21 avril 1991
Saint Charles de Monceau
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Le Bon Pasteur
Chaque année, ce dimanche est choisi pour nous faire réflechir
aux vocations et tout spécialement aux vocations d'hommes ordonnés.
Le sacrement de l'ordre confère à celui qui le reçoit
un service dans l'Eglise, une participation particulière au ministère
du Christ. Il n'est pas question d'empiéter sur le ministère
des laïcs, mais au contraire lui permettre de s'exprimer. Le Diacre,
le Prêtre et l'Evêque sont au service du peuple chrétien
comme le bon Pasteur qui va chercher les brebis qui s'égarent et
qui garde le troupeau.
C'est l'Eglise toute entière qui est missionnaire. Chaque chrétien,
baptisé et confirmé, est responsable de l'annonce de la
Bonne Nouvelle, là où il se trouve. L'évêque
est le garant de la foi et de la communion des personnes qui sont dans
son diocèse, c'est pourquoi l'Eglise catholique a fait le choix
que la Confirmation soit donnée par un Evêque ou son représentant
direct. Le prêtre rassemble le peuple pour accroître sa sainteté
par la célébration commune des sacrements de l'Eucharistie
et de Réconciliation et de Pénitence. Le diacre fait grandir
l'Eglise en lui adjoingnant de nouveaux membres par le Baptême.
Les hommes ordonnés sont choisis par l'Eglise. Il y a au départ
un appel de Dieu, mais celui-ci doit être vérifié
par l'Eglise, pas seulement les autres diacres, prêtres ou évêques
mais par toute l'Eglise. Quelquefois, c'est le contraire qui se produit
et c'est l'Eglise qui appelle tel ou tel homme en lui demandant de vérifier
s'il n'est pas appelé par Dieu à se mettre au service du
peuple chrétien. C'est ce qui se passe en particulier pour les
évêques.
Aussi aujourd'hui où nous entendons l'Evangile du Bon Pasteur,
nous ne pouvons pas seulement nous contenter de prier Dieu pour qu'il
envoie des ouvriers à sa moisson, nous sommes invités à
être acteurs, à rechercher autour de nous si nous ne pouvons
pas révéler à des hommes l'appel que Dieu et l'Eglise
leur font.
Père JeanPaul BOUVIER
Vicaire à saint Charles de Monceau
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14 mais 2000
Lycée Militaire d'Autun
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Nous sommes appelés enfants de Dieu
La seconde lecture, extraite de la première épître de saint jean, nous
rappelle que nous sommes enfants de Dieu, même si cela ne paraît pas encore
clairement.
Qu’est-ce donc que cette filiation ?
Elle se situe à plusieurs niveaux
En premier, nous sommes créés, homme et femme, à l’image de Dieu (cf.
Gn 1). Il n’y a pas eu que le premier couple qui a été créé par Dieu,
nous le sommes quotidiennement ; chaque jour recréés, chaque jour
engendrés. C’est cette grâce que nous recevons dans les Sacrements que
nous vivons régulièrement, communion et confession : reconnaître
que nous recevons notre vie de Dieu. Recevoir ne signifie nullement que
nous en soyons pas autonomes, au contraire, c’est en acceptant de recevoir
notre vie de Dieu que nous pouvons être pleinement homme.
En deuxième lieu, par le Baptême, nous avons été configurés au Christ
qui est prêtre prophète et roi, mais qui est surtout le Fils unique de
Dieu. Nous devenons donc aussi héritiers du Royaume, le Père nous a manifesté
une nouvelle fois que nous sommes ses enfants.
En troisième lieu, notre rôle de témoins de la Résurrection fait de nous
des nouveaux Christs oints par le saint Chrême lors de notre Baptême et
de notre Confirmation. Nous sommes à notre tour des «appelants »
qui invitent les autres hommes à reconnaître leur filiation et leur appartenance
divine.
Ce temps de Pâques nous permet de revivre tout cela et d’en reprendre
conscience, tout spécialement dans cette année jubilaire.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Lycée Militaire d’Autun
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3 mai 2009
Brigade Franco-Allemande
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Vous avez dit vocation ?
Ce terme qui pendant longtemps a été synonyme d’appel de Dieu pour le
servir en tant que prêtre, religieux, religieuse ou laïc, est maintenant
largement galvaudé et utilisé pour des éléments qui ne sont pas du domaine
de la spiritualité. Mais c’est le sort de beaucoup de mots qui étaient
strictement chrétiens qui sont devenus communs dans le langage courant.
