Fête de la Sainte Famille - Année C

1Samuel 1,20-28 - Psaume 83 - 1Jean 3,1-24 - Luc 2,41-52

1

Brigade Franco-Allemande

31 décembre 2006

Jésus, Marie, Joseph

2

Secteur Vermandois

30 décembre 2012

Le recouvrement au Temple

 

Athies & Nesle

28 décembre 2015

L'enfant grandissait

3

29 décembre 2018

Trois jours

4

26 décembre 2021

La paternité de Joseph

Pour recevoir l'éditorial hebdomasdaire par courriel
envoyez-moi votre adresse mail

31 décembre 2006

Brigade Franco-Allemande

n°297

Jésus, Marie, Joseph !

Combien de fois ai-je entendu ma grand-mère et ma mère à sa suite utiliser cette oraison jaculatoire ? Sans doute des milliers de fois ! Souvent sur un ton de léger découragement. Cette évocation brève de la Sainte Famille est une façon de remettre une petite difficulté entre les mains du Seigneur.

Nous avons un peu perdu ces habitudes où chaque moment de notre vie se plaçait naturellement sous les yeux de Dieu. Il y a des explications, la vie plus trépidante, l’Angélus qui n’est plus sonné par les églises ou qui n’est plus perçu en raison des bruits ambiants ou des soucis qui accaparent notre esprit.

Il est temps de réveiller ces pauses spirituelles quotidiennes en particulier en regardant l’exemple de la Sainte Famille : Jésus, Fils unique de Dieu, incarné parmi les hommes pour les sauver, se soumet à l’autorité de sa Mère et de son père putatif ; Marie, Mère de Dieu, médite constamment la mission que le Père lui a confiée par l’entremise de l’archange Gabriel ; Joseph, père nourricier du Créateur de l’univers, lui apprend le B.A.BA de la vie.

Cette fête que l’Eglise nous propose huit jours après Noël, nous invite à nous mettre à la place de chacun des membres de cette Sainte Famille :

Nous nous mettons à la place de Jésus puisque par notre Baptême nous avons été configuré à lui et que nous annonçons par notre vie et nos paroles à tous les êtres humains que le Père les aime et leur propose de venir dans son intimité ;

A la place de Marie lorsque nous acceptons, après avoir donné le Fils Unique de Dieu aux autres, de nous retirer humblement et discrètement pour Le laisser agir ;

Comme Joseph nous donnons une partie de notre vie à nourrir et éduquer les petits, en premier lieu dans notre propre famille, mais aussi vers ceux dont la faiblesse et la pauvreté crient vers le Seigneur.

Pour alimenter cette volonté de suivre le chemin tracé par la Sainte Famille, n’oublions par de demander leur aide de temps en temps par cette oraison : Jésus, Marie, Joseph !

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Militaire

30 décembre 2012

Secteur Vermandois

Retour en haut de la page

n°652

Le recouvrement au Temple

Avec sa précision habituelle, saint Luc situe l’épisode de Jésus avec les docteurs du Temple ‘Lorsqu’il eut douze ans’. Cela correspond exactement à ce que les personnes de religion juive appellent aujourd’hui la ‘Bar-mitsva’ c'est-à-dire la cérémonie où le jeune garçon va lire publiquement un passage de la Torah et en faire un bref commentaire ; c’est l’étape de sa vie où il quitte l’espace réservé aux femmes et aux enfants dans les synagogues pour être admis dans le cercle des hommes.

Ainsi les parents du jeune Jésus ne cherchent pas à se soustraire aux traditions et ils viennent avec lui à Jérusalem pour qu’il accomplisse ce rite auprès des docteurs de la Loi. Mais ce jeune homme est ‘Le Verbe fait chair’ (cf. Jean 1,14) de nature humaine car né d’une femme, de nature divine car conçu de l’Esprit. Il maîtrise d’autant mieux les Ecritures qu’il en est l’inspirateur et il sidère ceux qui devraient l’interroger par ses réponses et les questions qu’il leur pose en retour au point qu’aucun ni les examinateurs ni l’impétrant ne voient le temps passer ; sans doute les docteurs de la Loi avaient-ils la même pensée que les compagnons d’Emmaüs : « Notre cœur n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Écritures ? » (Luc 24,32)

Marie et Joseph connaissant l’importance de Jésus pour le Salut du monde étaient inquiets de ne pas le retrouver : le démon n’aurait-il pas tendu un piège à l’enfant pour empêcher que l’Homme soit sauvé ? Soulagés de le retrouver sain et sauf, ils lui font un simple reproche : « Pourquoi nous as-tu fait cela ? » Par sa réponse : « C’est chez mon Père que je dois être. » Jésus les rassure : rien ne peut lui arriver tant qu’il est dans la maison de son Père. Par sa venue dans le monde, il a déjà vaincu le démon.

