15 août 1989
Talmont/Gironde
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n°7
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L'enfant tressaillit en elle
Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur
est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et
Jésus, le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous, pauvres pécheurs,
maintenant et à l'heure de notre mort.
Amen!
Tressaillir, le verbe démontre la surprise, l'inattendu de la
situation. L'enfant, Jean-Baptiste, est déjà prophète,
dès le ventre de sa mère, il annonce celui qui doit venir.
D'ailleurs Elisabeth, sa mère, ne s'y trompe pas et comprend immédiatement
que la visite de Marie est un signe précurseur du Messie qui vient
pour sauver tous les hommes.
Pour notre vie quotidienne, nous qui avons été baptisés
prêtres, prophètes et rois, il est important que nous ayons
cette même attitude de surprise mêlée de joie, lorsque,
avant la communion, le prêtre montre au peuple de Dieu l'hostie
en disant ``Voici l'Agneau de Dieu qui enlève le péché
du monde'' nous avons ce même étonnement : nous sommes sauvés
par le sacrifice du Christ, nous le faisons en mémoire de lui.
Nous l'annonçons à ceux qui nous entourent par des signes,
signe fruste quelquefois comme notre rassemblement d'aujourd'hui, signe
discret dans notre façon de vivre, signe visible lorsque nous prenons
une position parce que nous sommes chrétiens...
En cette fête de l'Assomption, où notre Mère est
montée au ciel dans son corps, rappelons-nous que le Christ nous
y prépare une place et qu'il veut qu'aucune de ses brebis ne se
perde. Tenons la place de Jean-Baptiste et montrons au monde la joie que
nous avons d'être chrétiens.
Père JeanPaul Bouvier
Curé auxiliaire de Talmont sur Gironde
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15 août 2003
Forces Armées de Guyane
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n°202
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Constitution apostolique "Munificentissimus
Deus " de Pie XII (1er novembre 1950)
Tous ces arguments et considérations des saints Pères et des théologiens
reposent sur l'Ecriture comme sur leur dernier fondement ; celle-ci nous
fait voir en quelque sorte l'auguste mère de Dieu très intimement unie
à son divin Fils et partageant toujours son sort. Il semble donc comme
impossible de voir celle qui a conçu le Christ, l'a enfanté, nourri de
son lait, tenu dans ses bras et serré sur sa poitrine, séparée de lui
après cette vie terrestre sinon d'âme, du moins de corps. Puisque notre
Rédempteur est le fils de Marie, il ne pouvait pas, lui, si parfaitement
soumis à la loi divine, ne pas rendre honneur non seulement au Père éternel
mais aussi à sa bien-aimée mère. Puisque donc il pouvait lui faire ce
grand honneur de la préserver de la corruption de la mort, il faut croire
qu'il l'a fait.
Il faut surtout se rappeler que, depuis le IIème siècle, la Vierge
Marie est présentée par les saints Pères comme la nouvelle Eve, soumise
sans doute au second Adam, mais très intimement unie à lui, dans le combat
contre l'ennemi infernal, combat qui, tel qu'il est préfiguré dans le
protévangile, devait aboutir à la victoire totale sur le péché et la mort,
toujours unis entre eux dans les écrits de l'Apôtre des Gentils [Rm 5
et 6 ; 1Co 15,21-26.54-57] Par conséquent, comme la glorieuse résurrection
du Christ fut une partie essentielle et le dernier trophée de cette victoire,
ainsi fallait-il que le combat livré par la Vierge Marie unie à son Fils
se terminât par la glorification de son corps virginal ; le même Apôtre
ne dit-il pas : "Lorsque... ce corps mortel aura revêtu l'immortalité,
alors se réalisera la parole de l'Ecriture : la mort a été engloutie dans
la victoire " [1Co 15,54]
Aussi l'auguste mère de Dieu, unie d'une manière mystérieuse à Jésus
Christ "dans un seul et même décret " de prédestination, immaculée
dans sa conception, vierge très pure dans sa divine maternité, compagne
généreuse du divin Rédempteur qui a remporté un triomphe total sur le
péché et ses suites, a enfin obtenu, comme le couronnement suprême de
ses privilèges, d'avoir été préservée de la corruption du tombeau et,
comme son Fils, après avoir vaincu la mort, d'être élevée en corps et
en âme à la gloire au plus haut des cieux, pour y resplendir comme une
reine à la droite de son Fils, le roi immortel des siècles [1Tm 1,l7]
L'Eglise universelle, dans laquelle vit l'Esprit de vérité, qui la
dirige infailliblement pour qu'elle arrive à la connaissance des vérités
révélées, a manifesté sa foi de multiple manière au cours des siècles
; les évêques du monde entier demandent d'un accord presque unanime que
la vérité de l'Assomption corporelle de la bienheureuse Vierge Marie dans
le ciel soit définie comme un dogme de foi divine et catholique, cette
vérité qui s'appuie sur l'Ecriture sainte, qui est enracinée dans le cœur,
des fidèles, manifestée depuis les temps les plus reculés par le culte
de l'Eglise, dans le plus parfait accord avec les autres vérités révélées,
magnifiquement expliquée et exposée par les travaux, la science et la
sagesse des théologiens. Pour ces motifs, nous croyons venu le moment
fixé par les desseins de la divine Providence de proclamer solennellement
cet insigne privilège de la bienheureuse Vierge Marie.
Après avoir très souvent adressé à Dieu nos supplications, invoqué
la lumière de l'Esprit de vérité, pour la gloire du Dieu tout-puissant
qui a répandu sur la Vierge Marie les largesses d'une bienveillance toute
particulière, pour l'honneur de son Fils, roi immortel des siècles et
vainqueur du péché et de la mort, pour une plus grande gloire de son auguste
mère et pour la joie et l'exultation de toute l'Eglise, par l'autorité
de notre Seigneur Jésus Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul
et par notre propre autorité, Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons
comme un dogme divinement révélé que : l'immaculée mère de Dieu, Marie
toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été
élevée en corps et en âme à la gloire céleste.
