5ème dimanche de Pâques - Année "A"

Actes 6,1-7 - Psaume 32 - 1Pierre 2,4-9 - Jean 14,1-12

1

Lycée Militaire d'Autun

2 mai 1999

Cherchez sept d'entre vous…

2

Forces Armées de Guyane

28 avril 2002

Le diaconat

3

Brigade Franco-Allemande

20 avril 2008

Vous êtes les pierres vivantes

4

Fort Neuf de Vincennes

22 mai 2011

Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père

5

Secteur Vermandois

18 mai 2014

Questions des Apôtres

6

Athies & Nesle

14 mai 2017

Une grande foule de prêtres juifs

7

10 mai 2020

Les Apôtres leur imposèrent les mains

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2 mai 1999

Lycée Militaire d'Autun

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Cherchez sept d'entre vous…

La tradition chrétienne voit dans ces sept hommes institués pour le service des frères de langues grecque l'origine du diaconat, un des trois ordres majeurs du Sacrement de l'Ordre. Les sept noms sont grecs et montrent une communauté chrétienne qui s'étend déjà au-delà de Jérusalem.

Après des vicissitudes diverses, cet ordre a été rétabli à titre permanent dans l'Eglise Latine par le Concile Vatican II en 1965. Entre le XIIème et le XXème siècle, le diaconat n'était conçu que comme un passage obligé vers le presbytérat : tous les prêtres ont été ordonnés diacres comme tous les évêques ont été ordonnés prêtres.

Pourtant le diacre est un ministre à part entière, même s'il reste souhaitable que les futurs prêtres exerce pendant un certain temps ce ministère, le diacre n'est pas un "sous-prêtre", pas plus qu'un prêtre n'est un "sous-évêque".

La plénitude du sacerdoce du Christ a été confiée à ses Apôtres et à travers eux, par l'imposition des mains à leurs successeurs les évêques. Très vite la communauté chrétienne s'est étendue et les évêques ne pouvaient plus assurer seuls la charge du peuple, ils ont donc choisi des hommes pour les seconder : d'une part les prêtres pour rassembler la communauté, en particulier le dimanche pour la célébration de la messe et pour le pardon des péchés qui conduit à la communion ; d'autre part les diacres pour le service, l'accroissement et l'édification de la communauté, en particulier dans la célébration des Baptêmes et des Mariages.

En schématisant beaucoup, on pourrait dire que, dans leur communion au ministère de l'évêques, dépositaire du sacerdoce du Christ, les prêtres sont plutôt configurés au Christ prêtre et les diacres plutôt au Christ serviteur.

Depuis 1965, date de la restauration du diaconat permanent, les Eglises locales ont appelé un grand nombre d'hommes à se mettre au service de l'Eglise en tant que diacres, certains sont mariés d'autres restent célibataires.

N'ayant pas encore quarante ans de pratique, ce ministère reste encore un peu nébuleux dans l'esprit des chrétiens, sans doute de la même façon le ministère du prêtre devait sembler superfétatoire aux yeux des chrétiens du début de notre ère puisque le prêtre concélébrait toujours la messe avec son évêque. Ce n'est qu'à l'usage que l'on s'apercevra du don que l'esprit saint a fait à l'Eglise en inspirant aux pères du Concile Vatican II cette restauration.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d'Autun

28 avril 2002

Forces Armées de Guyane

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Le diaconat

Dimanche dernier, nous fêtions les vocations dans l'Eglise à propos de l'évangile du Bon Pasteur. Aujourd'hui ce sont les Actes des Apôtres qui attirent notre attention sur le ministère du service avec les Sept qui sont choisis pour épauler la partie de la communauté chrétienne qui s'exprime dans la langue grecque. Traditionnellement, nous y voyons l'inauguration du diaconat.

