16ème dimanche du Temps Ordinaire
Année "C"

Genèse 18,1-10 - Psaume 14 - Colossiens 1,24-28 - Luc 10,38-42

1

Bosnie Herzégovine

18 juillet 2004

La Trinité d'Abraham

2

Brigade Franco-Allemande

22 juillet 2007

La meilleure part

3

Fort Neuf de Vincennes

18 juillet 2010

Seigneur, qui séjournera sous ta Tente ?

4

Secteur Vermandois

21 juillet 2013

Ministre

5

17 juillet 2016

Singulier pluriel ou pluriel singulier

6

Athies & Nesle

21 juillet 2019

Instruire chacun en vue de sa perfection

7

17 juillet 2022

Confirmation de la promesse

Pour recevoir l'éditorial hebdomasdaire par courriel
envoyez-moi votre adresse mail

18 juillet 2004

Bosnie Herzégovine

Retour en haut de la page

La Trinité d'Abraham

La rencontre aux chênes de Mambré est un virage dans la révélation qui est faite à Abraham.

Au chapitre précédent de la Genèse (cf. Gn 17,5), Dieu lui a fait changer de nom. Il s’appelait Abram ce qui peut être traduit par une locution Celui dont le père est élevé, c’est à dire que pour ceux qu’il rencontre Abram est situé par rapport à son père ; le Seigneur Dieu lui a donné un nouveau nom Abraham qui signifie père d’une multitude, c’est à dire qu’il est désormais considéré comme un fondateur et non plus comme un héritier.

Nommer quelqu’un ou quelque chose, dans la tradition biblique, c’est avoir puissance sur cette personne ou cette chose (e.g. Adam nomme les animaux Gn 2,18-24) En donnant un nouveau nom à Abraham, le Seigneur Dieu le détache de ses ancêtres et l’attache à sa nouvelle mission : être le père du peuple de croyants qui sera le signe de Dieu dans le monde.

Abraham croit que cette multitude viendra par Ismaël, le fils déjà âgé de treize ans qu’il a eu avec Agar, la servante de Sara, puisque sa femme semble être stérile. Mais le Seigneur Dieu vient aux chênes de Mambré pour lui révéler que ce ne sera pas le fils d’une servante, mais un fils légitime encore à venir qui sera l’héritier de la promesse.

Pour ne rien cacher à celui qu’il s’est choisi, Dieu se révèle à Abraham dans sa plénitude : Père, Fils et Esprit. Sous le coup de la révélation divine, Abraham ne se trompe pas, voyant les trois hommes venir vers lui, il l’appelle Seigneur au singulier, et tout au long du texte, il y a une alternance de singulier et de pluriel, mais les trois visiteurs parlent ensemble, comme d’une même voix. A la fin il est question du voyageur au singulier.

Ainsi, bien avant que le dogme chrétien soit exprimé par le symbole des Apôtres ou celui des Conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), l’auteur de ce passage, sous l’inspiration divine, montre que la révélation de la Sainte Trinité, un seul Dieu en trois personnes, est faite à Abraham.

Le fils légitime de Sara, Isaac, sera la preuve de la véracité de cette révélation.

père JeanPaul Bouvier
aumônier catholique en Bosnie Herzégovine

22 juillet 2007

Brigade Franco-Allemande

Retour en haut de la page

La meilleure part

L’évangile de Marthe et Marie nous présente deux attitudes chrétiennes différentes mais non opposées : le service et la méditation. Saint Benoît que nous avons fêté récemment, mettait dans sa règle de vie monastique trois temps distincts nécessaire à l’équilibre de la vie du moine : le travail manuel, la prière et la méditation de la Parole de Dieu, le repos.

