Temps Ordinaire 14ème dimanche - Année B

Ezéchiel 2,2-5 - Psaume 122 - 2Corinthiens 12,7-10 - Marc 6,1-6

1

Forces Armées de Guyane

6 juillet 2003

D'où lui vient cette sagesse ?

2

Brigade Franco-Allemande

5 juillet 2009

Il ne fit aucun miracle !

3

Fort Neuf de Vincennes

8 juillet 2012

Etiquetage

4

Secteur Vermandois

5 juillet 2015

Etonnement ou dépréciation ?

5

Athies & Nesle

8 juillet 2018

La force de la faiblesse

6

4 juillet 2021

Jugement !

7

Maison Marie-Thérèse

7 juillet 2024

Ma grâce te suffit!

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6 juillet 2003

Forces Armées de Guyane

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n°198

D’où lui vient cette sagesse ?

Les habitants de Nazareth sont surpris de la connaissance de Jésus ! Ne l’ont-ils pas vu grandir parmi eux ? N’a-t-il pas reçu la même éducation ? N’a-t-il pas été enseigné par le même rabbin que les autres enfants du village ? D’où lui vient cette sagesse ?

Déjà lorsqu’il est présenté au Temple pour sa Bar-mitsva, l’enfant avait étonné les docteurs de la Loi chargés de vérifier ses connaissances. Eux qui avaient passé leur vie à étudier la Loi et les prophètes étaient subjugués par la maîtrise des textes de ce gamin qui venait d’un petit village de Galilée (de Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? demande Nathanaël en Jn 1,46)

Cette réaction des personnes qui connaissent Jésus – ou du moins qui ont l’impression de le connaître – est habituelle dans une communauté close où les hommes et les femmes se côtoient continuellement.

S’il est facile de désapprouver les habitants de Nazareth, n’est-il pas beaucoup plus difficile de regarder notre façon de vivre et de juger ceux qui nous entourent ? Certainement nous tombons dans les mêmes défauts et nous avons un verdict définitif sur telle ou telle personne vivant dans notre communauté locale. Nous ne pouvons envisager qu’il y ait un changement quelconque entre le moment où nous avons fait notre jugement et e moment actuel.

Comme les gens de Nazareth ou Nathanaël, nous ne pouvons envisager que les personnes progressent dans un sens ou dans l’autre ! Nous sommes appelés par notre Baptême à voir l’autre avec le regard du Christ, nous pas tel qu’il voudrait paraître, ni surtout tel que je voudrais qu’il soit, mais simplement tel qu’il est. Un regard d’amour et non de jugement…

père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane

5 juillet 2009

Brigade Franco-Allemande

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n°442

Il ne fit aucun miracle !

Constatation sibylline de saint Marc, suivi de l’incise : ‘il guérit seulement quelques malades’. Les Apôtres sont tellement habitués aux miracles ‘extraordinaires’ et ‘spectaculaires’ de Jésus que ‘quelques guérisons’ leur semblent dérisoires et indignes d’être mentionnées. Il est naturel que Jésus guérisse !

Un peu plus tôt, dans la chronologie de saint Marc, Jésus avait dit : « Et il répondit : Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? Puis, jetant les regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui : Voici, dit-il, ma mère et mes frères. » (Marc 3,33)

Si nous faisons une synthèse de ces deux passages, ne serions-nous pas ceux qui disent : « N’est-il pas le fils du charpentier ? » Par notre accoutumance à la personnalité de Jésus, ne l’empêchons de s’exprimer auprès des autres hommes ? Le peu de foi et surtout de pratique que nous montrons vis à vis de l’Evangile oblitère la Puissance divine qui émane du Fils du Père et bloque l’action de l’Esprit Saint.

La semaine dernière nous entendions Jésus dire au chef de synagogue qui intercédait pour la vie de sa fille : « Ne crains pas, crois seulement ! » (Marc 5,36) et cette foi a permis la guérison de l’enfant. Aujourd’hui, l’évangile nous montre des personnes qui ne désirent voir en Jésus qu’un homme ordinaire et il se comporte en homme ordinaire en n’accomplissant que ces quelques guérisons.

Ainsi avec ces trois épisodes, la fille du cher de synagogue, lé femme hémorroïsse et le manque d’accueil à Nazareth, saint Marc nous montre l’importance de la foi et de la confiance en Jésus Christ. Avec notre foi tout est possible, sans notre foi en la divinité de Jésus il ne veut rien faire. C’est notre liberté de souscrire à l’Evangile, ou non, qui alimente l’action du Fils Unique du Père, non pas sa puissance qui vient de sa divinité, mais la visibilité de son amour pour tous les hommes.

Notre responsabilité est donc grande dans l’annonce de l’Evangile, si nous laissons la tiédeur envahir notre foi, l’Evangile ne passera plus par nous ; nous serons comme la semence semée parmi les épines (cf. Matthieu 13,4-25) qui est vite étouffée sans porter de fruits.