Par conséquent, si quelqu'un, ce qu'à Dieu ne plaise, osait volontairement
mettre en doute ce qui a été défini par Nous, qu'il sache qu'il a totalement
abandonné la foi divine et catholique.
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15 août 2004
Bosnie Herzégovine
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n°238
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Discours de saint Jean le Théologien sur la Dormition
de Marie
Discours de saint Jean le Théologien sur la Dormition de Marie
38. Ce même dimanche, la mère du Seigneur dit aux apôtres : « Jetez
de l'encens, car le Christ vient avec une armée d'anges. » Et voici, le
Christ se présenta, assis sur le trône des chérubins. Et, pendant que
nous étions tous en prière, apparurent une multitude innombrable d'anges
et le Seigneur, arrivé au-dessus des chérubins avec une grande puissance.
Et voici qu'un éclat de lumière se porta sur la Sainte Vierge par la venue
de son Fils unique. Toutes les puissances célestes se prosternèrent et
l'adorèrent.
…/…
44. Alors, le Seigneur se tournant vers Pierre lui dit : « Le moment est
venu d'entonner l'hymne. » Quand Pierre entonna l'hymne, toutes les puissances
des cieux répondirent par l'Alléluia. Alors, le visage de la mère du Seigneur
brilla plus que la lumière. Et, se levant, elle bénit de sa propre main
chacun des apôtres. Et tous glorifièrent Dieu. Le Seigneur, étendant ses
mains pures, reçut son âme sainte et irréprochable.
45. Et, pendant que sortait cette âme irréprochable, le lieu fut rempli
d'un parfum et d'une lumière indicible. Et voici qu'on entendait une voix
céleste qui disait : « Bienheureuse es-tu parmi les femmes. » Pierre et
moi - Jean - avec Paul et Thomas, nous nous empressons d'embrasser ses
précieux pieds pour être sanctifiés. Les douze apôtres, alors, déposèrent
son corps précieux et saint dans une bière et l'emportèrent.
…/…
48. Les apôtres portèrent la bière et déposèrent le précieux et saint
corps à Gethsémani, dans un tombeau neuf. Et voici qu'un parfum délicat
se dégagea du saint tombeau de notre Maîtresse, la Mère de Dieu. Et, pendant
trois jours, on entendit des voix d'anges invisibles qui glorifiaient
le Christ, notre Dieu, né d'elle. Et, le troisième jour achevé, on n'entendit
plus les voix. Dès lors, nous sûmes tous que son corps irréprochable et
précieux avait été transféré au paradis.
49. Après qu'il fut transféré, voici que nous vîmes tous Elisabeth,
la mère de saint Jean le Baptiste, et Anne, la mère de la Maîtresse, Abraham
et Isaac ainsi que Jacob et David, qui psalmodiaient l'Alléluia, pendant
que tous les chœurs des saints vénéraient les précieux restes de la mère
du Seigneur. Et nous vîmes un lieu lumineux ; rien n'était plus brillant
que cette lumière plus brillante que n'importe quelle autre lumière. Et
un parfum abondant montait de ce lieu, où avait été transféré son précieux
et saint corps, dans le paradis. Et s'élevait aussi le chant de ceux qui
célébraient de leurs hymnes celui qui avait été engendré de Marie. Aux
vierges et à elles seules, il était donné d'entendre ce chant si doux
qu'on ne pouvait en être rassasié.
50. Nous, les apôtres, ayant vu le transfert soudain et précieux de
son saint corps, nous avons glorifié Dieu, qui nous a montré ses merveilles
à l'occasion du départ de la mère de notre Seigneur Jésus-Christ. Que
par ses prières et son intercession nous soient accordés, à nous tous,
sa protection, son soutien et son aide, dans ce siècle et dans l'avenir.
Nous rendons ensemble gloire en tout temps et en tout lieu à son Fils
unique avec son Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles.
Amen !
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15 août 2008
Brigade Franco-Allemande
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n°390
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La maternité de Marie envers l’Église
Après l’Ascension de son Fils, Marie a " assisté de ses
prières l’Église naissante " (Lumen Gentium 69). Réunie avec
les apôtres et quelques femmes, " on voit Marie appelant elle
aussi de ses prières le don de l’Esprit qui, à l’Annonciation, l’avait
déjà elle-même prise sous son ombre " (Lumen Gentium 59).
" Enfin la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute
atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre,
fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur
comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme
à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort "
(Lumen Gentium 59 ; cf. la proclamation du dogme de l’Assomption
de la Bienheureuse Vierge Marie par le Pape Pie XII en 1950). L’Assomption
de la Sainte Vierge est une participation singulière à la Résurrection
de son Fils et une anticipation de la résurrection des autres chrétiens :
Dans ton enfantement tu as gardé la virginité, dans ta dormition tu
n’as pas quitté le monde, ô Mère de Dieu : tu as rejoint la source
de la Vie, toi qui conçus le Dieu vivant et qui, par tes prières, délivreras
nos âmes de la mort (Liturgie byzantine, Tropaire de la fête de la Dormition)
Par son adhésion entière à la volonté du Père, à l’œuvre rédemptrice
de son Fils, à toute motion de l’Esprit Saint, la Vierge Marie est pour
l’Église le modèle de la foi et de la charité. Par là elle est " membre
suréminent et absolument unique de l’Église " (Lumen Gentium
53), elle constitue même " la réalisation exemplaire ",
typus, de l’Église (Lumen Gentium 63).
Mais son rôle par rapport à l’Église et à toute l’humanité va encore
plus loin. " Elle a apporté à l’œuvre du Sauveur une coopération
absolument sans pareil par son obéissance, sa foi, son espérance, son
ardente charité, pour que soit rendue aux âmes la vie surnaturelle. C’est
pourquoi elle est devenue pour nous, dans l’ordre de la grâce, notre Mère "
(Lumen Gentium 61).
