11 janvier 2009
Brigade Franco-Allemande
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Baptêmes et Baptême
Nous aurions facilement tendance à assimiler le baptême que donne Jean
au bord du Jourdain avec le Baptême chrétien, à nous dire que ces personnes
qui viennent avec foi vers le Baptiste sont devenues chrétiennes d’une
certaine façon...
Or, le Baptême chrétien est le seul Sacrement qui peut être donné par
n’importe qui – en cas d’urgence – sous condition de faire ce que veut
faire l’Eglise, même si la forme n’en est pas totalement respectée ;
il suffit de prendre de l’eau et de la verser sur la tête de celui (ou
celle) qui veut être baptisé(e) et de redire les paroles que le Christ
a laissées à ses Apôtres (cf. Mt 28,19) : « Je te baptise au
nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » Ce Baptême sera reconnu
valide par toutes les branches du christianisme.
Qu’en est-il donc alors du Baptême de Jean ?
De nombreuses personnes viennent vers lui (et vers d’autres ‘baptiseurs’)
pour se faire baptiser dans le sens littéral : être plongés dans
l’eau, il ne semble pas que des paroles aient accompagné ce geste. Ces
foules viennent surtout écouter le message de Jean « Convertissez-vous
et croyez à la Bonne Nouvelle. » et « Le Royaume de Dieu est
tout proche » Des indications plus précises en fonction de la qualité
des hommes qui désirent ce changement dans leur vie. L’immersion n’est
qu’un signe visible de cette disposition intérieure.
Cette volonté de retrouver le chemin qui conduit vers Dieu et d’avoir
une vie conforme à l’Ecriture se retrouve dans l’Eglise Catholique dans
le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence (appelé aussi la ‘Confession’)
où le croyant constatant que son existence ne correspond pas tout à fait
à ce que le Christ demande vient demander l’aide de l’Esprit Saint pour
s’améliorer.
Jésus, Fils unique du Père et fils de la Vierge Marie, n’a pas à suivre
cette démarche de conversion. Pourtant il choisit de venir vers Jean pour
être également plongé dans l’eau du Jourdain car c’est pour lui un véritable
changement de vie : quittant l’existence cachée à Nazareth, il va
commencer son ministère public et prêcher non seulement la conversion
mais aussi le Salut pour toute l’humanité.
Une autre explication, reprise par les Pères de l’Eglise, est que cette
descente dans le Jourdain est pour le Christ une façon de signifier qu’il
est venu y reprendre les péchés qui y avaient été abandonnés par les hommes
pour les porter avec lui jusqu’à la Croix. Par ce geste il montre qu’il
est le Rédempteur.
Pour nous aujourd’hui, il montre que nos péchés sont déjà pardonnés dans
ce geste et il nous invite à les lui abandonner avec confiance, sûrs de
notre salut.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire
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9 janvier 2012
Fort Neuf de Vincennes
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La mission de Jésus, Fils du Père
Habituellement, la fête du Baptême du Christ est célébrée le dimanche,
comme dernier dimanche du temps de Noël et en même temps comme premier
dimanche du ‘Temps ordinaire’ ; le dernier dimanche du ‘Temps
ordinaire’ célèbre le Christ roi de l’univers.
Jésus reçoit au moment du baptême de Jean la mission des paroles du Père
accompagnées par la présence de l’Esprit Saint : « C’est
toi mon Fil bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour. »
(Marc 1,11) et lorsque sa mission sera achevée il rendra tout au Père :
« il remettra la royauté à Dieu le Père, après avoir détruit toute
Principauté, Domination et Puissance. Car il faut qu'il règne jusqu'à
ce qu'il ait placé tous ses ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi
détruit, c'est la Mort ; car il a tout mis sous ses pieds. Mais lorsqu'il
dira : "Tout est soumis désormais", c'est évidemment à l'exclusion
de Celui qui lui a soumis toutes choses. Et lorsque toutes choses lui
auront été soumises, alors le Fils lui-même se soumettra à Celui qui lui
a tout soumis, afin que Dieu soit tout en tous. » (1Corinthiens
15,24-28)
Ainsi la liturgie catholique propose aux fidèles un chemin progressif
pendant le ‘Temps ordinaire’ pour mieux saisir la mission de Jésus
Christ, et, si nous ne sommes plus présents à l’événement du Jourdain,
nous ne sommes pas encore présents au moment où ‘Dieu sera tout en
tous’. Nous sommes dans le temps de l’Eglise, Corps mystique du Christ
(cf. l’encyclique de Pie XII Mystici Corpori - 29 juin 1943)
Par le Baptême dans l’eau et l’Esprit Saint, nous sommes devenus des
christs et en célébrant le baptême de ‘Celui qui s’est fait chair et
qui a habité parmi nous’ (cf. Jean 1) la voix venant du Ciel s’adresse
aussi à nous : « C’est toi mon Fil bien-aimé ; en toi
j’ai mis tout mon amour. » Par-là même, une mission identique
nous est confiée : annoncer aux hommes que le Salut est venu. La
deuxième personne du singulier utilisée par saint Marc indique bien que
c’est une mission personnelle : tout l’amour de Dieu est en chacun
de nous !
