12ème dimanche du Temps Ordinaire
Année A - saint Matthieu

Jérémie 20,10-13 - Psaume 68 - Romains 5,12-15 - Matthieu 10,26-33

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Forces Armées de Guyane

23 juin 2002

Le nouvel Adam

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Brigade Franco-Allemande

22 juin 2008

Dites-le au grand jour !

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Athies & Nesle

25 juin 2017

Adam préfigure le Christ

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21 juin 2020

Ce que je vous dis dans les ténèbres,...

5

 

25 juin 2023

SaintJean Baptiste

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23 juin 2002

Forces Armées de Guyane

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Le nouvel Adam

Il en est du Christ et d'Adam de même que pour la Pentecôte et la tour de Babel : c'est la même chose à l'envers.

Adam est considéré comme le fils de Dieu (cf. la généalogie de Jésus en Lc 3, 38) créé à l'image de Dieu (Gn 1,26ss) et animé par le souffle de Dieu (Gn 2,7). Le Christ est le Fils du Père, Dieu lui-même, né avant tous les siècles et conçu humainement de la Vierge Marie par l'action de l'Esprit Saint. Adam a été créé, le Fils éternel a été engendré.

L'auteur inspiré du livre de la Genèse nous laisse du premier couple une image de la méfiance de l'homme face à la proposition de l'amour de Dieu : Adam et Eve préfèrent croire un étranger, le diable (diabolos = celui qui divise), plutôt que de faire confiance à leur Créateur. Le Christ au contraire nous donne l'image de la communion avec le Père dans l'Esprit au point de faire sienne la volonté du Père.

La mort et la résurrection du Christ est un nouveau commencement, une nouvelle création. Jésus meurt sur la croix un vendredi, jour de la semaine où l'homme a été créé ; le samedi, jour du sabbat, repos sacré puisque Dieu s'est reposé après la semaine de création, Jésus est au tombeau, absent du monde ; le dimanche, premier jour de la création, le Christ ressuscite dans la gloire ouvrant une nouvelle ère pour le monde : le Royaume de Dieu est parmi nous, premier-né d'entre les morts, le Christ inaugure la création nouvelle où il n'est plus besoin d'avoir un Temple particulier à Jérusalem pour adorer Dieu, " Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent l'adorent en esprit et en vérité. " (Jn 4,24)

La désobéissance du premier couple a entraîné la fatalité de la mort ; l'obéissance du Fils annihile cette fatalité et tous ceux qui ont précédé la venue du Christ ressuscitent en lui. Après le Christ, dans l'Eglise, ceux qui vivent le Baptême passent symboliquement la mort avec lui en étant plongés trois fois dans l'eau baptismale, correspondant à la Trinité mais aussi aux trois jours passés dans le tombeau, et participent de la vie divine en ressortant de cet anéantissement devenus dépositaires de l'Esprit Saint.

Adam et Eve, excluent du Paradis toute leur descendance et les chérubins sont mis à la porte du jardin d'Eden pour garder l'Arbre de Vie (Gn 3,24) Ils s'écartent pour laisser passer le Fils du Père et ceux, multitude que nul ne peut dénombrer (Ap 7,9) qui suivent Celui qui est le Chemin, la Vérité et la Vie.

En chacun de nous, l'enfant d'Adam et Eve combat l'enfant de Dieu ; le démon cherche toujours à séparer l'homme de son Créateur par ses tentations. Sachons simplement que le Christ est vainqueur et qu'il nous tend la main pour nous aider à sortir triomphateur de cette lutte : " Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé " (Ro 5,20)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

22 juin 2008

Brigade Franco-Allemande

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Dites-le au grand jour !

L’enseignement du Christ n’est pas révélé à une ‘Elite’ qui seule pourrait comprendre le sens réel et profond du message. C’est une erreur fréquemment répandue où un petit groupe estime qu’il est le seul à percevoir la totalité de la révélation et par conséquent le seul à être véritablement sauvé !

Jésus annonce à ses Apôtres que, s’ils sont dépositaires du trésor de la foi, ce n’est pas uniquement pour leur profit personnel, mais au contraire pour en faire profiter toute l’humanité, sans restriction.

Pour le montrer, il choisit de choquer quelquefois ses contemporains en s’adressant aux femmes (cf. la Samaritaine en Jean 4) aux publicains (cf. l’appel du collecteur d’impôts en Matthieu 9) ou en pointant l’hypocrisie des pharisiens (cf. Matthieu 15) Ainsi il dévoile que rien n’est acquis, qu’une loi, fut-elle donnée par Dieu à Moïse ne peut remplacer ni la conscience ni l’amour.