" A partir du consentement qu’elle apporta par sa foi au
jour de l’Annonciation et qu’elle maintint dans sa fermeté sous la Croix,
cette maternité de Marie dans l’économie de la grâce se continue sans
interruption jusqu’à la consommation définitive de tous les élus. En effet,
après son Assomption au ciel, son rôle dans le salut ne s’interrompt pas :
par son intercession répétée elle continue à nous obtenir les dons qui
assurent notre salut éternel. (...) C’est pourquoi la bienheureuse Vierge
est invoquée dans l’Église sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice,
de secourable, de médiatrice " (Lumen Gentium 62).
" Le rôle maternel de Marie à l’égard des hommes n’offusque
cependant et ne diminue en rien l’unique médiation du Christ : il
en manifeste au contraire la vertu. Car toute influence salutaire de la
part de la bienheureuse Vierge (...) découle de la surabondance des mérites
du Christ ; elle s’appuie sur sa médiation, dont elle dépend en tout
et d’où elle tire toute sa vertu " (Lumen Gentium 60). " Aucune
créature en effet ne peut jamais être mise sur le même plan que le Verbe
incarné et rédempteur. Mais tout comme le sacerdoce du Christ est participé
sous formes diverses, tant par les ministres que par le peuple fidèle,
et tout comme l’unique bonté de Dieu se répand réellement sous des formes
diverses dans les créatures, ainsi l’unique médiation du Rédempteur n’exclut
pas, mais suscite au contraire une coopération variée de la part des créatures,
en dépendance de l’unique source " (Lumen Gentium 62).
Catéchisme de l’Eglise Catholique § 965-970
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15 août 2010
Fort Neuf de Vincennes
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n°489
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L’Ancienne Alliance engendre la Nouvelle
Le passage de l’Apocalypse de saint Jean qui est proposé en première
lecture commence par l’ouverture du Temple céleste laissant voir l’Arche
de l’Alliance, puis il enchaîne sur le signe de la Femme accouchant dans
le ciel.
Chacun d’entre nous a en tête la structure du Temple de Jérusalem où
Jésus allait tous les jours lorsqu’il résidait dans cette ville ou à proximité.
Il est conçu comme un ensemble s’enchevêtrant du plus sacré (le Saint
des saints) au plus profane (la cour des gentils) Au cœur de ce Temple
était disposée l’Arche d’Alliance, trône de Dieu, réelle présence de Dieu
au milieu des hommes. Le texte nous dit que ce Temple s’ouvre pour laisser
voir cette Arche.
Aussitôt l’auteur décrit cette Femme enceinte qui accouche d’un fils,
un enfant mâle. Le parallélisme est flagrant entre les deux, la Femme
représente le Temple, l’enfant l’Arche. La présence de Dieu parmi les
hommes a changé, elle est désormais assurée par un ‘Fils d’homme’ ;
un enfant qui est enlevé auprès de Dieu, sur son trône, la preuve s’il
en était besoin de son origine divine.
La Femme s’enfuit au désert où Dieu lui a préparé une place. Toute la
Bible présente le désert comme un lieu privilégié de rencontre avec Dieu,
que ce soit lors de l’Exode pour le peuple hébreu libéré de l’esclavage
d’Egypte, ou bien lorsque, après son Baptême, Jésus s’y retire pour prier.
Loin d’être abandonnée aux puissances du mal après avoir donné le jour
à l’enfant, cette Femme est protégée de l’attaque du ‘dragon’ par
une intervention divine.
Dès le IIème siècle, la Tradition de l’Eglise
présente la sainte Mère de Jésus comme participant étroitement avec son
Fils à la victoire sur le mal ; la Nouvelle Eve est celle que le
livre de la Genèse présente comme écrasant la tête du Serpent (cf. Genèse
3,15) Exempte du péché, Marie ne pouvait en subir la conséquence de la
séparation de l’âme et du corps.
« Aussi l'auguste mère de Dieu, unie d'une manière mystérieuse
à Jésus Christ ‘dans un seul et même décret’ de prédestination, immaculée
dans sa conception, vierge très pure dans sa divine maternité, compagne
généreuse du divin Rédempteur qui a remporté un triomphe total sur le
péché et ses suites, a enfin obtenu, comme le couronnement suprême de
ses privilèges, d'avoir été préservée de la corruption du tombeau et,
comme son Fils, après avoir vaincu la mort, d'être élevée en corps et
en âme à la gloire au plus haut des cieux, pour y resplendir comme une
reine à la droite de son Fils, le roi immortel des siècles (cf. 1Timothée
1,l7) » (Constitution apostolique "Munificentissimus Deus
" de Pie XII - 1er novembre 1950)
Le texte de l’Apocalypse qui montre le changement radical de la présence
de Dieu parmi les hommes est précurseur de cette définition donnée par
Pie XII.
Père JeanPaul Bouvier
aumônier de Vincennes
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15 août 2011
Fort Neuf de Vincennes
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n°558
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Préface de l’Assomption
Aujourd’hui la Vierge Marie, la Mère de Dieu,
Est élevée dans la gloire du ciel ;
Parfaite image de l’Eglise à venir,
Aurore de l’Eglise triomphante,
Elle guide et soutient l’espérance de ton peuple encore en chemin.
Tu as préservé de la dégradation du tombeau
Le corps qui avait porté ton propre Fils
Et mis au monde l’auteur de la vie.
Les textes des préfaces sont souvent mal entendus quelquefois avec un
bruit de fond de chaises déplacées et de piécettes tombant dans un panier,
rarement écoutés avec l’attention qu’ils méritent. La plupart du temps,
ils présentent un point particulier de la foi catholique.
