Fête de la Sainte Trinité - Année B

Deutéronome 4,32-37.39-40 - Psaume 32 - Romains 8,14-17 - Matthieu 28,16-20

1

Saint Charles de Monceau

26 mai 1991

Credo in unum Deum

2

Saint Charles de Monceau

29 mai 1994

Vivre Dieu

3

Brigade Franco-Allemande

7 juin 2009

Lettre de saint Clément de Rome à Denis d'Alexandrie

4

Fort Neuf de Vincennes

3 juin 2012

Le Mystère de la Trinité

5

Secteur Vermandois

31 mai 2015

Dieu, Père, Fils et Esprit

6

Athies & Nesle

27 mai 2018

La foi de l’Eglise

7

30 mai 2021

 

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26 mai 1991

Saint Charles de Monceau

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Credo in unum Deum

Combien de fois avons-nous dit "Je crois en un seul Dieu"? Tous les dimanches et les jours de fêtes, quelquefois dans notre prière personnelle. Cette profession de foi est au centre de notre foi. Dès les premiers siècles chrétiens, la foi en un seul Dieu, Père, Fils et Esprit Saint a posé des problèmes aux personnes rationnelles : ce qui est UN ne peut être TROIS. C'est pourquoi les auteurs ont multiplié les images pour essayer de nous faire comprendre que cela est possible.

On prête à Tertullien (150-222?) une petite parabole pour tenter de faire percevoir ce qu'est la Sainte Trinité. Il prenait l'exemple d'un fleuve. Un fleuve est composé d'une source, de l'eau qui le constitue et d'une embouchure.

La source d'où tout vient est comparable au Père de qui vient tout l'être.

L'embouchure, endroit où le fleuve communique avec la mer, est comparable à Jésus Christ en qui sont entièrement la Divinité et l'Humanité.

L'eau est comparable à l'Esprit qui passe d'une façon privilégiée par le Christ mais qui a aussi d'autres façon d'inspirer les hommes, comme l'évaporation alimente également la mer.

C'est toujours le même fleuve, qu'on le prenne à la source, à l'embouchure ou l'eau qui coule. De même c'est toujours le même Dieu Père, Fils et Esprit.

Mais si l'homme veut remonter vers le Père comme un poisson remonte l'eau vers la source, il doit passer par le Christ lui-même, dans l'Esprit.

Cette parabole vaut ce qu'elle vaut, elle n'est ni exacte ni fausse, mais elle a le mérite d'exister et de permettre de mieux comprendre certaines pages de l'Evangile, notamment le discours après la Cène dans l'Evangile selon Saint Jean que nous avons eu pendant les dimanches de Pâques.

Père JeanPaul Bouvier
Vicaire à saint Charles de Monceau

29 mai 1994

Saint Charles de Monceau

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Vivre Dieu

L'année dernière, pour la fête de la Sainte trinité, le Père Philippe Maire, curé de la paroisse saint Charles de Monceau, nous posait la question "Comment dire Dieu?" (Voir le Lien n°1136 du 6/06/93). Un élément de réponse nous est donné par la seconde lecture de ce Dimanche : c'est l'Esprit qui parle en nous et qui nous fait appeler Dieu "Abba", Père.

Si nous nous arrêtons quelque peu à cette affirmation, nous sommes fils et filles de Dieu, cohéritiers avec le Christ, nous possédons dès maintenant le Royaume. Et nous le possédons, non pas comme des "sujets" du Roi, mais comme les princes, ayant reçu l'Onction royale par le Baptême.

C'est donc le Christ, notre frère aîné, le Fils Unique et Eternel du Père, qui a appris à ses Apôtres la prière que nous connaissons aujourd'hui grâce à la tradition de l'Eglise : de génération en génération, nos parents nous ont transmis ces paroles, traduites dans notre langue ou non, nous savons que partout dans le monde en ce Dimanche, fête de la Résurrection, premier jour de la Création, chaque chrétien va dire "Notre Père...".

