5ème dimanche du Temps Ordinaire - Année C

Isaïe 6,1-8 - Psaume 137 - 1Corinthiens 15,1-11 - Luc 5,1-11

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Saint Charles de Monceau

février1995

Communiquer ?

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Lycée Militaire d'Autun

8 février 1998

La Vocation d'Isaïe

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Brigade Franco-Allemande

4 février 2007

Jetez vos filets

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Fort Neuf de Vincennes

7 février 2010

Ceci a touché tes lèvres

5

Secteur Vermandois

10 février 2013

Qui enverrai-je ?

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7 février 2016

Sur ta parole…

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Athies & Nesle

10 février 2019

La grâce de Dieu est avec moi

8

6 février 2022

Avance au large !

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Février 1995

Saint Charles de Monceau

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Communiquer ?

Courrier, Journaux, Cinéma, Radio, Téléphone, Télévision, Fax, Réseaux informatiques, cette fin de XXième siècle est riche en moyens de communications. Il semble d'un autre monde le coureur de Marathon qui parcourut plus de quarante kilomètres pour annoncer la Victoire.

Pourtant notre monde est submergé par tous ces moyens. S'il devient difficile de pouvoir se faire une idée, si nous nous plaignons constamment de ne pas être assez informés, c'est surtout parce que nous n'avons plus les moyens de reconnaître l'information qui nous est utile parmi toutes celles qui nous sont données.

Une comparaison seulement : pour une année scolaire, en moyenne française, les enfants des écoles primaires sont un peu moins de 900 heures avec leurs institutrices, ils passent plus de 1200 heures devant la télévision, et, pour ceux qui y viennent, 35 heures au catéchisme...

Comment situer dans ce fatras les moyens de communication chrétiens? La seule chose qui soit sûre, la meilleure annonce de l'Evangile, cette Bonne Nouvelle pour tous les hommes de toute époque et de tout lieu, est la façon dont les chrétiens vivent. Il n'est pas nécessaire de diffuser d'une façon nationale ou internationale une vie chrétienne car elle est insérée dans le temps et l'espace, en un mot elle est incarnée.

C'est par notre façon de vivre que nous provoquerons les questions, le souci d'information : "Pourquoi faites-vous cela?".

Père JeanPau Bouvier
Vicaire à saint Charles de Monceau

8 février 1998

Lycée Militaire d'Autun

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La Vocation d'Isaïe

L'auteur, le prophète Isaïe lui-même ou un de ses disciples, a choisi de prendre un style d'apocalypse (rappelons qu'apocalypse veut dire révélation). C'est une vision de Dieu dans sa gloire qui attend le prophète pour lui donner sa mission. La mort du roi Ozias se situe en 740 av.JC

C'est le Temple céleste qui est le lieu de cette vision. Le Temple terrestre de Jérusalem n'est qu'un reflet de celui-là. Le Seigneur est assis sur un trône : l'Arche d'Alliance, encore dans le Temple à l'époque d'Isaïe, est ce trône divin, signe que Dieu règne sur son peuple. Le Seigneur siège face à l'autel qui brûle comme celui de Jérusalem dont le foyer servait à fournir les braises qui faisaient fumer l'encens dans le Saint, devant le Saint des Saints. Mais le Seigneur ne semble pas séparé de l'autel par des cloisons.

Traditionnellement les Juifs croient à une cour céleste qui est en présence du Seigneur dès avant la Création. Il y a neuf (chiffre symbolique) chœurs célestes qui chantent la louange du Seigneur et qui l'adorent perpétuellement. Ce sont les Anges, les Archanges, les Séraphins, les Chérubins, les Trônes, les Puissances, les Principautés, les Dominations, les Vertus.

Le feu purifie tout! Encore plus le feu sacré de l'autel du Seigneur : Lorsqu'il y a un holocauste : la victime est entièrement consumée par le feu pour être offerte totalement à Dieu. L'animal ne peut être agrée par Dieu que si c'est une bête sans aucun défaut, ce qui ne peut exister.

C'est cela qui est dit d'Isaïe : il offre ses lèvres en holocauste au Seigneur car il regrette d'avoir les lèvres impures. Purifiées par la braise de l'autel, elles peuvent être mises à la disposition du Seigneur pour annoncer son message.