« On lui remit le livre du prophète Isaïe et, déroulant le livre,
il trouva le passage où il était écrit : L'Esprit du Seigneur est
sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction, pour porter la bonne
nouvelle aux pauvres. Il m'a envoyé annoncer aux captifs la délivrance
et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer en liberté les opprimés,
proclamer une année de grâce du Seigneur. Il replia le livre, le rendit
au servant et s'assit. Tous dans la synagogue tenaient les yeux fixés
sur lui. Alors il se mit à leur dire : "Aujourd'hui s'accomplit à
vos oreilles ce passage de l'Écriture." » (Luc 4,17-21) Nous
avons été consacrés par l’onction du saint Chrême, nous pouvons donc prendre
tout ce passage et le mettre à la première personne du singulier. C’est
là la mission qui nous est confiée aujourd’hui.
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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11 janvier 2015
Secteur Vermandois
n°799
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Notre Père qui es aux cieux
Les ‘gens venus de toute la Judée et de Jérusalem’ (cf. Marc 1,5)
recevaient un baptême de conversion, un acte qui marquait leur désir de
se détourner de leurs péchés et revenir sur le chemin de Dieu. Jésus vient
aussi vers Jean et, selon une tradition spirituelle séculaire, par cette
démarche il vient reprendre sur lui les péchés que les juifs ont abandonnés
dans le Jourdain pour les porter jusqu’à la Croix, les y crucifier avec
lui et assurer leur pardon par sa Résurrection dans la Gloire. « Lui-même
a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos
péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. »
(1Pierre 2,24)
Dès qu’il a reçu le baptême de Jean, Jésus voit l’Esprit descendre sur
lui ‘comme une colombe’ et il entend la voix dire : « Tu
es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » (v.11) Immédiatement,
il part au désert pour se préparer à la mission que le Père lui a confiée.
(Marc 1,12)
Cette succession d’évènements, baptême d’eau, manifestation de l’Esprit,
voix du Père, est le signe que le Baptême chrétien est différent du baptême
de Jean. Paul baptise « au Nom du Seigneur Jésus » les
habitants d’Ephèse qui n’ont reçu que ce baptême et lorsqu’il leur impose
les mains, « l’Esprit Saint vient sur eux […] et ils prophétisaient. »
(cf. Actes 19,1-6).
Jésus donne un commandement à ses Apôtres au moment de les quitter le
jour de l’Ascension : « Allez, faites de toutes les nations
des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit »
(Matthieu 28,19) conformément à ce qu’il avait dit à Nicodème, un chef
des juifs, lorsqu’il s’était entretenu avec lui : « si un
homme ne naît d’eau et d’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de
Dieu. » (Jean 3,5)
Le Baptême et la Confirmation que nous avons reçus ont configuré chacun
de nous au Christ. Nous sommes nés à la vie éternelle dans le Royaume ;
nous recevons les mêmes signes que Jésus lors du baptême de Jean :
après avoir été plongés dans l’eau, nous voyons l’Esprit Saint, non pas
sous la forme d’une colombe, mais sous la forme du Saint Chrême dont nous
sommes oints et nous entendons la voix du Père qui nous dit par la bouche
du célébrant : « tu es devenu enfant de Dieu » (rituel
du Baptême) qui est équivalente à la Parole dite pour le Fils : « Tu
es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. » Le Père
trouve sa joie en chaque personne baptisée !
