18 janvier 1998
Lycée Militaire d'Autun
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Semaine de prière pour l'unité des chrétiens
Je crois en l'Eglise, une sainte, catholique et apostolique
A l'occasion de la semaine de prière pour l'unité , nous
pouvons méditer sur cette phrase trop souvent dite d'une façon
machinale.
Eglise Une.
L'Eglise ne peut être qu'une puisqu'elle vient de Dieu qui est
unique ; elle est le Corps Mystique du Christ. Il n'y a qu'un seul Baptême
lorsqu'il est célébré pour obéir au Christ
qui a dit à ses Apôtres : " Allez, de toutes les nations
faites des disciples et baptisez-les au nom du Père du Fils et
du saint Esprit, enseignez-les à garder ce que je vous ai prescrit.
" (Mt 28,19-20). C'est le Baptême et la profession de la foi
(par le symbole de Nicée-Constantinople par exemple) qui fait de
nous des membres de l'Eglise. J'entends que chacun de vous dit : "
Moi, je suis à Paul. " - " Et moi, à Apollos.
" - " Et moi, à Céphas. " - " Et moi,
à Christ. " Le Christ serait-il divisé ? Serait-ce
Paul qui a été crucifié pour vous ? Ou bien serait-ce
au nom de Paul que vous avez été baptisé ? (1Co 1,12-13)
Eglise Sainte.
L'Eglise est sainte parce qu'elle vient de Dieu, quelque soit la sainteté
personnelle de ses membres. Dieu seul est saint, les personnes qui, dans
l'histoire de l'Eglise, ont été déclarées
saintes sont celles qui se sont approchées de Dieu dans leur vie
quotidienne. Cette affirmation, nous la chantons dans le cours de la messe
en paraphrasant le prophète Isaïe : Saint, Saint, Saint, le
Seigneur Dieu de l'univers, le ciel et la terre sont remplis de sa gloire.
Hosanna au plus haut des cieux. Béni soit celui qui vient au nom
du Seigneur. Hosanna au plus haut des cieux. (cf Is 6,1-3) Le Concile
du Vatican II précise cette pensée : Le Christ en effet,
qui est célébré avec le Père et l'Esprit comme
le seul saint, a aimé l'Eglise comme son épouse, en se livrant
pour elle pour la sanctifier, il se l'est unie comme son Corps, et l'a
comblé du don du saint Esprit pour la gloire de Dieu.
Eglise Catholique.
Kaqolikos en grec, signifie " universel ". Non pas que l'Eglise
occupe l'ensemble du monde, mais qu'elle s'adresse à tous, sans
distinction. Tout être humain est concerné par la Bonne Nouvelle
de la Résurrection du Christ. L'Eglise était déjà
universelle, donc catholique dans le sens originel, lorsqu'au matin de
la Pentecôte l'ensemble de ses membres tenait dans une seule pièce
à Jérusalem. Chaque chrétien a en lui une dimension
universelle.
Eglise Apostolique.
La mission divine confiée par le Christ aux Apôtres est
destinée à durer jusqu'à la fin des temps, étant
donné que l'Evangile qu'ils doivent transmettre est pour l'Eglise,
principe de toute sa vie, pour toute la durée du temps. C'est pourquoi
les Apôtres prirent soin d'instituer dans cette société
hiérarchiquement ordonnée, des successeurs. (Concile Vatican
II LG 20§1). Tout chrétien est ainsi lié à la
mission d'enseignement des Apôtres et de leurs successeurs les évêques.
Notre foi repose sur le témoignage des Apôtres et des générations
précédentes, la foi des générations suivantes
reposera également sur notre témoignage.
…
Ainsi l'affirmation du symbole de Nicée Constantinople n'est pas
un repli sur un groupuscule ou une secte fermée sur elle même,
mais elle tient compte des deux composantes essentielles de l'Eglise :
une institution divine qui est construire par et pour les hommes.
