Dimanche de la Sainte Trinité - Année "A"

Exode 34,4b-6.8-9 - Cantique de Daniel - 2Corinthiens 13,11-13 Jean 3,16-18

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Brigade Franco-Allemande

18 mai 2008

"Lumen Gentium" ( Concile Vatican II n°2-4)

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Fort Neuf de Vincennes

19 juin 2011

Le Fils, le Père et l’Esprit Saint

3

Secteur Vermandois

15 juin 2014

Credo(s)

4

Athies & Nesle

11 juin 2017

Professer et confesser la foi

5

7 juin 2020

Un seul Dieu !

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18 mai 2008

Brigade Franco-Allemande

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Le Père éternel par la disposition absolument libre et mystérieuse de sa sagesse et de sa bonté a créé l'univers ; il a décidé d'élever les hommes à la communion de sa vie divine ; après leur chute en Adam, il ne les a pas abandonnés, leur apportant sans cesse les secours salutaires, en considération du Christ rédempteur, "qui est l'image du Dieu invisible, premier-né de toute la création" (Col. 1, 15). Tous ceux qu'il a choisis, le Père, avant tous les siècles, les "a distingués et prédestinés à reproduire l'image de son Fils pour qu'il soit le premier-né parmi une multitude de frères" (Rom. 8, 29). Et tous ceux qui croient au Christ, il a voulu les appeler à former la sainte Eglise qui, annoncée en figure dès l'origine du monde, merveilleusement préparée dans l'histoire du peuple d'Israël et dans l'ancienne Alliance, établie enfin dans ces temps qui sont les derniers, s'est manifestée grâce à l'effusion de l'Esprit Saint et, au terme des siècles, se consommera dans la gloire. Alors, comme on peut le lire dans les saints Pères, tous les justes depuis Adam, "depuis Abel le juste jusqu'au dernier élu" se trouveront rassemblés auprès du Père dans l'Eglise universelle.

Ainsi le Fils vint, envoyé par le Père qui nous avait choisis en lui avant la création du monde et prédestinés à une adoption filiale, selon son libre dessein de tout rassembler en lui (cf. Eph.1, 4-5 et 10). C'est pourquoi le Christ, pour accomplir la volonté du Père, inaugura le royaume des cieux sur la terre, nous révéla son mystère et, par son obéissance, effectua la rédemption. L'Eglise, qui est le règne de Dieu déjà mystérieusement présent, opère dans le monde, par la puissance de Dieu, sa croissance visible .Commencement et développement que signifient le sang et l'eau sortant du côté ouvert de Jésus crucifié (cf. Jean 19,34) et que prophétisent les paroles du Seigneur disant de sa mort en croix : "Pour moi, quand j'aurai été élevé de terre, j'attirerai tous les hommes" (Jean 12, 32 grec). Toutes les fois que le sacrifice de la croix par lequel le Christ notre pâque a été immolé (1 Cor 5,7) se célèbre sur l'autel, l'œuvre de notre Rédemption s'opère. En même temps, par le sacrement du pain eucharistique, est représentée et réalisée l'unité des fidèles qui, dans le Christ, forment un seul corps (cf. 1 Cor. 10, 17). A cette union avec le Christ, qui est la lumière du monde, de qui nous procédons, par qui nous vivons, vers qui nous tendons, tous les hommes sont appelés.