Ce ministère est extrêmement présent dans les premiers siècles de l'Eglise. Les diacres participent à la messe de l'évêque et après la messe vont porter la communion aux malades et à ceux qui pour une raison majeure n'ont pas pu venir à l'assemblée. Ils gèrent la paroisse ou le diocèse afin que l'Eglise puisse remplir son devoir de charité et d'assistance tant matérielle que spirituelle. Pour cette raison, les évêques étaient choisis parmi les diacres et non parmi les prêtres dont le rôle était essentiellement de réunir, au nom de l'évêque, la communauté locale le dimanche pour la célébration de la messe.

Ce ministère est ensuite tombé dans un demi-oubli, les prêtres étaient d'abord ordonnés diacres ce qui a contribué à faire perdre le sens du diaconat : puisque tous les prêtres exerçaient le diaconat, pourquoi avoir un ministère spécifique ? Si saint François d'Assise était diacre, c'est parce qu'il a refusé d'être ordonné prêtre ce qui était le souhait de l'évêque.

Si le Concile de Trente (1545-1565) insiste sur les trois ordres majeurs (diaconat, presbytérat et épiscopat) du Sacrement de L'Ordre, face aux allégations protestantes qui nient l'existence même d'un tel Sacrement, et si le Concile Vatican I (1869-1871) avait dans ses documents préparatoires une étude sur le diaconat mais n'a pas eu le temps de la traiter à cause de la guerre franco-prussienne, ce n'est que le Concile Vatican II (1963-1965) qui a rétabli le diaconat d'une façon permanente. Les Pères du Concile, inspirés par l'Esprit Saint, ont estimé que dans notre époque un tel ministère propre était important, non pour remplacer des prêtres mais pour revaloriser l'Eglise servante ; d'autant plus que, si le nombre de prêtres diminue en Europe occidentale, il ne cesse de croître dans le monde, et nous constatons que les pays qui forment et ordonnent le plus de diacres sont aussi ceux qui forment et ordonnent le plus de prêtres !

La richesse du Sacrement de l'Ordre est telle que ces trois ministères peuvent et doivent cohabiter et même sont interdépendants, on imagine difficilement un évêque sans prêtre, on devrait imaginer aussi difficilement un évêque sans diacre.

En schématisant à l'extrême, nous pourrions dire que le prêtre est davantage configuré au Christ prêtre en offrant le sacrifice en son nom, en célébrant le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence logiquement qui conduit à la communion et en enseignant le peuple chrétien, le diacre est davantage configuré au Christ serviteur en étant attentif à la charité qui entoure l'Eglise et en l'accroissant en célébrant les Mariages et les Baptêmes, l'évêque est davantage configuré au Christ pasteur en ayant soin de l'ensemble du troupeau qui lui est confié.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique des Forces Armées en Guyane

20 avril 2008

Brigade Franco-Allemande

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Vous êtes les pierres vivantes

Il y a quelques années, les évêques de France ont proposé de faire un recueil d’un choix de textes permettant à tous d’avoir une vue globale du projet de Dieu depuis la Création jusqu’à nos jours ; ce recueil s’appelait Pierres Vivantes et avait comme sous-titre Les évêques de France aux enfants du CM.

Cette décision était ambitieuse et n’a pas obtenu l’accueil qu’elle aurait méritée : la plupart des chrétiens ont pensé que c’était un nouveau catéchisme alors que c’est essentiellement un ouvrage de référence, même si un florilège de textes est toujours discutable quand aux choix qui sont faits.

Derrière cette réalisation, il y avait l’idée de rappeler à tous, enfants des CM et surtout leurs parents, que l’histoire du Peuple de Dieu ne s’arrête pas à la fin des Ecritures mais que l’Esprit de Dieu est à l’œuvre depuis la Pentecôte. L’Eglise ne cesse de se construire et de s’étendre sous l’impulsion de l’Esprit Saint.

Saint Paul avait utilisé l’image du corps humain pour faire comprendre que chacun était indispensable. En écrivant cette lettre saint Pierre prend l’image d’un bâtiment dont chaque pierre a sa place unique. Tous ne sont pas appelés à être dans une colonne ou dans un mur, mais tous son nécessaire. Comme le Christ est la tête du Corps pour saint Paul ; il est la Pierre angulaire de la construction pour saint Pierre.