Dire Dieu, c'est le vivre! Vivre avec Dieu, créé par le Père, racheté par le Christ, inspiré par l'Esprit, c'est exprimer à nos contemporains ce qui est premier dans le monde : l'Amour de Dieu pour l'homme qui est son image.

Dieu ne s'explique pas, Il ne se définit pas, Il ne s'enferme pas dans des mots : Il se vit quotidiennement.

"N'ayez pas peur" dit Jésus ressuscité. Mais il dit aussi : "Allez et de toutes les nations faites des disciples.". Huit jours après la Pentecôte, où nous avons revécu notre Baptême et notre Confirmation, laissons-nous diriger par l'Esprit pour être témoins de l'amour de Dieu dans ce monde difficile.

Père JeanPaul Bouvier
Vicaire à saint Charles de Monceau

7 juin 2009

Brigade Franco-Allemande

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Dès ses premières formulations, la foi chrétienne affirma la Trinité des Personnes en Dieu. Cependant, très tôt, des risques d'erreur apparurent dans l'explication de cette foi. Ainsi Dents (+ v.264), disciple d'Origène et évêque d'Alexandrie vers le milieu du IIIème siècle, eut à combattre l'hérésie de Sabellius qui réduisait, par souci de strict monothéisme, les trois Personnes divines à trois aspects ou modalités de l'unité divine fondamentale ou "Monarchie". En discutant cette hérésie, Denis d'Alexandrie majorait les distinctions entre les Personnes divines si bien que ses adversaires l'accusaient de trithéisme, Cette controverse fut déférée à Rome au pape Clément et donna lieu à la première décision importante du magistère ecclésiastique sur le mystère de la Trinité. Contre le sabellianisme, elle insiste sur la distinction réelle entre les trois Personnes divines, mais rejette résolument que ces Personnes soient trois dieux. En excluant que le Verbe ait été "fait " - le Père engendre -, elle enseigne nettement la divinité du Fils. Les conciles de Nicée et de Constantinople préciseront solennellement dans leurs symboles la doctrine trinitaire.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Française

Lettre de saint Clément de Rome à Denis d’Alexandrie (vers 260)

Ensuite, je dois m'adresser à ceux qui divisent, séparent et détruisent la Monarchie, l'enseignement le plus vénérable de l'Eglise de Dieu, en trois puissances et hypostases séparées et en trois divinités, J'ai appris en effet que certains, qui prêchent et enseignent chez vous la parole divine, professent cette opinion. Ils s'opposent diamétralement, dirais-je, à la pensée de Sabellius, Lui, blasphème en disant que le Fils est le Père, et réciproquement. Eux, prêchent en quelque manière trois dieux, en divisant la sainte unité en trois hypostases étrangères l'une à l'autre et totalement séparées. Il est, en effet, nécessaire que le Verbe divin soit uni au Dieu de l'univers et il faut que l'Esprit Saint demeure et habite en Dieu ; il est nécessaire, d'ailleurs, que la Trinité divine soit récapitulée et ramenée à un seul, comme à un sommet, c'est-à-dire le Dieu tout-puissant de l'univers, La doctrine de l'insensé Marcion, qui coupe et divise la Monarchie en trois principes, est un enseignement diabolique et non celui des vrais disciples du Christ ni de ceux qui se plaisent aux enseignements du Sauveur. Car ceux-ci savent bien que la Trinité était prêchée dans la divine Ecriture, mais que ni l'Ancien Testament ni le Nouveau ne prêchent trois dieux...

Il ne faut donc pas partager en trois divinités l'admirable et divine unité ni porter atteinte à la dignité et à la souveraine grandeur de Dieu en employant l'expression "faire " mais il faut croire en Dieu le Père tout-Puissant et en son Fils Jésus-Christ et au Saint Esprit : le Verbe est uni au Dieu de l'univers. "Moi et mon Père, nous sommes un ", dit-i1 [Jean 10,30], et : "Je suis dans le Père et le Père est en moi " [Jean 14, 10]. C'est ainsi que la Trinité divine et la sainte prédication de la Monarchie seront gardées intactes.