Une fois achevée l’œuvre que le Père avait chargé son Fils d'accomplir sur la terre (cf. Jean 17, 4), le jour de Pentecôte, l'Esprit Saint fut envoyé qui devait sanctifier l'Eglise en permanence et procurer ainsi aux croyants, par le Christ, dans l'unique esprit, l'accès auprès du Père (cf. Eph. 2, 18). C'est lui, l'Esprit de vie, la source d'eau jaillissante pour la vie éternelle (cf. Jean 4, 14 ; 7, 38-39), par qui le Père donne la vie aux hommes que le péché avait fait mourir, en attendant de ressusciter dans le Christ leur corps mortel (cf. Rom.8, 10-11). L'Esprit habite dans l'Eglise et dans le cœur des fidèles comme dans un temple (cf. 1 Cor. 3, 16 ; 6, 19), en eux il prie et atteste leur condition de fils de Dieu par adoption (cf. Gal. 4, 6 ; Rom. 8, 15-16 et 26).Cette Eglise qu'il introduit dans la vérité tout entière (cf. Jean 16, 13), et à laquelle il assure l'unité dans la communion et le service, il l'équipe et la dirige grâce à la diversité des dons hiérarchiques et charismatiques , il l'orne de ses fruits (cf. Eph. 4, 11-12 ; 1 Cor. 12, 4 ; Gal. 5, 22). Par la vertu de l'Evangile, il rajeunit l'Eglise et il la renouvelle sans cesse, l'acheminant à l'union parfaite avec son époux L'Esprit et l'Epouse, en effet, disent au Seigneur Jésus : "Viens" (cf. Apoc. 22, 17).

Ainsi l'Eglise universelle apparaît comme un "peuple qui tire son unité de l'unité du Père et du Fils et de l'Esprit Saint".

Concile Vatican II – Constitution dogmatique sur l’Eglise n°2-4
21 Novembre 1964

19 juin 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Le Fils, le Père et l’Esprit Saint

« La grâce de Notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion de l’Esprit Saint soit avec vous ! » Dans cette simple phrase qui clôture la seconde épître aux Corinthiens (13,13) saint Paul résume toute la foi chrétienne dans la Sainte Trinité : l’unicité de la divinité dans la diversité des Personnes.

Au fil de l’histoire de l’Eglise différentes hérésies ont vu le jour, la plupart d’entre elles attaque ce principe d’un seul Dieu en trois personnes, soit en doutant de la divinité du Fils ou du Saint Esprit (voire des deux) soit en confondant les personnes en une seule dont le nom changerait en fonction des actions menées, soit encore en les différenciant tellement qu’elles en deviennent trois dieux distincts. Les documents du magistère depuis le début jusqu’à aujourd’hui ne cessent de rappeler cette révélation fondamentale dans les professions de foi de l’Eglise : de toute éternité le Fils est engendré par le Père et l’Esprit procède du Père et du Fils.

Ces hérésies ne sont pas localisées au début seulement de l’histoire de l’Eglise, de nos jours encore des théories s’élaborent en détruisant tel ou tel point de la foi chrétienne ; il est important de se rappeler la phrase de saint Paul et de la proclamer.

La grâce de notre Seigneur Jésus Christ est le don de sa vie pour le salut de l’humanité, un don qui ne demande rien en échange, il est venu restaurer la relation entre le Père et les hommes ; Lui, le Fils éternel du Père ‘ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu.’ (Philippiens 2,6) Il choisit de devenir pleinement homme pour devenir notre intercesseur auprès de son Père ; devenu semblable à nous, Il nous rend semblables à Lui.

L’amour de Dieu le Père pour les hommes est infini : « en envoyant son propre Fils avec une chair semblable à celle du péché et en vue du péché, il a condamné le péché dans la chair. » (Romains 8,3) Le peuple de Dieu, descendant d’Abraham, éclairé par les prophètes exprimait cet amour de Dieu à tous les autres peuples et en même temps se préparait à la venue du Messie pour annoncer à toute l’humanité qu’elle était adoptée comme héritière du Royaume, fils et filles du Père, frères et sœurs du Fils.

La communion de l’Esprit Saint est l’union que nous avons avec la divinité, comme « le Fils est dans le Père et le Père dans le Fils » (Jean 14,11) Cette union guide nos pas dans notre vie et l’Esprit nous inspire le chemin pour être dans le Fils et dans le Père (cf. 1 Jean 2,24)

Nous entendons la phrase de saint Paul au début de la messe, juste après le signe de la croix qui est le rappel de notre Baptême, en répondant un ‘Amen’ ferme et sincère, nous professons cette Trinité, unique Dieu en trois Personnes.

