Temps Ordinaire 5ème dimanche - Année B

Job 7,1-4.6-7 - Psaume 146 - 1Corinthiens 9,16-19.22-23 - Marc 1,29-39

1

Lycé Militaire d'Autun

6 février 2000

Tout le monde te cherche

2

Forces Armées de Guyane

9 février 2003

Partons ailleurs

3

Brigade Franco-Allemande

8 février 2009

Elle les servait

4

Fort Neuf de Vincennes

5 février 2012

Annoncer l’Evangile

5

Secteur Vermandois

1er février 2015

Nécessité d’annoncer l’Evangile

6

Athies & Nesle

4 février 2018

Là il priait

7

1er février 2021

Tout le monde cherche le Christ

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6 février 2000

Lycée Militaire d'Autun

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Tout le monde te cherche

Cette constatation de Simon et de ses compagnons nous laisse rêveurs : les gens cherchent Jésus parce qu'ils ont vu les miracles qu'il avait faits, parce qu'ils ont écouté l'enseignement qu'il donne avec une autorité bien différente de celle des scribes ; mais lui, s'étant écarté, priait.

Trois réflexions à ce sujet :

1. L'Eglise - Corps Mystique du Christ - a pris dans la monde le rôle du Christ d'enseigner les hommes et les femmes. Or, nous constatons, au moins en France, une désaffection de la foi visible. C'est donc à nous, chrétiens, d'enseigner nos semblables. Pas seulement en faisant des discours, mais en montrant notre "autorité", c'est à dire une imprégnation de la Parole de Dieu dans notre vie : "Ces commandements que je te donne aujourd'hui resteront gravés dans ton cœur. Tu les rediras à tes fils, tu les répéteras sans cesse, à la maison ou en voyage, que tu sois couché ou que tu sois debout." (Dt 5,6-8)

2. Jésus se retire pour prier. Lorsque nous annonçons le Christ, la Bonne Nouvelle et le Salut qui est offert à tous les hommes, nous le faisons plus par idéologie que par conviction. Cette conviction, nous ne pouvons la trouver que dans la prière régulière. A chaque moment de sa vie terrestre, Jésus se retire à l'écart pour prier et ses Apôtres le cherchent. De même quel que soit notre ouvrage, nous devons prendre le temps de nous écarter pour prier. Aucun moment de notre vie ne doit être exclu de la prière, même (surtout ?) si ces moments ne sont pas conformes à l'appel de Dieu. Voyant Jésus prier son Père, les Apôtres lui ont demandé de leur enseigner "Comme Jean l'avait fait pour ses disciple" (Lc 11,1). Imprégnons-nous cette prière que le Fils unique de Dieu a donné à son peuple.

3. Les Apôtres viennent chercher Jésus, mais c'est pour le faire revenir sur ses pas, rester dans ce village de Capharnaüm où son ministère public commence. Ils ont vu des merveilles et cela doit continuer. Mais le Christ n'est pas homme à se contenter d'une ville convertie par ses miracles : ce sont tous les hommes qu'il est venu appeler. Comment pourrait-il se satisfaire d'être aduler dans un endroit alors que sa mission est universelle ?

Cette péricope de l'Evangile de Marc nous invite à "copier" le Christ : c'est dans la contemplation de son mystère, dans la prière que nous pourrons être des témoins crédibles de son message. Nous pourrons alors, nous aussi, faire des miracles, en particulier des miracles de conversions.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Miitaire d'Autun

9 février 2003

Forces Armées de Guyane

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Partons ailleurs

Après sa prédication à la synagogue et la guérison de la belle-mère de Pierre, Jésus est recherché par toute la ville de Capharnaüm. On lui amenait tous les malades et ceux qui étaient possédés d’un esprit mauvais pour qu’il les guérisse.

Le lendemain, les habitants de Capharnaüm ont l’intention de recommencer, de profiter de cet homme aux pouvoirs thaumaturges. Ce n’est pas tellement les suites de sa prédication qui font courir les foules mais un intérêt matériel ils veulent conserver pour eux cet homme extraordinaire.

Même les Apôtres servent d’intermédiaires dans ce désir égoïste : ils viennent chercher Jésus en lui disant que tout le monde le cherche, ils sont eux aussi habitants de Capharnaüm et sont sans doute animés de la même envie de possession.

