Temps Ordinaire 12ème dimanche - Année B

Job 38,1.8-11 - Psaume 106 - 2Corinthiens 5,14-17 - Marc 4,35-41

1

Brigade Franco-Allemande

21 juin 2009

Qui est-il donc ?

2

Fort Neuf de Vincennes

24 juin 2012

Naissance de saint Jean Baptiste

3

Secteur Vermandois

21 juin 2015

Confiance en Dieu

4

Athies & Nesle

24 juin 2018

Présages de la Nouvelle Alliance

5

20 juin 2021

Peurs et crainte

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21 juin 2009

Brigade Franco-Allemande

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n°440

Qui est-il donc ?

Cette question se pose lorsque les Apôtres voient la puissance divine qui irradie de Jésus. Notamment en ce qui concerne les flots : cela rappelle le ‘Tohu-bohu’ qui existait avant la création du monde (cf. Genèse 1-2) Dieu a séparé les eaux d’en haut des eaux d’en bas pour isoler la terre sèche. Le geste de Jésus qui calme la tempête est significatif pour ces personnes baignées dans les récits de l’Ancien Testament, sa puissance est comme celle de Dieu : même les eaux lui obéissent !

Si les évangélistes rapportent cet événement c’est pour montrer que, dès le début du ministère de Jésus, il y avait des signes montrant sa divinité qui n’ont pas été compris tout de suite par ses propres disciples.

Tous ces éléments leur deviendront compréhensibles après la Résurrection et le don de l’Esprit à la Pentecôte et la relecture de la vie de Jésus en Palestine met en évidence tous ces signes qui n’avaient pas été compris lorsqu’ils étaient vécus.

Ce n’est pas ce qui nous convainc aujourd’hui, nous n’avons pas vu ces événements, nous n’en avons que la relation faite par les évangiles. Ils sont importants en tant que tels mais ils sont aussi des alertes. Nous aussi, nous recevons des signes de la part du Christ, des signes à travers l’Eglise, à travers nos frères et sœurs, à travers notre propre vie.

Grâce au Baptême, à la Confirmation que nous avons reçus, nous sommes comme les Apôtres après la Pentecôte : nous avons tous les moyens pour relire la vie du Christ présent autour de nous et en nous. Nous pouvons en tirer les signes qui nous sont adressés. La Communion fréquente ainsi que la lecture régulière de la Parole de Dieu nourrissent cette réflexion. Reconnaître la puissance divine qui se manifeste à travers le Fils Unique nous correspondons à ce que nous dit saint Paul : « Si nous avons compris le Christ à la manière humaine, maintenant nous ne le comprenons plus ainsi. »

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire

24 juin 2012

Fort Neuf de Vincennes

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n°621

Le 12ème dimanche est relégué au second plan derrière la fête de la naissance de Jean-Baptiste
textes : Isaïe 49,1-6 - Psaume 138 - Actes des Apôtres13,22-26 - Luc 1,57-66.80

Son nom est Jean

Zacharie est un homme important dans cette ville de la région montagneuse de la province de Juda (cf. Luc 1,39) Il est prêtre du Temple de Jérusalem, il fait même partie de ceux qui sont habilités à entrer dans le ‘saint’ et y faire brûler l’encens pour l’offrande du soir (cf. Luc 1,8) Toute la ville se souvient que, neuf mois auparavant, il était revenu de son ministère, muet, ne pouvant plus prononcer une parole. Beaucoup de personnes ont dû faire le rapprochement entre cet événement et l’annonce de la venue d’un enfant chez ce couple âgé et jusque là inféconds ; inconsciemment ou non, elles pressentaient une naissance extraordinaire. Certains pensaient peut-être aux similitudes avec la naissance du grand prophète Samuel (cf. 1Samuel 1,1-10)

Comme d’habitude, tous les habitants sont rassemblés pour la circoncision du garçon, mais sans doute avec davantage de curiosité que les autres fois. Ils s’attendent à ce que ce fils premier-né reçoive le nom de son père, Zacharie, comme c’était la coutume mais Elisabeth affirme vouloir l’appeler Jean comme l’Ange l’avait demandé à son mari dans le Temple (cf. Luc 1,13) Consulté, Zacharie écrit sur une tablette : « Son nom est Jean ! » et aussitôt sa langue se délie et il proclame les merveilles de Dieu.