Lorsqu’il définit le dogme de l’Assomption (constitution apostolique
‘Munificentissimus Deus’ du 1er novembre 1950) le pape
Pie XII ne fait qu’entériner une dévotion populaire qui remonte aux débuts
de l’Eglise. Le choix de la date de promulgation (la Toussaint d’une année
jubilaire) montre à quel point il voulait souligner la place éminente
de Marie dans l’immense cortège de tous les saints et son rôle
comme modèle de l’Eglise et comme mère de tous ceux qui désirent suivre
le Christ.
Dans cette préface, à côté de l’affirmation de la montée au ciel de Marie
dans son corps, deux dogmes concomitants sont rappelés :
- Sa virginité : la conception de Jésus est indépendante
d’une intervention humaine « L'Esprit saint viendra sur toi, et
la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi l'être
saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. » (Luc 1,35)
- Son état de Mère de Dieu : « Ce n'est pas
que d'abord un homme ordinaire soit né de la Sainte Vierge et que sur
lui, ensuite, le Verbe soit descendu, mais nous disons que, sorti du sein
maternel uni à la chair, il a accepté une naissance charnelle, parce qu'il
revendique cette naissance charnelle comme la sienne propre... Ainsi [les
saints Pères] n'hésitèrent pas à appeler la Sainte Vierge mère de Dieu
(théotokos) » (Concile d’Ephèse 431)
Elle est confiée comme mère à toute l’humanité par l’intermédiaire du
Disciple que Jésus aimait (cf. Jean 19,27) et l’Eglise s’identifie
à Elle, la fête de l’Assomption de la Sainte Vierge est une préfiguration
de l’assomption de toute l’Eglise qui aura lieu à la fin des temps.
Ainsi, comme elle, chacun de nous peut s’exclamer : « Le
Puissant fit pour moi des merveilles. Saint est son Nom. » (cf.
Luc 1,49)
Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes
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15 août 2013
Secteur Vermandois
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n°674
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Notre Mère du Ciel
Lorsque le pape Pie XII (1939-1958) publie la Constitution Apostolique
‘Munificentissimus Deus’ le 1er novembre 1950, il érige en dogme
une tradition populaire qui remonte aux premiers siècles de l’Eglise :
dès le IIIème siècle un auteur – le ‘Pseudo Jean’ appelé aussi
‘Jean le théologien’ – écrit la ‘Dormition de la Vierge Marie’
où tous les Apôtres se trouvent miraculeusement transportés auprès de
Marie et ils assistent à l’envol de Marie emportée dans les cieux par
les anges.
La ferveur mariale ne cesse de se développer, surtout après le Concile
d’Ephèse (431) qui définit de façon dogmatique que Marie peut être dite
‘Mère de Dieu’ et la montée au ciel de la Vierge devient un moment
de dévotion particulièrement important dans la vie des églises locales.
Le pape Pie XII, en précisant « L'Eglise universelle, dans laquelle
vit l'Esprit de vérité, qui la dirige infailliblement pour qu'elle arrive
à la connaissance des vérités révélées, a manifesté sa foi de multiple
manière au cours des siècles ; les évêques du monde entier demandent d'un
accord presque unanime que la vérité de l'Assomption corporelle de la
bienheureuse Vierge Marie dans le ciel soit définie comme un dogme de
foi divine et catholique… » déclare ‘ex cathédra’ le dogme
de l’Assomption de Marie conformément à l’infaillibilité pontificale définie
dans la Constitution apostolique ‘Pastor AEternus’ (18 juillet
1870)
Pour nous aujourd’hui, la présence de la Vierge Marie auprès de son fils
dans le Ciel nous rappelle qu’elle était aussi près de la Croix lorsque
Jésus en mourant lui a confié le ‘disciple qu’il aimait’ (cf. Jean
19,26) et nous sommes ces disciples qu’il aime : à travers celui
qui est au pied de la Croix, chaque homme et chaque femme reconnaît en
Marie, la Mère de Dieu, celle qui veille sur nous avec amour comme notre
propre mère.
En fêtant Marie le 15 août, accueillons sa bienveillance et confions-lui
notre vie comme un enfant met toute sa confiance dans les paroles et les
gestes de sa mère.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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15 août 2014
Secteur Vermandois
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n°769
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La Mère de mon Seigneur
C’est « remplie de l’Esprit Saint » qu’Elisabeth prononce
cette phrase. Grâce à la réaction de l’enfant qu’elle porte, le futur
Jean-Baptiste, Elisabeth reconnaît dès la salutation de Marie que les
temps promis par les prophètes sont arrivés et le Seigneur pour vient
sauver son peuple. Le terme ‘Seigneur’ est sans ambiguïté :
il n’est utilisé par les juifs que pour désigner Dieu lui-même.
Si la conception est miraculeuse comme l’ange l’avait annoncé :
« L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera
saint, il sera appelé Fils de Dieu. » (Luc 1,35) la grossesse
de Marie est ‘normale’, Elisabeth le proclame : c’est bien
le « fruit de tes entrailles » qui est le Seigneur.
En une seule phrase, l’Esprit Saint a inspiré à Elisabeth l’ensemble
de la foi chrétienne : le fils de Marie est pleinement homme en étant
porté par une femme et conçu de l’Esprit Saint, il est pleinement Dieu,
le Fils du Père éternel. Marie n’a pas donné le jour à un homme qui serait
‘devenu’ Dieu, l’enfant est Dieu dès sa conception : il a
été ‘engendré non pas créé, de même nature que le Père’ (Symbole
de Nicée-Constantinople) Toute personne qui mettrait en cause soit l’humanité
de Jésus soit sa divinité ne pourrait plus prétendre être chrétien.
Marie, Mère de Dieu, ‘porteuse de Dieu’ (Théotokos cf. Concile
d’Ephèse 431) est appelée à une nouvelle maternité spirituelle :
alors qu’il allait mourir sur la croix, le Christ lui a confié ‘le
disciple qu’il aimait’ et réciproquement. A travers ce disciple, Jésus
lui confie tous ceux qui croiront en lui : « quiconque fait
la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, et ma mère. »
(Marc 3,35) Tous les baptisés, configurés au Christ, sont ‘enfants
de Marie’ ; ils la reçoivent comme mère et ont pour elle la dévotion
qu’un enfant doit à celle qui lui a donné le jour.