Foi et confiance sont donc les maîtres mots de ces passages de saint Marc qui nous sont proposés à l’aube d’une période estivale consacrée au repos. Que ce repos ne soit pas au détriment de la Bonne Nouvelle mais au contraire un ressourcement !

Père JeanPaul Bouvier

8 juillet 2012

Fort Neuf de Vincennes

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n°623

Etiquetage

Les habitants de Nazareth sont pris à contre-pied : ils ne voyaient en Jésus que le fils de Marie, un des charpentiers de la ville, comme l’était son père Joseph avant lui. Et voilà qu’il se met à prêcher dans la synagogue, qu’il a des disciples qui le suivent et qui racontent les miracles qu’il aurait faits ! Impossible !! Saint Marc souligne qu’ils sont ‘profondément choqués à cause de lui’. Cette attitude leur est incompréhensible et ils doivent penser ‘De quoi se mêle-t-il ? Ce n’est pas sa partie. Ne pouvait-il rester à sa place ?

Cette réaction nous la connaissons tous : dès que nous nous affirmons comme chrétiens les personnes autour de nous pensent que nous sortons de notre rôle. Nous-mêmes ne sommes pas loin de penser cela en voyant des chrétiens prendre position au nom de l’Evangile. Lorsque le pape, un évêque ou un simple prêtre parle de la société, cela déclenche une vague de protestations similaires à celles des habitants de Nazareth : le catholicisme est supposé rester dans les églises et se faire oublier à l’extérieur.

Mais ce que nous reprochons aux autres, nous le faisons nous-mêmes. Alors que le Christ nous invite à regarder nos frères et sœurs avec un regard d’amour, nous posons sur notre prochain un regard inquisiteur et définitif ; nous sommes appelés au pardon et nous gardons de la rancune. Pis encore nous sommes quelquefois les vecteurs d’informations sur les ‘autres’ qui ne devraient pas être révélées.

Les hommes aiment à classifier, cataloguer, étiqueter  leurs contemporains, les faire entrer dans une case dont ils ne doivent pas sortir sous peine d’incompréhension voire de condamnation. Jésus ne disait-il pas à ses disciples pour les mettre en garde contre tout jugement péremptoire : « Ne jugez pas, afin de n'être pas jugés ;  car, du jugement dont vous jugez on vous jugera, et de la mesure dont vous mesurez on mesurera pour vous. » (Matthieu 7,1-2)

En appliquant l’épisode du passage de Jésus à Nazareth à notre vie, nous nous apercevons que de temps en temps, nous sommes dans la personne de Jésus, incompris parce que nous annonçons la proximité du Règne de Dieu et, à d’autres moments, nous sommes parmi les habitants de Nazareth et nous sommes ‘profondément choqués’ de l’attitude que nous jugeons déplacée de telle ou telle personne.

« Sur lui reposera l'Esprit de Dieu, esprit de sagesse et d'intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Yahvé : son inspiration est dans la crainte de Dieu. Il jugera mais non sur l'apparence. Il se prononcera mais non sur le ouï-dire. Il jugera les faibles avec justice, il rendra une sentence équitable pour les humbles du pays. » (Isaïe 11,2-4) Cette prophétie s’applique au Christ mais aussi à nous qui avons ‘reçu l’onction’ ; laissons cet Esprit envahir nos jugements et nous serons de vrais témoins.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

5 juillet 2015

n°823

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Etonnement ou dépréciation ?

Jésus revient dans ‘son lieu d’origine’. Il ne revient pas seul : il est accompagné de ses disciples et sans doute est-il précédé d’une certaine réputation de prédicateur et de thaumaturge. Le chef de la synagogue n’hésite donc pas à lui demander de dire un mot après la lecture biblique de la Loi ou d’un prophète. Les auditeurs sont subjugués par la sagesse de son enseignement comme Marc l’a déjà noté : « On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes. » (Marc 1,22)

Pourtant dans le village, rien ne l’avait jusqu’à présent désigné comme quelqu’un d’exceptionnel : avant de partir sur les routes cet homme, Jésus, exerçait le métier de charpentier qu’il avait appris dans l’atelier de son père et son travail se faisait pour la satisfaction de tous, sa mère allait au lavoir avec les autres femmes, toute sa famille est connue. C’est un véritable choc de l’entendre parler de cette façon : il bouscule la routine de la communauté qui se pose la question : « D’où cela lui vient-il ? »

L’étonnement dont font preuve les habitants du village entraine leur manque de foi : comment Dieu aurait-il pu choisir un homme apparemment si ordinaire pour en faire son prophète ? Les vocations prophétiques dans la Parole sont accompagnées de signes où Dieu manifeste l’élection de celui qu’il a choisi pour ramener son Peuple à Lui. Sans doute ignorent-ils le baptême donné par Jean à Jésus et la manifestation du Père annonçant « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! »

Ce manque de foi entraîne l’absence de miracle puisque Jésus rappelle à chaque fois l’importance de la démarche du ‘miraculé’ : « Ta foi t’a sauvé. » Toutefois quelques malades sont guéris car même en absence de confiance, le Fils du Père ne reste pas insensible aux détresses humaines.