La réponse de Jésus doit les surprendre. Pourquoi partir ailleurs ? N’est-il pas reconnu dans cette ville ? N’a-t-il pas une vie agréable, écouté à la synagogue, et admiré par les personnes qui l’approchent ?

Jésus annonce sa mission à des disciples qui ne sont pas encore aptes à la comprendre.

Cet évangile, lu au début du troisième millénaire, nous fait réfléchir sur notre propre mission. Il est vrai que nous sommes tentés de nous installer là où nous sommes reconnues, voire même où les gens nous réclament. Nous devons faire comme le Christ lui-même, aller ailleurs pour annoncer la Bonne Nouvelle et être comme saint Paul :

« Si j’annonce l’évangile, je n’ai pas à en tirer orgueil, c’est une nécessité qui s’impose à moi ; malheur à moi si je n’annonçais pas l’évangile ! »

père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées en Guyane

8 février 2009

Brigade Franco-Allemande

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Elle les servait

La première réaction que nous pouvons avoir est de nous dire que cette femme relève de maladie et que les assistants auraient dû lui permettre de se reposer après un épisode fiévreux. Pourtant saint Marc conclut ce passage par ces mots : « La fièvre la quitta et elle les servait. » Ensuite, il continue son récit avec des épisodes d’expulsions d’esprits mauvais.

Il y a dans ce rapprochement une réelle prédication où les ‘esprits mauvais’ sont mis en parallèle avec une maladie handicapante, et le service de la belle-mère de Pierre qui est guérie annonce le témoignage de ceux qui sont libérés des esprits mauvais.

Ainsi en est-il pour nous ; libérés du péché par le Baptême nous nous mettons au service du Seigneur et de la prédication de l’Evangile en témoignant de notre propre guérison. Nous ne pouvons pas nous approcher du Christ et demeurer inactifs, chacun en fonction des possibilités que Dieu a mises en nous ; L’homme restant pécheur malgré la grâce du Baptême, nous réactualisons cette libération par le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence qui nous est proposé par l’Eglise.

Ces deux épisodes nous montrent aussi que ceux qui croient en Jésus Christ, au moins dans les guérisons qu’il peut faire, lui apportent les malades et les possédés : ‘On parle à Jésus de la malade’ et ‘on lui amenait tous les malades’ C’est une autre piste de réflexion pour nous : Que faisons-nous pour amener au Christ ceux qui en ont besoin ?

Que nous nous mettions dans le lot de ceux qui sont guéris ou dans celui de ceux qui amènent au Christ, ce sera l’occasion de notre action de grâce pour les merveilles que le Seigneur fait pour nous

Père JeanPaul Bouvier
curé de la paroisse militaire

5 février 2012

Fort Neuf de Vincennes

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Annoncer l’Evangile

Lorsque saint Paul écrit : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile… » (1Corinthiens 9,16) ce n’est pas par peur de ‘représailles’ de la part de Dieu qui lui a confié cette mission, c’est simplement parce qu’il lui est impossible de ne pas l’annoncer de la même façon qu’il lui est impossible de ne pas respirer ou de ne pas manger : c’est pour lui un besoin essentiel et vital.

La plupart des martyrs étaient considérés par les autorités romaines comme des êtres stupides pour s’entêter dans une doctrine au mépris de la mort qui leur était promise s’ils persévéraient dans leurs divagations. Au contraire, certains étaient tellement estimés pour leur vie droite et sans tâche que les autorités essayaient de les dissuader d’aller à la mort en leur conseillant de ‘faire semblant’ de sacrifier aux idoles. Tous ont refusé, pensant que la vie n’avait pas assez d’importance pour la sauvegarder en reniant la foi en Jésus-Christ mort et ressuscité.

Tout au long des siècles des hommes et des femmes se sont levés pour rappeler l’importance du témoignage au risque de perdre la vie. Aujourd’hui encore dans certains lieux, être chrétien et le montrer peut entraîner des brimades, des blessures voire des condamnations à mort légalement ou par attentats.