Père JeanPaul BOUVIER
aumônier du Lycée Militaire d'Autun
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14 janvier 2001
Lycée Militaire d'Autun
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Surabondance
" Ils n'ont plus de vin ". Lorsque la Vierge Marie, la Mère
de Jésus, vient lui dire cette phrase, le repas de noces touche
à sa fin. Les invités ont bu tout ce qui était prévu.
Dans ces repas de fête, les organisateurs prévoient d'habitude
plus qu'il ne faut. Les invités ont donc déjà eu
plus qu'à satiété.
Jésus avise les jarres prévues pour faire les ablutions.
Cela fait 600 litres d'eau, saint Jean précise qu'on les remplit
jusqu'au bord. Jésus prie son Père et l'eau est changée
en vin. 600 litres alors qu'il ne devait manquer que quelques amphores.
Si nous faisons une extrapolation avec ce que nous vivons aujourd'hui,
nous constatons la même surabondance de l'amour de Dieu, Père,
Fils et Esprit.
Comme la Vierge, nous présentons une constatation sur notre vie.
Comme elle, nous ne savons pas si cela sera suivi d'effets, mais pleine
de confiance, elle dit aux serviteurs " Faites tout ce qu'il vous
dira ". En relisant notre vie, les événements du monde
qui nous entoure, nous nous apercevons aussi que notre confiance porte
du fruit. Comme à Cana, Le Christ nous exauce au-delà de
toute mesure, d'une façon surabondante. Pas toujours dans le sens
que nous désirions, mais toujours pour le mieux.
La difficulté que nous rencontrons est surtout de savoir analyser
les signes des temps, ces signes où le Seigneur se manifeste à
nous, ces signes qui sont sous nos yeux et ne nous ne savons pas voir
: " Ils ont des yeux et ils ne voient pas, ils ont des oreilles et
ils n'entendent pas ".
Père JeanPaul Bouvier
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18 janvier 2004
Garnison d'Angers
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Marie à Cana
Le 1er janvier, tous les ans, nous fêtons, Marie, Notre Dame de la Paix.
L’épisode de Cana dans l’évangile de saint Jean nous permet de mieux comprendre
la place de la Vierge Marie dans la foi de l’Eglise.
Constatant le manque de vin à la fin du repas de noces, Marie le signale
à son Fils, et d’une certaine façon se fait rabrouer. Mais, confiante
en l’amour de Jésus pour les hommes, elle dit aux serviteurs : « Faites
tout ce qu’il vous dira ! » Nous connaissons la suite, Jésus
change l’eau en vin dans des quantités disproportionnées : 600 litres
pour une fin de repas !
Ainsi en est-il pour notre vie courante : comme une mère attentive,
Marie est toujours à l’écoute de ses enfants, elle remarque nos dénuements
sans même que nous ayons à lui dire. Elle sait ce qu’il nous faut !
Clairvoyante sur nos manques, elle va les confier à son fils au risque
de le brusquer. Elle les lui donne simplement consciente qu’il les prendra
en compte et – comme à Cana – il répondra en nous comblant outre mesure.
Notre dévotion envers la sainte Vierge découle de cela. Nous savons qu’elle
n’exaucera pas elle-même nos demandes, mais qu’elle les présentera à Jésus
Ressuscité avec la tendresse maternelle qu’elle porte à tous les hommes
et femmes. Plus encore, connaissant ce que nous n’osons pas, ou ne pensons
pas à lui confier, elle intercédera pour nous soyons nous aussi comblés
de grâces.
Nous qui ne demandions qu’un bien, avec l’intercession de sa mère, Jésus
nous donnera le mieux, c’est à dire ce que nous demandions mais à l’aune
de l’amour de Dieu : hors de proportions.
