Temps Ordinaire : 13ème dimanche - Année A

2Rois 4,8-16a - Psaume 88 - Romains 6,3-11 - Matthieu 10,37-42

1

Forces Armées de Guyane

29 juin 2002

Préférence (saint Pierre et saint Paul)

2

Secteur Vermandois

29 juin 2014

Galiléen vs Pharisien (Saint Pierre et saint Paul)

3
Athies & Nesle
2 juillet 2017
Le prophète Elisée

4

28 juin 2020

Aimer plus

5

2 juillet 2023

Baptisé dans la mort et la résurrection

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30 juin 2002

Forces Armées de Guyane

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Préférence (Saint Pierre et Paul)

Les paroles qui nous sont adressées par le Christ ce dimanche peuvent paraître surprenantes. Ne dit-il pas qu'il faut l'aimer plus que toute autre personne, y compris ses parents ? Pourtant l'Ancien Testament par les dix commandements prescrit qu'il faut honorer son père et sa mère et rappelle à d'autres passages le devoir de subvenir à leurs besoins dans la vieillesse.

Cette prescription que le Seigneur fait aux Douze Apôtres n'invite donc pas à délaisser ses parents, il parle de ne pas les aimer plus que lui. Il s'agit là d'une préférence lorsqu'il peut y avoir une concurrence. Etre soumis à ses parents est une prescription évangélique, rappelée également par saint Paul (cf. Ep 6,1), sauf si cette soumission peut avoir de graves conséquences pour moi, pour ma vie, pour ma foi.

De même lorsque le Christ nous demande de nous aimer les uns les autres, il ne s'agit pas d'aimer toute personne de la même façon, il y aura toujours des sympathies spontanées et des antipathies, il désire que nous contemplions l'image de Dieu qui est en chaque personne et qui est respectable, quelle que soit la personne et quoi qu'elle ait fait.

L'important est de préférer le Christ à toute chose car il est le Chemin, la Vérité, la Vie. " Nul ne va vers le Père sans passer par moi " (cf. Jn 14,6) A tout moment de la vie, chaque homme, chaque femme, doit se poser la question : " Suis-je sur le chemin du Christ ou non ? " et ne laisser aucun obstacle s'interposer entre lui et l'amour du Christ.

Comme toujours, le chrétien est relancé par sa propre conscience : préférer le Christ est une question de relation d'amour entre lui et le Seigneur ; il ne pourrait s'agir d'une loi intangible qui serait identique pour toute personne. Au contraire, une relation d'amour dépend des deux personnes et de rien d'autre.

Ce qui est bon pour moi dans ma foi ne l'est peut-être pas pour telle autre personne, mais je ne peux discerner ce qui est bon pour moi que dans un esprit de prière et de relation constante avec Dieu, Père, Fils et Esprit suivant le conseil évangélique de prier sans cesse (cf. Lc 18,1ss)

La péricope qui nous est proposée en ce dimanche nous incite à faire un examen de conscience : " Qu'est-ce je préfère au Christ ? " Cela peut être des personnes, mais cela peut aussi être des animaux ou des objets inanimés, des passions… En fonction de la réponse que chacun de nous peut donner nous pourrons demander dans la prière au Fils unique du Père de nous envoyer l'Esprit pour inverser cette préférence et revenir sur le chemin qui conduit au Royaume.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

29 juin 2014

Secteur Vermandois

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Galiléen vs Pharisien (Saint Pierre et saint Paul)

Un simple regard sur une carte géopolitique de la Palestine à l’époque de Jésus met en évidence la coupure entre les deux provinces juives, la Judée au Sud et la Galilée au Nord, séparées par la province de Samarie. L’hostilité entre ces deux populations est forte : « La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. » (Jean 4,9) Cet état de fait entraîne un certain mépris des Juifs de Judée envers ceux de Galilée : « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon ? » (Jean 1,46) Lors de l’arrestation de Jésus, Pierre, simple pécheur de Galilée, est vite repéré à cause de son accent par les serviteurs du grand Prêtre : « Sûrement, toi aussi, tu es l’un d’entre eux ! D’ailleurs, ta façon de parler te trahit. » (Matthieu 26,73) Ce qui sous-entendrait que tous les Galiléens présents à Jérusalem étaient suspectés d’être des disciples de Jésus !

Parmi les Judéens plusieurs factions s’opposent sur l’interprétation des Ecritures, Saducéens, Pharisiens, Esséniens… Saul de Tarse est un pharisien élevé à la meilleure école : « Je suis Juif, né à Tarse en Cilicie, mais élevé ici dans cette ville [Jérusalem], où, à l’école de Gamaliel, j’ai reçu une éducation strictement conforme à la Loi de nos pères ; j’avais pour Dieu une ardeur jalouse, comme vous tous aujourd’hui. » (Actes 22,3) Fort de cette éducation, il n’hésite pas à persécuter ceux qui ont une interprétation de l’Ecriture qui, apparemment, diverge de l’enseignement classique qu’il a reçu.

