7ème dimanche du Temps Ordinaire Année C

1Samuel 26,2-23 - Psaume 102 - 1Corinthiens 15,45-49 - Luc 6,27-38

1

Garnison d'Angers

22 février 2004

Premier Adam – dernier Adam

2

Brigade Franco-Allemande

18 février 2007

Les païens n’en font-ils pas autant !

3

Athies & Nesle

24 février 2019

Aimez vos ennemis !

4

20 février 2022

L’originalité des chrétiens

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22 février 2004

Garnison d'Angers

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n°213

Premier Adam – dernier Adam

Dans le passage de la première épître aux Corinthiens qui nous est proposé aujourd’hui, saint Paul fait un parallèle entre le premier homme créé (cf. Gn 2), Adam et Jésus le Christ, premier né d’entre les morts.

Une icône célèbre montre le Christ lors de sa descente aux enfers ; il est représenté debout sur la croix qui est couchée horizontalement indiquant qu’il a vaincu la mort et il tend la main vers Adam pour le relever d’entre les morts. L’iconographe – et les copistes – prend le soin de donner le même visage à Adam et à Jésus. Il s’inspire directement du texte qui nous est proposé.

La création de l’homme à l’image de Dieu (male et femelle, il le créa Gn 1,27) se situe au sixième jour de la Création, puis le septième jour, Dieu se retire pour laisser l’homme gérant et responsable du monde.

L’homme a donc été créé un vendredi (veille du Sabbat juif institué en l’honneur du septième jour où Dieu se repose) Jésus meurt sur la croix un vendredi également montrant ainsi la fin de cette Création et l’instauration d’une nouvelle, d’ailleurs il ressuscite le dimanche (premier jour de la première Création)

Nous vivons donc dans une Création nouvelle ce qui est souligné le jour du Baptême : ‘Tu es une création nouvelle, tu as revêtu le Christ’ l’homme ancien, Adam pécheur exclus du Paradis, est remplacé par l’homme nouveau, le Christ victime expiatoire qui remet l’humanité en pleine communion avec Dieu, Père, Fils et Esprit.

Théologiquement nous sommes plus proches du Fils Unique du Père mort et ressuscité pour nos péchés que de l’homme créé en Gn 1-2 : nous aussi nous sommes configurés au Christ, prêtres de Dieu par notre prière, prophètes par l’annonce de la Parole que nous faisons et roi du co-héritiers du Royaume de Dieu avec le Christ.

père JeanPaul Bouvier
aumônier catholique de la Garnison d’Angers

18 février 2007

Brigade Franco-Allemande

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n°301/1

Les païens n’en font-ils pas autant !

Par cette simple phrase qui revient plusieurs fois en conclusion de ses propositions, Jésus montre à ses Apôtres que les disciples qui désirent le suivre doivent avoir une vie fondamentalement différente de celle des autres hommes.

Déjà l’Ancien Testament mettait en valeur la nécessité de l’accueil de l’étranger jusqu’à lui ouvrir la table de la Pâque s’il était circoncis.

Le Christ va beaucoup plus loin en demandant d’aimer ses ennemis, ceux qui persécutent. En rapportant ces paroles de Jésus, saint Luc pense aux persécutions qui ont déjà commencé lorsqu’il écrit son évangile. Pas encore les tueries massives et sommaires qui distrairont le peuple romain mais des persécutions dans le peuple juif qui refuse de reconnaître la venue du Messie attendu.

S’inspirant de la phrase de Jésus sur la croix, « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Les premiers martyrs accorderont leur pardon à leurs bourreaux. Ils montraient ainsi aux peuples païens la différence radicale entre les chrétiens et les autres hommes et femmes qui recherchent toujours une vengeance ou au moins une compensation.

Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?

Les persécutions ont cessé sous nos latitudes mais existent encore dans certains pays où le christianisme est interdit. De nombreux martyrs sont morts et meurent encore en bénissant leurs tortionnaires.

En Europe, plus personne n’en veut à la vie des chrétiens mais une persécution plus insidieuse met à mal et ridiculise nos institutions comme étant d’un autre âge et complètement obsolètes. Il est de bon ton d’ironiser sur les options de l’Eglise notamment sur l’éthique et sur l’importance de la vie humaine.

Il est important que nous nous rappelions ce la phrase du Christ : nous n’avons pas à faire comme les païens mais à montrer notre différence en pardonnant ces railleries en aimant ceux qui les prononcent : ils sont aussi enfants de Dieu. Nous devons leur faire découvrir l’amour infini du Christ bafoué.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire

24 février 2019

Paroisses Nesle & Athies

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n°1063

Aimez vos ennemis !