Marie a enfanté le corps de Jésus, Fils de Dieu. Saint Paul nous rappelle :
« Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous
formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. »
(1Corinthiens 10,17) Marie est la mère de l’Eglise, Corps du Christ, signe
visible de l’amour de Dieu pour les hommes.
Aujourd’hui, notre mère du Ciel prie pour chaque homme et femme, elle
prie pour l’Eglise comme une mère attentive. Dans les messages qu’elle
a donnés lors de ses apparitions, elle nous demande de prier son fils
avec elle.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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15 août 2015
Secteur Vermandois
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HS
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Editorial pour le feuillet mensuel août 2015
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Fête de l’Assomption
Au cœur du mois d’août l’Eglise a situé la fête de l’Assomption de le
Vierge Marie. Dès le IIème siècle, la Vierge Marie, Mère de Dieu, est
considérée comme la nouvelle Eve à plusieurs titres.
En premier lieu, elle est celle qui est exempte du péché, comme Eve avant
la chute (cf. Genèse 3), mais à la différence de la première femme, elle
affirme son obéissance totale aux commandements de Dieu : « Voici
la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. »
(Luc 1,38)
En second lieu, au moment de mourir « Jésus, voyant sa
mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme,
voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta
mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. »
(Jean 19,26-27) A travers l’anonymat de ce disciple c’est à chaque chrétien
que la Mère du Christ est confiée et chaque chrétien est confié à la Mère
de Dieu. Dans ce sens elle est la mère de toute l’humanité comme Eve est
la mère de tous les hommes et femmes.
En affirmant le dogme de l’Assomption de la Vierge Marie par l’encyclique
‘Munificentissimis Deus’ (1er novembre 1950) le pape
Pie XII nous rappelle que, non seulement « nous avons un défenseur
devant le Père : Jésus Christ, le Juste. » (1Jean 2,1),
mais nous avons aussi une mère aimante toujours prête à nous aider et
nous consoler.
Abbé JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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15 août 2015
Secteur Vermandois
n°829
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Infaillibilité pontificale
Le 1er novembre 1950, le pape Pie XII (1939-1958 publie la constitution
apostolique ‘Munificentissimus Deus’ qui définit l’Assomption de
la Vierge Marie comme un dogme de l’Eglise catholique : « En
l'autorité de notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre
et Paul, et par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et
définissons comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu,
la Vierge Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut
élevée corps et âme à la gloire céleste. » (§ 44)
Le premier Concile du Vatican (1869-1870 avait déclaré l’infaillibilité
pontificale dans la constitution dogmatique ‘Pastor Æternus’
(18 juillet 1870 votée à l’unanimité moins deux voix par les évêques présents
à la session. Ce dogme s’enracine dans la foi de l’Eglise, suivant une
antique tradition, le pape Pie IX (1846-1878) avait déjà déclaré dogmatique
l’‘Immaculée Conception’ par sa propre autorité dans la bulle ‘Ineffabilis
Deus’ (8 décembre 1854)
Le Concile définit : « Le Pontife romain, lorsqu'il parle
ex cathedra, c'est-à-dire lorsque, remplissant sa charge de pasteur et
de docteur de tous les chrétiens, il définit, en vertu de sa suprême autorité
apostolique, qu'une doctrine sur la foi ou les mœurs doit être tenue par
toute l'Eglise, jouit, par l'assistance divine à lui promise en la personne
de saint Pierre » (Chap.4)
Le pape Pie XII est le premier – le seul – à avoir utilisé cette prérogative
donnée par Vatican I. La doctrine ainsi promue au rang de dogme ne vient
pas de nulle part : les premières réflexions sur la fin de la vie
terrestre de la ‘Sainte Mère de Dieu’ remontent au IIIème siècle,
la fête du 15 août est décrétée dans l’empire d’Orient dès le VIème siècle
et elle devient fête d’obligation pour l’Eglise universelle par la déclaration
du Concile de Mayence (813 Deux cents père conciliaires de Vatican I avaient
demandé cette définition dogmatique. Pie XII s’appuie donc sur une tradition
séculaire et, avant de publier cette constitution, il écrit aux évêques
l’encyclique ‘Deiparæ Virginis Mariæ’ (1er mai
1946 dans laquelle il signale la demande de nombreux cardinaux, évêques,
prêtres et fidèles pour que cette fête soit reconnue ; cet écrit
reçoit un accueil très favorable.
La déclaration dogmatique de l’Assomption de la Vierge Marie est une
illustration du dogme de l’infaillibilité pontificale : celle-ci
ne sert que pour reconnaître ce que l’Eglise, inspirée par l’Esprit Saint,
croit et pratique intuitivement ; ‘Vox populi vox Dei’ :
la voix du peuple est la voix de Dieu.
Le grand rabbin Gamaliel, le mentor de saint Paul a déclaré parlant des
chrétiens : « Si cette entreprise ou cette œuvre vient des
hommes, elle se détruira ; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez
la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir combattu contre Dieu. »
(Actes 5,38-39) Cette phrase a sans aucun doute inspiré le pape Pie XII.