Ainsi la perception de la révélation ne peut être figée par des théoriciens dans des livres puisque c’est la vie quotidienne des chrétiens qui est la meilleure façon de proclamer l’Evangile du  Salut.

Lorsque Jésus demande à ses Apôtres de le dire au grand jour, il ne fait pas seulement allusion à des annonces verbales mais aussi à l’annonce implicite par la façon de vivre qui devrait être conforme au discours !

Nous qui sommes les apôtres du Christ dans notre temps, nous avons aussi reçu le trésor de la foi. Comme eux nous n’avons pas à le garder égoïstement dans une jouissance intellectuelle mais à le partager par la parole et par nos actes avec tous ceux qui nous entourent ; nous serons alors témoins d’un des plus grands miracles de la foi : plus nous transmettrons le message de l’amour de Dieu, Père, Fils et Esprit, mieux nous le comprendrons et loin de nous dépouiller d’une valeur nous nous enrichirons.

Si nous choquons nos interlocuteurs, que ce soit comme le Christ, non pas pour le plaisir de choquer mais de façon pédagogique pour faire réfléchir chacun sur sa vie personnelle et sociale.

Père JeanPaul Bouvier

25 juin 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°948

Adam préfigure le Christ

Cette expression de saint Paul semble particulièrement osée : comment comparer Adam qui est pratiquement synonyme de la transgression originelle et le Fils qui vient dans notre chair pour expier cette transgression ? Mais l’Eglise ne chante-t-elle pas dans l’‘Exultet’ de la vigile de Pâques : « O felix culpa quae talem et tantum meruit habere redemptorem » traduit habituellement par « Heureuse faute qui nous valut un tel Rédempteur. » comme si nous nous réjouissions de la désobéissance d’Adam !

Le théologien saint Thomas d’Aquin (1225-1279) développe cette idée pour tenter d’expliquer la présence du mal dans le monde : si Dieu le permet c’est parce qu’un plus grand bien peut en être tiré ; en guise de démonstration, il souligne la relation de cause à effet entre la faute originelle d’Adam, la venue du Fils dans la chair du pécheur – Fils de Dieu et fils d’homme – et le don de l’Esprit Saint. En conclusion, le péché ne peut pas contrecarrer l’aspiration de l’homme à la communion avec le Père.

« Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous ! » (Jean 1,14) Par son Incarnation, le Fils réhabilite l’être humain « créé à l’image de Dieu » (cf. Genèse 1,27) Par sa naissance d’une Vierge, le Christ instaure une nouvelle naissance : de sa Mère Immaculée le Christ a pris la nature humaine, pas la faute de l’Homme. Dans son entretien avec Nicodème, il appelle ses frères à vivre cette nouvelle naissance par le Baptême d’eau et de l’Esprit Saint pour être libérés du péché et de la mort et parvenir à entrer dans le Royaume de Dieu (cf. Jean 3,5)

Par sa Passion et sa Résurrection, le Seigneur montre l’effet de cette libération. Les Apôtres l’ont bien comprise et la rappelle dans leurs écrits : « Toujours nous portons, dans notre corps, la mort de Jésus, afin que la vie de Jésus, elle aussi, soit manifestée dans notre corps. » (2Corinthiens 4,10) ; « Car, si nous avons été unis à lui par une mort qui ressemble à la sienne, nous le serons aussi par une résurrection qui ressemblera à la sienne. » (Romains 6,5) ; « Ceux qui sont au Christ Jésus ont crucifié en eux la chair, avec ses passions et ses convoitises. » (Galates 5,24) ; « vous deveniez participants de la nature divine, et que vous échappiez à la dégradation produite dans le monde par la convoitise. » (2Pierre 1,4).

Libérés du péché et de la mort, le chrétien avance dans la connaissance de Dieu, Père, Fils et Esprit, non par des connaissances mais par des pratiques qui évoquent à la face du monde le Sacrifice du Christ pour toute l’humanité. L’Eglise est le signe de l’amour de Dieu pour tous, en tant que chrétien je suis  signe de l’Eglise en aimant mes frères au Nom du Seigneur.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

21 juin 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1157

Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en pleine lumière

Saint Matthieu n’avait sans doute pas pris de notes pendant que Jésus parlait avec les Apôtres ; il n’écrit son évangile qu’après la Résurrection du Christ et le don de l’Esprit Saint de la Pentecôte. Cela permet de comprendre pleinement la portée de cette phrase et de celles qui l’accompagnent.