La France, fille aînée de l’Eglise, a reçu cette question sévère du Bienheureux Jean-Paul II en 1980 : « France qu’as-tu fait de ton Baptême ? » La réponse se fait toujours attendre plus de trente ans après ! Nous continuons à vivre une foi usuelle pour ne pas dire usée, prenons donc pour nous ce que dit l’Ange de l’Apocalypse à l’église de Laodicée : « Je connais ta conduite: tu n'es ni froid ni chaud-que n'es-tu l'un ou l'autre ! – Ainsi, puisque te voilà tiède, ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. Tu t'imagines: me voilà riche, je me suis enrichi et je n'ai besoin de rien; mais tu ne le vois donc pas: c'est toi qui es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! » (Apocalypse 3,15-17)

Annoncer l’Evangile est un besoin essentiel et vital pour saint Paul, qu’en est-il pour nous dans notre confort habituel et douillet ? Nous gémissons sur de petites choses en oubliant le principal : le Fils unique du Père est venu nous sauver, il a offert sa vie pour chacun de nous, il a fait de nous des enfants adoptifs, héritiers du Royaume. Nous avons le meilleur et nous nous contentons du quelconque. Pratiquer ne veut pas seulement dire ‘aller à la messe tous les dimanches’ cela veut dire – avant toute chose – mettre en pratique ce qui nous a été donné !

Nous sommes plus malades que la belle-mère de Pierre dont l’évangile nous parle, le Christ est prêt à nous relever pour que nous le servions, acceptons de prendre la main qu’il nous tend.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

8 février 2015

n°802

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Nécessité d’annoncer l’Evangile

Saint Paul ne cherche pas de compliments ou de récompense concernant sa ténacité à annoncer l’Evangile – souvent en butte à des opposants juifs pharisiens – pour lui c’est aussi nécessaire que n’importe quel élément vital comme boire, manger ou respirer : si un seul de ces éléments vient à manquer la vie s’arrête. Comme un archer ne peut retenir longtemps une flèche lorsqu’il a bandé son arc, le chrétien investi de sa mission ne peut tenir secret l’évangile qui rend son « cœur tout brûlant » (cf. Luc 24,32)

L’humilité dont saint Paul fait preuve dans son annonce de l’Evangile est une preuve que cela ne vient pas de lui-même mais de l’Esprit Saint. Le Père donne à chaque chrétien la mission d’annoncer son amour à tous les hommes mais en même temps, il lui donne la force et la façon dont il faut proposer cet amour en fonction des circonstances extérieures selon la formulation de saint Paul : « avec les Juifs, j’ai été comme un Juif, pour gagner les Juifs. Avec ceux qui sont sujets de la Loi, j’ai été comme un sujet de la Loi, moi qui ne le suis pas, pour gagner les sujets de la Loi. Avec les sans-loi, j’ai été comme un sans-loi, moi qui ne suis pas sans loi de Dieu, mais sous la loi du Christ, pour gagner les sans-loi. Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. » (1 Corinthiens 9,20-22)

Annoncer l’Evangile là où nous sommes nécessite quelques précautions, ce n’est pas le dogme qui est premier – même s’il est indispensable – mais la rencontre avec Jésus Christ, Fils du Père, venu pour sauver tous les hommes. Nous avons besoin de nous débarrasser de tous les préjugés et présupposés que nous avons pour nous mettre en harmonie avec ceux à qui nous présentons cette rencontre, se faire ‘tout à tous’.

Cette attitude exige une disponibilité dans la prière pour se mettre à l’écoute de l’Esprit Saint et discerner l’approche qui sera la mieux ressentie et le langage qui sera le plus accessible pour nos interlocuteurs. Comme saint Paul nous n’en retirerons aucune vanité ou fierté puisque nous ne ferons que répondre à la mission qui nous est confiée ainsi que Jésus l’a annoncé à des disciples : « De même vous aussi, quand vous aurez exécuté tout ce qui vous a été ordonné, dites : “Nous sommes de simples serviteurs : nous n’avons fait que notre devoir.” » (Luc 17,10)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

4 février 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°991

Là il priait

Notre esprit humain est toujours un peu surpris de voir Jésus prendre des temps de prières, ici à Capharnaüm mais aussi à d’autres moments, en particulier entre la Cène et la Passion au jardin de Gethsémani (cf. Marc 14,35-41). Nous nous posons la question : ‘Comment Dieu peut-il s’adresser à Dieu ?’ Jésus ne dit-il pas de lui-même : « je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. »