Père JeanPaul Bouvier
aumônier du Fort Neuf de Vincennes

15 juin 2014

Secteur Vermandois

n° 757

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Credo(s)

Qui, parmi les chrétiens qui participent régulièrement la messe dominicale, se pose des questions sur les deux professions de foi qui sont proposées par la liturgie de l’Eglise : le symbole des Apôtres (IIème siècle) et le Credo de Nicée Constantinople (début IVème siècle) ? Pourquoi deux professions de foi et non pas une seule ? Quelles sont les raisons profondes des ajouts et des suppressions du second par rapport au premier ?

A partir de la ‘Paix constantinienne’ (Edit de Milan en 313) le christianisme peut vivre au grand jour dans l’Empire Romain ; la conversion de l’Empereur Constantin apporte un temps de calme pour l’Eglise ce qui lui permet de s’organiser à l’image de l’administration romaine.

Cette période favorise aussi les réflexions de tous genres et des théories diverses – qui étaient jusqu’à présent localisées – se propagent et se développent en posant des questions nouvelles sur la relation entre les  trois personnes, le Père, le Fils et l’Esprit dans l’unique Dieu professé par l’Eglise. Devant la prolifération de conceptions divergentes du mystère chrétien, les évêques décident de se réunir à Nicée (325) pour y tenir une assemblée plénière afin de préciser la foi exprimée par le symbole des Apôtres. Ce Concile est complété quelques années plus tard par l’ensemble des évêques à Constantinople (341) car tous les points n’avaient pas été éclaircis.

Le document issu de ces deux Conciles est le symbole de Nicée-Constantinople que les chrétiens professent encore aujourd’hui. En exposant des articles différents et opposés à ceux de ce texte les prédicateurs sortent de la communion avec l’ensemble de l’Eglise : leurs prédications les ex-communient, si leur théologie subsiste une église parallèle peut être fondée.

Les déviances ne se sont pas arrêtées aux premiers siècles et tout au long de l’histoire de l’Eglise des Conciles, locaux ou œcuméniques (généraux) ont répondu aux questions posées pour garantir la rectitude de la foi ; mais les deux professions de foi, symbole des Apôtres et symbole de Nicée-Constantinople, ont gardé leur prééminence avec l’affirmation générique : « Je crois en Dieu en trois personnes distinctes : le Père, le Fils et l’Esprit. »

Lorsque nous disons, le dimanche, – quelquefois un peu machinalement – l’un de ces deux symboles, nous faisons confiance à l’Esprit Saint qui inspire l’Eglise même (surtout ?) si, personnellement, nous avons des difficultés à adhérer pleinement à tel ou tel aspect de la foi chrétienne ainsi proclamée.

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

11 juin 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°946

Professer et confesser la foi

Dans cette période de l’année, des célébrations se multiplient qu’elles soient sacramentelles comme les Baptêmes, les premières Communions, les Confirmations, les Mariages ou non sacramentelles comme les Professions de foi. Dans tous les cas la présence agissante de Dieu Trinité, Père, Fils et Esprit est fermement affirmée.

Professer la foi, c’est dire : « JE crois » devant les autres, c’est une démarche personnelle où je m’engage conformément aux promesses de mon Baptême à vivre selon les préceptes de l’Evangile ; une foi purement intellectuelle ne pourrait pas tenir, elle s’accompagne obligatoirement d’une vie en harmonie avec ce que j’affirme : « Montre-moi donc ta foi sans les œuvres ; moi, c’est par mes œuvres que je te montrerai la foi. » (Jacques 2,18) Le témoignage que nous donnons est validé par des gestes et des actions inspirés par l’Esprit Saint

Confesser la foi, c’est dire « NOUS croyons » avec les autres et dans ce cas, j’affirme adhérer à la foi avec et dans l’Eglise ; malgré mon manque personnel de foi, je fais confiance à l’Eglise instituée dépositaire de l’enseignement de la foi par le Christ lorsqu’il dit à ses Apôtres : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Matthieu 28,19-20)

Les deux sont intimement liés :

  • confesser la foi m’entraîne à professer la foi avec confiance par la grâce qui donne la force de l’Esprit Saint
  • professer la foi m’invite à célébrer le Père avec les autres et à prendre conscience que je fais partie d’un peuple dont le pasteur est le Fils

