Temps Ordinaire 16ème dimanche - Année B

Jérémie 23,1-6 - Psaume 22 - Ephésiens 2,13-18 - Marc 6,30-34

1

Forces Armées de Guyane

20 juillet 2003

Le Bon Berger

2

Fort Neuf de Vincennes

22 juillet 2012

Il se mit à les instruire longuement

3

Secteur Vermandois

19 juillet 2015

Venez à l’écart !

4

Athies & Nesle

22 juillet 2018

Le Seigneur est mon berger

5

18 juillet 2021

La compassion de Jésus

6

Maison Marie-Thérèse

21 juillet 2024

Psaume 22(23)

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20 juillet 2003

Forces Armées de Guyane

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n°83

Le Bon Berger

Dimanche dernier, nous avons entendu le prophète Amos qui remarquait que le Seigneur était venu le prendre alors qu’il était derrière son troupeau pour prophétiser. Un gardien de bœufs qui devient prophète, qui vient réprimander le peuple qui s’éloigne de Dieu dans une région qui n’est pas la sienne, voilà ce qui contrariait le grand prêtre Amazias.

Dans les évangiles, nous constatons l’inverse. Ce n’est plus un prophète qui nous est envoyé mais le Fils de Dieu lui-même ; il ne vient pas de derrière un troupeau d’animaux, il se place devant une foule humaine pour lui montrer le chemin qui conduit vers son Père.

Quelle différence entre l’Ancienne et la Nouvelle Alliance !

Le Christ Jésus se présente comme le Bon Berger, celui qui veille sur son cheptel, celui qui ne veut en perdre aucun de ces petits qui sont ses frères. Ce n’est pas un berger mercenaire qui est payé pour garder des animaux qui ne l’intéressent pas ; il est le vrai pasteur, celui qui soigne individuellement chacune des âmes qui lui sont confiées par son Père, le Créateur de l’homme.

Le Bon Berger connaît chacun par son nom, par le caractère, par les dons par les défauts qu’il possède en propre. Chacun est unique aux yeux du Bon Berger. Chacun est aimé pour ce qu’il est.

Quelle leçon pour nous qui sommes chrétiens ! En tant que baptisés, nous avons été configuré au Christ, prêtre, prophète et roi, d’une certaine façon, nous tenons aujourd’hui la place du Christ parmi les nations, soit dans le statut communautaire de l’Eglise, soit individuellement par notre place dans la société.

Savons-nous regarder chaque homme, chaque femme pour ce qu’il (elle) est ? Le jugement péremptoire est notre lot commun, nous désapprouvons ce qui n’est pas conforme à notre façon de penser ou de vivre ; nous rejetons ce qui est différent de nous sans chercher à comprendre.

La condamnation peut avoir sa valeur si elle est aussi pédagogique que répressive. Amos lui-même condamnait l’éloignement du Peuple de son Dieu, mais il le faisait en tant que prophète animé par l’Esprit Saint.

Si nous acceptons d’être des prophètes pour aujourd’hui – c’est à dire de vivre notre Baptême – et d’annoncer l’amour de Dieu par notre amour du prochain, nous serons sans doute plus écoutés et comme pour Jésus en Palestine, des foules nombreuses, comme des brebis sans berger se mettront à notre suite décelant en l’Eglise le Bon Berger contemporain.

père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane

22 juillet 2012

Fort Neuf de Vincennes

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n°180

Il se mit à les instruire longuement

De nombreux passages des évangiles montrent Jésus en train d’enseigner ; il est d’autant plus écouté avec attention qu’il ne semble pas rabâcher quelque chose d’appris par cœur, il parle d’autorité  et non pas comme les rabbins ou les scribes : « Le sabbat venu, il se mit à enseigner dans la synagogue, et le grand nombre en l'entendant étaient frappés et disaient : "D'où cela lui vient-il ? Et qu'est-ce que cette sagesse qui lui a été donnée et ces grands miracles qui se font par ses mains ?" » (Marc 6,2)