Il est une subtilité dans l’utilisation des mots que Jésus emploie ; il dit que Marie a choisi la meilleure part, cela ne signifie pas que les autres soient mauvaises mais simplement qu’elles lui sont subordonnées. Le service de ses semblables n’est pas moins important que la lectio divina mais il en est dépendant : quel sens pourrait avoir le service des hommes et femmes s’il ne se fait dans la foi et la prière. C’est pourquoi Jésus utilise aussi le verbe s’agiter qui a une connotation de mouvements désordonnés et inefficaces.

Dans la vie chrétienne nous passons constamment du service symbolisé par Marthe à la contemplation imagée par Marie ; cet enseignement nous rappelle que la seconde est la source de la première, si ce n’est pas le cas nos actions ne seront qu’affairements infructueux et donc inutiles.

La réforme liturgique de 1962 qui fait couler beaucoup d’encre actuellement, n’a pas été simplement l’introduction des langues vernaculaires dans les rituels, elle a été aussi une accentuation de l’importance de la Parole de Dieu dans les célébrations. En particulier dans la messe où la lecture de la Bible a été étalée sur trois ans permettant ainsi d’en avoir une meilleure approche et connaissance. Elle nous donne la possibilité d’accentuer la part de Marie dans notre vie pour que la part de Martre soit plus efficace car guidée par l’Esprit Saint.

Ainsi les lectures qui sont faites chaque dimanche nous sont confiées par l’Eglise pour que notre vie quotidienne soit la plus évangélique possible. Chaque célébration dominicale apporte sa petite pierre pour construire notre vie et notre spiritualité, non seulement par notre communion au Corps du Christ, mais aussi par cette autre communion à sa Parole.

Loin de rester immobiles aux pieds du Seigneur, grâce à cette méditation nous pouvons faire comme saint Paul le faisait et demande aux Colossiens de la faire : « Nous instruisons tout homme avec sagesse, afin d’amener tout homme à sa perfection dans le Christ. »

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire

18 juillet 2010

Fort Neuf de Vincennes

Retour en haut de la page

Seigneur, qui séjournera sous ta Tente ?

Cette phrase qui ouvre le Psaume 14(15) n’est pas une véritable question car aussitôt l’auteur inspiré (le roi David d’après l’en-tête du psaume) va donner des conditions morales et sociales comme des compléments à cet énoncé.

Ce Psaume était sans doute chanté à l’arrivée des pèlerinages dans la ville sainte ou lors de l’entrée au Temple de Jérusalem, voire même au début de certaines cérémonies. Le premier verset devait être entonné par la foule des pèlerins et les réponses psalmodiées par les prêtres ou les lévites, comme des préceptes venant de Dieu et révélés dans la Loi mosaïque.

L’expression ‘la Tente’ fait allusion à la Tente de la Rencontre, préfiguration du Temple lorsque les hébreux erraient au désert ; elle avait été construite suivant les instructions que Dieu avait données à Moïse (pour la construction de la Tente de la Rencontre et son mobilier cf. Exode 25-27) A l’époque de David, auteur présumé de ce Psaume, le Temple n’avait pas encore été érigé et il est possible que l’auteur pense à cette Tente sacrée, présence réelle de Dieu au milieu de son peuple.

Lorsque les chrétiens entendent ce Psaume, qui malheureusement passe souvent inaperçu, plus ou moins bien lu, coincé entre la lecture vétérotestamentaire et l’épître, ils devraient être attentifs aux conseils qui y sont donnés, chaque phrase mériterait d’être méditée pour elle-même car elle provoque un véritable examen de conscience.

En effet les affirmations qui suivent la demande sont autant de points sur lesquels nous devrions être particulièrement attentifs dans notre vie chrétienne. En entrant dans l’église, chacun d’entre nous pourrait, avec bénéfice, se demander s’il suit réellement chaque précepte qui y est formulé.