Lorsque nous disons ensemble le « Je crois en Dieu », nous devons donc être très attentifs aux paroles que nous prononçons – et ce n’est pas toujours le cas – car chacune d’elles est importante et mérite que nous nous y attardions ; elles engagent notre vie quotidienne avec le Seigneur. Cette phrase : « Je crois en un seul Dieu » (symbole de Nicée-Constantinople) est la première affirmation d’un SEUL Dieu qui est détaillée par la suite en trois personnes : « Je crois au Père Créateur… Je crois au Fils engendré… Je crois en l’Esprit Saint procédant du Père et du Fils… »

Le dimanche après la Pentecôte, l’Eglise propose de méditer plus attentivement sur le mystère de la Sainte Trinité pour que chacun puisse dire « Je crois » à la face du monde avec sincérité et enthousiasme.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

7 juin 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1154

Un seul Dieu !

Voici la foi catholique : nous vénérons un Dieu dans la Trinité et la Trinité dans l'unité, sans confondre les Personnes, sans diviser la substance autre est en effet la Personne du Père, autre celle du Fils, autre celle du Saint Esprit ; mais le Père, le Fils et le Saint Esprit ont une même divinité, une gloire égale, une même éternelle majesté. Comme est le Père, tel est le Fils, tel le Saint Esprit incréé est le Père, incréé le Fils, incréé le Saint Esprit ; immense est le Père, immense le Fils, immense le Saint Esprit ; éternel est le Père, éternel le Fils, éternel le Saint Esprit ; et cependant, ils ne sont pas trois éternels, mais un éternel ; ni non plus trois incréés, ni trois immenses, mais un incréé et un immense. De même, tout-puissant est le Père, tout-puissant le Fils, tout-puissant le Saint Esprit ; et cependant, ils ne sont pas trois tout-puissants, mais un tout-puissant. Ainsi le Père est Dieu, le Fils est Dieu, le Saint Esprit est Dieu ; et cependant, ils ne sont pas trois dieux, mais un Dieu. Ainsi le Père est Seigneur, le Fils est Seigneur, le Saint Esprit est Seigneur ; et cependant ils ne sont pas trois seigneurs, mais un Seigneur car, de même que la vérité chrétienne nous oblige à confesser que chacune des Personnes en particulier est Dieu et Seigneur, de même la religion catholique nous interdit de dire qu'il y a trois dieux ou trois seigneurs.

Symbole d’Athanase (# 450)

Ce que nous croyons de ta gloire, parce que tu nous l’as révélé, nous le croyons pareillement, et de ton Fils et du Saint Esprit ; et quand nous proclamons notre foi au Dieu éternel et véritable, nous adorons en même temps chacune des personnes, leur unique nature, leur égale majesté.

(Préface de la sainte Trinité)

Entre ces deux textes, l’un du début de la réflexion de l’Eglise et le second de la liturgie romaine actuelle, une identité profonde apparaît malgré les différences de langage.  La foi de  l’Eglise n’a pas varié d’un iota depuis les origines, elle s’est précisée sur de nombreux points mais elle reste intangible.

Le Fils incarné fait cette révélation à ses Apôtres : il est avec le Père de toute éternité : « Glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. » (Jean 17,5) ; « Le Père et moi, nous sommes UN. » (Jean 10,30) et c’est uni au Père que le Fils envoie l’Esprit Saint : « il vaut mieux pour vous que je m’en aille, car, si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai. » (Jean 16,7)

Cette révélation ne peut être comprise et appliquée par les Apôtres puis par toute l’Eglise que par la grâce de l’Esprit Saint venant du Père et du Fils : « Tout ce que possède le Père est à moi ; voilà pourquoi je vous ai dit : L’Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. » (Jean 16,13)

Si nous croyons à l’Esprit Saint qui vient du Père et du Fils, comme l’indique le symbole d’Athanase, nous pourrons contempler Dieu Trinité dans toute sa Gloire éternelle.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde


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