Temps Ordinaire 16ème dimanche - Année A

Sagesse 12,13.16-19 - Psaume 85 - Romains 8,26-27 - Matthieu 13,24-43

1

Forces Armées de Guyane

21 juillet 2002

Bon grain ou ivraie ?

2

Brigade Franco-Allemande

20 juillet 2008

Pourquoi des paraboles ?

3

Fort Neuf de Vincennes

17 juillet 2011

Nous ne savons pas prier !

4

Secteur Vermandois

20 juillet 2014

Le juste doit être humain

5

Athies & Nesle

23 juillet 2017

Après la faute tu accordes la conversion

6

19 juillet 2020

Prier comme il faut

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21 juillet 2002

Forces Armées de Guyane

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Bon grain ou ivraie ?

Les paraboles ont un sens du raccourci et de la simplification ; en particulier une séparation nette entre le bien et le mal.

L'explication que donne Jésus de celle du bon grain et de l'ivraie est au niveau de la société dans laquelle les bons côtoient les mauvais. Mais certains qui pourraient paraître mauvais sont bons et réciproquement, c'est pourquoi le maître du champ ne veut pas que les ouvriers fassent la distinction avant la récolte " ce n'est pas la volonté de votre Père qui est dans les cieux qu'il se perde un seul de ces petits " (Mt 18,14)

Ainsi, pour nous aujourd'hui, le Fils de Dieu nous demande de ne pas nous ériger comme juges de nos semblables : nous risquerions de couper le bon grain en pensant supprimer l'ivraie par des condamnations irrévocables de nos contemporains. Inversement, nous pourrions laisser pousser l'ivraie en portant aux cimaises des personnes qui n'auraient que l'apparence trompeuse du bon grain : " Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes ! " (Lc 6,26)

Ce qui est vrai d'une société humaine l'est aussi des personnes. Notre vie ressemble aussi à ce champ ensemencé à la fois par le maître et par l'ennemi. Le bon grain et l'ivraie se partagent notre cœur dans une proportion indéfinie. Nous sommes tout aussi incapables de discerner l'un de l'autre que dans la société et nous courrions les mêmes risques de confusion entre le bien et le mal à vouloir nous-mêmes faire le tri.

Cela veut-il dire qu'il faut rester sans rien faire ? Certes non ! En suivant cette parabole, le maître du champ donnera ses ordres à ses anges pour faire la distinction entre le bon et le mauvais grain. Ainsi c'est dans la prière qui nous unit au Royaume que nous pouvons avancer dans la foi, l'ivraie sera éliminée, par la communion de nos efforts et de l'aide de Dieu.

Dans le cas des personnes, le feu qui élimine l'ivraie est le Baptême qui nous purifie de tous nos péchés et, lorsque - les tentations aidant - nous succombons à nouveau à l'ennemi en le laissant semer l'ivraie, nous pouvons régénérer ce Baptême en vivant le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence. Comme la patience de Dieu n'a pas de limite, aussi souvent que nous laissons l'ivraie du péché envahir notre champ spirituel, aussi souvent, Dieu est prêt à nous débarrasser par le feu de l'Esprit pour que nous soyons des hommes debout réellement à l'image de Dieu.

Par un examen de conscience régulier et par la prière, nous pourrons participer à la moisson de notre champ pour ne plus voir que du bon grain à engranger.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

20 juillet 2008

Brigade Franco-Allemande

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Pourquoi des Paraboles ?

Les peuples sémites sont capables à la fois d’arguties extrêmement développées, autant lors des prédications publiques ils préfèrent des récits imagés plutôt qu’un exposé théologique. Ainsi le prophète Nathan pour faire comprendre à David la faute qu’il a faite avec Bethsabée lui raconte l’histoire d’un riche qui avait pris l’unique brebis d’un pauvre (cf. 1er Samuel 12)

Les paraboles et récits exemplaires sont nombreux dans l’Ancien Testament et ont imprégné la mentalité du peuple juif ; tout naturellement Jésus utilise ce style littéraire pour expliquer le Royaume de Dieu, courant le risque que l’auditoire ne retienne que l’image et ne comprenne pas le sens profond du récit. Ses Apôtres eux-mêmes ont besoin d’un décryptage de certains de ces apologues car ils n’en ont pas saisi la pointe.