Hors du temps, le Fils remet constamment sa mission entre les mains du Père de qui il la reçoit. Dans le temps, assailli par les supplications incessantes pour soulager des souffrances humaines, le Verbe incarné ressent le besoin, comme tout homme, de s’arrêter pour vivre pleinement la communion qui l’unit au Père. L’urgence de la proclamation de l’Evangile impose la prière parce qu’elle en est la source et qu’elle en assure la fécondité : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer, donnant la semence au semeur et le pain à celui qui doit manger ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne me reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission. » (Isaïe 55,10-11)

Plus l’urgence de la mission est pressante, plus la prière doit être soutenue : elle donne l’élan indispensable pour aller « ailleurs, dans les villages voisins » (v.38) Jésus ne s’installe pas dans une notoriété locale et passagère ; il n’attend pas que les malades et possédés viennent à lui bien qu’ils le fassent en grand nombre : il va ‘ailleurs’ c'est-à-dire partout, à la rencontre de tout homme qui doit entendre la proclamation de la Bonne Nouvelle.

Les Apôtres constatent l’efficacité de la prière dans le ministère de Jésus : « Il arriva que Jésus, en un certain lieu, était en prière. Quand il eut terminé, un de ses disciples lui demanda : ‘Seigneur, apprends-nous à prier, comme Jean le Baptiste, lui aussi, l’a appris à ses disciples.’ » (Luc 11,1) Jésus leur répond que la prière essentielle est de se souvenir que Dieu est un Père qui aime et qui écoute nos demandes.

Bel exemple pour chacun d’entre nous qui se sent un peu isolé et qui a l’impression de vivre une certaine  sécheresse  dans la relation au Père : ayons l’humilité de demander au Fils de nous guider : il ‘est le chemin, la vérité et la vie’ et qui le ‘connaît, connaît le Père’ (cf. Jean 14) c’est là la clef pour porter du fruit dans nos évangélisations…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

1er février 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1196

Tout le monde cherche le Christ

La soirée du Sabbat a été longue. Jésus a marqué les esprits par sa prédication qui était un enseignement dispensé d’une façon vraiment nouvelle comme un homme qui a autorité et non pas comme les scribes. Ensuite, dans la synagogue même, il libère un possédé de l’esprit mauvais qui l’habitait. Rentré chez Simon, il guérit sa belle-mère et après le coucher du soleil des personnes se pressent en foules à la porte pour être guéries de maladies ou délivrées de démons.

Tôt le matin Jésus se rend seul dans un endroit pour prier, c’est-à-dire avoir un moment d’intimité avec le Père et l’Esprit dans la Sainte Trinité. Mais il ne fuit pas les foules, il accepte de se laisser trouver par Simon qui lui dit : « Tout le monde te cherche ! »

La motivation des personnes qui le cherchent est sans doute beaucoup plus motivée par le souhait d’être libérées de leurs maladies ou infirmités plutôt que par le désir réel de recevoir davantage de cet enseignement nouveau qui les tant surpris la veille dans la synagogue

Le Christ ne recherche pas la gloire temporelle ou à attendre que les hommes viennent à lui, c’est Dieu-le-Fils qui vient vers eux pour leur offrir le Salut : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » (v.38) Sa mission est de donner aux hommes le pardon de Dieu par un sacrifice qui n’aura pas besoin d’être renouvelé : « Quand le pardon est accordé, on n’offre plus le sacrifice pour le péché. » (Hébreux 10,18)

Nous sommes ces ‘villages voisins’ auxquels le Christ veut proclamer l’évangile ! Dans quel esprit nous trouve-t-il pour l’accueillir ? Sommes-nous dans l’attente de miracles de guérisons physiques ou bien dans la certitude du Salut ? Tout autour de nous, nous constatons l’ignorance de ce message d’amour, nos contemporains ne voient que le ‘fils du charpentier’ parce qu’ils n’ont pas entendu l’évangile. Pour nous la phrase de saint Paul retentit toujours plus forte : « Je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns. Et tout cela, je le fais à cause de l’Évangile, pour y avoir part, moi aussi. » (2ème lecture !)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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