Entre le pécheur Galiléen qui a renié son maître avant d’être institué « pasteur de ses brebis » (Jean 21,16) et le pharisien citoyen romain qui a persécuté les disciples du Christ avant de devenir : « l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. » (Actes 9,15) le seul point commun est le choix de Dieu : l’un comme l’autre sont chargés d’une mission spécifique par le Ressuscité lui-même.

En nous proposant de fêter ensemble ces deux Apôtres, l’Eglise nous montre que le choix de Dieu est premier ; la vocation de chacun est unique en fonction de ses capacités Paul n’avait pas vécu avec Jésus mais était un bon prédicateur, Pierre n’aurait sans doute pas été écouté par les philosophes d’Athènes (cf. Actes 17,21-32)

Ce qui est vrai pour ces deux personnages essentiels de l’Eglise, est également vrai pour chacun d’entre nous et c’est le même Esprit Saint qui inspire ceux que le Seigneur choisit (cf. 1Corinthiens 12,4-9) Cette fête jumelée des saints Pierre et Paul est un appel à la conversion : celui qui a trahit et celui qui a persécuté sont des ‘instruments de choix’ que le Seigneur envoie en mission. Quelle que soit mon attitude passée, le Seigneur a une mission pour moi et il attend patiemment que je l’entende.

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

 

2 juillet 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°949

Le prophète Elisée

Le premier livre des Rois (cf. 1Rois 19,19-20) montre comment Dieu a désigné Elisée au grand prophète Elie pour lui succéder. Lorsqu’il est appelé Elisée était en train de labourer la toute dernière partie de son champ, mais il n’achève pas son ouvrage, non seulement il laisse le labour mais il offre les bœufs de l’attelage en brûlant la charrue pour le sacrifice qu’il partage avec ses ouvriers. Il montre ainsi que sa décision est sans retour.

Plus tard, ayant suivi Elie au désert, Elisée est témoin de l’enlèvement du prophète par « un char de feu, avec des chevaux de feu » et « Elie monta au ciel dans un ouragan. » (2Rois 2,11) Il s’empare alors du manteau que son maître avait laissé tomber, symbole de l’esprit de Dieu qui entourait Elie, et, sur le chemin du retour, il effectue le même miracle que son maître en ouvrant le Jourdain pour passer à pied sec (2Rois 2,14)

Dès lors Dieu est avec Elisée et lui permet de réaliser de nombreux signes et de prononcer de nombreuses prophéties pour guider les rois et le peuple sur le chemin de la foi.

  • A Jéricho, une source empoisonnée provoquait la mort et la stérilité de la terre, Elisée, au Nom du Seigneur, y jeta une écuelle de sel et les eaux en furent assainies (2Rois 2,19-22)
  • Les armées d’Israël et de Juda n’avaient plus d’eau dans le désert d’Edom, Elisée fait gonfler les eaux d’un torrent à sec pour que hommes et bêtes puissent boire et il prédit la victoire sur le roi d Moab (2Rois 3,9-21)
  • Les deux fils d’une veuve endettée étaient menacés d’esclavage si elle ne payait pas son créditeur. Elisée multiplie l’huile d’un petit vase pour qu’elle puisse la vendre et régler ses dettes (2Rois 4,1-7)
  • Au couple de Sunam (1ère lecture) qui l’accueillait il promet un fils « la femme conçut » mais à l’adolescence, l’enfant meurt et Elisée revient pour le réanimer (2Rois 4,8-37)

Le miracle le plus célèbre au point d’être la seule mention du prophète Elisée dans la prédication de Jésus (Luc 4,27) est la guérison de Naaman le général syrien, un étranger au peuple d’Israël (2Rois 5,1-10) Sur le conseil du prophète il se baigne dans le Jourdain et est guéri de sa lèpre. Revenu sur ses pas il offre de somptueux présents à Elisée qui les refuse car c’est Dieu qui a guéri Naaman et non lui.

Un an après sa mort, Dieu fait un nouveau miracle : un homme mort qui était porté en terre est mis précipitamment dans le tombeau d’Elisée à cause d’une menace d’invasion et il revient à la vie (2Rois 13,14-19)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

28 jhuin 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1158

Aimer plus

Les paroles qui nous sont adressées par le Christ ce dimanche peuvent paraître surprenantes. Ne dit-il pas qu’il faut l’aimer plus que toute autre personne, y compris ses parents ou ses propres enfants ? Pourtant l’Ancien Testament par les dix commandements prescrit qu’il faut honorer son père et sa mère (cf. Deutéronome 5,16) et rappelle à d’autres passages le devoir imprescriptible de subvenir à leurs besoins dans la vieillesse.