Les évangélistes ne nous rapportent pas tous les enseignements de Jésus : « Il y a encore bien d'autres choses qu'a faites Jésus. Si on les mettait par écrit une à une, je pense que le monde lui-même ne suffirait pas à contenir les livres qu'on en écrirait. » (Jean 21,25) mais ce qui nous en a été transmis est l’essentiel : « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples: si vous avez de l'amour les uns pour les autres. » (Jean 13,35)

Comme les disciples qui entouraient Jésus, nous avons besoin d’être instruits et d’être instruits longuement ; la formation pour être de vrais disciples du Fils du Père n’est jamais finie, sans cesse nous devons revenir à sa Parole pour y demeurer. Parallèlement, l’Enseignement que nous donne l’Eglise ne doit pas être négligé ; le catéchisme n’est pas fait uniquement pour les enfants d’école primaire mais pour tous ceux qui désirent avancer dans la relation avec Dieu, Père, Fils et Esprit. Sans cesse les chrétiens sentent la nécessité de revenir à la source et de se laisser enseigner par le Christ.

Le Concile Vatican II (dont nous célébrons les 50 ans !) avait souligné l’importance de la formation permanente des chrétiens : « Les conditions d'existence d'aujourd'hui rendent à la fois plus aisées et plus urgentes la formation des jeunes ainsi que l'éducation permanente des adultes. Les hommes, en effet, dans une conscience plus aiguë de leur dignité et de leur responsabilité, souhaitent participer chaque jour plus activement à la vie sociale, surtout à la vie économique et politique »  (préambule de la Déclaration sur l’éducation chrétienne – 28 octobre 1965)

La fréquentation régulière des Sacrements doit s’accompagner d’une réflexion, d’une éducation afin que nous puissions davantage saisir l’importance du don qui nous est fait avec une ‘conscience plus aiguë’.

Comme les disciples qui entouraient Jésus et qui écoutaient sa Parole avec avidité, les chrétiens d’aujourd’hui entourant l’Eglise écoutent la Parole du Christ avec une soif de savoir : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples » (Jean 8,31)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

19 juillet 2015

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n°825

Venez à l’écart !

Les Apôtres reviennent de cette première mission confiée par le Seigneur ; ils sont enthousiastes devant les merveilles que Dieu a accomplies dans leur ministère ; les pensées se pressent dans leur esprit, les mots se bousculent dans leur bouche, ils veulent tout raconter au ‘Maître’, ne rien oublier de ce « qu’ils ont fait et enseigné ». Jésus arrête leur flot de paroles et leur demande de venir à l’écart.

Si Jésus leur demande de s’éloigner des foules qui accourent, ce n’est pas pour garder secret tout ce qu’ils ont à dire, mais pour qu’ils aient le temps de méditer et de regarder ce qu’ils ont fait au nom du Seigneur afin d’en tirer le sens profond. Ce n’est pas le récit des évènements qui est important mais de considérer comment l’Esprit que Jésus leur a donné pour cette première mission s’est exprimé dans leurs actions, leurs gestes et leurs paroles : c’est un temps nécessaire de prières et d’action de grâce qui ne peut se faire à l’intérieur du brouhaha d’une foule.

Les quatre évangélistes soulignent que Jésus allait fréquemment à l’écart, même des Apôtres, pour prier le Père afin de conduire sa mission de « Verbe fait chair » en pleine communion avec son Père dans l’Esprit. En agissant ainsi devant ses disciples et ses Apôtres, il leur montrait la voie qui conduit à une prédication ‘efficace’, c'est-à-dire une prédication que ne vient pas de la personne qui la proclame mais qui vient de Dieu, Père, Fils et Esprit, une prédication qui touche le cœur de l’homme.

