15ème dimanche du Temps Ordinaire
Année "C"

Deutéronome 30,10-14 - Psaume 18 - Colossiens 1,15-20 - Luc 20,25-37

1

Bosnie Herzégovine

11 juillet 2004

Le Premier-né

2

Brigade Franco-Allemande

15 juillet 2007

La Parole est près de toi

3

Fort Neuf de Vincennes

11 juillet 2010

Le don gratuit

4

Secteur Vermandois

14 juillet 2013

La Parole

5

10 juillet 2016

Le bon Samaritain

6

Athies & Nesle

14 juillet 2019

Le ‘prochain

7

 

10 juillet 2022

La Paeole

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11 juillet 2004

Bosnie Herzégovine

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Le Premier-né

Bien que n’ayant pas fondé lui-même la communauté chrétienne de la ville de Colosses (Asie Mineure) saint Paul utilise son prestige de prédicateur connu dans l’ensemble de l’Eglise pour redresser certaines déviances qui se font jour parmi les croyants de cette ville. Sous l’influence des doctrines païennes, ces derniers réduisent le rôle du Christ, allant jusqu’à mettre en controverse sa coopération dans le projet de Dieu et, sans doute aussi, sa filiation divine. Saint Paul, depuis sa prison (de Rome ou de Césarée) leur envoie cette épître pour les ramener à la justesse de la foi.

Une quarantaine d’années avant le prologue de saint Jean qui formule cette proposition centrale du dogme chrétien, saint Paul, dans le passage proposé aujourd’hui, parle de la préexistence du Fils Unique de Dieu et de sa présence active lors de la création.

Si nous n’avons aucun mal à comprendre l’incarnation car nous acceptons facilement – ou presque – que Dieu se fasse homme, les limites de notre esprit humain nous font achopper sur la Personne du Fils avant l’événement de l’Annonciation. Pour beaucoup de personnes, la visite de l’Archange Gabriel à Marie est le début du Fils de Dieu, or ce n’est que le début de sa nature humaine, sa nature divine est de toute éternité. Les penseurs qui ont nié cette affirmation ont été déclarés hérétiques par l’Eglise Catholique qui professe que nul ne peut dire qu’il y eut un temps où le Fils n’était pas.

La complexité de la représentation intellectuelle de la Sainte Trinité, une seule nature et trois Personnes, s’accentue avec l’incarnation où le Fils de Dieu est une des Personnes avec deux natures, divine et humaine. Cette question augmentera avec la paix constantinienne (313) où les chrétiens, libérés des persécutions vont pouvoir explorer toutes les pistes de réflexion sur la conception de Dieu et du Salut. La Personne du fils posant plus de difficultés, elle est sujette à davantage de spéculation : Jésus n’était-il qu’un homme saisi par Dieu, de façon plus intime encore que les prophètes ? Dans ce cas il ne peut pas nous faire participer à l’héritage du Royaume puisque lui-même n’y aurait aucun droit. N’était-il que Dieu prenant une apparence d’homme ? Auquel cas la crucifixion et la mort ne seraient elles aussi que des apparences et non un véritable sacrifice.

Lorsqu’il a fallu préciser cette notion, les Conciles œcuméniques de Nicée (325) et le Premier de Constantinople (381) utilisèrent la formule ‘né du Père avant tous les siècles ; il est Dieu né de Dieu…il a pris chair de la Vierge Marie et s’est fait homme’ dans la profession de foi qui porte leur nom et qui est depuis l’expression de la foi de l’Eglise.

En relisant la lettre de saint Paul aux Colossiens, nous devons nous poser la question de savoir quelle est notre approche du Christ. Immédiate ? Transcendance ? Ou les deux ?

père JeanPaul Bouvier
aumônier catholique en Bosnie Herzégovine

15 juillet 2007

Brigade Franco-Allemande

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La parole est près de toi

L’auteur inspiré du Deutéronome nous provoque à réfléchir sur notre réception de la Parole de Dieu. Trop souvent nous entendons des chrétiens, pourtant habitués à écouter la Bible, dire qu’ils ne comprennent pas le sens de ces écrits inspirés par Dieu.

Il n’est pas question de compréhension mais de recevoir cette parole comme un guide pour aujourd’hui. Dieu nous parle dans notre vie quotidienne, les signes qui nous sont donnés sont à lire avec l’aide de l’Esprit Saint contenue dans ces livres transmis par l’Eglise.

Il y a une interprétation ecclésiale de ces écrits, et quiconque les interprète différemment est condamné par les Conciles de l’histoire de l’Eglise. Mais il s’agit de l’interprétation publique ; lorsqu’un chrétien s’applique à la lectio divina, son interprétation lui est propre car c’est à lui personnellement que s’adresse le texte dans les circonstances qui lui sont particulières. La compréhension du jour sera fonction de paramètres nombreux qui évoluent au cours du temps et elle pourra être différente quelques jours après pour le même texte lu.