En faisant cela, Marie ne garde rien pour elle, mais elle nous montre
son fils, Dieu le Fils qui est venu pour nous sauver et nous rétablir
dans la pleine communion avec la sainte Trinité et qui désire notre bonheur.
père JeanPaul Bouvier
aumônier catholique de la Garnison d’Angers
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20 janvier 2013
Secteur Vermandois
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Qu’ils soient un !
semaine de prière pour l’unité des chrétiens
« En effet, mes frères, il m'a été signalé à votre sujet par
les gens de Chloé qu'il y a parmi vous des discordes. J'entends par-là
que chacun de vous dit : "Moi, je suis à Paul." -"Et
moi, à Apollos." -"Et moi, à Céphas." -"Et moi, au
Christ." Le Christ serait-il divisé ? Serait-ce Paul qui a été
crucifié pour vous ? Ou bien serait-ce au nom de Paul que vous avez
été baptisés ? » (1Corinthiens 1,11-13)
« Promouvoir la restauration de l'unité entre tous les chrétiens
est l'un des buts principaux du saint Concile oecuménique de Vatican II.
Une seule et unique Eglise a été instituée par le Christ Seigneur. Et
pourtant plusieurs communions chrétiennes se présentent aux hommes comme
le véritable héritage de Jésus-Christ. » (Concile Vatican II,
21 novembre 1964, décret Unitatis reintegratio, prolégomènes)
A la suite du Concile Vatican II et sur l’initiative de l’Eglise Catholique
a été mis au point par l’ensemble des confessions chrétiennes une semaine
du 18 au 25 janvier (fête de la Conversion de saint Paul) qui est dédiée
à la prière pour l’unité des chrétiens. Non pas pour ignorer les différences
de doctrines qui existent entre les disciples du Christ Jésus mais bien
pour souligner tout ce qui leur est commun ; cela a permis de constater
unanimement que ce qui rapproche les églises est bien plus important et
essentiel que ce qui les divise.
Chaque chrétien a sa propre conception de Dieu, Père, Fils et Esprit
ainsi que la façon de traduire sa foi par des actes : « Montre-moi
ta foi sans les œuvres ; moi, c'est par les œuvres que je te montrerai
ma foi. » (Jacques 2,18) Bien sûr chacun d’entre nous est persuadé
qu’il a la seule et vraie façon de vivre sa foi et que les autres, tous
les autres se trompent.
En lisant et méditant les évangiles, nous nous apercevons que Jésus accueille
tous ceux qui viennent vers lui, même ceux qui ne sont motivés que par
une demande qui semble dérisoire ou importune. En nous prétendant ses
disciples, nous devrions avoir la même attitude et voir notre prochain
avec le même regard d’indulgence et de compassion au lieu de cela nous
vouons aux gémonies tous ceux qui ne sont pas en plein accord avec notre
façon d’adorer la Sainte Trinité. Pourtant le Seigneur a affirmé à ses
Apôtres : « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses
demeures; sinon, je vous l'aurais dit. » (Jean 14,2)
L’unité pour laquelle il nous est demandé de prier pendant cette semaine
– et, il faut le souhaiter, à d’autres moments – n’est pas une uniformité :
il n’y a pas de ‘moule à chrétien’, au contraire c’est dans notre
diversité que nous constatons l’amour de Dieu : « Il y a,
certes, diversité de dons spirituels, mais c'est le même Esprit ;
diversité de ministères, mais c'est le même Seigneur ; diversité
d'opérations, mais c'est le même Dieu qui opère tout en tous. A chacun
la manifestation de l'Esprit est donnée en vue du bien commun. »
(1Corinthiens 12,4-7)
Si cette semaine de prières ne s’accompagne pas du respect et de l’amour
d’autrui, elle est hypocrite et ne pourra pas être reçue. Débarrassons
notre cœur de toute dissension et nous pourrons prier en vérité. « si
je n'ai pas la charité, je ne suis plus qu'airain qui sonne ou cymbale
qui retentit » (1Corinthiens 13,1)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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17 janvier 2016
Secteur Vermandois
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Le commencement des signes
Marie a été invitée à un mariage à Cana, à quelques kilomètres de Nazareth.
