté
Pour aujourd’hui, il est intéressant de relire ce que le pape François
disait à propos des catéchistes et de l’appliquer dans notre façon de
porter l’Evangile à toutes les nations : « …Le catéchiste,
en outre, est créatif; il recherche différents moyens et différentes
formes pour annoncer le Christ. Il est beau de croire en Jésus, parce
qu’il est « le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14, 6) qui
comble notre existence de joie et d’allégresse. Cette recherche pour faire
connaitre Jésus comme beauté suprême nous amène à trouver de nouveaux
signes et de nouvelles formes pour la transmission de la foi. Les moyens
peuvent être divers, mais l’important est de garder présent le style de
Jésus, qui s’adaptait aux personnes qu’il avait devant lui, pour les rapprocher
de l’amour de Dieu. Il faut savoir ‘changer’, s’adapter, pour rendre le
message plus proche, bien que ce soit toujours le même, car Dieu ne change
pas, mais rend toutes les choses nouvelles en lui. Dans la recherche créative
pour faire connaître Jésus, nous ne devons pas avoir peur parce qu’il
nous précède dans cette mission. Il est déjà dans l’homme d’aujourd’hui
et nous attend là… » (Message du pape François aux participants
au premier symposium international sur la catéchèse – Buenos Aires 11-14
juillet 2017)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies
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26 juillet 2020
Paroisses Nesle & Athies
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n°1162
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Recevoir la sagesse
La demande que Salomon fait à Dieu dans le passage du livre des Rois
est devenu proverbiale : dès que nous parlons de sagesse, le nom de Salomon
vient à l'esprit ; son jugement entre les deux femmes réclamant chacune
le même enfant est connu de tout l'Occident, y compris ceux qui n'ont
jamais lu la Bible.
Pourtant cette sagesse est à la disposition de tous : " C'est une chose,
au contraire, qui est tout près de toi, dans ta bouche et dans ton cœur,
afin que tu la mettes en pratique. " (Exode 30,14) Comme le montre la
lecture d'aujourd'hui, il suffit de la solliciter de Dieu ! Mais la demande
de Salomon est faite avec foi et confiance, ce qui n'est pas toujours
le cas.
Les moyens pour acquérir cette sagesse ne se trouvent pas dans une étude
approfondie et littéraire des textes mais dans la nourriture spirituelle
que nous pouvons en tirer. L'exégèse est une chose précieuse qui permet
de mieux appréhender la Parole de Dieu, mais cela ne peut remplacer la
lecture personnelle où chacun entend l'Esprit s'adresser à lui, même si
l'interprétation qui en est faite sur le moment n'est pas dans le droit
fil de l'exégèse conventionnelle. A côté du message délivré par la Tradition,
il y a cette intimité de chaque croyant avec la Sainte Trinité ; elle
est nourrie par l'Eglise et les Sacrements.
C'est dans cette intimité avec Dieu, Père, Fils et Esprit et les Ecritures
qu'Il nous a données que nous pourrons trouver cette sagesse tant recherchée.
L'Eglise de tous temps a demandé à ce que la Parole de Dieu soit lue en
Lectio divina par les croyants ; c'est à dire une lecture attentive au
message personnel qui est délivré à chacun et non pas une lecture cursive
qui ne s'intéresserait qu'aux côtés anecdotiques des récits compréhensibles
par tous.
Jésus explique certaines paraboles à ses disciples mais il ajoute aussi
que celui qui a des oreilles entende ! Cela signifie que l'attitude de
disciple ne réside pas essentiellement dans l'explication mais dans l'ouverture
du cœur à la portée profonde. Alors le Royaume des Cieux s'ouvre pour
les cœurs purs !
Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle Modérateur de sainte Radegonde
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6 août 2023
Paroisses Nesle & Athies
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n°1334
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Paroles du Royaume
Saint Matthieu a l’honnêteté et l’humilité de reconnaître que les disciples
les plus proches de Jésus – dont il fait partie – ont dû demander au Maître
de leur expliquer les paraboles car ils ne les avaient pas compris mieux
que les foules qui entendaient la prédication du Christ. Saint Matthieu
a ainsi transmis dans son évangile à l’attention des communautés futures
l’explication qui a été donnée de la parabole du semeur (cf. 13,37-42).
Mais dans l’esprit de l’évangéliste – soit il a estimé qu’une seule explication
permettait de comprendre tous les autres apologues et qu’il n’était pas
nécessaire de réécrire à chaque fois les commentaires qui en étaient donnés
– soit le Christ n’ait pas expliqué les autres paraboles. Les récits suivants
étant ainsi laissés à l’appréciation des lecteurs…
Les deux paraboles qui suivent dans l’évangile sont plus difficile à
interpréter parce qu’elles sont très différentes : pourquoi un homme
qui découvre un trésor dans un champ, part-il vendre tout ce qu’il possède
pour acheter le champ au lieu de simplement partir avec le trésor sans
rien dire ? Sans doute parce que le trésor ne peut pas être séparé
ou isolé du champ. Or le Christ, dans la parabole du bon grain et de l’ivraie,
a dit aux disciples : « Le champ, c’est le monde »
(Matthieu 13,38) Ainsi le Royaume de Dieu est le trésor dans le champ
qui est le monde mais il ne peut être acquis que si celui qui le découvre
accepte de se débarrasser de tout ce qui peut encombrer son regard et
qui empêche de profiter pleinement de sa présence.
Cette perspective permet, par analogie, d’envisager la parabole de la
perle : pour pouvoir profiter totalement de la valeur de la perle
et de son éclat, il faut ne plus voir qu’elle.
La parabole de la pêche est davantage à rapprocher de celle du bon grain
et de l’ivraie avec un regard différent, en se rappelant les paroles du
Christ quand il appelle ses premiers disciples : « Venez
à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » (Matthieu 4,19)
Ce sont eux qui jettent le filet sur le monde et qui vont estimer la qualité
de la pêche, mais en même temps il y a les deux autres paroles du Messie :
« Allez ! De toutes les nations faites des disciples :
baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur
à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous
tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28,19-20)
et « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés,
ils seront remis ; à qui vous maintiendrez ses péchés, ils seront
maintenus. » (Jean 20,23) Les Apôtres ont ainsi reçu le jugement
et, en tant que pécheurs d’hommes, de faire le tri et d’enlever « ce
qui ne vaut rien »
Le Seigneur a déposé sa Parole dans le monde d’abord par les prophètes,
puis par la personne du Fils comme un trésor dans un champ, comme une
perle de grande valeur ; il l’a jetée comme un filet dans la mer,
Elle est le trésor du maître de maison dont on tire du neuf et de l’ancien.
Ces images de la Parole de Dieu qui est ainsi mise à la disposition de
tous. Suivant les cas elle porte plus ou moins du fruit chez celui qui
la reçoit mais dans tous les cas « ma parole, qui sort de ma bouche,
ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans
avoir accompli sa mission. » (Isaïe 55,11)
+Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite
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