Cette prescription que le Seigneur fait aux Douze Apôtres n’invite donc pas à délaisser ses parents, il parle de ne pas les aimer plus que lui. Etre soumis à ses parents est une prescription évangélique, rappelée également par saint Paul (cf. Ephésiens 6,1), sauf si cette soumission peut avoir de graves conséquences pour moi, pour ma vie, pour ma foi. La phrase de Jésus ne doit pas être prise dans un sens de concurrence, il s’agit de deux formes d’amour différentes : l’une tournée vers le terrestre, la seconde tournée vers l’éternité

De même lorsque le Christ nous demande de nous aimer les uns les autres, il ne s’agit pas d’aimer toute personne de la même façon, il y aura toujours des sympathies spontanées et des antipathies, il désire que nous contemplions l’image de Dieu qui est en chaque personne et qui est respectable, quelle que soit la personne et quoi qu’elle ait pu faire.

L’important est de préférer le Christ à tot ce qui est matériel, appelé à disparaître, car il est le Chemin, la Vérité, la Vie. « Nul ne va vers le Père sans passer par moi » (cf. Jean 14,6) A tout moment de la vie, chaque homme, chaque femme, doit se poser la question : « Suis-je sur le chemin du Christ ou non ? » et ne laisser aucun obstacle s’interposer entre lui et l’amour du Christ.

Comme toujours, le chrétien est relancé par sa propre conscience : préférer le Christ est une question de relation d’amour entre lui et le Seigneur ; il ne pourrait s’agir d’une loi intangible qui serait identique pour toute personne. Au contraire, une relation d’amour dépend des deux personnes et de rien d’autre.

Ce qui est bon pour moi dans ma foi ne l’est peut-être pas pour telle autre personne, mais je ne peux discerner ce qui est bon pour moi que dans un esprit de prière et de relation constante avec Dieu, Père, Fils et Esprit suivant le conseil évangélique de prier sans cesse (cf. Luc 18,1ss)

La péricope qui nous est proposée en ce dimanche nous incite à faire un examen de conscience : « Qu’est-ce je préfère au Christ ? » Cela peut être des personnes, mais cela peut aussi être des objets, des passions… En fonction de la réponse que chacun de nous peut donner nous pourrons demander dans la prière au Fils unique du Père de nous envoyer l’Esprit pour inverser cette préférence et revenir sur le chemin qui conduit au Royaume.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde

2 juillet 2023

Paroisses Nesle & Athies

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n°1329

Baptisé dans la mort et la résurrection

Au commencement du christianisme, lorsqu’un homme était converti et demandait le baptême, il était baptisé avec toute sa famille sa femme, ses enfants, ses serviteurs. Après la paix instaurée par l’empereur Constantin (édit de Milan 313), le sacrement du baptême a pu développer et harmoniser un certain nombre de rituels pour l’ensemble de l’Eglise.

 En particulier il a conservé cette notion d’immerger complètement l’impétrant gardant le sens propre du mot baptême (plonger). Ainsi des baptistères ont été construits à l'extérieur des églises cathédrales, c'est-à-dire l'église où l’évêque célèbre. Au milieu de ce baptistère une piscine était creusée avec deux escaliers : à l'ouest côté du soleil couchant, les marches du premier permettaient à la personne désirant être baptisée d’enlever ses vêtements usuels pour descendre dans l’eau où elle était plongée par trois fois par un diacre : au nom du Père, au nom du Fils, au nom du Saint-Esprit. Ensuite la personne remontait par l’escalier Est c'est-à-dire le côté où le soleil se lève et elle était habillée tout de blanc. Symboliquement le chrétien passait ainsi des ténèbres du péché et de la mort à la lumière et la vie du Christ, il pouvait alors recevoir l’onction de l’Esprit Saint par l’évêque.

Aujourd’hui quelques conditions ont changé, la première est bien sûr l’âge habituel des baptisés : ce sont davantage de jeunes enfants que des adultes, en deuxième lieu sous nos latitudes il était difficile l’hiver de déshabiller et de plonger complètement les enfants dans des églises glaciales (cet élément a été conservé dans les églises catholiques de rite oriental). Toutefois les fonts baptismaux ont toujours été placés à l’entrée de l’église – c’est-à-dire du côté ouest. Dans le rite de saint Pie V, le prêtre accueillait l’enfant à l’entrée portant l’aube blanche et une étole violette, lorsque l’enfant était baptisé le prêtre mettait une étole banche et la communauté avançait jusqu’à l’autel de l’eucharistie pour dire ensemble la prière des chrétiens : le Notre Père. Le Concile Vatican II a proposé de mettre dès le début de la célébration le Baptême en rapport avec la communion et donc de mettre les fonts baptismaux à proximité de l’autel.

Si le baptisé ne descend plus dans une piscine, il reste cependant « plongé » dans l’eau bénite : le prêtre verse de l’eau sur sa tête au-dessus de la cuve baptismale : il est donc bien « au milieu de l’eau » ! Pour le vêtement blanc, il est souvent symbolisé par une écharpe ou un bonnet ; certaines familles ont encore une « robe de baptême » mais l’âge des baptisés étant beaucoup plus fluctuent qu’autrefois cette robe est la plupart du temp inadaptée à l’enfant.

Plongés dans l’eau, ‘noyés’ et donc ‘passés par a mort’ nous retrouvons l’expression de saint Paul : « Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, » (Romains 6,8)

+Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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