Dans son encyclique ‘Deus Caritas Est’ (Dieu est amour) du 25 décembre 2005, le pape Benoît XVI faisait remarquer que ce qui est traduit par ‘amour’ en français correspond à trois mots différents en grec : « A l’amour entre homme et femme, qui ne naît pas de la pensée ou de la volonté mais qui, pour ainsi dire, s’impose à l’être humain, la Grèce antique avait donné le nom d’eros. Disons déjà par avance que l'Ancien Testament grec utilise deux fois seulement le mot eros, tandis que le Nouveau Testament ne l'utilise jamais ; des trois mots grecs relatifs à l’amour – eros, philia (amour d’amitié) et agapè – les écrits néotestamentaires privilégient le dernier, qui dans la langue grecque était plutôt marginal. En ce qui concerne l'amour d'amitié (philia), il est repris et approfondi dans l’Évangile de Jean pour exprimer le rapport entre Jésus et ses disciples. » (n°3)

La question est encore plus complexe puisque le mot ‘agapè’ peut se traduire en français indistinctement par le mot ‘amour’ aussi bien que par le mot ‘charité’. Ainsi ce qu’il est convenu d’appeler l’hymne à l’amour de saint Paul (1Corinthiens 13,1-8) – qui est si souvent choisi et lu lors de la célébration des mariages – est chez certains traducteurs une hymne à la charité sans que cela trahisse la pensée de l’Apôtre.

Ainsi le commandement du Seigneur à ses disciples « Aimez vos ennemis » ne doit pas être séparé de son explication : « Faites du bien à ceux qui vous haïssent ». Il ne s’agit pas de les aimer du même amour qui existe dans un couple, ou de l’amour qui peut être manifesté à des personnes choisies par le partage d’une certaines affinité (les amis). Il s’agit d’aimer l’autre de façon ‘charitable’, c'est-à-dire de les aimer tels qu’ils sont pour leur montrer que l’amour (‘agapè’) est plus fort que la haine.

Le commandement nouveau que donne le Christ n’est pas : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » qui est déjà dans l’Ancien Testament (Lévitique 19,18) mais bien : « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. » (Jean 13,34-35)

Ainsi aimer l’autre est un acte de foi : c’est parce que nous avons été configurés au Christ le jour de notre Baptême que nous pouvons aimer comme il nous a aimé. Nous sommes des relais de l’amour du Père pour les hommes. Cet amour si grand que le Fils s’est incarné pour que nous puissions l’entrevoir.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

20 février 2022

Paroisses Nesle & Athies

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n°1259

L’originalité des chrétiens

« Les païens n’en font-ils pas autant ! » Par cette simple phrase qui revient plusieurs fois en conclusion de ses propositions, Jésus montre à ses Apôtres que les disciples qui croient en ses paroles et qui désirent le suivre doivent avoir une vie fondamentalement différente de celle des autres hommes.

Déjà l’Ancien Testament mettait en valeur la nécessité de l’accueil de l’étranger jusqu’à accepter de lui ouvrir la table de la Pâque s’il était circoncis (cf. Exode 12,48)

Le Christ va beaucoup plus loin en demandant d’aimer ses ennemis, ceux qui persécutent. En rapportant ces paroles de Jésus, saint Luc pense aux persécutions qui ont déjà commencé lorsqu’il écrit son évangile. Pas encore les tueries massives et sommaires qui distrairont le peuple romain mais des persécutions dans le peuple juif qui refuse de reconnaître la venue du Messie attendu. Les persécutions pour lesquelles Saul recevra des lettres testimoniales pour rechercher les disciples de Jésus (cf. Actes 9,2) et plus tard l’exécution de l’Apôtre Jacques, le chef de la  communauté de Jérusalem

S’inspirant de la phrase de Jésus sur la croix, « Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » Les premiers martyrs accorderont leur pardon à leurs bourreaux. Ils montraient ainsi aux peuples païens la différence radicale entre les chrétiens et les autres hommes et femmes qui recherchent toujours une vengeance ou au moins une compensation.

Qu’en est-il pour nous aujourd’hui ?

Les persécutions ont cessé sous nos latitudes mais existent encore dans certains pays où le christianisme est interdit. De nombreux martyrs sont morts et meurent encore en bénissant leurs tortionnaires.

En Europe, plus personne n’en veut à la vie des chrétiens mais une persécution plus insidieuse met à mal et ridiculise nos institutions comme étant d’un autre âge et complètement obsolètes. Il est de bon ton d’ironiser sur les options de l’Eglise notamment sur l’éthique et sur l’importance de la vie humaine.

Il est important que nous nous rappelions de la phrase du Christ : nous n’avons pas à faire comme les païens mais à montrer notre différence en pardonnant ces railleries en aimant ceux qui les prononcent : ils sont aussi enfants de Dieu. Nous devons leur faire découvrir l’amour infini du Christ bafoué.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde


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