Le Prophète se porte volontaire. Le Seigneur Dieu a besoin d'un messager. Isaïe accepte sa mission puisqu'il a été purifié de toute souillure. Sa mission ne lui est pas imposée par le Seigneur : Dieu appelle Isaïe en lui faisant ressentir la nécessité de délivrer un message à son Peuple.

Ainsi en est-il pour nous aujourd'hui. Baptisés dans la mort et la résurrection du Christ, nous avons été purifiés de nos péchés. Il reste à nous porter volontaire pour la mission. Cela sera d'autant plus facile que nous avons à notre disposition l'Esprit Saint que le Christ Jésus a donné à ses Apôtres le jour de la Pentecôte et qui nous est donné lorsque nous célébrons un Sacrement.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Miitaire d'Autun

4 février 2007

Brigade Franco-Allemande

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Jetez vos filets !

L’évangile de saint Luc décrit la première pèche miraculeuse au bord du lac de Génésareth. Là se trouvent des pécheurs nettoyant leurs filets après une nuit d’un travail infructueux. Voyant cet homme suivi d’une telle foule qu’il est obligé de leur demander de l’éloigner du rivage et il se met à enseigner les personnes restées à terre.

Le propriétaire de la barque est aux premières loges : assis à côté de l’orateur. Il écoute cette prédication qui, si elle n’est pas nouvelle, est annoncée d’une voix forte et avec autorité. A la fin de son discours l’homme lui demande de jeter ses filets pour prendre du poisson.

L’étonnement du pécheur doit être grand : cet homme qui connaît les Ecritures d’une façon à nul autre pareil est certainement un prophète, ou au moins un scribe baigné dans la Parole de Dieu, mais que peut-il connaître de la pèche. Simon dont c’est le métier n’a pas réussi à prendre du poisson en toute une nuit et cet homme prétend lui apprendre son métier !

Encore sous le charme du commentaire de l’amour de Dieu qu’il vient d’entendre Simon a cette phrase extraordinaire : sur ton ordre je vais jeter les filets. Il accepte d’avance la possibilité d’un miracle.

Au lieu d’une pèche ordinaire habituelle où ses filets et sa barque suffisent, le nombre des poissons est tel qu’il doit faire appel à ses compagnons pour venir l’aider et même là, les deux barques ne peuvent contenir la quantité de poissons prise. C’est à ce moment que Simon comprend qu’il a devant lui plus qu’un scribe ou qu’un prophète mais un envoyé en communion avec le Dieu Créateur et comme Isaïe (cf. première lecture)dans le Temple céleste, il se rend compte de son péché. Alors Jésus l’appelle à le suivre.

La foule qui suivait Jésus ne s’attendait pas à être témoin d’un miracle, Simon ne demandait pas une aide pour la pèche, mais Dieu sait toujours mieux que les hommes ce qui leur convient et le don qu’il nous fait est quelquefois surprenant mais toujours surabondant !

Ainsi en est-il pour nous dans nos vies quotidiennes, le Seigneur vient à nous lorsque nous l’attendons le moins et il nous fait un don imprévu. Sachons l’accueillir en reconnaissant notre péché et en acceptant le pardon pour tout laisser et suivre le Christ d’un cœur léger.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Militaire

7 février 2010

Fort Neuf de Vincennes

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Ceci a touché tes lèvres

Lorsque le prophète Isaïe, dans sa vision du trône de Dieu, s’estime impur de voir le Seigneur des seigneurs, l’ange vient lui toucher les lèvres avec un charbon ardent prélevé sur l’autel céleste. A la question de Dieu « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? » le prophète peut s’écrier « Me voici ! Envoie-moi ! »

Double leçon pour nous aujourd’hui.

La première, la plus évidente, est que la Parole de Dieu, son message, doit être comme une brûlure sur nos lèvres ; nous ne pouvons pas fermer la bouche nous sommes comme obligés d’annoncer la Bonne Nouvelle et, comme une brûlure, nous ne pouvons pas l’oublier. La purification nécessaire à cette proclamation de l’Evangile ne vient pas de nous, elle vient de Dieu lui-même qui nous donne ainsi la possibilité de parler en son nom.