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
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15 août 2016
Secteur Vermandois
n°890
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Magnificat
Toutes les femmes qui ont eu la joie d’être mère savent que l’enfant
qu’elles ont porté bougeait en elles. Elisabeth est au sixième mois
de grossesse, ce n’est donc pas la première fois qu’elle ressent ce
mouvement de Jean-Baptiste ; mais elle ne s’y trompe pas, cette
fois il ne s’agit pas d’un réflexe spontané du fœtus mais bien d’une
réaction coordonnée à la salutation de Marie. Connaissant la promesse
qui a été faite à son mari, le prêtre Zacharie, concernant l’enfant
conçu dans leur vieillesse, Elisabeth comprend que sa cousine porte
Celui que son fils annoncera ; remplie de joie elle proclame ‘d’une
voix forte’ avec émotion : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles
est béni. » (Luc 1,42)
Marie ne s’arrête pas dans l’exaltation de son rôle dans le projet
de Dieu, elle redirige les glorifications d’Elisabeth vers le Tout-Puissant
rappelant, comme elle l’avait fait à l’ange : « Je suis
la servante du Seigneur. » en redisant : « Il
s’est penché sur son humble servante. » (Luc 1,38.48) L’humilité
et la disponibilité de Marie fait d’elle l’exemple par excellence pour
tout croyant en Dieu sincère : ce n’est pas elle qui est importante
mais la volonté de Dieu de sauver tous ses enfants.
Dans notre vie spirituelle la Vierge Marie nous invite à reconnaître
comme elle le fait que « Le Puissant fit pour moi des merveilles »
(Luc 1,49) cette exclamation n’est pas seulement pour elle mais pour
toute personne à qui le Seigneur se fait connaître.
La fête de l’Assomption de la Vierge Marie nous rappelle que nous aussi
nous aurons notre ‘assomption’. Elle a eu un rôle essentiel dans
le projet de Dieu mais notre rôle aussi est important. Comme elle, nous
manifestons l’amour du Père à nos contemporains en leur apportant le
Christ le Fils éternel venu donner sa vie pour que nous ayons la Vie.
Comme elle nous chantons ‘Magnificat’
Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies
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6 août 2017
Paroisses Nesle & Athies
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n°956
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Marie se mit en route
« La bienheureuse Vierge, de par le don et la charge de sa maternité
qui l'unissent à son fils, le Rédempteur, et de par les grâces et les
fonctions singulières qui sont les siennes, se trouve également en intime
union avec l'Eglise : de l'Eglise, selon l'enseignement de saint Ambroise,
la Mère de Dieu est le modèle dans l'ordre de la foi, de la charité et
de la parfaite union au Christ » (Lumen Gentium n°63)
Dans l’esprit du Concile Vatican II, pour les 34èmes Journées
Mondiales de la Jeunesse (janvier 2019 à Panama), le pape François propose
aux jeunes de se laisser guider par Marie comme modèle de l’Eglise et
de suivre son itinéraire : se mettre en route avec elle. Mais cette
démarche peut être faite à tout âge, même sans bouger de chez soi.
Dans un premier temps (année 2017), il est demandé, comme la Très Sainte
Vierge de reconnaître : « Le Puissant
fit pour moi des merveilles »
(Luc 1,49) C'est-à-dire regarder le passé, tous les dons et les grâces
que l’humanité a reçus du Seigneur depuis les origines. Nous ne sommes
pas seuls, isolés dans un vingt-et-unième siècle, mais nous faisons partie
de l’histoire du Salut, toujours réaffirmée par des témoins – comme nous
le sommes – de l’amour du Père pour ses enfants. Nous nous inscrivons
dans la longue liste de prophètes qui nous ont précédés dans l’annonce
de la Parole. Je ne suis pas bien grand, mais hissé par la réflexion et
la foi de tous mes prédécesseurs dans l’Eglise, je suis plus haut et je
vois plus loin…
Dans une deuxième étape (année 2018), le pape propose de méditer sur
l’aujourd’hui : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé
grâce auprès de Dieu » (Luc 1,30) Dans toute l’histoire du Salut,
je suis unique, aimé par le Père, sauvé par le Fils, animé par l’Esprit.
J’ai ma place dans le monde, mon rôle dans l’Eglise, ma part dans l’annonce
de la Bonne Nouvelle. Dieu me donne tout cela à moi, personnellement.
Moi aussi, comme la Vierge Marie, j’ai ‘trouvé grâce auprès de Dieu’.
Enfin dans l’aboutissement de cette démarche (année 2019), l’adhésion
libre et volontaire à la mission qui m’est confiée : « Voici
la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole »
(Luc 1,38) Envisager l’avenir avec sérénité est la marque de ceux qui
font confiance à la Parole et à l’amour de Dieu qui me connait mieux que
moi-même : « Avant même de te façonner dans le sein de ta
mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré ;
je fais de toi un prophète pour les nations. » (Jérémie 1,5)
Cette démarche anime notre vie, Comme la Vierge Marie, nous nous mettons
au service du Seigneur et notre modèle nous montre la voie jusqu’à notre
assomption personnelle dans le Royaume. Comme elle, mettons nous en marche !
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Notre Dame de Nesle
& Modérateur de la paroisse sainte Radegonde d’Athies
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15 août 2018
Paroisses Nesle & Athies
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n°1026
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C'était le 30 octobre 1950
En 1950 (année sainte), peu avant de proclamer le dogme de l'Assomption,
Pie XII, alors qu'il se promenait dans les jardins du Vatican assista
plusieurs fois au même phénomène qui s'était vérifié en 1917 au
terme des apparitions de Fatima. Il le considéra comme une confirmation
divine de ce qu'il était en train d'accomplir ; les passages
en italiques sont extraits d’une note de la main de Pie XII
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« C'était le 30 octobre 1950 », avant-veille du jour
de la proclamation solennelle de l'Assomption, explique Pie XII. Le Pape
était donc sur le point de proclamer comme dogme de la foi l'Assomption
corporelle au ciel de la Sainte Vierge, et il le faisait après avoir consulté
l'épiscopat mondial, unanimement d'accord : seulement six réponses
sur 1.181 manifestaient quelque réserve. Vers quatre heures de cet après-midi,
il faisait « l'habituelle promenade dans le jardin du Vatican,
en lisant et en étudiant ». Pie XII se souvient que, tandis qu'il
montait de la place de la Madone de Lourdes « vers le sommet de
la colline, dans l'allée de droite qui longe la muraille d'enceinte »,
il leva les yeux de ses feuilles. « Je fus frappé par un phénomène,
que je n'avais jamais vu jusqu'alors. Le soleil, qui était encore assez
haut, apparaissait comme un globe opaque jaunâtre, entouré tout autour
d'un cercle lumineux », qui cependant n'empêchait en aucune façon
de fixer le regard « sans en ressentir la moindre gêne. Une très
légère nuée se trouvait devant. Le globe opaque se mouvait à l'extérieur
légèrement, en tournant, et en se déplaçant de gauche à droite et vice-versa.