Un des moments privilégiés est selon l’expression utilisée par le prophète Jérémie : ‘lorsque le Seigneur ramène ses brebis dans leur enclos afin qu’elles soient fécondes’ (cf. 23,1) C'est-à-dire lorsque les disciples sont rassemblés autour du Christ pour y recevoir son enseignement.

Dans notre vie de chrétiens, il est important de se souvenir de cet ordre de Jésus : « Venez à l’écart ! » Dispersés dans nos travaux et occupations humains, l’annonce de la Bonne Nouvelle passe souvent au second plan. Il est nécessaire de se mettre à l’écart pour se ressourcer dans le Christ. De nombreux moyens sont mis à notre disposition pour cela : lecture régulière de la Parole de Dieu ; aménagement de temps de prières dans notre emploi du temps ; participation à des récollections ou retraites organisées ; examen de conscience, guidé ou non, et confessions personnelles…

Enfin, à l’invitation du Christ, la participation à la messe dominicale est le ‘retour à l’enclos’ où le Christ nous propose repos et enseignement en communauté car : « là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. » (Matthieu 18,20) ainsi que la nourriture spirituelle indispensable : «  De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé, et que moi je vis par le Père, de même celui qui me mange, lui aussi vivra par moi. » (Jean 6,57)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

22 juillet 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1022

Le Seigneur est mon berger

Habituellement, le Psaume passe plus ou moins inaperçu dans la liturgie dominicale, coincé entre deux lectures, au point que – pendant un temps fort heureusement révolu – il était souvent remplacé par un chant ‘plus moderne’. Pourtant les Psaumes sont une forme littéraire qui figure dans la Bible, à l’égal des autres textes, ils sont Parole de Dieu : leurs auteurs les ont écrits sous l’inspiration divine ce qui leur donne une valeur prophétique. Par biens des aspects ils sont une révélation du projet de Dieu.

Ainsi, le Psaume 22(23) commence par décrire l’Homme tel que Dieu l’a voulu, dans le Paradis : « sur des prés d’herbe fraiche il me fait reposer » (v.2a) évoquant le temps où l’homme pouvait profiter de tous les arbres du jardin sans avoir à les cultiver. Dieu choisissait le meilleur pour l’être humain.

La ‘faute’ étant survenue Dieu n’abandonne pas ses enfants, au contraire, « Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre » (v.2b) Les chrétiens voient dans cette phrase une nette allusion au Baptême qui pardonne la faute et introduit dans le Royaume de Dieu pour une vie nouvelle en pleine communion avec le Père. Le Croyant peut alors chanter à pleine voix : « Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal car tu es avec moi » (v.4) en affirmant avec force sa foi dans la résurrection.

Cette vie avec le Seigneur est nourrie car « Tu prépares la table pour moi » (v.5a) selon ce que le Christ annonçait à ses disciples : « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ! Car je vous le déclare : jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie dans le royaume de Dieu. » (Luc 22,15-16) Il nous a donné son Corps et  son Sang pour que nous entretenions la vie éternelle reçue au Baptême.

Configurés au Christ jusque dans l’onction de l’Esprit Saint : « Tu répands le parfum sur ma tête » (v.5b) comme le grand prêtre d’Israël : « On dirait un baume précieux, un parfum sur la tête, + qui descend sur la barbe, la barbe d'Aaron » (Psaume 133[132],2)tel que nous le recevons dans la tradition de l’Eglise : « Quant à vous, c’est de celui qui est saint que vous tenez l’onction, et vous avez tous la connaissance. » (1Jean 2,22)

Conscient de cet amour de Dieu pour chacun de ses enfants, « J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours » (v.6b)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

18 juillet 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1227

La compassion de Jésus

Compassion, c'est-à-dire souffrir avec les autres ! Quel beau mot pour les chrétiens ! C’est même un mot essentiel puisqu’il correspond au commandement de l’amour que le Fils répète si fréquemment à ses disciples : « aimer [Dieu] de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » (Marc 12,33) Ce commandement existe déjà dans la Loi donnée à Moïse sous la forme des dix Paroles gravées dans la pierre (cf. Exode 31,18)