La seconde leçon est plus spirituelle. Nous ne cherchons pas à nous brûler les lèvres physiquement avec un chardon ardent. Mais nous avons encore plus purificateur : ce qui vient de l’autel céleste, pour nous chrétiens, c’est le Corps du Christ que nous recevons à la communion. Si un simple charbon – même venant de l’autel céleste – peut purifier le prophète au point de lui permettre de comprendre et d’annoncer le message de Dieu, combien plus le Corps du Christ nous nourrit pour que nous parlions au nom de l’Evangile et, comme pour Isaïe, cela devient une nécessité : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’évangile ! » dit saint Paul (1ère Corinthiens 9,16) Non pas une obligation mais une action aussi indispensable que de manger ou de respirer.

La question que le Roi du ciel pose dans la vision d’Isaïe est toujours d’actualité, Dieu demande à chaque instant « Qui enverrai-je ? » la communion fréquente que saint Pie X conseillait il y a déjà un siècle permet à chacun d’entre nous, avec ses capacités et ses limites personnelles, de répondre avec confiance « Me voici ! Envoie-moi ! »

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique du Fort Neuf de Vincennes

10 février 2013

Secteur Vermandois

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Qui enverrai-je ?

En voyant le Seigneur dans sa Gloire, entouré des chœurs célestes, le prophète Isaïe se désespère en s’exclamant : « Malheur à moi ! Je suis perdu car je suis un homme aux lèvres impures. » non pas parce qu’il aurait mangé quelque nourriture interdite mais en raison de qu’il a pu dire : « Tout ce qui pénètre dans la bouche passe dans le ventre, puis s'évacue aux lieux d'aisance, tandis que ce qui sort de la bouche procède du cœur, et c'est cela qui souille l'homme ? Du cœur en effet procèdent mauvais desseins, meurtres, adultères, débauches, vols, faux témoignages, diffamations. Voilà les choses qui souillent l'homme; mais manger sans s'être lavé les mains, cela ne souille pas l'homme. » (Matthieu 15,17-20) En disant que ses lèvres sont impures, Isaïe signifie que son cœur n’est pas pur, qu’il n’est pas tourné vers Dieu. Etre en présence du Trône divin ne peut donc qu’entraîner sa mort : « Descends et avertis le peuple de ne pas franchir les limites pour venir voir le Seigneur, car beaucoup d'entre eux périraient. » (Exode 19,21)

La purification de ses lèvres par le séraphin qui y pose un des charbons ardents de l’autel entraîne le « pardon de ses péchés. » Conscient d’être en communion avec le Seigneur, Isaïe peut se proposer sans hésiter lorsque le Seigneur demande : « Qui enverrai-je ? Qui sera notre messager ? »

Il y a une similitude entre cette vision du prophète Isaïe et ce que nous vivons lorsque nous participons à la messe, en particulier lors du rassemblement dominical ; nous sommes devant Dieu, Père, Fils et Esprit, et nous nous sentons inaptes à proclamer quoique ce soit en raison de notre péché et le premier acte que nous effectuons est de demander au Fils Unique du Père qui connaît notre faiblesse de prendre pitié de nous, sa réponse est immédiate : « Que Dieu tout-Puissant vous pardonne vos péchés et vous conduise à la vie éternelle ! »

En écoutant la Parole dans l’Ancien et le Nouveau Testament, nous entendons la demande du Père : « Qui enverrai-je ? » mais nous ne nous sentons pas encore prêts à répondre positivement à cette question…

Mieux qu’un charbon ardent, même issu de l’autel du Temple céleste, nos lèvres reçoivent avec foi le Corps du Christ ‘livré pour nous […] et pour la multitude’. Notre cœur est transformé et à l’invitation du prêtre qui est ‘dans la personne du Christ’ nous entendons l’invitation à partir vers les autres pour leur porter la Paix et dans notre réponse ‘Nous rendons gloire à Dieu’ nous signifions : « Moi, je serai ton messager : envoie-moi ! »

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

7 février 2016

Secteur Vermandois

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n°858

Sur ta parole…

Simon et les autres pêcheurs ont durement travaillé toute la nuit… pour rien ! Malgré la lassitude, ils acceptent d’éloigner la barque du rivage pour que cet homme suivi d’une foule pressante puisse enseigner ses disciples.