L’évangéliste ajoute : « Il leur était soumis. » comme un fils doit être soumis à ses parents (4ème commandement de Dieu) Marie, qui « gardait tous ces évènements dans son cœur » et Joseph ont continué à transmettre à Jésus ce qu’ils savaient comme ils avaient appris à marcher, à parler et à prier au Fils Unique du Père. Maintenant qu’il était admis dans la communauté des hommes en quittant l’enfance, humblement ils se mettent à l’arrière plan en le laissant prendre son envol et Jésus « grandissait en taille et en grâce »

Double leçon pour nous : en tant que parents et/ou d’éducateurs nous sommes invités à accepter que ceux qui nous sont confiés par le Seigneur soient un jour ceux qui pourront nous enseigner ; en tant qu’enfants et/ou d’élèves respecter ceux qui nous ont transmis la vie et le savoir et ne pas les écraser d’une pseudo supériorité. Guidés par l’Esprit Saint, en particulier dans la fréquentation régulière des Saintes Ecritures et des Sacrements, nous ne faillirons pas en comme notre Seigneur, nous ‘grandirons en taille et en grâce’.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

28 décembre 2015

Paroisses Nesle & Athies

Retour en haut de la page

n°796

L'enfant grandissait

près la fête de la Nativité, l'Eglise nous propose de méditer sur les évènements liés la Sainte Famille ; suivant les années liturgiques, il nous est présenté une réflexion sur la fuite en Egypte (Matthieu 2,13-15.19-23 année 'A') sur la présentation au Temple (Luc 2,22-40 année 'B') et sur le recouvrement au Temple (Luc 2,41-52 année 'C') Ce choix complète la révélation de l'Incarnation : non seulement " le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous " (Jean 1,14) mais il a une famille et une vie d'enfant correspondant à la société dans laquelle il a vu le jour.

Dieu le Fils a voulu avoir la même vie que n'importe lequel de ses frères humains et en particulier respecter les coutumes et les rites du monde juif. La présentation au Temple et la purification de sa mère font partie des cérémonies prescrites par Dieu et inscrites dans la Loi de Moïse. Il n'a pas voulu se dispenser de ces actes religieux dont lui-même ou sa mère immaculée n'ont nul besoin.

Toutefois, malgré la foule qui se presse quotidiennement dans le Temple de Jérusalem, cet enfant, Fils du Père, ne passe pas inaperçu de ceux qui sont inspirés par l'Esprit Saint : " Sous l'action de l'Esprit, Syméon vint au Temple. " Cet homme reconnaît dans ce bébé la réalisation de la promesse du Seigneur : " qu'il ne verrait pas la mort avant d'avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur " De même la prophétesse Anne, entièrement dévouée au service du Seigneur, en voyant la Sainte Famille " proclamait les louanges de Dieu et parlait de l'enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem. " Après cet épisode au Temple, la Sainte Famille retourne à l'anonymat de Nazareth où " L'enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse, et la grâce de Dieu était sur lui. "

Le mystère de l'Incarnation s'épanouit dans cette méditation de la Sainte Famille : le Christ a assumé parfaitement la vie de l'homme ; il peut se désigner lui-même indifféremment par les deux locutions : 'Fils de Dieu' ou 'Fils de l'homme' car il est pleinement les deux. Il n'est pas nécessaire de multiplier les anecdotes de la vie de Jésus avant son baptême par Jean, mais il est indispensable de noter la réalité matérielle de l'Incarnation correspondant au projet d'amour du Père. Saint Paul développe cette idée lorsqu'il affirme : " Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l'égalait à Dieu. Mais il s'est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect " (Philippiens 2,5-7)

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

30 décembre 2018

Paroisses Nesle & Athies

Retour en haut de la page

n°1053

Trois jours

Tous les ans la Sainte Famille va en pèlerinage à Jérusalem, mais celui-ci est particulièrement important : Jésus doit rencontrer des docteurs de la Loi pour faire sa ‘profession de foi’, c'est-à-dire lire un passage de la Torah et en faire un bref commentaire. Cette tradition est un examen de passage entre l’état d’enfance et l’âge adulte. A partir de ce moment, Jésus sera parmi les hommes dans les synagogues et le rabbin pourra lui demander de proclamer la Parole et de dire un mot sur le texte lu (cf. Luc 4,16).