Le danger qui guette tout lecteur assidu est justement de sauter des passages en pensant qu’il les connaît déjà. Chaque nouvelle lecture d’un texte biblique, si l’attention nécessaire y est donnée entraîne une nouvelle compréhension et une nouvelle application dans notre vie.

Il ne s’agit pas de faire une étude exégétique mais d’écouter ce que dit me dit pour l’immédiat. Même des textes qui paraissent au premier abord extrêmement dépendants des circonstances où ils ont été écrits sont applicables dans ma vie. Non seulement les paroles de Jésus mais aussi les textes les plus anciens.

L’Eglise rappelle constamment au cours des siècles l’importance de cette Parole pour vivre en homme (ou femme) debout, créature de Dieu aimée et sauvée par la rédemption. Cela nécessite un effort de notre part pour lire les textes que l’Eglise nous propose à la messe dominicale, les méditer personnellement, en famille et en communauté pour y trouver la nourriture spirituelle qui nous fera grandir dans la semaine.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire

11 juillet 2010

Fort Neuf de Vincennes

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Le don gratuit

Même les non-chrétiens connaissent l’épisode du ‘Bon Samaritain’, l’expression est passée dans le langage courant quelquefois de façon un peu péjorative lorsqu’elle est synonyme de personnes dévouées qui ne peuvent pas s’empêcher d’aller au secours de causes qui semblent perdues d’avance.

Au-delà du folklore de cette parabole si célèbre, le chrétien va aller plus loin et réfléchir sur les personnages qui sont en scène.

Le prêtre et le lévite, soucieux de respecter les lois de pureté qui incombent à leur service au Temple ne s’approchent pas de ce qui paraît être déjà un cadavre, pourtant d’après la structure du texte il semble qu’ils vont dans le même sens que cet homme : de Jérusalem à Jéricho, leur fonction sacerdotale est donc achevée et ils rentrent chez eux. Le prétexte de la pureté nécessaire pour entrer dans le Temple ne tient donc pas : ils auraient tout loisir d’effectuer les rites de purification avant de revenir offrir les sacrifices à Dieu.

Le blessé est totalement inconnu, la seule chose qui est dite de lui est que sur le chemin de Jérusalem à Jéricho il a été dépouillé et roué de coups. C’est un homme, anonyme.

L’aubergiste qui prend en charge le blessé ne semble le faire que parce qu’il est payé pour cela, la promesse d’un gain supplémentaire lors du retour du sauveteur est sans doute une motivation complémentaire. Voyant l’homme moribond, il aurait dû s’en charger sans attendre de récompense.

Le Samaritain est un étranger sur ce chemin de Jérusalem à Jéricho, en pleine province de Judée. Sans doute rentre-t-il chez lui après avoir été à Jérusalem, mais le texte ne donne pas la raison de ce voyage : professionnel, touristique ou religieux ? Lors qu’il aperçoit l’homme blessé, il va immédiatement le secourir sans lui demander son appartenance religieuse ou ethnique, il se contente de cautériser et de panser ses plaies. Puis il le confie contre finances à l’aubergiste.

A côté de la question que se posent les chrétiens à la lecture de ce texte, à savoir : « A quel personnage ressemblè-je ? Au prêtre et au lévite, à l’aubergiste, au blessé, au Samaritain ? » une autre interrogation pointe sur la façon de donner. Le Samaritain donne des soins, son temps, son argent pour un parfait inconnu qui sera peut-être parti lorsqu’il reviendra pour payer à l’aubergiste les dépenses supplémentaires ; comme il n’a cherché aucune identification de la victime, il n’en attend aucun remerciement, aucune gratitude ; c’est réellement un don gratuit, c'est-à-dire sans retour.

La pointe de cet apophtegme est donc double : Jésus nous demande de nous conduire comme ce Samaritain, en premier lieu en étant le prochain de tout homme dans le besoin, en second lieu de ne pas attendre de glorification de nos actes de charité. Puissions-nous mettre en œuvre cette leçon dans notre vie quotidienne.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique du Fort Neuf de Vincennes

14 juillet 2013

Secteur Vermandois

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La Parole

Dès l’ouverture de la Bible, la Parole de Dieu est présentée comme une parole efficace : pour créer le monde « Dieu dit … et cela fut ! » (cf. Genèse 1) De même le prologue de saint Jean met en avant la ‘Parole’ créatrice « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. » (Jean 1,1) Le Fils unique du Père enseigne d’autorité et non pas avec autorité : inspirateur de la Parole auprès des prophètes, il la maitrise et la connaît de l’intérieur et ne la professe pas de manière scolastique et péremptoire : « car il enseignait comme ayant autorité, et non pas comme leurs scribes. » (Matthieu 7,29)

Cette Parole est donnée aux hommes pour être méditée et intégrée dans la vie quotidienne, le sens profond n’est pas seulement dans l’étude du texte mais dans son acceptation : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants. » (Matthieu 11,25)

Cela ne veut pas dire qu’il ne faille pas étudier les textes bibliques de façon exégétique, considérant le contexte textuel, le contexte historique et géographique, la place du passage dans l’annonce de la Bonne Nouvelle ; mais dans le même temps, le lecteur doit écouter ce que la Parole lui dit dans sa propre vie.