Face à cette « grande foule », Jésus souffre de la voir « ‘comme des brebis sans berger », mais à travers ces anonymes, il souffre avec tous ceux qui sont éprouvés dans leur chair ou dans leur esprit, avec tous ceux qui sont rejetés par leurs communautés parce que leur différence fait peur… Dieu-le-Fils souffre de la souffrance des hommes comme il avait souffert des souffrances de son peuple : « Le Seigneur dit : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Egypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. » (Exode 3,7)

Les chrétiens, disciples du Fils, adorateurs du Père et animés par l’Esprit Saint, ne peuvent se satisfaire de compatir aux souffrances de leurs frères et sœurs, ils doivent agir contre elles comme le Christ et soulager ces souffrances autant qu’il leur est possible ; comme le bon Samaritain qui prend sur son temps et sur son argent pour soigner un inconnu (cf. Luc 10,33-35) ; comme le père qui n’a pas besoin d’entendre la supplication de son fils pour lui pardonner (cf. Luc 15,23).

C’est à nous de trouver aujourd’hui les moyens efficaces pour montrer l’amour de Dieu et avoir de la compassion pour ces foules qui sont sans berger car elles ne connaissent pas le Christ. Apôtres de notre temps nous sommes comme les Douze, attentifs à la Parole et fidèles à l’enseignement du Fils de Dieu. Même s’il nous semble que les ouvriers sont peu nombreux, ne nous décourageons pas et entreprenons la moisson.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

21 juillet 2024
Maison Marie-Thérèse

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n°1396

Psaume 22(23

Pour leur première mission, les Apôtres ont reçu des instructions précises de la part de Jésus, ils avaient autorité sur les esprits impurs et ils ont guéris de nombreux malades. Ils reviennent auprès de leur maître heureux des résultats de la bonne nouvelle qu’ils ont annoncée et des miracles accomplis. Voulant les préserver par un peu de repos, Jésus les emmène en barque de l’autre côté du lac. C’était oublier la soif inextinguible pour l’enseignement dispensé par Jésus ; la foule n’hésite pas un instant et se met à courir autour du lac pour arriver avant eux. C’est une grande foule qui les attend lorsqu’ils accostent.

En débarquant, Jésus voit tous ces hommes et femmes qui espèrent sa parole ; saint Marc précise qu’il fut pris de compassions, c’est-à-dire qu’il partage pleinement ce que ces personnes ressentent. Il les voit comme un troupeau sans berger ; cela pourrait paraître péjoratif de comparer ceux qui attendent d’être guidés à des animaux, mais Jésus se souvient de la prière qu’il a inspirée au psalmiste, une prière qui marque la confiance et l’espoir que le croyant manifeste envers son créateur et qui est également un remerciement pour tous les bienfaits qu’ils ont reçus. Il ne faut pas que cette espérance soit déçue. Pour répondre à leur attente exprimée par ce Psaume, Jésus les enseigne longuement.

Ce Psaume 22(23) n’a rien perdu de sa vigueur, ni de son espérance ! En chantant cette parole de Dieu – ou en la lisant – nous exaltons cette vie que nous recevons chaque jour avec des joies et des peines, des réussites et des échecs, des guérisons et des maladies. Pour les chrétiens le texte de ce Psaume est un petit catéchisme qui donne l’explication de grandes étapes de la foi ; par l’eau tranquille du Baptême le Seigneur me fait vivre ; il prépare la table pour moi lorsqu’il me dit de manger son Corps et boire son Sang ; il me donne l’onction de l’Esprit Saint pour que je puisse discerner le chemin sur lequel il me précède.

Les chrétiens rendus forts par l’enseignement dispensé par Dieu-le-Fils peuvent conclure comme le Psaume : Ils habitent la maison du Seigneur pour la durée de leur jours !

Père JeanPaul Bouvier
. Prêtre retraité – curé émérite


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