Ainsi lorsque les Apôtres demandent à Jésus de leur apprendre à prier,
il leur donne ces deux mots qui résument tout le message : ‘Notre
Père’ ; Dieu est le Père de chaque homme et chaque femme et il
met son amour paternel en chacun de nous ; ‘Dieu est riche en
pardon’ rappelle le prophète Isaïe (1ère lecture)
Frères et sœurs du Fils, nous sommes héritiers du Royaume. Comme le Fils
Eternel, nous annonçons cet amour du Père comme Jésus l’a enseigné :
« Mais moi, je vous dis : Aimez vos ennemis, bénissez ceux
qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez
pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu
5,44)
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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8 janvier 2018
Paroisses Nesle & Athies
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n°986
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Jésus vint de Nazareth
Venant de la petite ville de Galilée, Jésus quitte son enfance, le lieu
où il a vécu en attendant le moment favorable : « leur ville
de Nazareth. L’enfant, lui, grandissait et se fortifiait, rempli de sagesse,
et la grâce de Dieu était sur lui. » (Luc 2,40). Devenu adulte,
Il « avait environ trente ans ; il était, à ce que l’on pensait,
fils de Joseph, fils d’Eli… » (Luc 3,23), Jésus part dans la
mission qui lui a été confiée par le Père, celle pour laquelle il « s’est
fait chair » : apporter au monde le Salut.
Sa première destination en partant de Nazareth est le lieu où Jean baptisait
dans le Jourdain. Par la grâce de l’Immaculée Conception, la Vierge Marie
lui a transmis un corps sans péché, il fallait donc que le Christ commençât
par rencontrer cet aspect de l’humanité qu’il a prise. Quel meilleur endroit
que celui où les hommes affluaient dans un esprit de conversion et pour
essayer de dire non au péché ?
Les pèlerins venaient en foule à Jean, ils cherchaient le meilleur chemin
pour aller vers Dieu et ils étaient conscients des péchés qui les séparaient
de la volonté divine. En étant plongés dans le Jourdain, ils marquaient
leur désir de revenir sincèrement à l’observance des commandements du
Seigneur. Sans doute venaient-ils en chantant le Psaume 50 (51) :
« Pitié pour moi, mon Dieu, dans ton amour, selon ta grande miséricorde,
efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon
offense. » (vv.3-4) Ils abandonnaient dans l’eau leurs péchés
comme un vêtement sale reprend sa propreté dans l’eau qui le lave.
Une antique tradition chrétienne voit en Jésus ruisselant de l’eau de
son immersion le Fils unique du Père remontant du Jourdain chargé des
péchés qui y ont été laissés par les auditeurs de Jean – et plus généralement
tous les péchés de l’humanité. Il les a portés sur lui jusqu’à la Croix
où ils ont été supprimés une fois pour toute : « Lui-même
a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos
péchés, nous vivions pour la justice. » (1Pierre 2,24)
La méditation du Baptême du Christ me pose une question : ‘ai-je
vraiment abandonné mes péchés au Fils de Dieu ?’ La voix du Père
qui a retentit pour Jésus est pour moi aujourd’hui, chaque jour il me
dit, à moi personnellement : « Tu es mon Fils bien-aimé ;
en toi, je trouve ma joie. » (v.11) et il envoie son Esprit Saint
pour me guider. Fortifiés par cet amour de Dieu, Père Fils et Esprit,
nous nous appliquons à être réellement la joie du Père.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies
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10 janvier 2021
Paroisses Nesle & Athies
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n°1193
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La fin du péché
La colombe est un oiseau qui est peu cité dans l’ensemble de la Bible
et dans tous les cas comme animal de sacrifice par exemple l’offrande
pour les relevailles de la Vierge Marie : « Ils venaient
aussi offrir le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur : un couple
de tourterelles ou deux petites colombes. » (Luc 2,24) Elle a
une importance toute particulière dans deux épisodes : l’histoire
de Noé et le Baptême du Christ.
Ces deux événements ont en commun plusieurs éléments : l’eau, la
colombe et le Salut.
Noé pour vérifier si l’eau est descendue après le déluge envoie une colombe
par une imposte à sept jours d’intervalle. La première fois elle revient
« ne trouvant pas un endroit où poser ses pattes » (Genèse
8,9) l’eau recouvre encore toute la terre. La seconde « elle avait
dans le bec un rameau tout frais d'olivier ! » (Genèse 8,11)
indiquant que le niveau d’eau avait baissé. Quant à la troisième « la
colombe ne revint plus vers lui » (Genèse 8,12) le Déluge est
terminé, les eaux ont reflué et le Seigneur Dieu s’engage à ne jamais
provoquer un autre Déluge. Le pardon est d’avance donné aux hommes.