Trop fréquemment, lorsque nous préparons la liturgie dominicale, nous ne lisons même pas ce psaume en nous disant qu’il a peu d’importance par rapport aux autres lectures ; pourtant il est tout aussi Parole de Dieu que le reste de la Bible et donc tout aussi important à méditer que tous les autres textes. Le Psaume 14(15) en est un excellent témoignage puisqu’il interroge directement notre conscience ; sachons en choisir avec soin le refrain avec lequel les participants à la messe prendront le Psaume à leur compte.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique du Fort Neuf de Vincennes

21 juillet 2013

Secteur Vermandois

Retour en haut de la page

Ministre

Saint Paul exprime à ses correspondants de Colosse combien il est fier d’avoir été  choisi comme ministre de Dieu. Etymologiquement, ce mot vient du latin ‘Magister’ (le Maître) comme un complément de la fonction du maître, c'est-à-dire le serviteur. Plus tard, le mot a été repris pour désigner les serviteurs du maître de droit divin, le roi ; enfin à l’époque moderne comme les serviteurs principaux de l’Etat.

Ayant été ainsi galvaudé, la fonction du ministre semble être une position de prestige, de force et de pouvoir ; telle est la personne que Philippe rencontre sur la route de Gaza : « un Ethiopien, un eunuque, ministre de Candace, reine d’Ethiopie, et surintendant de tous ses trésors, venu à Jérusalem pour adorer, » (Actes 8,27) Dans un sens similaire, le Christ confie le trésor de l’Evangile à celui qu’il a choisi : « Lève-toi, et tiens-toi sur tes pieds ; car je te suis apparu pour t’établir ministre et témoin des choses que tu as vues et de celles pour lesquelles je t’apparaîtrai. » (Actes 26,16)

Sans doute saint Paul est-il entouré d’un certain prestige, il manifeste une certaine force et il a un certain pouvoir mais ces attributs viennent du Père qui lui donne l’Esprit pour annoncer le Christ : « j’ai été fait ministre selon le don de la grâce de Dieu, qui m’a été accordée par l’efficacité de sa puissance. » (Ephésiens 3,7)

A l’exemple de saint Paul, les ministres de l’Eglise sont choisis par le Christ et discernés par les successeurs des Apôtres et le premier d’entre eux le successeur de saint Pierre. Leur côté humain les fait osciller entre les trois tentations d’abus : le prestige, la force ou le pouvoir, mais s’ils savent remettre leur mission entre les mains du Père, ils correspondent  comme saint Paul à la définition donnée par le Christ : « cet homme est un instrument que j’ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d’Israël » (Actes 9,15)

Saint Paul allant à Rome demandait à ses correspondants : « Je vous exhorte, frères, par notre Seigneur Jésus-Christ et par l’amour de l’Esprit, à combattre avec moi, en adressant à Dieu des prières en ma faveur. » (Romains 15,30) Le pape François a eu une expression similaire lors de sa première apparition au peuple chrétien le jour de son élection. Chaque ministre de l’Eglise fait la même supplication aux personnes qui lui sont confiées : le soutien priant de chaque de la communauté à laquelle il est envoyé : les prêtres le demandent à leur paroissiens, les évêques aux chrétiens du diocèse, le pape à tous les catholiques.

« Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. » (Jean 14,13)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

17 juillet 2016

Secteur Vermandois

Retour en haut de la page

n°883

Singulier pluriel ou pluriel singulier

Dans ce chapitre 18 du livre de la Genèse, l’auteur inspiré par Dieu passe constamment du singulier au pluriel pour désigner le(s) interlocuteurs(s) d’Abraham : « le Seigneur » (v.1), « trois hommes » (v.2) ; « mon Seigneur » (v.3), « vous » (v.4 : le vouvoiement de respect n’existe pas en hébreu) ; et à la fin de ce passage, il y a une inversion, le pluriel vient avant le singulier : « ils lui demandèrent » (v.9), « le visiteur reprit » (v.10).