Ce passage de l’Ecriture invite chaque croyant à être à sa place et à la tenir toute entière, c’est à dire à trouver notre vocation propre dans un esprit de prière et d’adoration. Etre à l’écoute de la Parole que le Père me donne aujourd’hui pour y discerner la mission qu’il me confie.

L’édifice dépasse la pierre qui le compose, seul l’architecte en a une véritable vue d’ensemble avant même qu’il soit fini. De la même façon l’Eglise dépasse le croyant, seule le Père en connaît l’aboutissement.

Mais la comparaison a ses limites, une pierre est passive dans un édifice, alors que nous sommes des pierres vivantes donc actives. A moi de trouver comment le Seigneur me demande, aujourd’hui et là où je suis, de participer à la construction de la Maison de Dieu.

Père JeanPaul Bouvier

22 mai 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Il y a beaucoup de demeures dans la maison de mon Père

Dès le début de la communauté chrétienne de Jérusalem, cette phrase de Jésus devait résonner dans la tête des Apôtres ; en effet, des croyants de langue grecque s’estiment désavantagés par rapport aux autres. Désavantagés sur deux plans, le premier est matériel : les secours ne sont pas distribués équitablement ; le second est plus spirituel, ne comprenant pas la langue des Apôtres, ils ne profitent pas complètement de leurs enseignements. Les Apôtres décident alors de désigner des personnes qui seront dévoués à cette partie de la communauté et de leur imposer les mains pour leur transmettre l’Esprit Saint afin qu’ils mènent à bien ces deux tâches. Grâce à cela la communauté chrétienne gagne du terrain et le nombre des disciples continue d’augmenter, y incluant une ‘grande foule de prêtres juifs’.

Au fil des ans et des siècles, l’Esprit Saint n’a cessé d’inspirer aux successeurs des Apôtres, les évêques, des moyens pour propager la Bonne Nouvelle : ils forment des théologiens qui continuent la prédication des Apôtres en précisant la foi de l’Eglise, mais aussi, et dans le même temps, ils suscitent des personnes qui sont plus adaptées pour répondre à telle ou telle situation nouvelle dans un esprit évangélique.

Ainsi des mouvements se forment à la suite de fondateurs inspirés tout au long de l’histoire de l’Eglise, certains ont eu une vie éphémère si la situation qui les avait fait naître cessait, d’autres au contraire ont perduré jusqu’à nos jours en se réformant fréquemment pour répondre toujours mieux aux besoins du peuple chrétien.

Cela ne va pas sans risques car chaque groupe, comme au temps des Apôtres, a une tendance naturelle à ne voir que ses semblables et à exclure les autres ; comme au Ier siècle les successeurs des Apôtres ont la responsabilité d’assurer la cohésion de l’Eglise en montrant aux différentes sensibilités spirituelles qu’elles sont animées du même Esprit Saint reçu lors de leur baptême et qu’avec leurs particularités elles font partie d’un tout qui est l’Eglise locale guidée par l’évêque.

Les lectures de ce cinquième dimanche après Pâques invitent les groupes de chrétiens et chaque personne de ces groupes à une réflexion sur l’exclusion que nous pouvons faire des autres qui ne nous sont pas semblables dans la forme. N’oublions que le fond est le même, nous sommes tous en route sur le ‘Chemin, la Vérité et la Vie’ qu’est le Fils et par Lui chacun de nous voit le Père. Loin d’exclure, réjouissons-nous d’une telle prolifération dans l’Eglise de voix qui s’élèvent pour annoncer l’Evangile avec des accents différents.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

18 mai 2014

Secteur Vermandois

n° 752

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Questions des Apôtres

Le quatrième évangéliste évoque les questions de deux des Apôtres particuliers : Thomas et Philippe. Cela ne veut pas dire qu’ils sont les seuls à avoir de telles interrogations, mais ce sont ceux qui vont oser les poser au Maître. Ces questions sont également dans nos esprits et nous écoutons les réponses sans beaucoup mieux comprendre ce qu’elles veulent dire.

« Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Cette phrase est davantage une constatation qu’une question et elle dénote une certaine tristesse : les Apôtres désirent rester avec Jésus, ils ne veulent pas le voir partir, son enseignement les passionne, ils n’ont jamais entendu une telle justesse dans l’interprétation des Ecritures. Ce ‘Rabbi’ n’est pas comme les autres qui n’enseignent que ce qu’ils ont appris ; Lui, il connaît et explique les Ecritures de l’intérieur. La réponse de Jésus est sibylline : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » mais elle indique aux Apôtres qu’il va vers le Père et que le chemin qu’ils pensent ignorer, en fait ils le connaissent : ce n’est pas une route terrestre mais l’enseignement qu’il leur dispense pendant qu’il est avec eux. L’évangéliste nous fait comprendre que ce dialogue entre Thomas et Jésus s’adresse également à tous ceux qui chercheront la voie vers le Père : c’est par la lecture et la méditation de l’enseignement de Jésus que nous trouverons ce ‘chemin’.

« Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Cette demande de Philippe prouve sa foi en Jésus comme Fils de Dieu puisqu’il l’appelle ‘Seigneur’ terme utilisé pour Dieu mais il n’a pas compris que l’approche du Père ne dépend pas des organes de la vue, il ne s’agit pas de ‘voir’ mais d’être en communion avec Dieu. Jésus lui donne la réponse, similaire à celle donnée à Thomas : « je suis dans le Père et le Père est en moi ! » Par sa venue parmi nous et par son enseignement, Jésus montre l’amour du Père pour les hommes. Le Fils, le Père et l’Esprit sont UN.

Le IVème évangéliste ne cherche pas à faire un ‘reportage’ sur la vie de Jésus, il dirige les regards vers le Fils dès le début de son évangile : « Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jean 1,14) et jusqu’à la conclusion : « Il y a encore beaucoup d’autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ceux-là ont été écrits pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et pour qu’en croyant, vous ayez la vie en son nom. » (Jean 20,30-31)

En lisant ces passages les semaines qui suivent le dimanche de la Résurrection, nous entendons ce qui nous est dit, nous croyons et nous avons la Vie au Nom de Jésus, Fils du Père, dans l’Esprit.

Père JeanPaul Bouvier
Curé  in solidum du secteur Vermandois

14 mai 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n°941

Une grande foule de prêtres juifs

Coincée entre les récriminations des disciples de langue grecque et le récit du martyre d’Etienne, cette incise à propos de la conversion d’un grand nombre de prêtres juifs a de quoi surprendre ! Pourquoi saint Luc ressent-il le besoin de préciser cet aspect de l’évangélisation à ce moment de son deuxième livre ?

Les prêtres de l’Ancienne Alliance ne répondent pas à un appel spécifique de Dieu : ils sont prêtres de naissance en appartenant  la famille d’Aaron, le frère de Moïse. Ils exercent la mission des sacrifices qui leur a été confiée : « Tu leur mettras des ceintures, tu les coifferas de tiares, et le sacerdoce leur appartiendra en vertu d’un décret perpétuel. Tu conféreras l’investiture à Aaron et à ses fils. » (Exode 29,9) Leur seul rôle est d’offrir des sacrifices et des holocaustes à Dieu pour le peuple et pour les personnes qui les demandent. Ils n’ont aucune fonction – ni compétences – pour annoncer et commenter les Ecritures. L’interprétation de la Parole revient aux docteurs de la Loi et aux rabbis dans les synagogues.

Dans ce court passage, saint Luc veut faire un tour d’horizon des nouveaux disciples et il met l’accent sur deux groupes opposés :

  • D’une part des démunies : des veuves parlant grec, sans doute venues en pèlerinage à Jérusalem. Ce sont des personnes dépendantes qui forment une caste isolée par l’absence d’homme pour les protéger et par une langue qu’elles ne comprennent pas.
  • D’autre part des nantis, les prêtres du Temple de Jérusalem qui bénéficient d’une part sur tous les sacrifices offerts. Ce sont des hommes intouchables en vertu de leur rôle essentiel dans la vie d’Israël ; ils sont respectés et même courtisés.