3 juin 2012

Fort Neuf de Vincennes

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« Ce que nous croyons de ta gloire, parce que tu nous l’as révélé, nous le croyons pareillement, et de ton Fils et du Saint Esprit ; et quand nous proclamons notre foi au Dieu éternel et véritable, nous adorons en même temps chacune des personnes, leur unique nature, leur égale majesté. »

(Préface de la sainte Trinité)

Le Mystère de la Trinité

Dès le début du christianisme, la logique humaine a été choquée par la formulation de cette équation divine ‘1 = 3’ et ‘3 = 1’. Le Symbole des Apôtres exprime déjà cette Trinité en mettant une affirmation de base : « Je crois en Dieu » et en développant trois articles le Père, le Fils et le Saint Esprit, ce schéma est repris par le Symbole de Nicée-Constantinople en insistant sur l’affirmation de départ : ‘Je crois en un seul Dieu’. Pendant les premiers siècles de l’Eglise cette difficulté a resurgi de façon chronique avec des épisodes aigus et l’apparition d’hérésies posant des questions fondamentales : « Le Fils peut-il être Dieu à l’égal du Père ? » ; « L’Esprit Saint est-il Dieu ? » ; « Les trois personnes sont-elles égales en divinité ? »

Devant ces questions, l’Eglise a répondu en convoquant l’ensemble des évêques pour discerner la foi catholique telle qu’elle est révélée dans les Ecritures et la prédication du Fils ; ce sont les Conciles Œcuméniques, ils définissent ce qu’un chrétien doit croire s’il désire appartenir à l’Eglise catholique. La foi catholique est un bloc cohérent, personne ne peut prendre ce qui lui convient et rejeter ce qui lui déplait sous peine de dénaturer le message.

En particulier sur le Mystère de la Sainte Trinité, l’Eglise n’a cessé de revenir au fil des siècles sur cet aspect essentiel de la foi. Le pape Paul VI reprenant l’ensemble de l’enseignement des Conciles écrit : « Nous croyons donc au Père qui engendre éternellement le Fils, au Fils, Verbe de Dieu, qui est éternellement engendré, au Saint Esprit, Personne incréée qui procède du Père et du Fils comme leur éternel amour. Ainsi en les trois Personnes divines, "également éternelles et semblablement égales", surabondent et se consomment, dans la surexcellence et la gloire propres à l'être incréé, la vie et la béatitude de Dieu parfaitement "un, et toujours "on doit vénérer l'unité dans la Trinité et la Trinité dans l'unité » (profession de foi du 30 juin 1968)

La plus simple des professions de foi est le signe de Croix, rappel de celui que nous avons reçu au Baptême et que nous faisons – quelquefois – un peu trop machinalement en entrant dans une église ou au début d’une célébration. Dimanche, fête de la Sainte Trinité, essayons de le faire avec foi et consciemment.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

Mon Dieu, je crois fermement toutes les vérités que vous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Eglise, parce que vous ne pouvez ni vous tromper, ni nous tromper.

Acte de foi

31 mai 2015

Secteur Vermandois

n° 819

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Dieu, Père, Fils et Esprit

Il existe une seule réalité suprême, incompréhensible et ineffable, qui est véritablement Père, Fils et Saint Esprit, trois Personnes ensemble et chacune d'elles en particulier. En conséquence, il n'y a en Dieu qu'une Trinité, non une quaternité, parce que chacune de ces trois Personnes est cette réalité, c'est-à-dire la substance, l'essence ou la nature divine. Elle seule est le principe de toutes choses ; en dehors d'elle, il n'y a eu d'autre. Cette réalité n'engendre pas, n'est pas engendrée, ne procède pas, mais c'est le Père qui engendre, le Fils qui est engendré et le Saint Esprit qui procède, Ainsi, il y a distinction dans les Personnes et unité dans la nature.