Après cet enseignement, il demande à Simon d’avancer et de jeter les filets ; surpris Simon lui répond : « sur ta parole, je vais jeter les filets. » Mais à quelle parole Simon fait-il allusion ? Est-ce simplement à la demande que vient de faire Jésus d’aller jeter les filets ? Ou bien – plus vraisemblablement – à la présentation de la Parole de Dieu qu’ils viennent d’entendre ? Cet homme qui leur a permis d’entrer dans la communion avec Dieu de façon simple et imagée ne peut être qu’un prophète par lequel Dieu délivre son message à son Peuple. Obéissant à Jésus, malgré sa fatigue et son découragement de la pèche de la nuit, Simon est sûr de faire la volonté de Dieu, par conséquence les filets rapporteront du poisson d’une mer apparemment sans vie.

La confiance de Simon est récompensée : contre toute attente, ce sont deux barques qui sont nécessaires pour amener jusqu’à terre la grande quantité de poissons qui se sont pris dans les mailles au point qu’elles risquent de se rompre. Les promesses de Dieu sont toujours plus abondantes que prévu au moment où elles se réalisent. Jésus utilise les compétences de Simon pour effectuer ce miracle, mais les compétences n'avaient pas été suffisantes pendant la nuit, Jésus les complète par sa présence et sa demande.

Ne sommes-nous pas dans des situations similaires ? Nous lisons et entendons la Parole de Dieu dans l’Ancien Testament, dans les évangiles, dans les lettres des Apôtres, dans la Tradition de l’Eglise et dans les enseignements qu’elle donne. Comme il a fait pour Simon, le Fils nous fait des demandes en rapport avec nos compétences qui sont diverses dans nos communautés comme saint Paul le rappelle à ses correspondants : « Les dons de la Grâce sont variés mais c’est le même Esprit ; les services sont variés, mais c’est le même Seigneur. Les activités sont variées, mais c’est le même Dieu qui agit en tout et en tous. A chacun est donnée la manifestation de l’Esprit en vue du bien commun. » (1Corinthiens 12,4-7)

Il nous reste un dernier pas à faire, comme Simon : avoir confiance en Celui qui fait la demande et mettre nos compétences à sa disposition, elles seront transformées. Simon, le pêcheur du lac de Génésareth, en suivant Jésus devient ‘pêcheur d’hommes’ pour faire de ‘toutes les nations des disciples’ (cf. Matthieu 28,19) Saul le persécuteur des croyants devient l’Apôtre des païens. Qui sait ce que le Seigneur peut faire de toute personne qui se met à sa suite ?

« Ne dis pas : “Je suis un enfant !” Tu iras vers tous ceux à qui je t’enverrai ; tout ce que je t’ordonnerai, tu le diras. Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. » (Jérémie 1,7-8) Ce que Dieu a promis à Jérémie, le Père le promet à chacun de nous aujourd’hui !

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies

10 février 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1061

La grâce de Dieu est avec moi

Que ce soit le prophète Isaïe ou saint Paul, tous les deux reconnaissent l’action de Dieu à travers les œuvres qu’ils peuvent faire. Tous les deux constatent leur incapacité à annoncer par leurs seules forces l’amour du Père pour tous les hommes. Isaïe l’exprime par l’impureté de ses lèvres qui ne peuvent laisser passer la Parole ; saint Paul par la persécution qu’il a exercée contre la jeune Eglise. Le prophète voit ses lèvres purifiées par le contact avec le charbon pris sur l’autel de l’encens ; l’Apôtre reconnait la grâce de l’apparition du Fils sur le chemin de Damas qui a entraîné son Baptême.