Aujourd’hui encore des paroles de Jésus sont difficilement compréhensibles puisque les évangiles n’en donnent pas la clef, par exemple sur les paraboles du Royaume (cf. Matthieu 13 et parallèles) et les exégètes sont réduits à ne faire que des conjectures…

Pour le chrétien il est essentiel de lire et de méditer les textes sacrés avec humilité et en ouvrant son cœur à l’Esprit Saint pour recevoir ce que le Seigneur veut lui faire comprendre hic et nunc. A chaque instant de sa vie le Baptisé reçoit une révélation qui lui est propre et deux personnes lisant le même texte en même temps en auront une compréhension différente, adaptée à sa vie, son intelligence, sa formation, sa foi et surtout à la mission à laquelle Dieu, Père, Fils et Esprit lui propose.

Ainsi les paraboles que rapportent les évangélistes sont comme les images d’un livre : elles permettent à la fois d’illustrer des propos qui pourraient apparaître rébarbatifs et de donner un nouvel éclairage sur les passages adjacents.

En nous mettant dans la foule des personnes qui écoutent le Christ, en lisant les précisions que Jésus donne à ses disciples, nous avons un atout précieux pour déchiffrer le message sous-jacent, l’Esprit Saint que nous recevons lors de la participation active aux Sacrements.

Aimés par le Père, sauvés par le sacrifice du Christ, guidés par l’Esprit Saint, nous pourrons ainsi devenir davantage l’Etre créé à l’image de Dieu.

Père JeanPaul Bouvier

17 juillet 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Nous ne savons pas prier !

Lorsque Jésus parle du Temple de Jérusalem, il dit : « Ma maison sera appelée une maison de prière. » (Matthieu 21,13 citant Isaïe 56,7) Pour Lui, le Temple est d’abord un lieu pour prier, le don des sacrifices et holocaustes s’efface devant l’importance de la disposition du cœur, c'est-à-dire de se mettre en communion avec le Père pour le prier.

De nombreux Psaumes s’adressant à Dieu contiennent la supplication : « Ecoute ma prière ! » pour Lui demander de voir l’intention et non la manière qui est utilisée ; le psalmiste reconnaît qu’elle est bancale, insuffisante et mal formulée, mais Dieu sait ce qui est bon pour le demandeur, il l’exaucera.

Les Apôtres eux-mêmes, voyant Jésus se retirer pour prier sont dans l’admiration de la relation qui unit le Fils au Père et ils lui demandent : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean l'a appris à ses disciples. » (Luc 11,1) Le Christ ne leur donne pas une ‘recette’ mais il leur confie le ‘Notre Père’ dont la méditation régulière conduit à la prière dans la communion avec tous ceux qui ont dit, disent ou diront ces mots avec foi et confiance.

Saint Paul écrivant aux Romains précise que la prière vient de Dieu et retourne à Dieu : c’est l’Esprit Saint qui inspire aux croyants les mots et la prière véritables pour s’adresser au Père par l’intercession du Fils unique. Il suffit que la personne se laisse imprégnée par l’Esprit pour que la prière se développe en elle et soit portée au Père.

La tradition de l’Eglise a écrit quelques prières, des saints nous ont laissé des textes qui portent vers Dieu, mais la récitation de phrases, aussi belles et spirituelles soient-elles, ne devient prière que si la personne qui les prononce le fait avec l’Esprit Saint, au nom de Jésus-Christ sinon elle ne fait qu’ânonner des expressions creuses et vides de sens.

Ainsi pendant la messe, ‘maison de prières’ par excellence, nous répétons un certain nombre de paroles, nous entendons des textes bibliques, des oraisons écrites par l’Eglise et, au cœur même de la célébration, la consécration, transsubstantiation du pain en Corps du Christ et du vin en Sang du Christ. Quelle est notre attitude lors de ces moments qui sont des dons de l’Esprit ? Nous les entendons, voire même nous les disons, mais est-ce que nous les recevons ? Les ‘Amen’ que nous prononçons sont-ils de réelles adhésions à ce qui a été dit ? Notre foi se nourrit de ces éléments ne la laissons pas mourir d’inanition.

Humainement, nous ne pouvons pas avoir une conscience parfaite du mystère de la prière, cette communion au plus intime avec le Père ; mais nous avons à notre disposition l’Esprit Saint qui nous inspire les mots et les gestes nécessaires à une prière de qualité et un intercesseur auprès du Père, le Fils qui sait traduire nos aspirations pour les Lui présenter.