Bien que "le Père soit autre, autre le Fils, autre le Saint Esprit, ils ne sont pas des réalités autres ", mais ce qu'est le Père, le Fils l'est, et le Saint Esprit tout pareillement ; ainsi, selon la foi orthodoxe et catholique, nous croyons qu'ils sont consubstantiels.

IVème Concile du Latran (XIIème Œcuménique – 11-30 novembre 1215)

Cette déclaration du IVème Concile du Latran ne fait que reprendre la Tradition catholique exprimée depuis le IIIème siècle (cf. lettre de Clément de Rome – 260) Ce n’est pas à proprement parler une ‘explication’, c’est une affirmation de foi. Faisant confiance à l’Eglise inspirée par l’Eprit Saint, nous croyons en un seul Dieu, Dieu le Père, Dieu le Fils, Dieu l’Esprit.

Un enfant de CM1 me demandait récemment au catéchisme : « Mais alors lequel est le vrai Dieu ? » La citation du Concile n’aurait pas vraiment répondu à sa question ! Tertullien (Père de l’Eglise – Carthage 160-220) utilisait dans ses catéchèses une image simple :

Dieu est comme un fleuve : tout vient du Père qui est donc la Source, tout passe par le Fils qui est l’embouchure, qui appartient à la fois au le fleuve et à la mer comme le Fils est à la fois Dieu appartient à l’humanité (‘Le Verbe s’est fait chair’ Jean 1,14), l’Esprit donné par le Père et le Fils est l’eau qui coule de la Source à l’embouchure. Ainsi il n’y a qu’un seul fleuve : la Source est le fleuve, l’embouchure est le fleuve, l’eau est le fleuve ; de même il n’y a qu’un seul Dieu Le Père engendre le Fils, le Fil s’incarne et l’Esprit procède du Père et du Fils.

Cette comparaison permet aussi de mieux envisager l’action de l’Esprit dans le monde : le fleuve qui entre dans la mer par l’embouchure apporte l’eau de la source à tous les poissons qui y vivent, de même l’Esprit entrant dans le monde par Jésus Christ rend présent l’Amour du Père à tous les hommes qu’ils regardent vers le Christ ou non.

C’est à nous, baptisés au nom du Père du Fils et du Saint Esprit, nous à qui l’évêque a dit : « Reçois l’Esprit Saint le don de Dieu » le jour de notre confirmation, qu’il appartient de montrer au reste du monde que la Vie vient de Dieu.

La fête de la Sainte Trinité, juste après la Pentecôte, nous rappelle l’urgence de la proclamation de l’Evangile et de la promesse faite par le Seigneur : « Ne vous inquiétez pas de savoir ce que vous direz ni comment vous le direz : ce que vous aurez à dire vous sera donné à cette heure-là. Car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Matthieu 10,19-20) dans une prière sincère comme l’aveugle de Jéricho crions : « Fils de David, Jésus, prends pitié de moi ! » nous entendrons aussi « Confiance, lève-toi ; il t’appelle » et ‘suivre Jésus sur le chemin’ (Marc 10,47.49.52)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

27 mai 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1013

La foi de l’Eglise

Lorsque l’Eglise baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, elle se conforme au dernier commandement donné par le Fils : « baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (v. 19b). Mais il ne faut pas oublier la première partie de ce verset : « De toutes les nations faites des disciples » (v. 19a) : avant d’être baptisé il est nécessaire d’adhérer librement à cette foi que l’Eglise professe ; s’il s’agit d’un baptême d’enfant, les parents, parrain et marraine s’engagent à lui transmettre cette foi.