En donnant ce nom alors que ‘personne dans ta famille ne porte ce nom là’, Elisabeth et Zacharie obéissent à la Parole de Dieu qui montre que cet enfant marquera une rupture : une nouvelle ère va s’ouvrir qui va « Illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort. » (Cantique de Zacharie Luc 1,79) L’Alliance faite avec Abraham évolue vers une Nouvelle Alliance proposée à tous les hommes.

Les chrétiens d’aujourd’hui savent « Que sera donc et enfant ? » (Luc 1,66) : le dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance, il est parmi ceux qui annonçaient la venue du Messie, il est le précurseur : « Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Celui-là n'était pas la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. » (Jean 1,7-8) Son ministère a une importance considérable : « parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui. » (Matthieu 11,11)

Le message de Jean Baptiste a été forclos par la Passion et la Résurrection de Jésus, mais l’appel à la conversion reste toujours d’actualité et – d’une certaine façon – nous avons aussi à préparer les chemins du Seigneur dans ce monde qui s’éloigne de Lui ; chacun d’entre nous n’est pas la lumière mais nous devons rendre témoignage à Celui qui éclaire le monde.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

21 juin 2015

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n°821

Confiance en Dieu

Le livre de Job est devenu mal connu et même l’expression ‘pauvre comme Job’ n’est plus utilisée car personne sait à quoi cela correspond. Pourtant ce livre est une méditation sur le bonheur, le mal et la souffrance ainsi que sur leur origine ; à l’époque où ce livre est écrit, la rétribution est conçue comme immédiate, le ‘juste’, le ‘Craignant Dieu’ sont récompensés par une vie opulente et le succès dans tout ce qu’ils entreprennent. Au contraire les ‘méchants’ ont une vie de lamentations sur cette terre.

Job appartient à la première catégorie : « Cet homme, intègre et droit, craignait Dieu et s’écartait du mal. » (Job 1,1) et à ce titre il possède de nombreux troupeaux, terres et enfants. Le Satan, l’Adversaire prétend devant Dieu que c’est le contraire : si Job est juste et craignant Dieu c’est parce que Dieu l’a comblé, si Job était pauvre et malade, il renierait Dieu. A l’instigation du démon, le même jour, les troupeaux de Job sont volés, tous ses serviteurs sont tués, ses terres envahies et tous ses enfants, garçons et filles, sont écrasés par l’effondrement de la maison où ils banquetaient. Job lui-même est couvert de scrofules. Malgré ces épreuves, Job tient bon et continue à faire confiance à Dieu.

Dans l’épisode de la  ‘Tempête apaisée’ de l’évangile, le contraire se produit : dans cette – petite – épreuve d’une tempête qui n’est ni la première ni la dernière qu’ils essuieront, les Apôtres manifestent une confiance relative en Jésus et ils le réveillent sans espoir, certains d’une issue fatale : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Effrayés devant la puissance du Fils, ils se demandent : « Qui est-il donc, celui-ci… »

En mettant ces textes dans le même dimanche, l’Eglise nous propose une réflexion sur notre rapport avec Dieu, Père, Fils et Esprit. Sommes-nous comme Job qui ne perd jamais sa confiance en Dieu quels que soient les événements ou bien sommes-nous comme les Apôtres qui perdent confiance au moindre petit écueil rencontré ? Nous ne nous posons la question : ‘Qu’est-ce j’ai fait au bon Dieu’ qu’à propos des événements négatifs qui nous arrivent, elle n’est jamais posée à propos des événements favorables.

La révélation de Dieu dans sa Parole nous invite à rendre grâces aussi bien dans les moments heureux de notre vie que dans les passages malheureux mais également de savoir demander l’aide de Dieu dans le malheur comme dans le bonheur.

Prières d’actions de grâces et prières de demandes sincères vont de pair dans notre vie spirituelle, elles sont toutes inspirées par l’Esprit Saint, ce défenseur que le Christ nous a envoyé d’auprès du Père pour que nous soyons ces hommes nouveaux pour lesquels le Christ a offert sa vie.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

24 juin 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1018

Présages de la Nouvelle Alliance

Saint Luc commence son évangile par une dédicace à un certain correspondant, Théophile ; c’est aussi une occasion pour expliquer que, s’il n’a pas vécu personnellement cette période, il est allé se renseigner auprès de sources sûres pour écrire ce qui s’est passé. Lui, le médecin grec, compagnon de saint Paul, ressent davantage que les autres évangélistes Matthieu et Marc,  la nécessité de situer la venue du Messie dans un peuple que Dieu a préparé de longue date pour cet événement.