Le dimanche des vocations a pour premier but de proposer aux chrétiens
de prier pour que des hommes et des femmes répondent à l’appel que Dieu
leur adresse personnellement, ces appels peuvent être très divers puisque
chaque personne est unique et aimée par le Père pour ce qu’elle est. Le
discernement qui suit cet appel permet de le confronter aux besoins de
l’Eglise. A chaque époque depuis la Création, Dieu a suscité parmi les
humains des personnes dont l’action correspondait à une nécessité dans
le Peuple de Dieu. Ce fut les exemples célèbres de Hénoch, Abraham, Jacob,
Joseph, Moïse, les juges, les prophètes, la liste serait trop longue si
elle était exhaustive !
Aujourd’hui, les croyants ont l’impression que Dieu n’appelle plus assez
de personnes pour répondre à la mission. Mais déjà Jésus ne disait-il
pas que ‘Les ouvriers sont peu nombreux’ (Matthieu 9,37) pour la
propagation de l’Evangile ? En référence aux siècles passés, nous
savons que la Bonne Nouvelle trouve toujours le moyen de se diffuser par
de nouvelles formes en gardant le fond de la foi.
Le Christ venu dans notre chair a appelé des hommes et des femmes à le
suivre pour recevoir son enseignement. Aujourd’hui le Christ glorieux
intercède auprès du Père pour appeler d’autres personnes. Le Corps du
Christ dans notre monde est l’Eglise, c’est à elle d’appeler à la suivre
au nom du Fils Unique. L’institution humaine qui peut appeler personnellement
ce sont les communautés locales et les membres de ces communautés ;
c'est-à-dire à chacun d’entre nous.
Les vocations se sont taries parce que plus personne n’ose proposer une
vie consacrée aux autres ; Osons appeler au Nom qui est au-dessus
de tout nom (Philippiens 2,9) Non seulement appeler mais aussi accompagner
dans la démarche de discernement. Nous serons alors véritablement une
pierre vivante de l’Eglise du Christ.
Père JeanPaul Bouvier
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29 avril 2012
Fort Neuf de Vincennes
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Le bon Pasteur – Dimanche des vocations
Pastores dabo vobis
Il y a vingt ans (25 mars 1992) le bienheureux pape Jean-Paul II écrivait
cette exhortation apostolique en citant comme introduction la Parole de
Dieu transmise par le prophète Jérémie (3,15) : « Je vous
donnerai des pasteurs selon mon cœur, qui vous paîtront avec intelligence
et prudence. » Cette promesse qui est renouvelée et élargie :
« Je rassemblerai moi-même le reste de mes brebis de tous les
pays où je les aurai dispersées, et je les ramènerai dans leur prairie :
elles seront fécondes et se multiplieront. Je susciterai pour elles des
pasteurs qui les feront paître ; elles n'auront plus crainte ni terreur ;
aucune ne se perdra, oracle du Seigneur ! » (Jérémie 23,3-4)
Lorsque les chrétiens se lamentent d’un trop petit nombre de prêtres,
ils font preuve d’un manque de foi en la Parole de Dieu ; de tous
temps, Dieu a suscité des hommes et des femmes pour que le commandement
du Christ Ressuscité : « Allez, de toutes les nations faites
des disciples, baptisez-les au nom du Père du Fils et du Saint Esprit ! »
(Matthieu 28,19) soit mis en œuvre. Cette évangélisation ne peut que porter
du fruit et à l’intérieur de ces communautés vivantes des hommes entendront
l’appel du Père pour être configurés spécifiquement au Christ ‘Bon
Pasteur’.