Ainsi les ténèbres représentent celles dans lesquelles l’humanité errait dans l’attente de l’Incarnation selon ce que les prophéties avait annoncé : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi. » (Isaïe 9,1). Cette réalisation est confirmée

  • avant la naissance de Jésus par Zacharie, père de Jean le Baptiste : « pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, » (Luc 1,79)
  • après la naissance dans le Temple par Syméon, l’homme juste qui reconnait « le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Luc 2,30-32)
  • de toute éternité : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » (Jean 1,4-5)

L’enseignement que Dieu-le-Fils a donné à ses Apôtres était encore dans les ténèbres puisqu’ils n’avaient pas encore reçu l’Esprit Saint, ce n’est qu’à ce moment qu’ils comprendront la réelle portée des paroles du Christ : « Je vous parle ainsi, tant que je demeure avec vous ; mais le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14,25-26) Ils  pourront alors  parler en pleine lumière pour annoncer le Salut.

Au jour de notre Baptême, nous avons reçu, ou notre parrain a reçu en notre nom, cette lumière du Christ, celle qui est acclamée dans la nuit de Pâques. A la Confirmation le Père nous a envoyé le Défenseur qui nous enseigne en fonction de ce que nous sommes la meilleure façon d’annoncer l’Evangile à nos contemporains qui sont encore dans les ténèbres ne connaissant pas le Christ.

Ce que le Seigneur dit à chacun d’entre nous dans le secret de son cœur, sans craindre les hommes, nous le proclamerons sur les toits !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde

25 juin 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1328

24 juin – Le précurseur : Jean le baptiste

Zacharie est un homme important dans cette ville de la région montagneuse de la province de Juda (cf. Luc 1,39) Il est prêtre du Temple de Jérusalem, il fait même partie de ceux qui sont habilités à entrer dans le ‘saint’ et y faire brûler l’encens pour l’offrande du soir (cf. Luc 1,8) Toute la ville se souvient que, neuf mois auparavant, il était revenu de son service au Temple, muet, ne pouvant plus prononcer une parole. Beaucoup de personnes ont dû faire le rapprochement entre cet événement et l’annonce de la venue d’un enfant chez ce couple âgé et jusque-là inféconds ; inconsciemment ou non, elles pressentaient une naissance extraordinaire. Certains pensaient peut-être aux similitudes avec la naissance du grand prophète Samuel (cf. 1Samuel 1,1-10)

Selon l’habitude, tous les habitants sont rassemblés pour la circoncision du garçon, mais sans doute avec davantage de curiosité que les autres fois. Ils s’attendent à ce que ce fils premier-né reçoive le nom de son père, Zacharie, comme c’était la coutume mais Elisabeth affirme vouloir l’appeler Jean comme l’Ange l’avait demandé à son mari dans le Temple (cf. Luc 1,13) Consulté, Zacharie écrit sur une tablette : « Son nom est Jean ! » et aussitôt sa langue se délie et il proclame les merveilles de Dieu.

En donnant ce nom alors que « personne dans ta famille ne porte ce nom-là », Elisabeth et Zacharie obéissent à la Parole de Dieu ils veulent montrer que cet enfant marquera une rupture : une nouvelle ère va s’ouvrir qui va « Illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort. » (Cantique de Zacharie Luc 1,79) L’Alliance faite avec Abraham évolue vers une Nouvelle Alliance proposée à tous les hommes.

Les chrétiens d’aujourd’hui ont la réponse à la question des villageois : « Que sera donc et enfant ? » (Luc 1,66) : Jean sera le dernier des prophètes de l’Ancienne Alliance, il est parmi ceux qui annoncent la venue du Messie, il est le précurseur : « Il vint pour témoigner, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Celui-là n'était pas la lumière, mais il avait à rendre témoignage à la lumière. » (Jean 1,7-8) Son ministère a une importance considérable : « parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui. » (Matthieu 11,11)

Le message de Jean Baptiste a été forclos par la Passion et la Résurrection de Jésus, mais l’appel à la conversion reste toujours d’actualité et – d’une certaine façon – nous avons aussi à préparer les chemins du Seigneur dans ce monde qui s’éloigne de Lui ; chacun d’entre nous n’est pas la lumière mais nous devons rendre témoignage à Celui qui éclaire le monde.

+Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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