Les pénitents qui venaient voir Jean Baptiste s’immergeaient dans le
fleuve pour manifester leur désir de conversion et en quelque sorte y
abandonner leur vie passée de péchés.
Lors du Baptême de Jésus, le Christ descend dans l’eau du Jourdain et,
après avoir été plongé dans l’eau (sens littéral du verbe baptiser en
grec) par Jean Baptiste, ‘comme une colombe’ descend sur lui (les
quatre évangélistes rapportent ce fait !)
Le parallélisme est clair : le monde est submergé par le péché comme
il l’avait été par l’eau du Déluge et la colombe qui ne revenait plus
vers Noé ; elle revient vers le Christ et, comme sur le rameau d’olivier
qui était le signe du début du retrait des eaux, elle est le signe attendu :
le commencement du pardon du péché.
Pour nous aujourd’hui ce signe est tout aussi clair, le Christ a initié
le jour de son Baptême le pardon des péchés et l’ouverture du Royaume,
il nous reste à écouter la parole qui y est associée car c’est à chacun
de nous qu’elle dite par le Père : « Tu es mon Fils bien-aimé
; en toi, je trouve ma joie » Et à vivre comme des personnes
aimées et pardonnées.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies
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8 janvier 2024
Maison Marie-Thérèse
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n+1360
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Baptêmes et Baptême
Nous aurions facilement tendance à assimiler le baptême que donne Jean
au bord du Jourdain avec le Baptême chrétien, à nous dire que ces personnes
qui viennent avec foi vers le Baptiste sont devenues chrétiennes d’une
certaine façon...
Le Baptême chrétien est le seul Sacrement qui peut être donné – en cas
d’urgence – par n’importe quelle personne, sous condition de faire ce
que veut faire l’Eglise, même si la forme n’en est pas totalement respectée ;
il suffit de prendre de l’eau et de la verser sur la tête de celui (ou
celle) qui veut être baptisé(e) et de redire les paroles que le Christ
a laissées à ses Apôtres (cf. Mt 28,19) : « Je te baptise au
nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » Ce Baptême sera reconnu
valide par toutes les branches du christianisme.
Qu’en est-il donc alors du Baptême de Jean ?
De nombreuses personnes viennent vers lui (et vers d’autres ‘baptiseurs’)
pour être baptisées dans le sens littéral : être plongées dans l’eau,
il ne semble pas que des paroles aient accompagné ce geste. Ces foules
viennent surtout écouter le message de Jean « Voici venir derrière
moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser
pour défaire la courroie de ses sandales. » (Marc 1,7) Jean répond
aux questions plus personnelles sur la conduite à tenir en donnant des
indications plus précises en fonction de la qualité des hommes qui désirent
ce changement dans leur vie. L’immersion dans le Jourdain n’est qu’un
signe visible de cette disposition intérieure.
Cette volonté de retrouver le chemin qui conduit vers Dieu et d’avoir
une vie conforme à l’Ecriture se retrouve dans l’Eglise Catholique dans
le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence (appelé aussi la ‘Confession’)
où le croyant, constatant que son existence ne correspond pas tout à fait
à la vie proposée par le Christ, vient demander l’aide de l’Esprit Saint
pour s’améliorer.
Jésus, Fils unique du Père et fils de la Vierge Marie, n’a pas à suivre
cette démarche de conversion. Pourtant il choisit de venir vers Jean pour
être également plongé dans l’eau du Jourdain car c’est pour lui un véritable
changement de vie : quittant l’existence cachée à Nazareth, il va
commencer son ministère public et prêcher non seulement la conversion
mais aussi le Salut pour toute l’humanité.
Une autre explication spirituelle, reprise par les Pères de l’Eglise,
est que cette descente dans le Jourdain est pour le Christ une façon de
signifier qu’il est venu y reprendre les péchés qui y avaient été déposés
par les hommes venus se convertir pour les porter avec lui jusqu’à la
Croix. Par ce geste il montre qu’il est le Rédempteur.
Pour nous aujourd’hui, il montre que nos péchés sont déjà pardonnés dans
ce geste et il nous invite à les lui abandonner avec confiance, sûrs de
notre salut.
Père JeanPaul
Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite
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