Son fils, Jésus, a été aussi invité. Pendant le repas le vin vient à manquer,
ce qui est surprenant car dans les agapes de cette époque, il y avait
davantage de restes que d’insuffisance. Alerté par sa mère, le Christ
proteste : « Mon heure n’est pas encore venue ! »
mais il fait remplir par les serviteurs six jarres de cent litres avec
de l’eau et il la transforme en un excellent vin, meilleur que celui qui
avait été servi jusque-là.
Le IVème évangéliste souligne qu’il s’agit du « commencement
des signes que Jésus accomplit. » Avant le ministère public d’annonce
du Royaume par Jésus, ce miracle met en évidence l’attention que Dieu-le-Fils
porte aux difficultés des hommes, même des soucis annexes comme un manque
de vin à l’occasion d’un mariage.
Dès les récits les plus anciens de la Bible, Dieu se montre comme un
Père qui répond aux demandes des hommes de façon surabondante : le
meurtrier Caïn est marqué d’un signe qui le protège de toute action de
vengeance (cf. Genèse 4,15) ; à Abraham qui désire avoir un enfant,
il promet une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel (cf.
Genèse 15,5) ; au peuple hébreux dans le désert qui réclame de la
viande, il donne un vol de cailles qui leur en procure jusqu’à écœurement
(cf. Exode 16,13) ; la promesse d’envoyer un sauveur ‘Emmanuel
(Dieu avec nous)’ (cf. Isaïe 7,14) devient la venue de son propre
Fils ‘Jésus (Dieu sauve)’ (cf. Matthieu 1,21) ; un manque
de vin « lorsque les gens ont bien bu » devient six cents
litres de grand cru… La réalisation des promesses que Dieu fait aux hommes
est toujours hors de proportion avec ce qui était promis initialement.
La leçon que nous pouvons tirer de ce passage d’évangile est d’oser demander
à Dieu. Notre prière sera exaucée au-delà de nos espérances, pas toujours
dans le sens que nous pensions, mais toujours pour le mieux.
La Vierge Marie nous montre le chemin dans la confiance qu’elle porte
à son fils : elle sait que les moindres difficultés des hommes auront
une solution dans l’amour de Dieu Trinité. Elle a posé le problème à Dieu-le-Fils,
et pleine de confiance, loin d’être rebutée par la réponse sèche de Jésus,
elle dit aux serviteurs : « Tout ce qu’il vous dira, faites-le »
« Il manifesta sa gloire, et ses disciples crurent en lui. »
Nous qui sommes les disciples nous voyons les manifestations de la Gloire
de Dieu dans notre vie et nous croyons en Lui.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
& Administrateur de Nesle et Athies (secteur Haute Somme)
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20 janvier 2019
Paroisses Nesle & Athies
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n°1057
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In vino veritas
Après avoir libéré les animaux de l’arche qui les avait sauvés du déluge,
« Noé, homme de la terre, fut le premier à planter la vigne. Il
en but le vin… » (Genèse 9,20-21) La Vigne est le symbole du
peuple de Dieu qui est ainsi inclus dans le salut offert par Dieu à toute
l’humanité à travers celui qui a écouté la Parole de Dieu. Le vin qui
est issu de cette vigne ne lui et pas réservé, il représente les bontés
du Seigneur pour l’ensemble du monde.
Après la victoire d’Abram sur ses ennemis, « Melkisédek, roi
de Salem, fit apporter du pain et du vin : il était prêtre du Dieu
très-haut. Il le bénit en disant : ‘Béni soit Abram par le Dieu très-haut,
qui a créé le ciel et la terre ; et béni soit le Dieu très-haut,
qui a livré tes ennemis entre tes mains.’. » (Genèse 14,18-20)
C’est avec du pain et du vin que le ‘prêtre du Très-Haut’ offre
une libation à Dieu.
De même, le chant de la vigne du prophète exalte la bonté du Seigneur
pour son peuple : « Je veux chanter pour mon ami le chant
du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile.
Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant
de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir.
Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. »
(Isaïe 5,1-2)
Tout cela, et bien d’autres passages, le IVème évangéliste,
coutumier des allusions et citations bibliques, l’a en tête lorsqu’il
relate le miracle des noces de Cana. Sans rien enlever à cet événement
merveilleux, il y voit une autre annonce en filigrane. L’époux et l’épouse
– autre image de la relation de Dieu avec son peuple – ont épuisé le fruit
de la vigne. A la demande de Marie, bien que ‘son heure ne soit pas
venue’, Jésus transforme – en surabondance – l’eau puisée par les
serviteurs en un vin excellent. L’auteur de l’évangile y voit le signe
précurseur de ce que le Christ annoncera : « Je vous le dis :
désormais je ne boirai plus de ce fruit de la vigne, jusqu’au jour où
je le boirai, nouveau, avec vous dans le royaume de mon Père. »
(Matthieu 26,29)
Le vin de la Nouvelle Alliance est meilleur que celui de l’Ancienne Alliance !
C'est-à-dire que la venue du Fils parmi les hommes a régénéré la vigne
en ouvrant la notion de peuple de Dieu à l’ensemble de l’humanité. L’Esprit
Saint donne à chacun la possibilité de porter de beaux fruits, non par
rapport à une Loi mais par grâce : « Tous nous avons eu part
à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ; car la Loi fut
donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. »
(Jean 1,16-17)
Les serviteurs de Cana témoignaient qu’ils avaient puisé l’eau changée
en vin, c’est à chacun de nous de manifester la grâce que nous recevons
chaque jour afin d’être ce ‘sarment qui porte du fruit, il l’émonde,
afin qu’il porte encore plus de fruit.’ (Jean 15,2)
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies
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16 janvier 2022
Paroisses Nesle & Athies
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n°1254
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Double lecture
Le texte qui est proposé par la liturgie pour ce deuxième
dimanche est tellement connu que nous ne prêtons plus qu’une attention
globale sans nous arrêter aux détails. Pire encore, notre pensée sera
parfois du genre : « Encore Cana ! » comme
si nous pouvions nous passer de la constante méditation de l’Evangile !
Les personnes qui saint Jean fait intervenir dans cette
scène ont des importances et des rôles différents mais tous ont une signification
profonde pour l’évangéliste.
- Le marié ne se rend compte de rien : il a tout remis entre les
mains du maître du repas qui a été choisi pour cela. Dans sa joie et
son bonheur, il s’occupe de ses invités et de son épouse
- Le maître du repas culpabilise :
il a mal estimé la consommation des invités et il manque de vin pour
finir les agapes lorsqu’apparait ces jarres de pierre inhabituelles
pour conserver le vin.
- Les serviteurs sont les seuls vrais témoins du miracle : ils
ont peiné à puiser l’eau et ils constatent que les jarres contiennent
un excellent vin.
- La Vierge Marie est présentée comme
une personne attentive à ce qui l’entoure. Elle constate le manque de
vin pour la fin du repas et le signale à Jésus.
- Jésus enfin ne veut pas intervenir sur des détails matériels, ni agir
sur commande, mais il ne peut rester indifférent.
Les personnages ainsi posés, au(x) quel(s) nous identifions-nous ?
Sommes-nous hors du coup comme le marié isolé et centré sur lui-même ?
Culpabilisons-nous pour des choses qui ne dépendent pas vraiment de nous
comme le maître du repas ? Restons-nous passifs devant des événements
dont nous sommes témoins et qui annoncent le Christ ? A l’instar
de la Vierge Marie veillons-nous à être attentifs à ce qui nous entoure
pour pouvoir intervenir ou faire intervenir les bonnes personnes ?
Allons-nous au-devant de nos frères et sœurs même dans les petites choses
sans attendre d’avoir à faire des performances.
En confrontant notre conduite à l’évangile, nous serons
toujours sûrs d’aller sur le bon chemin, celui qui est « la Vérité
et la Vie »
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde
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