Habituellement cet examen de ‘catéchisme’ est purement formel, il ne dure qu’une quinzaine de minutes. Jésus reste trois jours avec les docteurs de la Loi qui « s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » (v.47) En soulignant ce laps de temps, l’évangéliste saint Luc fait un parallèle entre ce passage de l’enfance à l’âge adulte et le passage de Jésus de la vie mortelle à la Vie éternelle au moment de sa Passion et sa Résurrection.

Dieu-le-Fils s’est incarné, « Le Verbe s’est fait chair » (Jean 1,14), il a dit : « Me voici, je suis venu pour faire ta volonté. » (Hébreux 10,7 # Psaume 39[40],7-8) et il explique : « Telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle ; et moi, je le ressusciterai au dernier jour.  (Jean 6,40). En assumant notre humanité, il montre l’amour du Père qui nous appelle à le rejoindre. Il vit les deux passages de la vie humaine : le premier de l’enfance à l’âge adulte qui est donné à tout garçon juif grâce à la connaissance de la Parole ; le second de la vie mortelle à la Vie éternelle grâce au sacrifice du Fils, « premier-né d’entre les morts » (Colossiens 1,18), qui montre le chemin à tous les hommes.

A douze ans, Jésus sait que son ‘heure n’est pas encore venue’ comme il dira à Marie lors des noces de Cana (cf. Jean 2,4) : il rentre à Nazareth avec Joseph et Marie « et il leur était soumis » (v.51) conformément aux commandements que Dieu a donné aux hommes : « Honore ton père et ta mère. » (Exode 20,12)

Nous qui avons été configurés au Christ par le Baptême, nous pouvons avoir la même intelligence des Ecritures par la grâce de l’Esprit Saint qui nous est donnée. C’est dans la Parole que nous trouverons les forces lorsque notre heure sera venue d’annoncer la Bonne Nouvelle.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

26 décembre 2021

Paroisses Nesle & Athies

Retour en haut de la page

n°1251

La paternité de Joseph

Personnage discret du Nouveau Testament, saint Joseph a pourtant un rôle indispensable dans le projet de Dieu et tout particulièrement dans la réalité de l’Incarnation. Pour vivre  pleinement la vie de tous les hommes, Jésus a dû apprendre le comportement humain comme tous les enfants. Cette éducation reposait sur les connaissances que Joseph et Marie Lui ont transmises.

Quiconque a adopté un enfant sait que la paternité familiale est au moins aussi importante que la paternité biologique ; le vrai père élève un enfant, l’aime, lui transmet ce qui paraît bon pour lui et, preuve suprême de l’amour paternel, l’aide à évoluer sur le chemin que l’enfant choisit, même si ce n’est pas ce que le père aurait désiré.

Ainsi saint Joseph n’a pas seulement nourri Jésus et protégé Marie, il Lui a appris ce qu’il savait. En particulier il a enseigné le chant des Psaumes au Verbe qui les avait inspirés ; il a raconté le récit de la Création au Créateur, l’histoire du Peuple de Dieu à Celui qui en était le guide. Grâce à l’enseignement de base donné par saint Joseph « l'enfant grandissait, se fortifiait et se remplissait de sagesse. » (Luc 2,40 ; cf. Luc 1,80)

Lors de Sa ‘Bar-mitsva’ au Temple de Jérusalem devant les docteurs de la Loi, Jésus montre à quel point Il a intégré l’enseignement de Joseph et que Sa nature divine lui donne une compréhension tout à fait particulière des Ecritures : « C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi : il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l’entendaient s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. » (Luc 2,46-47)

L’humilité de saint Joseph lui fait comprendre à cet instant que son rôle est achevé, l’Enfant qui lui a été confié est le Fils éternel du Père céleste, Il est devenu adulte dans la foi par cette célébration, son père terrestre doit maintenant s’effacer et Le laisser accomplir Sa mission. Comme Marie, il doit méditer tout cela dans son cœur, heureux d’avoir participé au salut de l’humanité, discrètement, à sa place.

L’exemple que saint Joseph donne aux croyants est avant tout dans cette discrétion humble. Aucun évangile ne rapporte une parole de cet homme dont la mission était pourtant si nécessaire, source de méditation pour nous qui ressentons toujours un besoin de reconnaissance ; une deuxième source de réflexion se trouve dans la liberté que Joseph laisse à Jésus de poursuivre Sa route car Il doit « être dans la maison de Son Père ? » même si « eux ne comprirent pas la parole qu'il venait de leur dire. » (Luc 2,49-50) une troisième piste se trouve dans son acceptation de la mission, le Seigneur en confie à chacun d’entre nous saint Joseph nous montre comment l’assumer, même si elle nous paraît impossible à nos forces humaines, la grâce nous en sera donnée.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde


Index


Prières


liens


JP Bouvier



éditoriaux


Ministères


Réactions