Comme il l’avait fait pour Adam (cf. Genèse 2), pour Abraham (cf. Genèse 12), pour Moïse (cf. Exode 3) pour le prophète Samuel (cf. 1Samuel 3) et bien d’autres encore, Dieu prend l’initiative. Il s’adresse au prêtre Zacharie dans le Temple de Jérusalem au moment de son service devant le Saint des Saints, où se trouve la ‘Shekina’, la présence (Gloire) de Dieu. L’avenir est révélé à cet homme, un ‘juste devant Dieu’ : sa prière sera exaucée, il aura un fils bien que lui-même et sa femme soient âgés et ce fils sera un précurseur du Messie. Face à l’incrédulité de Zacharie, Dieu lui donne un autre signe : il ne pourra pas parler pendant toute la grossesse de son épouse !

Au jour de la circoncision, l’enfant doit être nommé. En tant qu’aîné, il devrait prendre le nom de son père. Zacharie en affirmant que son nom est ‘Jean’ retrouve la parole et chante la Gloire de Dieu en prophétisant sur le rôle de cet enfant dans le projet de Salut. En rappelant cette manifestation de la Puissance de Dieu, saint Luc montre que la rupture annoncée par les prophètes est là : Jean ne sera pas ‘le fils de Zacharie’, il sera la « Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.. » (Luc 3,4 # Isaïe 49,3)

Pour saint Luc ces récits sont déjà la Bonne Nouvelle, l’Ancien monde s’en va, la Nouvelle Alliance se met en place entre l’annonce faite à Zacharie dans le Temple et la naissance de Jean, Luc a décrit l’annonciation à Marie et la Visitation où Jean-Baptiste reconnaît Dieu le Fils. Celle qui porte l’enfant-Dieu se met au service de la mère de celui qui annoncera le Messie.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

20 juin 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1223

Peurs et crainte

Toute la journée le Christ a enseigné la Bonne Nouvelle du Royaume. Ce n’est que le soir venu, c’est-à-dire à la nuit tombée ou tombante, qu’il déclare sa fatigue en demandant à s’éloigner de cette foule. Ce sont ses disciples qui l’emmènent dans une barque pour l’installer confortablement avec un coussin où il peut s’endormir.

Au départ d’autres barques les accompagnent mais la violence exceptionnelle et soudaine de la tempête elles semblent les avoir disséminées, il n’y a plus que celle qui porte Jésus et ses disciples. Ceux-ci sont pris de panique mais ce n’est que lorsque l’eau commence à entrer dans la barque qu’ils réveillent le Maître. Tous ont un espoir que Jésus puisse faire quelque chose, c’est le sens de leur cri d’alarme : « Maître, nous sommes perdus ; cela ne te fait rien ? » Ils ont peur pour leur vie.

Le Christ s’adresse à la mer comme à une personne : « Silence, tais-toi ! » manifestant devant ses disciples la puissance de Dieu telle qu’elle est décrite dans la Bible : « il imposait à la mer ses limites, si bien que les eaux ne peuvent enfreindre son ordre, » (Proverbe 8,29) L’ordre de Dieu-le-Fils est immédiatement suivi d’effets : « Le vent tomba, et il se fit un grand calme. »

Les sentiments des disciples changent : à la peur de mourir dans la tempête succède la crainte de celui-ci à qui « le vent et la mer obéissent ? » Par une simple question « Pourquoi êtes-vous si craintifs ? N’avez-vous pas encore la foi ? » Jésus constate que l’enseignement qu’ils ont suivi pendant toute une journée ne leur a pas fait comprendre qui il était pour parler ainsi. Les disciples lui demandaient de partager leurs peurs ; il leur répond en supprimant ce qui provoquait cette peur, il va bien au-delà de leur demande en se révélant encore plus clairement à eux

Ainsi en est-il pour nous-mêmes : nous avons l’impression que le Christ ne se soucie pas de nos préoccupations qui nous paraissent pourtant vitales : il dort dans son coin, il ne fait rien ! Nous oublions simplement que tant que nous sommes avec lui nous ne risquons rien La confiance que nous mettons en lui n’est pas de l’ordre des soucis terrestres mais elle doit nous permettre de passer outre les vicissitudes quotidiennes pour aller au cœur de la foi.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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