Mais dans l'intérieur du globe on voyait avec une grande clarté et sans
interruption de très forts mouvements ». Le Pape atteste avoir
assisté au même phénomène le jour suivant, 31 octobre, et le 1er novembre, jour
de la proclamation du dogme de l'Assomption, puis de nouveau le 8
novembre. Ensuite plus rien. Il se rappelle aussi avoir cherché à « plusieurs
reprises » dans les jours suivants, à la même heure et dans des
conditions atmosphériques semblables, « à regarder le soleil pour
voir si le même phénomène apparaissait, mais en vain. Je ne pus le fixer,
pas même l'espace d'un instant, je restai immédiatement la vue éblouie ».
Dans les jours suivants Pie XII relate le fait « à quelques intimes
et à un petit groupe de Cardinaux (peut-être quatre ou cinq), parmi lesquels
le Cardinal Tedeschini ». Ce dernier, en octobre de l'année suivante,
en 1951, doit se rendre à Fatima pour clore les célébrations de l'Année
Sainte. Avant de partir il est reçu en audience et demande au Pape de
pouvoir citer la vision dans son homélie. « Je lui répondis :
« Laissez, il ne faut pas ». Mais il insista en soutenant l'opportunité
de cette annonce, et alors, je lui expliquai quelques détails de l'événement.
Ceci est, en termes brefs et simples la pure vérité ». « Pie
XII était très persuadé de la réalité du phénomène extraordinaire, auquel
il avait assisté bien quatre fois », déclara Sœur Pascalina Lehnert,
la religieuse gouvernante de l'appartement papale.
p.c.c. Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde
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15 août 2019
Paroisses Nesle & Athies
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n°1098
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Litanies à la Vierge Marie
Seigneur, prends pitié
Ô Christ, prends pitié
Seigneur, prends pitié
Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous
Sainte Marie, Vierge Mère du Christ, priez pour nous
Mère de Jésus, l’Emmanuel, priez pour nous
Mère de Jésus, le Sauveur, priez pour nous
Mère de Jésus, le Seigneur, priez pour nous
Mère conçue sans péché, priez pour nous
Mère de la Lumière, priez pour nous
Mère de la Vie, priez pour nous
Mère de l’Amour, priez pour nous
Mère de la Miséricorde, priez pour nous
Mère de l’Espérance, priez pour nous
Mère de l’Eglise, priez pour nous
Mère de tous les hommes, priez pour nous
Mère bénie entre toutes les mères, priez pour nous
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Vierge comblée de grâces, priez pour nous
Vierge toute Sainte, priez pour nous
Vierge très humble, priez pour nous
Vierge très pauvre, priez pour nous
Vierge très pure, priez pour nous
Vierge accueillante à la Parole, priez pour nous
Vierge croyante, priez pour nous
Vierge obéissante, priez pour nous
Vierge priante, priez pour nous
Vierge souffrante, priez pour nous
Vierge exultante, priez pour nous
Vierge bénie entre toutes les vierges, priez pour nous |
Eve Nouvelle, priez pour nous
Fille de Sion, priez pour nous
Héritière de la promesse, priez pour nous
Servante du Seigneur, priez pour nous
Arche de l’Alliance, priez pour nous
Cité de Dieu, priez pour nous
Demeure de la Sagesse, priez pour nous
Temple de l’Esprit Saint, priez pour nous
Etoile du matin, priez pour nous
Porte du Ciel, priez pour nous
Splendeur de la création, priez pour nous
Femme bénie entre toutes les femmes, priez pour nous
Médiatrice de grâce, priez pour nous
Dispensatrice de la paix, priez pour nous
Soutien des ministres du Seigneur, priez pour nous
Guide des consacrés, priez pour nous
Modèle des épouses, priez pour nous
Protectrice des familles, priez pour nous
Secours des chrétiens, priez pour nous
Consolatrice de ceux qui pleurent, priez pour nous
Avocate des opprimés, priez pour nous
Salut des malades, priez pour nous
Refuge des pécheurs, priez pour nous
Joie de tous les enfants de Dieu, priez pour nous
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Reine élevée au Ciel, priez pour nous
Reine des Anges, priez pour nous
Reine des Patriarches, priez pour nous
Reine des Prophètes, priez pour nous
Reine des Apôtres, priez pour nous
Reine des Martyrs, priez pour nous
Reine des pasteurs, priez pour nous
Reine des Docteurs, priez pour nous
Reine des vierges, priez pour nous
Reine des fidèles, priez pour nous
Reine de tous les Saints, priez pour nous
Reine du monde à venir, priez pour nous |
Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous
Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous
Agneau de Dieu, qui enlèves le péché du monde, prends pitié de nous
Prions
Alors que nous venons de contempler
les merveilles que tu as
accomplies en Marie,
accorde-nous, Seigneur, par son intercession,
le bonheur de vivre dès maintenant en ta présence et d’avoir part
un jour à la plénitude de ta grâce. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen
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15 août 2020
Paroisses Nesle & Athies
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n°1165
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Dogme de l’Assomption
Il faut surtout se rappeler que, depuis le IIème siècle, la Vierge Marie
est présentée par les saints Pères comme la nouvelle Eve, soumise sans
doute au second Adam, mais très intimement unie à lui, dans le combat
contre l'ennemi infernal, combat qui, tel qu'il est préfiguré dans le
protévangile (= Genèse 3,15), devait aboutir à la victoire totale sur
le péché et la mort, toujours unis entre eux dans les écrits de l'Apôtre
des Gentils [Romains 5 et 6 ; 1Corinthiens 15,21-26.54-57] Par conséquent,
