Temps Ordinaire
11ème dimanche
Année B saint Marc

Deutéronome 18,15-20
Psaume 79
1Corinthiens 7,32-35
Marc 1,21-28

1

Saint Charles de Monceau

15 juin 1991

Les paraboles du Royaume

2

Fort Neuf de Vincennes

17 juin 2012

Apparaître à découvert

3

Athies & Nesle

17 juin 2018

Profession de foi

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15 juin 1991

Saint Charles de Monceau

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n°14

Les paraboles du Royaume

Les mots roi, royauté, royaume sont évidemment d'usage courant chez les Juifs qui avaient connu le régime monarchique depuis le XIème siècle avant Jésus-Christ jusqu'à l'Exil à Babylone au VIème siècle avant Jésus-Christ. Mais la Bible, dès les origines, leur donne un sens religieux en affirmant constamment que Dieu est roi, qu'il doit régner, qu'il est seul vraiment roi. Maître de l'univers qu'il a créé, Dieu est le chef du Peuple d'Israël avec lequel il a passé alliance : il le protège, il le conduit par ses prophètes; il le punit de ses infidélités pour le remettre sur le bon chemin.

Les rois que se donne Israël ne sont que ses lieutenants; ils n'ont aucun caractère divin, quand bien même ils reçoivent l'onction qui les consacre. L'infidélité de ces rois conduira d'ailleurs la dynastie de David à sa disparition, et, après l'Exil, c'est par ses prêtres et ses prophètes que Dieu gouverne désormais Israël.

Le Peuple d'Israël n'en continue pas moins à espérer un avenir où Dieu règnera véritablement sur l'univers (cf. Ps 47 et 96). Grâce au roi-messie qu'il consacrera, ou même sans cet intermédiaire, le règne de Dieu est au cœur de l'attente des croyants, au temps de Jésus.

On comprend bien dès lors pourquoi Jésus inaugure son annonce du salut en proclamant la proximité du Royaume de Dieu (ou du Royaume des cieux, ce qui revient au même). Il déclare même que le Royaume est déjà là (Mt 11,2-6,12,28; Lc 16,16). Non pas de manière éclatante, et encore moins par une restauration politique (Jn 18,36), mais par une vie nouvelle, une vie spirituelle, dont la semence est déposée au cœur de l'homme (Mt 13,24-43). Ce Royaume va grandir jusqu'à son achèvement, lorsque le Christ remettra à Dieu son Père le Royaume de l'humanité sauvée (1Cor 15,24-28).

L'Eglise fondée par Jésus ne s'identifie pas totalement à ce Royaume, mais elle en est l'ébauche visible, le chantier de construction inachevé mais en pleine activité.

Les Paraboles du Royaume n'ont pour but que d'exprimer cette conception théorique par des exemples pratiques dont nous n'avons pas fini d'explorer la richesse.

Père JeanPaul BOUVIER
vicaire à saint Charles de Monceau

17 juin 2012

Fort Neuf de Vincennes

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n°620

Apparaître à découvert

Lorsque saint Paul écrit aux Corinthiens que nous devrons tous ‘apparaître à découvert devant le Seigneur’ (5,10) il ne profère pas une menace mais une espérance. Pharisien formé par le rabbin Gamaliel (cf. Actes 22,3) reconnu pour la qualité de son enseignement, il fait allusion au paradis perdu au moment où le premier couple est créé : « tous deux étaient nus, l'homme et sa femme, et ils n'avaient pas honte l'un devant l'autre. » (Genèse 2,25) La nudité dont il est question n’est pas la simple absence de vêtements, c’est aussi la nudité spirituelle : ils n’ont rien à cacher l’un envers l’autre… ni à Dieu ! Dès qu’ils ont commis l’acte de désobéissance, ils veulent le cacher de Dieu derrière un pagne de feuilles de figuier (Genèse 3,7)

Ainsi saint Paul en sous-entendant ce récit biblique rappelle implicitement aux chrétiens de Corinthe que le Paradis est à nouveau ouvert pour les hommes et femmes qui se présenteront au ‘à découvert au tribunal du Christ’ dans la nudité spirituelle, sans rien avoir à cacher ni avoir honte devant le Sauveur. Restaurés dans la pureté originelle de la Création par le Sacrifice du Christ, les chrétiens peuvent s’avancer sans crainte, en toute confiance, vers le Seigneur ; leur vie parle pour eux et ils se présentent tels qu’ils sont.