« La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux ;
priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson. »
(Matthieu 9,37-38) ce n’est pas un dimanche par an que la prière des fidèles
doit aller vers le Père pour avoir des ‘ouvriers à sa moisson’,
chaque jour la supplication doit monter vers le Ciel et nous savons que
nous serons exaucés : « Si donc vous, qui êtes mauvais, vous
savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus votre Père qui
est dans les cieux en donnera-t-il de bonnes à ceux qui l'en prient ! »
(Matthieu 7,11)
Pour que cette prière puisse être efficace, il est nécessaire que les
hommes qui ressentiront cet appel puissent rencontrer des prêtres heureux
et épanouis dans le ministère qui leur est confié par l’Eglise, c’est
donc la responsabilité des communautés locales d’être attentives à leurs
prêtres, de participer avec foi et enthousiasme à leur mission afin qu’ils
soient rayonnants de leur vocation. Rien ne saurait rebuter davantage
un candidat au sacerdoce que de voir des prêtres malheureux, isolés ou
abandonnés ! Quelle communauté pourrait prier sincèrement pour que
Dieu invite des hommes à devenir prêtres si, dans le même temps, elle
se désintéresse de ceux que Dieu lui a envoyés ?
Si pendant ce dimanche consacré aux vocations, les communautés locales
sont dans l’action de grâce pour les prêtres qui leur ont été donnés,
nul doute que l’appel retentira encore plus fortement dans le cœur de
ceux qui l’ont entendu mais qui hésitent à y répondre.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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26 avril 2015
Secteur Vermandois
n° 814
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Dimanche des vocations
« Le devoir de cultiver les vocations revient à la communauté
chrétienne tout entière, qui s'en acquitte avant tout par une vie pleinement
chrétienne. Ce sont principalement les familles et les paroisses qui doivent
collaborer à cette tâche : les familles, animées par un esprit de foi,
de charité et de piété, devenant une sorte de premier séminaire ; les
paroisses offrant aux adolescents eux-mêmes une participation à la fécondité
de leur vie. » (Concile Vatican II – Décret sur la formation
des prêtres n°2 – 28 octobre 1965)
Nous déplorons une diminution du nombre des prêtres en Europe et en Amérique
du Nord, mais le nombre de prêtres dans le monde ne cesse de s’accroître
d’année en année. Ce constat devrait nous poser un certain nombre de questions
auxquelles l’introduction de ce décret du Concile Vatican II répond en
partie.
L’appel de Dieu se développe – sauf exception – dans un entourage dont
la foi n’est pas exclue ; le modèle familial est primordial, l’apprentissage
des prières essentielles de l’Eglise : le ‘Notre Père’, le
‘Je Vous salue Marie’, le ‘Credo’, etc… ne s’apprennent
pas par cœur comme une récitation mais elles se savent parce que nous
avons dit ces textes fréquemment avec des personnes qui les connaissaient,
en général en famille avec les parents et la fratrie. C’est le véritable
sens de la ‘Tradition’ : transmettre ce qui nous a été donné
comme le Christ le demande : « apprenez-leur à observer tout
ce que je vous ai commandé. » (Matthieu 28,20)
L’appel de Dieu trouve une résonnance dans le cercle paroissial :
en voyant des personnes épanouies et heureuses de venir rencontrer leur
Seigneur dans les messes dominicales et qui manifestent leur joie de recevoir
le Corps du Christ dans la communion. Les ramifications de la paroisse,
groupes de rencontres, catéchismes et catéchistes, mouvements chrétiens
sont autant de lieux où l’appel du Seigneur peut s’exprimer clairement.
Les églises jeunes où la foi s’exprime plus fortement et plus visiblement
permettent davantage à de jeunes hommes d’envisager de se mettre au service
de l’Eglise par l’ordination. Dans le tumulte de la vie moderne occidentale,
il est indispensable que la famille et la paroisse procurent des espaces
propices pour que l’appel de Dieu puisse être entendu. Nous devons y veiller.
Jean Paul II invitait à ne pas perdre espoir : « Le Synode
est conscient de l'activité constante de l'Esprit Saint dans l'Église;
il croit profondément que l'Église ne sera jamais totalement dépourvue
de ministres sacrés... Même si, en diverses régions, on note une pénurie
de prêtres, l'action du Père, qui suscite les vocations, ne manquera cependant
jamais à son Église. » (Exhortation Apostolique ‘Pastores
dabo vobis’ du 25 mars 1992) Prions et agissons pour que le Seigneur
envoie des ouvriers à sa moisson.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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22 avril 2018
Paroisses Nesle & Athies
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n°1007
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Nous le verrons tel qu’il est
Une question revient régulièrement dans les conversations des croyants :
ils ne doutent pas de la résurrection des morts similaire à celle de Dieu-le-Fils,
mais ils demandent ‘comment cela va-t-il se passer ?’. La
première épitre de saint Jean tente cette approche : « Nous
lui serons semblables car nous le verrons tel qu’il est ! »
(v.2). Or, personne n’a encore vu le Seigneur Jésus tel qu’il est !