Les Juifs voient dans ce récit la présence de Dieu accompagné des deux anges qui sont envoyés pour punir la ville de Sodome (cf. Genèse 19). Les Chrétiens y ont tout de suite reconnu un premier récit de la manifestation de la Sainte Trinité, un seul Dieu en trois personnes : le Père, le Fils et l’Esprit. Les iconographes n’ont pas été dupes, pour illustrer ce texte sacré, ils offrent une méditation de la Trinité au point de ne pas faire figurer Abraham ou Sara !

La Sainte Trinité figure dans l’Ancien Testament dès le premier chapitre du livre de la Genèse : « Au commencement Dieu [le Père] créa le ciel et la terre » (v.1) ; « le souffle de Dieu [l’Esprit] planait au-dessus des eaux » (v.2b) ; « Dieu dit… » (vv.3.6.9.11.14.20.24.26) le Père crée par sa Parole, image du Fils (cf. ‘Credo’ « et par lui tout a été fait ») Il y a également le pluriel : « Faisons l’homme à notre image ! » (v.26)

L’affirmation centrale du catholicisme : un seul Dieu en trois Personnes est une révélation que le Seigneur a donnée aux hommes dès qu’il s’est manifesté. Elle a commencé à être appréhendée grâce à la prédication du Fils : « le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14,26) et surtout lors du don de l’Esprit Saint au jour de la Pentecôte : « Alors leur apparurent des langues qu’on aurait dites de feu, qui se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent remplis d’Esprit Saint » (Actes 2,3-4)

Cet exemple d’interprétation spirituelle de la rencontre du Seigneur et d’Abraham ‘aux chênes de Mambré’ nous montre que toute l’Ecriture demande à être lue et méditée grâce à l’enseignement du Fils en invoquant l’Esprit Saint, c’est uniquement de cette façon que nous pourrons l’appliquer dans notre vie. Comme au docteur de la Loi, le Christ aujourd’hui me demande : « Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? » (Luc 10,26) Ma façon de lire la Parole est importante pour y découvrir les appels auxquels Dieu m’invite. A chaque lecture personnelle d’un passage de la Bible, Dieu se révèle à moi d’une façon différente pour préciser son appel.

La meilleure part dont parle Jésus (Luc 10,42) n’est pas seulement d’écouter la Parole du Christ mais aussi de la mettre au premier plan pour la méditer afin d’en tirer tous les fruits pour ma vie habituelle. Cela ne nécessite pas d’effort particulier : « Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur, afin que tu la mettes en pratique. » (Deutéronome 30,14) Ecoutons notre cœur, et notre bouche exprimera la Parole.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies

21 juillet 2019

Paroisses Nesle & Athies

Retour en haut de la page

n°1094

Instruire chacun en vue de sa perfection

Saint Paul résume la mission que le Seigneur lui a donnée : son but est d’amener chaque auditeur de ses prédications, chaque lecteur de ses lettres à sa perfection personnelle. Parodiant le docteur de la Loi qui demandait dimanche dernier « Qui est mon prochain ? » (Luc 10,29), nous pourrions aussi poser la question : ‘Qu’est-ce que ma perfection ?’, en soulignant que le pronom personnel a beaucoup d’importance : il ne s’agit pas de la perfection absolue mais de celle que je peux acquérir.

Beaucoup de personnes vont se disculper en citant l’adage : ‘La perfection n’est pas de ce monde’ ; saint Paul précise qu’il s’agit de la perfection « dans le Christ » ce qui est à rapprocher de la prière du Fils : « Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. » (Jean 17,15-16). Il ne s’agit donc pas de la perfection de ce monde mais de la perfection dans le Royaume à laquelle nous sommes appelés dès maintenant.

La perfection dans le Christ ne s’obtient pas à force d’efforts, de prières ou de sacrifices, c’est un don qui est fait à toute personne qui écoute la Parole et qui essaie de la mettre en pratique et c’est pourquoi il ne peut être qu’unique et personnel. Comme une église est construite à partir de pierres qui peuvent quelquefois se ressembler mais dont chacune à son rôle indispensable et sa place particulière, de même l’Eglise est constituée d’hommes et de femmes avec une personnalité propre qui forment un ensemble par lequel Dieu révèle son amour.