Nous reconnaissons que nous ne savons pas prier, mais nous croyons fermement que le Père nous aime dans notre ignorance et qu’il « voit dans le secret. » (cf. Matthieu 6,4sv.)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

20 juillet 2014

Secteur Vermandois

n°764

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Le juste doit être humain

Le terme ‘juste’ dans la Bible peut être pris dans des sens différents, même s’ils sont du même esprit. Seul Dieu est juste mais sa justice n’est pas la conséquence d’un jugement c’est la marque de son amour pour l’humanité : s’approcher de Dieu permet à l’homme de devenir juste. Le Peuple de Dieu – dans l’idéal – est souvent qualifié de l’adjectif ‘juste’ : « En ce jour, on chantera ce cantique dans le pays de Juda : Nous avons une ville forte ; Il nous donne le salut pour murailles et pour rempart. Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et fidèle. » (Isaïe 26,1-2) Le ‘juste’, le  parfait croyant, prépare la venue du ‘Juste’ qui sera envoyé par Dieu pour faire revenir le Peuple vers Lui : « Le chemin du juste est la droiture ; Toi qui es juste, tu aplanis le sentier du juste. » (Isaïe 26,7) que Jean-Baptiste reprend à son compte : « Moi, dit-il, je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur, comme a dit Isaïe, le prophète. » (Jean 1,23) Dans sa citation, Jean-Baptiste fait comprendre à ses auditeurs que le juste promis par le prophète est le Seigneur c'est-à-dire Dieu lui-même.

La phrase du livre de la Sagesse qui prépare le Peuple à la Révélation : « Le juste doit être humain. » peut se lire grâce à la lumière de l’Evangile de deux façons qui se rejoignent : le ‘juste’, croyant sincère doit faire preuve d’humanité, c'est-à-dire ne pas se retrancher derrière une loi fut-elle celle qui vient de Dieu mais considérer dans le frère la personne aimée de Dieu en faisant preuve d’indulgence, de compréhension  et d’amour : « Que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre ! » (Jean 8,7) La seconde interprétation est que le seul ‘Juste’, Dieu seul, doit être humain, c'est-à-dire s’incarner, c’est le sens développé par le quatrième évangéliste : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. […] Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1,1.14)

Ainsi, la seule façon d’être juste est d’être pleinement homme, créé à l’image de Dieu (cf. Genèse 1) et réciproquement, la seule façon d’être pleinement homme est de vivre selon la justice de Dieu. Dieu le Fils en s’incarnant montre à toute l’humanité l’importance que le Père accorde à l’Homme : le Fils, s’identifiant à nous par l’Incarnation, nous identifie à lui par la Rédemption et la Résurrection : « Père, je veux que là où je suis ceux que tu m’as donnés soient aussi avec moi, afin qu’ils voient ma gloire, la gloire que tu m’as donnée, parce que tu m’as aimé avant la fondation du monde. » (Jean 17,24)

Les miracles que Jésus a fait pendant sa vie terrestre n’avaient pas pour but une guérison physique temporaire mais de restaurer des hommes et des femmes dans la plénitude de leur humanité. A sa suite, les chrétiens doivent être attentifs à tous ceux qui semblent avoir perdu la dignité humaine et faire tout ce qui est en leur pouvoir pour les remettre debout.

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

23 juillet 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°952

Après la faute tu accordes la conversion

Les quatre textes bibliques (avec le Psaume) de ce dimanche sont des méditations sur l’amour que Dieu manifeste aux hommes, avec patience et miséricorde. Chacun apporte une précision supplémentaire montrant ainsi que la réflexion n’est pas achevée, elle est toujours d’actualité…

Le livre de la Sagesse définit l’espérance des ‘fils de Dieu’ comme la promesse du pardon des péchés et de la conversion (12,19) Idée qui est reprise et développée par saint Paul : « Car nous avons été sauvés, mais c’est en espérance ; voir ce qu’on espère, ce n’est plus espérer : ce que l’on voit, comment peut-on l’espérer encore ? » (Romain 8,24) La conversion véritable viendra avec le retour du Christ dans la Gloire du Père, lorsque « nous le verrons tel qu’il est » (1Jean 3,2)

Les versets proposés du Psaume 85(86) sont un émerveillement de la constance de l’amour de Dieu qui pardonne inlassablement aux pécheurs. Cette présence aux hommes qui le cherchent est un signe pour les nations qui « viendront se prosterner » (v.9) devant Lui en reconnaissant sa grandeur.