Dans les deux cas, il y a un ‘intermédiaire’ envoyé par Dieu : un ‘séraphin’ pour Isaïe, un ‘homme pieux selon la Loi’ (cf. Actes 9,12) pour Paul. A partir de ce moment, ils sont investis pour transmettre et proclamer la Parole qu’ils ont reçue sans peur et sans retenue ; ils deviennent eux-mêmes des intermédiaires, des messagers qui révèlent le projet dû à l’amour de Dieu : rassembler tous les hommes dans un seul peuple saint.

Dans les deux cas, le pardon des péchés précède l’envoi en mission du prophète et de l’Apôtre. C’est parce qu’ils sont remplis de l’Esprit Saint qu’ils peuvent alors transmettre ce qu’ils ont reçu non pas par une sorte obligation extérieure mais par le désir volontaire de partager : « Me voici ! Envoie-moi ! ». C’est  comme une nécessité impétueuse impossible à retenir.

L’histoire de la Révélation est peuplée de ces personnes connues ou inconnues, hommes ou femmes, qui ont dit ‘Me voici ! Envoie-moi’, qui ont transmis ce qu’elles ont reçu en fonction de ce qu’elles étaient et du contexte dans lequel elles vivaient. Elles ont entendu l’appel du Seigneur : « Qui enverrai-je ? Qui sera mon messager ? » et dans leur réponse, elles ont ressenti ce que saint Paul lui-même  compris : « ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi. »

Baptisés dans l’eau et le feu, pardonnés de tous nos péchés, c’est à notre tour, chrétiens d’aujourd’hui, de répondre à cet appel, de dire ‘Me voici !’ avec assurance et confiance car le Fils nous a promis : « quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même » (Matthieu 10,19) Nous ferons alors partie de la grande chaîne de témoins qui illuminent le monde.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

6 février 2022

Paroisses Nesle & Athies

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n°1255

Avance au large !

L’évangile de saint Luc décrit la première pêche miraculeuse au bord du lac de Génésareth. Là se trouvent des pécheurs nettoyant leurs filets après une nuit d’un travail infructueux. Voyant cet homme suivi d’une telle foule Simon le laisse monter dans sa barque et accepte de l’éloigner du rivage pour qu’il se mette à enseigner les personnes restées à terre.

Le propriétaire de la barque est aux premières loges : assis à côté de l’orateur. Il écoute cette prédication qui, si elle n’est pas nouvelle, est annoncée d’une voix forte et avec autorité. A la fin de son discours l’homme lui demande de jeter ses filets pour prendre du poisson.

L’étonnement du pécheur doit être grand : cet homme qui connaît les Ecritures d’une façon à nul autre pareil est certainement un prophète, ou au moins un scribe baigné dans la Parole de Dieu, mais que peut-il connaître de la pèche. Simon dont c’est le métier n’a pas réussi à prendre du poisson en toute une nuit ! Cet homme prétend-il lui apprendre son métier ?

Encore enthousiasmé par le commentaire sur le Dieu Amour qu’il vient d’entendre Simon a cette phrase extraordinaire : sur ton ordre je vais jeter les filets. Il accepte d’avance la possibilité d’un miracle.

Au lieu d’une pèche ordinaire habituelle où ses filets et sa barque suffisent, le nombre des poissons est tel qu’il doit faire appel à ses compagnons pour venir l’aider et même là, les deux barques ne peuvent contenir la quantité de poissons qui ont été pris. C’est à ce moment que Simon comprend qu’il a devant lui plus qu’un scribe ou qu’un prophète mais un envoyé en communion avec le Dieu Créateur et comme Isaïe (cf.. première lecture) dans le Temple céleste, il se rend compte de son péché. Alors Jésus l’appelle à le suivre.

La foule qui suivait Jésus ne s’attendait pas à être témoin d’un miracle, Simon ne demandait pas une aide pour la pèche, mais Dieu sait toujours mieux que les hommes ce qui leur convient et le don qu’il nous fait est quelquefois surprenant mais toujours surabondant !

Ainsi en est-il pour nous dans nos vies quotidiennes, le Seigneur vient à nous lorsque nous l’attendons le moins et il nous fait un don imprévu. Sachons l’accueillir en reconnaissant notre péché et en acceptant le pardon pour tout laisser et suivre le Christ d’un cœur léger.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde


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