Comment vivre aujourd’hui ce don de la perfection dans le Christ ? La réponse est simple : être parfaitement soi-même ! Vouloir vivre la foi strictement comme tel ou tel grand personnage donné en exemple par l’Eglise serait une erreur : le costume serait ou trop grand ou trop petit mais dans tous les cas mal ajusté. Accepter ses faiblesses et ses limites doit s’accompagner d’une acceptation de ses qualités et de ses aptitudes pour se mettre en entier à la disposition de l’Esprit Saint.

La preuve que la diversité est une richesse pour l’annonce de la foi réside dans la façon dont la prédication du Fils a été transmise par quatre évangélistes bien différents : Matthieu, le publicain méprisé car collecteur d’impôts, Marc, le scribe qui écrit ce que prêche Pierre, Luc, le médecin qui n’a pas connu Jésus de son vivant et Jean, l’érudit proche du milieu du grand-Prêtre sans oublier Paul, le pharisien. Chacun a transmis avec ce qu’il était la Parole de la Révélation.

Aujourd’hui, je dois prendre ma place, sans orgueil et sans modestie, dans l’annonce de l’Evangile, je serai alors amener à ma perfection dans le Christ.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
 et Modérateur de la paroisse saint Radegonde

17 juillet 2022

Paroisses Nesle & Athies

Retour en haut de la page

n°1279

Confirmation de la promesse

La rencontre aux chênes de Mambré est un virage dans la révélation qui est faite à Abraham.

Au chapitre précédent de la Genèse (cf. Genèse 17,5), Dieu lui a fait changer de nom. Il s’appelait Abram ce qui peut être traduit par une locution Celui dont le père est élevé, c’est à dire que pour ceux qu’il rencontrait Abram était situé par rapport à l’ensemble de ses aïeux ; le Seigneur Dieu lui a donné un nouveau nom ! Abraham qui signifie père d’une multitude, c’est à dire qu’il est désormais considéré comme le fondateur d’une lignée nouvelleet non plus comme un héritier.

Nommer quelqu’un ou quelque chose, dans la tradition biblique, c’est avoir puissance sur cette personne ou cette chose (e.g. Dieu demande à Adam de nommer tous les animaux Genèse 2,18-24) En donnant un nouveau nom à Abraham, le Seigneur Dieu le détache de ses ancêtres et l’attache à sa nouvelle mission : être le père du peuple de croyants qui sera le signe de Dieu dans le monde.

Abraham croit que cette multitude viendra par Ismaël, le fils déjà âgé de treize ans qu’il a eu avec Agar, la servante de Sara, puisque sa femme semblait être stérile. Mais le Seigneur Dieu vient aux chênes de Mambré pour lui révéler que ce ne sera pas le fils d’une servante, mais un fils légitime encore à venir qui sera l’héritier de la promesse.

Pour ne rien cacher à celui qu’il s’est choisi, Dieu se révèle à Abraham dans sa plénitude : Père, Fils et Esprit. Sous le coup de la révélation divine, Abraham ne se trompe pas, voyant les trois hommes venir vers lui, il l’appelle Seigneur au singulier, et tout au long du texte, il y a une alternance de singulier et de pluriel, mais les trois visiteurs parlent ensemble, comme d’une même voix. A la fin il est question du voyageur au singulier.

Ainsi, bien avant que le dogme chrétien soit exprimé par le symbole des Apôtres ou celui des Conciles de Nicée (325) et de Constantinople (381), l’auteur de ce passage, sous l’inspiration divine, montre que la révélation de la Sainte Trinité, un seul Dieu en trois personnes, est faite à Abraham.

Le fils légitime de Sara, Isaac, sera la preuve de la véracité de cette révélation.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde


Index


Prières


Saints


liens


JP Bouvier



éditoriaux


Ministères


Réactions