En d’autres termes, à côté de l’enseignement traditionnel de l’Eglise et ayant une valeur spirituelle au moins aussi importante, il y a ce que la parole me dit à moi personnellement pour diriger ma vie et suivre Celui qui est le « Chemin, la Vérité et la Vie » pour aller vers le Père et son Royaume (cf. Jean14,6)

Les textes les plus importants étant souvent repris par la liturgie, le risque de ‘distraction’ est grand : je connais ces passages et mon esprit décroche, j’ai l’impression qu’ils ne peuvent plus rien m’apporter tant je les ai médités. Le meilleur exemple est la prière que Jésus donne à ses Apôtres. Lorsque je dis ces mots dans un moment d’oraison personnelle, est-ce que je prends le temps de considérer ce que me dit aujourd’hui chaque phrase ? Est-ce que j’entends l’avertissement de Jésus : « En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. » (Matthieu 6,7)

La Parole est dans notre cœur dit le Deutéronome (30,14) Elle est trop souvent au milieu d’autres sentiments qui encombrent notre cœur. Demandons donc à l’Esprit de venir débarrasser notre cœur de ces éléments accessoires pour ne garder que l’essentiel : notre relation avec le Père par le Fils et dans l’Esprit

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

10 juillet 2016

Secteur Vermandois

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n°882

Le bon Samaritain

La plupart des personnes qui utilisent l’expression ‘le bon Samaritain’ ne savent plus que cela vient d’une parabole utilisée par Jésus pour montrer comment on doit agir vis-à-vis de son prochain. Elles ignorent qu’un Samaritain est un habitant de la Samarie et même que la Samarie a existé comme une région d’Israël.

Pourtant ce n’est pas par hasard que Jésus choisit de prendre un Samaritain comme exemple : « En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. » (Jean 4,9) Cette antipathie remonte au retour de l’Exil à Babylone (538 av. J.-C.) Toute l’élite, intellectuelle, religieuse, noblesse, du pays de Juda avait été déportée à Babylone après la destruction totale de Jérusalem (587 av. J.-C.) Une réflexion théologique se fait sous l’influence des prophètes Jérémie et Ezéchiel, elle permet d’affiner la foi en Dieu : il conduit son peuple dans un nouveau désert pour le purifier.

Libérés par Cyrus, roi de Perse, les déportés reviennent en Israël pour reconstruire le Temple et offrir des sacrifices. Les « gens du pays » n’ont pas eu ce temps de méditation et en tant que descendants d’Abraham, ils désirent participer à la reconstruction de Jérusalem mais ils sont considérés comme des païens par ceux qui ont vécu l’Exil et ils sont rejetés et cantonnés dans ce qui deviendra la Samarie (cf. Esdras 4,1-4). Les Juifs interdisant aux Samaritains de venir adorer Dieu à Jérusalem, ceux-ci construisent un autre Temple sur le mont Garizim, ce qui entraîne une séparation totale.

C’est donc un homme considéré comme un hérétique que Jésus choisit comme exemple de la véritable application de la foi en Dieu. Le prêtre et le lévite qui sont ‘passés de l’autre côté’ pour éviter de souiller avec du sang voire un mort n’appliquent pas dans leur vie la Loi divine ; le Samaritain n’hésite pas : il soigne les blessures et dépense son argent pour la convalescence d’un inconnu. « j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité » (Matthieu 25,35-36)

Dans le contexte égocentrique de notre temps où le ‘moi d’abord, les autres après’ tient une large place, cette parabole prend toute son importance. Chrétiens, nous devons obéir à la loi que le Fils est venu nous enseigner : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit. Voilà le grand, le premier commandement. Et le second lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépend toute la Loi, ainsi que les Prophètes. » (Matthieu 22,37-40)

Pour discerner ce double commandement dans notre vie et pouvoir l’appliquer, le Seigneur ne nous laisse pas seuls : il a envoyé son Esprit Saint sur ses Apôtres et ceux-ci, par leurs successeurs, le transmettent  à tous les membres de l’Eglise. Le ‘bon Samaritain’ était guidé par la pitié. Nous sommes guidés par l’Esprit pour agir en fils de Dieu, à l’image du Fils de l’homme.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies

14 juillet 2019

Paroisses Nesle & Athies

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n°1093

Le ‘prochain

Spontanément, lorsque nous parlons de notre prochain, nous pensons à celui que nous devons aimer et que nous pouvons aider. C’est une  façon de nous donner le beau rôle, celui d’être altruiste, de penser aux autres sans chercher notre propre intérêt, d’être attentif aux besoins de ceux que nous sommes appelés à considérer comme des frères et sœurs.