Nous sommes aujourd’hui les habitants du village de Jésus, nous entendons régulièrement la prédication du Fils du Père rapportée par les évangélistes, nous reconnaissons la Sagesse qui en émane, mais nous n’adhérons pas de tout notre cœur à ce qui est dit ; nous nous contentons de l’extérieur du message, de l’apparence et non du sens profond.

L’attitude des gens de Nazareth nous interroge sur notre propre attitude, non seulement par rapport au message du Christ venu dans le monde pour tourner l’humanité vers le Père, mais aussi envers nos contemporains, nos prochains que nous devons aimer alors que nous les jugeons si facilement de façon sévère, refusant de voir en eux l’œuvre de l’Esprit. Tant que nous aurons ces sentiments, il n’y aura chez nous aucun miracle, juste quelques guérisons.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

8 juillet 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1393

La force de la faiblesse

Saint Paul ne fait pas l’apologie de la faiblesse qui serait un avantage en soi ; il montre que Dieu révèle sa puissance par la faiblesse de l’homme. Ce que Paul fait, il ne peut pas le faire par ses propres forces, c’est Dieu qui agit en lui. Il était fort lorsqu’il quitta Jérusalem muni des recommandations des grands prêtres avec une escorte pour persécuter les chrétiens de Damas mais la rencontre du Christ a changé les conditions : rejeté par les pharisiens, difficilement admis par les chrétiens, souvent accusé et moqué, battu et fouetté, Paul tient bon par la force qu’il a reçue du Seigneur pour évangéliser les païens.

L’histoire de la relation de Dieu avec l’humanité montre de nombreux exemples où le Seigneur va choisir celui auquel personne n’aurait pensé de prime abord pour porter le message et la promesse de Dieu.

  • Ainsi Joseph est le plus jeune des fils de Jacob lorsqu’il est vendu comme esclave et déporté en Egypte où le don d’interpréter les songes de Pharaon que Dieu lui confère le propulse comme régent de tout le pays et lui permet de sauver le peuple de Dieu de la famine ;
  • Ainsi Moïse abandonné bébé sur le Nil est recueilli par la fille de Pharaon ; tombé en disgrâce et pourchassé, Dieu l’appelle depuis le buisson ardent et lui révèle son Nom pour en faire son ambassadeur, malgré son défaut d’élocution, auprès de Pharaon dans le but de libérer le peuple de l’esclavage ;
  • Ainsi le jeune Samuel est-il appelé par le Seigneur pour être le grand prophète qui constituera le Royaume d’Israël ;
  • Ainsi l’enfant David est choisi par le Seigneur pour vaincre les Philistins avec sa simple fronde et son aveu de confiance : c’est Dieu lui-même qui a dirigé la pierre contre Goliath.
  1. Les exemples pourraient être encore multipliés, mais ces quelques cas particuliers sont suffisamment éloquents…

En lisant ces lignes de saint Paul, nous comprenons facilement que nous ne pouvons pas nous retrancher derrière d’hypothétiques faiblesses pour ne pas suivre l’appel que Dieu nous propose : si le Seigneur nous invite à le suivre dans une vocation précise, il s’engage à nous donner les forces nécessaires pour l’accomplir. Gravons en nos cœurs la phrase de saint Paul : « je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa demeure. »

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

4 juillet 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1225

Jugement !

Les habitants de Nazareth sont surpris par la connaissance de la Parole que Jésus montre dans les prédications qu’il fait dans la synagogue de Nazareth ! Ne l’ont-ils pas vu grandir parmi eux ? N’a-t-il pas reçu la même éducation ? N’a-t-il pas été enseigné par le même rabbin que les autres enfants du village ? D’où lui vient cette sagesse ?

Déjà lorsqu’il est présenté au Temple pour sa Bar-mitsva, l’enfant avait étonné les docteurs de la Loi chargés de vérifier sa formation religieuse. Eux qui avaient passé leur vie à étudier la Loi et les prophètes avaient été subjugués par la connaissance des textes de ce jeune garçon qui venait d’un petit village de Galilée.

Jésus revient après un certain temps dans « son lieu d’origine ». Il ne revient pas seul mais avec des disciples et il est précédé par une réputation grâce aux miracles qu’il fait. Aurait-il reçu un enseignement différent ?