Les Apôtres, Pierre, Jaques et Jean en ont eu un aperçu le jour de la
Transfiguration, mais pris à l’improviste, ils n’ont vu que l’immédiateté :
« construisons trois tentes » plutôt que de contempler
la Gloire de Dieu.
Les contemporains de Jésus étaient séduits par sa prédication, mais ils
considéraient la chair humaine que le Fils avait voulu recevoir de la
Vierge Marie, sa divinité était cachée à leurs yeux. Seules les personnes
possédées par des démons dépassent l’apparence et le reconnaissaient :
« Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter
avant le moment fixé ? » (Matthieu 8,28) car s’ils n’ignoraient
pas le projet de Salut que le Père mettait en œuvre par son Fils, ils
savaient que ce n’était pas encore le moment.
Les disciples eux-mêmes, poussés par l’Esprit, suivent Jésus mais la
nouvelle du tombeau vide ne suffit pas à leur faire comprendre que les
événements dont ils ont été les témoins sont l’aboutissement des Ecritures :
« Esprits sans intelligence ! Comme votre cœur est lent à
croire tout ce que les prophètes ont dit ! Ne fallait-il pas que
le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire ? » (Luc
24,25-26)
Philippe, un des tout-premiers Apôtres, à sa demande de ‘voir le Père’
n’obtient que cette réponse : « Il y a si longtemps que je
suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a
vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? »
(Jean 14,9) affirmation de l’unité qui existe entre le Père et le Fils.
Les chrétiens d’aujourd’hui font les mêmes erreurs : ils s’attachent
à l’apparence, à ce qui se voit en non pas à la réalité qui est cachée
derrière cette apparence ; ils ne voient que des hommes et des femmes
là où ils devraient voir des frères et des sœurs. A la résurrection, en
voyant toute l’humanité restaurée par le Fils dans la Gloire du Père,
les apparences ne nous tromperont plus puisque nous verrons chaque personne
telle qu’elle est et non pas telle qu’elle paraît…
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde
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25 avril 2021
Paroisses Nesle & Athies
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n°1214
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Prêtre ?
Dans l’ancien Testament, la fonction des prêtres était essentiellement
de présenter les offrandes du peuple que ce soit les prémices des récoltes
ou des sacrifices d’animaux. Il ne peut être question de vocation dans
le cas de cette fonction, elle était héréditaire, le descendant en ligne
directe d’Aaron était le grand-prêtre désigné d’office dans l’ordre de
primogéniture masculine. Les prêtres, également descendants d’Aaron, revêtaient
des vêtements spécifiques pour exercer leur ministère (cf. Lévitique
8,6-13) l’entretien du Temple et des lieux était effectué par la tribu
de Lévi.
Lorsque Dieu-le-Fils institue la Nouvelle Alliance en son sang, il demande
aux participants de faire cela en mémoire de lui et à partir de cet instant,
« tous les sacrifices de l’Ancienne Alliance parviennent à leur
achèvement ; et quand il s’offre pour notre salut, il est à lui seul
l’autel, le prêtre et la victime » (5ème préface de
Pâques). La fonction sacerdotale n’appartient plus alors qu’au Christ
lui-même.
Les compagnons d’Emmaüs reconnaissent le Christ à la fraction du pain :
« Quand il fut à table avec eux, ayant pris le pain, il prononça
la bénédiction et, l’ayant rompu, il le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent,
et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. » (Luc
24,30- 31). De même les disciples au bord du lac après la Résurrection :
« Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ;
et de même pour le poisson. » (Jean 21,13)
La notion du prêtre a changé, ce n’est plus celui qui effectue le sacrifice
mais celui qui présente le Pain rompu et le Sang versé dans lequel les
fidèles reconnaissent le Fils éternel qui s’offre au Père le sacrifice
perpétuel, donné une fois pour toute.
Cette conception du prêtre entraîne une identification de l’homme avec
la personne du Christ dans cette nécessité de rassemblement pour célébrer
cette action de grâce et donc dans le rôle de Jésus vrai berger qui a
le souci de ses brebis individuellement et non pas seulement du rendement
du troupeau.
Cette fonction est pleinement exercée par l’évêque, successeur des Apôtres.