comme la glorieuse résurrection du Christ fut une partie essentielle et
le dernier trophée de cette victoire, ainsi fallait-il que le combat livré
par la Vierge Marie unie à son Fils se terminât par la glorification de
son corps virginal ; le même Apôtre ne dit-il pas : "Lorsque... ce
corps mortel aura revêtu l'immortalité, alors se réalisera la parole de
l'Ecriture : la mort a été engloutie dans la victoire " [1Corinthiens
15,54]
Aussi l'auguste mère de Dieu, unie d'une manière mystérieuse à Jésus
Christ "dans un seul et même décret " de prédestination, immaculée
dans sa conception, vierge très pure dans sa divine maternité, compagne
généreuse du divin Rédempteur qui a remporté un triomphe total sur le
péché et ses suites, a enfin obtenu, comme le couronnement suprême de
ses privilèges, d'avoir été préservée de la corruption du tombeau et,
comme son Fils, après avoir vaincu la mort, d'être élevée en corps et
en âme à la gloire au plus haut des cieux, pour y resplendir comme une
reine à la droite de son Fils, le roi immortel des siècles [1Timothée
1,l7]
L'Eglise universelle, dans laquelle vit l'Esprit de vérité, qui la dirige
infailliblement pour qu'elle arrive à la connaissance des vérités révélées,
a manifesté sa foi de multiple manière au cours des siècles ; les évêques
du monde entier demandent d'un accord presque unanime que la vérité de
l'Assomption corporelle de la bienheureuse Vierge Marie dans le ciel soit
définie comme un dogme de foi divine et catholique, cette vérité qui s'appuie
sur l'Ecriture sainte, qui est enracinée dans le cœur, des fidèles, manifestée
depuis les temps les plus reculés par le culte de l'Eglise, dans le plus
parfait accord avec les autres vérités révélées, magnifiquement expliquée
et exposée par les travaux, la science et la sagesse des théologiens.
Pour ces motifs, nous croyons venu le moment fixé par les desseins de
la divine Providence de proclamer solennellement cet insigne privilège
de la bienheureuse Vierge Marie.
Après avoir très souvent adressé à Dieu nos supplications, invoqué la
lumière de l'Esprit de vérité, pour la gloire du Dieu tout-puissant qui
a répandu sur la Vierge Marie les largesses d'une bienveillance toute
particulière, pour l'honneur de son Fils, roi immortel des siècles et
vainqueur du péché et de la mort, pour une plus grande gloire de son auguste
mère et pour la joie et l'exultation de toute l'Eglise, par l'autorité
de notre Seigneur Jésus Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul
et par notre propre autorité, Nous affirmons, Nous déclarons et Nous définissons
comme un dogme divinement révélé que : l'immaculée mère de Dieu, Marie
toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, a été
élevée en corps et en âme à la gloire céleste. Par conséquent, si quelqu'un,
ce qu'à Dieu ne plaise, osait volontairement mettre en doute ce qui a
été défini par Nous, qu'il sache qu'il a totalement abandonné la foi divine
et catholique.
Constitution apostolique "Munificentissimus Deus "
de Pie XII (1er novembre 1950)
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15 août 2021
Paroisses Nesle & Athies
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n°1231
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Vox populi
Ce n’est qu’à la fin de l’année jubilaire 1950, le 1er novembre
que le pape Pie XII publie la constitution dogmatique « Mugnificentissimus
Deux » Utilisant l’infaillibilité pontificale définie par le
premier Concile du Vatican avec la constitution dogmatique « Pastor
AEternus », le pape déclare : « En l'autorité de
notre Seigneur Jésus-Christ, des bienheureux Apôtres Pierre et Paul, et
par notre propre autorité, nous prononçons, déclarons, et définissons
comme un dogme divinement révélé que l'Immaculée Mère de Dieu, la Vierge
Marie, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps
et âme à la gloire céleste. » (§ 44)
Cette déclaration du pape Pie XII n’est pas l’idée d’un seul homme, de
nombreux évêques et cardinaux demandaient à ce que soit reconnue cette
fête ancrée dans la tradition catholique depuis des siècles. Le texte
de Jean le Théologien intitulé discourt sur la dormition de la Vierge
Marie date du IIIème ou IVème siècle, il y décrit
l’enlèvement du corps de Marie au ciel en présence des douze Apôtres miraculeusement
réunis pour être témoins de cet événement. En Orient la fête du 15 août
est décrétée fête majeure dès le VIème siècle et le Concile
local de Mayence la déclare fête d’obligation, c’est-à-dire chômée à l’égal
d’un dimanche avec participation à la messe.
Ainsi l’Esprit Saint n’a pas attendu la déclaration officielle pour inspirer
la dévotion mariale au peuple de l’Eglise et cette inspiration d’adressait
davantage aux gens attachés à la simplicité de la foi plutôt qu’aux théologiens :
des processions, rassemblements et cantiques pour tous plutôt que des
livres poussiéreux réservés à une certaine élite.
La déclaration dogmatique de l’Assomption de la Vierge Marie est une
illustration du dogme de l’infaillibilité pontificale : celle-ci
ne sert que pour reconnaître ce que l’Eglise, inspirée par l’Esprit Saint,
croit et pratique intuitivement ; ‘Vox populi vox Dei’ :
la voix du peuple est la voix de Dieu : « Si cette entreprise
ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais si elle
vient de Dieu, vous ne pourrez la détruire. Ne courez pas le risque d’avoir
combattu contre Dieu. » (Actes 5,38-39) Cette phrase a sans aucun
doute inspiré le pape Pie XII.
Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies
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