Saint Paul constate que « nous ne savons pas prier comme il faut. » (8,26) mais l’amour du Père supplée cet insuffisance par l’Esprit Saint qu’il nous donne. Et c’est l’Esprit qui prie en nous, intercédant pour nos manquements et notre manque de foi. Les disciples eux-mêmes demandent à Jésus de indiquer comment prier et il leur confie la prière du ‘Notre Père’ (cf. Luc 17,1-4) ces mots qui ont traversé les siècles comme la prière essentielle car elle a été donnée par le Fils et elle nous rappelle que nous sommes les enfants du Père.

Par la parabole de l’ivraie semée par l’ennemi, le Christ explique à ses disciples que l’herbe qui semble être mal partie peut se révéler être porteuse de la Parole (le bon grain) signifiant par-là que le pécheur peut être un porteur de l’évangile si la possibilité lui en est offerte. Dans ce sens, Jésus appelle ses disciples à la patience et à l’indulgence ; il réaffirme sa mission : « Or, telle est la volonté de Celui qui m’a envoyé : que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donnés, mais que je les ressuscite au dernier jour. » (Jean 6,39)

Où en sommes-nous de cet émerveillement devant la patience et la miséricorde du Père ? La forte diminution de la demande de confession est un signe, elle donne l’impression que nous n’avons plus (pas ?) besoin de l’aide du Seigneur. Nous ne demandons pas à l’Esprit de prier en notre nom et nous avons souvent des jugements péremptoires sur nos prochains. Pourtant le Fils nous le demande : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. » (Luc 6,36)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

19 juillet 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1161

Prier comme il faut

« Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : « Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples. » (Luc 11,1) Et le Christ leur a donné la prière du Notre Père. Par cette réponse, Jésus montre que la prière est simple, dénuée de formules alambiquées : ce sont les demandes fondamentales de la vie : avoir du pain pour se nourrir, le pardon de nos péchés et la protection contre la tentation. Mais avant ces demandes personnelles, le croyant manifeste son espérance de la présence du Père.

En deux versets de l’épître aux Romains, saint Paul précise cette simplicité : se laisser guider par l’Esprit Saint qui connait nos besoins mieux que nous-mêmes ; c'est-à-dire accepter d’ouvrir son cœur et son âme pour les mettre à l’écoute du Père dont la volonté est révélée par les paroles du Fils (cf. Matthieu 11,27).

L’Ecriture, la tradition, l’Eglise proposent des textes qui peuvent servir d’introduction, de mise en condition pour se préparer à l’écoute : leur lecture ou leur récitation ne sont pas la prière mais celle-ci réside dans ce que l’Esprit nous inspire à travers les mots c'est-à-dire dans les silences dont nous ponctuerons ces lectures ou récitations. Comment pourrions-nous entendre ce que le Seigneur veut nous dire si nous parlons tout le temps ? La prière est un dialogue entre l’être humain et son Créateur pour discerner le chemin, ici et maintenant. Dans la prière l’orant n’est pas le seul maître de la direction à prendre.

La prière communautaire n’est pas différente. Basée sur des lectures, des chants et du silence, elle permet à chaque participant de découvrir le mot, l’expression ou la phrase que le Seigneur lui destine personnellement. Cette découverte est facilitée car chacun s’appuie sur la prière des autres personnes pour pouvoir monter plus haut. Cela a été particulièrement ressenti pendant la période de confinement que nous avons vécue il y a quelques semaines. Savoir que les membres de la communauté prient en référence à cette communauté est une aide qui renforce ma propre prière.

La messe est la prière par excellence. Instituée par le Christ pour faire mémoire de Lui, elle reprend toutes les formes de prière à partir de la communauté réunie, des lectures, du chant, du Sacrifice du Fils, de la Communion et de l’envoi en mission. Elle doit être le sommet et le but de la vie de prière de tous les chrétiens.

« Nous ne savons pas prier comme il faut » dit saint Paul aux Romains. C’est aussi parce que la prière n’est pas un ‘savoir’, c’est une attitude d’adoration de la Sainte Trinité en reprenant le OUI de la Vierge Marie : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » (Luc 1,38)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde


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