Cette réaction de méfiance par les personnes qui avaient fréquenté Jésus depuis son enfance – elles avaient  l’impression de le connaître – est habituelle dans une communauté restreinte où les hommes et les femmes se côtoient continuellement. Le jugement de la personne et sur la famille a été prononcé une fois pour toutes, il n’est pas question de revenir sur la chose jugée ! Cet homme est et restera le fils du charpentier !

S’il est facile de désapprouver les habitants de Nazareth, n’est-il pas beaucoup plus difficile de regarder notre façon de vivre et de juger ceux qui nous entourent ? Certainement nous tombons dans les mêmes défauts et nous avons un verdict définitif sur telle ou telle personne vivant dans notre communauté locale. Nous ne pouvons envisager qu’il y ait un changement quelconque entre le moment où nous avons fait notre jugement et le moment actuel.

Comme les gens de Nazareth ou la réaction de Nathanaël lorsque Philippe vient lui dire avoir trouvé le Messie : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jean 1,46), nous ne pouvons envisager que les personnes progressent dans un sens ou dans l’autre ! Nous sommes appelés par notre Baptême à voir l’autre avec le regard du Christ, nous pas tel qu’il voudrait paraître, ni surtout tel que je voudrais qu’il soit, mais simplement tel qu’il est. Un regard d’amour et non de jugement…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

7 juillet 2024

Maison Marie-Thérèse

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n°1020

Ma grâce te suffit

Saint Paul avoue aux Corinthiens qu’il souffre d’une ‘épine dans sa chair’ ; il ne donne pas les conséquences de cette épreuve dans son apostolat. Est-ce une blessure physique, morale ou spirituelle ? Il ne le précise pas. Il rapporte sa demande réitérée au Seigneur de le débarrasser de cette ‘épine’. Cette faveur lui est refusée mais Dieu promet de lui donner la grâce de vivre avec cette difficulté. Ainsi ce n’est pas par ses propres forces que saint Paul agit mais la puissance de Celui qui l’envoie porter l’évangile aux païens qui est pleinement manifestée dans cette faiblesse.

Dans l’histoire du Peuple de l’Alliance des illustrations similaires de la puissance de Dieu à travers des personnes apparemment faibles ont été décrites. Ainsi Joseph, le fils de Jacob, est vendu comme esclave. La grâce de Dieu transforme la faiblesse de sa position de servitude en lui donnant la faculté d’expliquer les songes en particulier ceux de Pharaon. Il devient alors l’intendant de tout le pays d’Egypte, plus puissant que Pharaon. Il peut alors sauver toute la famille de Jacob de la famine qui sévissait dans la région.  Joseph reconnait dans son histoire l’action de Dieu (cf. Genèse 50,20)

Moïse, enfant condamné à périr noyé dans le Nil ou dévoré par les crocodiles, est adopté par la fille de Pharaon et une fois adulte, alors qu’il a des difficultés à parler ; «  j’ai la bouche lourde et la langue pesante ! » (Exode 4,10) Pourtant c’est lui, avec l’aide de son frère Aaron, que le Seigneur envoie pour argumenter devant le roi et sauver le Peuple de Dieu de la vindicte des égyptiens. (cf. Exode 3)

Le jeune David choisi par Dieu refuse l’épée, la lance et la cuirasse du roi Saül pour aller combattre le géant Goliath seulement armé de sa fronde. Il se confie à la puissance de Dieu, il est sûr qu’il guidera le jet de la pierre vers sa cible. (cf. 1Samuel 17,45)

Dans l’appel à la conversion avant d’accueillir le Messie, Jean le Baptiste n’est pas un homme que l’on peut considérer : « Lui, Jean, portait un vêtement de poils de chameau, et une ceinture de cuir autour des reins ; il avait pour nourriture des sauterelles et du miel sauvage » (Matthieu 3,4) Son appel a été entendu par des foules nombreuses : par la grâce de Dieu, il trouvait les mots qui trouvaient un écho en ceux qui venaient vers lui.

Chacun d’entre nous a la même réactions que ces personnages de la Bible : lorsque le Seigneur nous appelle à porter l’évangile, nous trouvons la charge disproportionnée : jamais nous ne serons capables de porter cette mission ! Les plus jeunes diront qu’ils n’ont pas l’expérience nécessaire, ils prétextent qu’ils ne seront pas écoutés par les personnes installées depuis longtemps dans l’exercice de la Parole de Dieu. Les plus anciens se retrancheront derrière le fait qu’ils ne sont plus très au faîte des connaissance actuelles. Il y aura toujours une bonne raison pour refuser une mission. Mais à l’exemple des envoyés de la Bible, il suffit de faire confiance, le Seigneur me donnera la force de réussir ce qu’il me demande. Il comblera mes défaillances je suis la personne qu’il faut pour accomplir sa volonté. Je pourrai alors chanter avec la Vierge : « Le Seigneur fit pour moi des merveilles »

Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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