Nommé par le successeur de saint Pierre à qui le Seigneur a dit :
« Sois le pasteur de mes brebis » (Jean 21,16) et aussi :
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai
les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera
délié dans les cieux. » (Matthieu 16,18-19)
Pour pouvoir mener à bien cette mission que le Seigneur lui confie, l’évêque
discerne et appelle des hommes pour l’aider dans cette tâche : des
prêtres pour sanctifier le peuple chrétien autour de la communion au Corps
du Christ et du l’éveil de la conscience par le pardon d’autre part des
diacres pour le service et l’accroissement de la communauté
Dans ce dimanche du Bon Berger, il nous est demandé de prier pour que
nos communautés soient telles qu’elles donnent envie à des hommes de répondre
joyeusement à cet appel.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies
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21 avril 2024
Maison Marie-Thérèse
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n°1380
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D’autres brebis
Journée Moniale de prières pour les vocations
Lorsque le pape saint Paul VI propose, sous la pression de nombreuses
conférences épiscopales, une Journée Mondiale de Prières pour les Vocations,
il choisit tout naturellement le 4ème dimanche de Pâques, appelé
le dimanche du ‘Bon Pasteur’. Dans ce passage de l’évangile
de saint Jean, le Christ se présente à ses Apôtres par cette comparaison :
« Moi, je suis le Bon Pasteur, je connais mes brebis et mes brebis
me connaissent » (v. 14) Pour les Apôtres, juifs familiarisés
avec le chant des Psaumes, cela ne fait aucun doute, Jésus se présente
comme celui que le croyant chante : « Le Seigneur est mon
berger : je ne manque de rien. »
(Paume23[22],1) Après la Résurrection, Jésus prenant Pierre à part
lui confie par trois fois ce rôle essentiel de rassembler l’Eglise au
nom du Christ : « Sois le pasteur de mes brebis. »
(Cf. Jean 21,15.16.17)
Dans ce contexte, l’intention initiale de saint Paul VI pour cette journée
de prière était orientée uniquement vers les vocations sacerdotales ainsi
que le Christ le demande explicitement : « La moisson est
abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de
la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Matthieu
9,37-38)
Lors du Concile Vatican II, la réflexion des évêques du monde entier
sur le mystère de l’Eglise (Lumen Gentium
21 novembre 1964) souligne que Dieu appelle chaque personne
à une mission particulière qui lui est propre, il n’y a pas de hiérarchie
dans l’Eglise dans le sens commun de ce mot mais une communauté de services
qui se complètent et s’enrichissent mutuellement. La comparaison de saint
Paul avec les membres du corps (cf. 1Corinthiens 12,12-20) est largement
reprise dans les documents conciliaires et tous ceux qui suivront ensuite.
La vocation de chacun se révèle de multiples façons : « Le
vent souffle où il veut : tu entends sa voix, mais tu ne sais ni
d’où il vient ni où il va. Il en est ainsi pour qui est né du souffle
de l’Esprit. » (Jean 3,8) Pour certains c’est une certitude enracinée
en eux depuis l’enfance, pour d’autres ce sera un événement plus ou moins
inattendu. L’Eglise est en perpétuel mouvement, à chaque époque le Seigneur
a fait surgir les personnes, les communautés ; les réflexions sont
elle avait besoin au moment où elle en avait une forte nécessité. Il ne
faut pas se lamenter sur la diminution du nombre des ordinations de prêtres
(88 en France en 2023) mais se réjouir du nombre de baptisés adultes et
adolescents (12.000 En France à la vigile pascale 2024) de personnes hommes
et femmes venant surtout de milieu non religieux. Continuons à prier pour
les vocations : le Seigneur nous répond ! Comme tous ses membres
l’Eglise entend l’appel à la conversion et répond à sa vocation.
Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite
« Réveillons-nous du sommeil, sortons de l’indifférence, ouvrons
les portes de la prison où nous nous sommes parfois enfermés, afin que
chacun de nous puisse découvrir sa vocation dans l’Église et dans le monde
et devenir pèlerin d’espérance et artisan de paix ! Attachons-nous
à la vie et engageons-nous dans le soin affectueux de ceux qui nous entourent
et de l’environnement dans lequel nous vivons. »
Extrait du Message du Pape François pour la 61ème
journée mondiale de prières pour les vocations
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