Tout au long de son histoire, l’Eglise a affiné sa formulation – en partie à cause des hérésiarques qui entraînaient des fidèles dans l’erreur – mais le cœur de la foi est toujours resté intact : Je crois en un seul Dieu, Dieu le Père,, Dieu le Fils, Dieu le Saint Esprit, non pas trois dieux mais un seul Dieu en trois personnes unies en une Trinité indivisible.

Le IVème évangile souligne fortement l’intime communion entre ces trois personnes : « Au commencement, le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu » (Jean 1,1) « Le Père et moi, nous sommes UN. » (Jean 10,30) « Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » (Jean 14,26) Les trois personnes sont ainsi parfaitement définies et leur unité est pleinement affirmée par l’auteur inspiré.

La première annonce de l’Evangile montrait l’amour du Père qui a envoyé son Fils pour nous donner l’Esprit Saint afin que nous soyons en pleine communion avec la Sainte Trinité : « Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes UN » (Jean 17,22)

Nous sommes dans une période où les ‘professions de foi’ prolifèrent, des préadolescents vont affirmer qu’ils adhèrent à la foi dans laquelle ils ont été baptisés, mais juste après ils disent « J’ai tout fait ! ». Effectivement, ils sont devenus enfants du Père par le Baptême, ils ont reçu le Corps du Fils en communion, mais qu’en est-il de la Confirmation, le don de l’Esprit Saint qui les rend adultes dans la foi ? C’est à nous de leur rappeler : « Depuis le temps, vous devriez être capables d’enseigner mais, de nouveau, vous avez besoin qu’on vous enseigne les tout premiers éléments des paroles de Dieu ; vous en êtes au point d’avoir besoin de lait, et non de nourriture solide. » (Hébreux 5,12) Il ne suffit donc pas de dire la foi, il faut aussi la vivre !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde

30 mai 2021

Paroisses Nesle & Athies

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n°1220

Au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit.

Cette formule, souvent utilisée dans nos célébrations, est une véritable profession de foi ; c’est même celle que nous a donné Jésus Christ lui-même lorsqu’il dit à ses disciples : « Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. » (Matthieu 28,19).

De même, le jour de la Pentecôte, le discours que Pierre adresse à le foule venue en pèlerinage annonce le même mystère : « Et maintenant, exalté par la droite de Dieu, il [Jésus] a reçu du Père l’Esprit Saint, objet de la promesse et il l’a répandu. » (Actes 2,33)

De même, saint Paul  utilise des formules trinitaires dans ses salutations lorsqu’il écrit aux églises, dont la phrase reprise par les catholiques pour s’accueillir au début de leurs célébrations et que les protestants utilisent à la fin pour envoyer les fidèles en mission : « La grâce du Seigneur Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (2Corinthiens 13,13).

La question se pose donc de savoir si, nous aussi, nous utilisons de telles formulations lorsque nous nous adressons à d’autres chrétiens. Nous sommes peut-être trop timorés pour cela ! Mais qui pense que l’apostrophe « Salut », qui est considérée comme une expression populaire, est en fait un souhait pour que l’interlocuteur soit conscient du Salut qui lui est offert par la mort et la résurrection du Christ ? Ou bien lorsque nous faisons des « adieux », nous nous donnons rendez-vous pour le jour de la Résurrection ?

Ces expressions et mots, utilisés si souvent, ont perdu le sens que le christianisme leur donnait. C’est de notre responsabilité de chrétien baptisé et confirmé de savoir inventer de nouvelles expressions qui ne soient pas édulcorées de leur sens mais qui, au contraire, seront un signe, un témoignage manifeste de notre appartenance au Christ.

Nous avons là un exemple de tradition vivante : si nous continuons à utiliser des termes dénués de sens, notre foi se videra également de sa substance. Il faut sans doute réapprendre à faire confiance au Christ lorsqu’il intercède après du Père pour nous donner l’Esprit.

« Quand viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père, lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. Et vous aussi, vous allez rendre témoignage, car vous êtes avec moi depuis le commencement. » (Jean 15,26-27)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


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