Cette lecture retentit encore davantage dans notre époque qui a multiplié les sources de tentations : le temps passe trop vite et nous remettons à plus tard l’intimité que nous devrions avoir avec le Seigneur ; elle conditionne pourtant l’annonce de l’Evangile qui est ainsi reléguée à un plan subalterne. L’éducation chrétienne des enfants nécessaire pour leur future vie de chrétiens adultes passe après les occupations de loisirs que nous nous sentons obligés de devoir leur donner. L’approfondissement de notre foi d’adulte est négligé et nous la laissons aller sur sa lancée sans nous apercevoir de son affaiblissement.

« Notre ambition c’est de plaire au Seigneur. » (2Corinthiens 5,9) écrit sans Paul. Qu’en est-il de la nôtre ? Chaque dimanche les lectures nous provoquent à changer de vie, à nos convertir pour nous retourner l’essentiel : l’amour de Dieu et du prochain. Les résolutions ne suffisent pas, elles doivent être suivies d’actes concrets. « Rejetez-vous le péché ? » demande-t-on lors du Baptême et tous les assistants répondent : « J’y renonce ! » que ce ne soit pas dans notre vie une simple formule liturgique mais une affirmation de tous les jours.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

17 juin 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1017

Profession de foi

Le mois de juin et propice pour les célébrations de ‘profession de foi’, c'est-à-dire qu’il est demandé au jeune préadolescent de prendre à son compte l’engagement qui a été fait en son nom .par son parrain, sa marraine et ses parents le jour de son Baptême. Il est bon de revenir sur l’origine de cette étape de la vie chrétienne.

Au début du XXème siècle, pour la plupart les jeunes arrêtaient à la fin de l’école par le Certificat d’études, ils devenaient adultes et commençaient à travailler. L’habitude avait été prise que cela corresponde à la première communion : ils entraient dans la communauté chrétienne comme dans le monde actif.

Saint Pie X (1903-1914) a voulu que les plus jeunes ne soient pas privés de la grâce de la communion alors qu’ils vont à la messe tous les dimanches ; il a proposé de les faire communier à partir de l’âge de 7 ans. Mais le rite de passage a été conservé en France, il y a donc eu une communion ‘privée’ avec quelques intimes et une communion ‘solennelle’  source d’une fête de famille. Pour les garçons, c’était le premier pantalon long, la première montre, la première cigarette et le premier verre d’alcool ! Pour les filles une robe équivalente à une robe de mariée était confectionnée. A partir de ce moment, ils pouvaient se servir eux-mêmes à table : ils étaient adultes.

A la suite du Concile Vatican II, l’Eglise de France a voulu marquer que toute communion est privée par la réception personnelle du Corps du Christ mais elle est aussi solennelle par la grâce qui est donnée. Mais la fête de famille était profondément ancrée dans les mœurs ! L’Eglise a alors proposé une fête de la foi où la valorisation du Baptême reçu dans la petite enfance sera première.

La componction avec laquelle ces jeunes professent la foi devant nous ravive notre propre relation à Dieu, Père, Fils et Esprit Saint. La récitation commune que nous faisons des symboles des Apôtres ou de Nicée-Constantinople n’est-elle pas trop souvent ânonnée distraitement, tout en cherchant la piécette à mettre à la quête ? La joie qui s’exprime sur le visage de ces jeunes est-elle aussi la nôtre ?

La profession de foi dominicale vient après les lectures et l’homélie, les compagnons d’Emmaüs constatent : « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route et nous ouvrait les Écritures ? » (Luc 24,32). C’est avec un cœur brûlant et à pleine voix que nous devons proclamer : « Je crois en Dieu ! »

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde


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