Tous sont désignés comme ‘disciples’, sans distinction ! La première communauté chrétienne discerne la conversion en chacun, ce qui importe n’est ni le rang social, ni la dépendance, ni l’opulence, ni l’origine, c’est l’adhésion à Jésus-Christ, mort et ressuscité pour le pardon des péchés. En quelques versets, saint Luc montre l’extension rapide du groupe des disciples et, surtout, il décrit à la fois sa diversité et son union autour du message transmis par les Apôtres.

Les adultes baptisés à Pâques nous montrent que cette extension ne s’est pas achevée avec la mort des Apôtres, leurs successeurs ont œuvré pour que l’Eglise se développe partout dans le monde conformément à la demande du Christ : « Allez de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père du Fils et du Saint Esprit » (Matthieu 28,19) Ce sont la vie et la foi des chrétiens qui faisaient que ‘le nombre des disciples se multipliait fortement’ (v.7) Il est important que ma vie et ma foi puisse avoir le même effet !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies

10 mai 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n°1149

CoVid-19 :
57ème jour sans assemblées

Les églises peuvent fermer
Nos cœurs restent ouverts

« Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jean 14,6).

Les Apôtres leur imposèrent les mains

La tradition chrétienne voit dans ces sept hommes institués pour le service des frères de langue grecque l’origine du diaconat, un des trois ordres majeurs du Sacrement de l’Ordre. Les sept noms sont grecs et montrent une communauté chrétienne qui s’étend déjà au-delà de Jérusalem.

Après des vicissitudes diverses, cet ordre a été rétabli à titre permanent dans l’Eglise Latine par le Concile Vatican II en 1965 : « Comme la discipline actuellement en vigueur dans l'Eglise latine rend difficile, en plusieurs régions, l'accomplissement extrêmement nécessaire à la vie de l'Eglise, le diaconat pourra, dans l'avenir, être rétabli en tant que degré propre et permanent de la hiérarchie. » (Lumen Gentium n°29) Entre le XIIème et le XXème siècle, le diaconat n’était conçu que comme un passage obligé vers le presbytérat : tous les prêtres ont été ordonnés diacres comme tous les évêques ont été ordonnés prêtres.

Pourtant le diaconat est un ministère à part entière, l’Eglise a trouvé souhaitable que les futurs prêtres exercent pendant un certain temps ce ministère de service, le diacre n’est pas un «sous-prêtre», pas plus qu’un prêtre n’est un «sous-évêque».

La plénitude du sacerdoce du Christ a été confiée à ses Apôtres et à travers eux, par l’imposition des mains à leurs successeurs les évêques. Très vite la communauté chrétienne s’est étendue et les évêques ne pouvaient plus assurer seuls la charge du peuple, ils ont donc choisi des hommes pour les seconder : d’une part les prêtres pour présider au nom du Christ la communauté, en particulier le dimanche pour le rassemblement autour de l’Eucharistie et pour pardonner les péchés, geste qui conduit à la communion ; d’autre part les diacres pour le service, l’accroissement et l’édification de la communauté, en particulier dans la célébration des Baptêmes et des Mariages.

En schématisant beaucoup, on pourrait dire que, dans leur communion au ministère de l’évêque, dépositaire du sacerdoce du Christ, les prêtres sont plutôt configurés au Christ prêtre et les diacres plutôt au Christ serviteur.

Au bout de soixante ans, ce ministère reste encore un peu nébuleux dans l’esprit des chrétiens, mais à l’usage l’Eglise s’aperçoit petit à petit du don que l’Esprit Saint lui a fait à  en inspirant aux pères du Concile Vatican II cette restauration.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
Modérateur de sainte Radegonde


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