La question que pose Jésus à la suite de la parabole peut nous surprendre : « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme tombé aux mains des bandits ? » (v. 36). Nous attendions plutôt une interrogation dans le sens inverse par exemple : ‘Lequel a estimé que le blessé était son prochain ?

Cette interprétation montre que, dans le souci d’être au centre de l’histoire, nous estimons que le prochain c’est l’autre : en aucun cas nous pouvons être son prochain. C’est oublier que le terme ‘le prochain’ est bijectif, c'est-à-dire que cela marche dans les deux sens : si nous sommes proches physiquement d’une personne, elle est proche de nous ; si nous sommes à côté d’elle, elle est à côté de nous !

La proximité est essentielle dans ce récit : ainsi aussi bien le prêtre que le lévite ont fait un détour pour ne pas se rendre près de cet homme sans se soucier de savoir s’il était mort ou encore vivant Ils ont évité soigneusement d’en être ‘proches’ ; ils ont préféré rester dans l’ignorance et passer leur chemin. Implicitement, Jésus pose la question de la valeur des sacrifices qu’ils ont offerts au Temple au nom du peuple : « Aimer Dieu de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » (Marc 12,33)

En lisant cette parabole, nous comprenons que par son exhortation : « Va, et toi aussi, fais de même. » (v. 37) Jésus  ne s’adresse pas seulement au docteur de la Loi qui lui a posé la question : « Et qui est mon prochain ? » (v. 29) mais aussi à tous ceux qui voudront être ses disciples et  mettre ses commandements en pratique.

Il y a également, en filagramme, une autre leçon à tirer de cette parabole, celle d’accepter d’être un prochain pour les autres. Accepter de ne pas être toujours le ‘bon samaritain’ mais aussi l’homme blessé : offrir à une personne la possibilité d’être mon prochain…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
 et Modérateur de la paroisse saint Radegonde

10 juillet 2022

Paroisses Nesle & Athies

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n°1278

La Parole

L’auteur inspiré du Deutéronome nous provoque à réfléchir sur la façon dont nous recevons la Parole de Dieu. Trop souvent nous entendons des chrétiens, pourtant habitués à écouter la Bible, dire qu’ils ont du mal à comprendre le sens profond de ces écrits inspirés par Dieu.

Il n’est pas question de compréhension mais de recevoir cette parole comme un guide pour aujourd’hui. Dieu nous parle dans notre vie quotidienne : des signes nous sont donnés, ils sont à lire avec l’aide de l’Esprit Saint et cette aide est elle-même contenue dans ces livres transmis par l’Eglise.

Il y a une interprétation ecclésiale de ces écrits, et quiconque les interprète différemment est condamné par les Conciles de l’histoire de l’Eglise. Mais il s’agit de l’interprétation publique ; lorsqu’un chrétien s’applique à la lectio divina (c’est-à-dire à la lecture personnelle et régulière de la Bible) son interprétation lui est propre car c’est à lui personnellement que s’adresse le texte dans les circonstances qui lui sont particulières. La compréhension du jour sera fonction de paramètres nombreux qui évoluent au cours du temps et elle pourra être différente quelques jours après pour le même texte lu.

Le danger qui guette tout lecteur assidu est justement de sauter des passages en pensant qu’il les connaît déjà. Chaque nouvelle lecture d’un texte biblique, si l’attention nécessaire y est donnée entraîne une nouvelle compréhension et une nouvelle application dans notre vie. Tel mot interpelle tel jour alors qu’il n’attirait pas l’attention auparavant.

Il ne s’agit pas de faire une étude exégétique mais d’écouter ce que dit me dit pour l’immédiat. Même des textes qui paraissent au premier abord extrêmement dépendants des circonstances où ils ont été écrits sont applicables dans ma vie. Non seulement les paroles de Jésus mais aussi les textes les plus anciens.

L’Eglise rappelle constamment au cours des siècles l’importance de cette Parole pour vivre en homme (ou femme) debout, créature à l’image de Dieu aimée et sauvée par la rédemption. Cela nécessite un effort de notre part pour lire les textes que l’Eglise nous propose à la messe dominicale, les méditer personnellement, en famille et en communauté pour y trouver la nourriture spirituelle qui nous fera grandir dans la semaine.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde


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