Dimanche des Rameaux et de la Passion - Année "C"

Luc 19,28-40 - Isaïe 50,4-7 - Psaume 21 - Philippiens 2,6-11 - Luc 22,14-23,56

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Brigade Franco-Allemande

1er avril 2007

Béni soit celui qui vient .../... Crucifie-le

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Fort Neuf de Vincennes

28 mars 2010

Femme, je ne le connais pas !

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Secteur Vermandois

24 mars 2013

Contraste

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20 mars 2016

Le kérygme

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Athies & Nesle

14 avril 2019

Signes de liesse

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Un coq chanta !

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10 avril 2022

 

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1er avril 2007

Brigade Franco-Allemande

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Béni soit celui qui vient ! …/… Crucifie-le !

Raccourci surprenant qui est proposé par la liturgie de ce dimanche. Dans la liturgie de saint Pie V, le dimanche de la Passion était célébré à la place du 5ème dimanche de Carême et la fête des Rameaux le dimanche avant Pâques, mais trois dimanches avant le mercredi des cendres orientaient déjà vers le Carême (Septuagésime, Sexagésime et Quinquagésime)

La réforme liturgique qui a fait suite au Concile Vatican II a estimé que séparer ainsi la Passion de la Semaine Sainte n’était pas souhaitable et a réuni au dimanche précédent la Fête de Pâques les deux célébrations et a supprimé les trois dimanches préparant au Carême.

A quelques minutes d’écart, la lecture de l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem précède la lecture de la Passion de Notre Seigneur. La même foule venue à Jérusalem pour la Fête du Passage est ainsi montrée comme acclamant son Roi dans une liesse indescriptible et quelques jours après réclamant la crucifixion du même homme par des vociférations haineuses

Outre une réflexion sur la manipulation des masses humaines, ce retournement nous provoque à un examen de conscience.

Nous pourrions, en effet, comparer l’attitude de la foule à la nôtre. Lorsque nous venons à la messe, nous sommes comme ces personnes qui acclamaient Jésus en tant que Messie, le roi oint par Dieu qui venait prendre possession de son trône. Nous aussi, nous acclamons notre Seigneur par des chants et des hymnes comme disent les Psaumes (cf. Ps 65, 107…) mais une fois sortis de la célébration nous laissons les préoccupations immédiates de la vie courante prendre place dans notre esprit et nous sommes prompts à condamner ceux qui ne pensent pas suivant nos schémas.

Cette dichotomie entre notre attitude devant le Saint Sacrement et notre vie quotidienne ressemble à ces mouvements de foule si opposés l’un à l’autre. Alternativement nous adorons le Christ et nous le repoussons pour nous tourner vers le péché et la facilité de faire comme tout le monde, quelquefois en taisant nos convictions pour ne pas heurter nos interlocuteurs.

Dans la foule de Vendredi Saint, se trouvaient peut-être des hommes et des femmes favorables à Jésus, pourtant ils ont cru devoir crier comme les autres « Crucifie-le ! » Demandons au Père et au Fils de nous donner l’Esprit Saint pour éviter de ressembler à de telles personnes.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse Militaire

28 mars 2010

Fort Neuf de Vincennes

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Femme je ne le connais pas !

Cette dénégation de saint Pierre dans la cour du prétoire est significative de l’esprit humain. Quelques lignes avant dans le récit de saint Luc, dans le jardin des Oliviers avant l’arrestation de Jésus, les Apôtres étaient prêts à en découdre et portaient deux épées pour défendre leur maître. Lors de l’arrestation saint Matthieu qui était présent précise : « Alors les disciples l'abandonnèrent tous et prirent la fuite » (26,56)

 « Si quelqu'un entend mes paroles et ne les garde pas, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu pour juger le monde, mais pour sauver le monde. » (Jean 12,47) Le regard que Jésus pose sur Pierre n’est pas un regard de jugement, ni même de reproche, mais un regard d’amour et de pardon. Le Fils de Dieu sait que cette réaction de celui qu’il a désigné comme chef des Apôtres n’est qu’une réaction humaine de crainte devant l’ordre établi par le Grand Conseil des juifs et le procurateur romain.

Ainsi en est-il pour chacun d’entre nous, à la veille de la Semaine Sainte, nous regardons le Carême que nous avons vécu, les efforts que nous avions décidés au Mercredi des Cendres, trop souvent nous constatons que nous sommes restés en deçà de ce que nous avions pris comme résolutions. Comme Pierre, nous sentons le regard du Christ qui se pose sur nous.

Mais ce regard qui devrait nous pousser à pleurer sur nos péchés, nous savons qu’il contient tout l’amour de Jésus pour l’humanité, c’était le but de sa mission : chaque homme, chaque femme, quel que soit son âge devait savoir qu’il ne venait que pour nous montrer l’amour divin et nous inviter à vivre selon le dessein que le Père nous propose, purs et sans péchés.

Pierre a vu ce regard plein de tendresse et de mansuétude, il se repend et pleur son péché, il pourra donc devenir la pierre sur laquelle repose l’Eglise suivant la parole du Christ : « Eh bien! Moi je te dis: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les Portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle. » (Matthieu 16,18) Judas au contraire n’a pas vu ce regard de pardon, il n’a pas su que Jésus lui pardonnait, il pensait avoir commis un péché irrémissible alors que le pardon pouvait lui être offert, il a pensé mériter la mort alors que le Christ avait dit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, si quelqu'un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jean 8,51) Judas n’a pas cru à la parole cela l’a conduit à la désespérance.

C’est donc le choix qui se présente à nous : accepter que le Père nous pardonne par l’intercession de son Fils et vivre avec nos péchés conscients de la conversion dont nous avons besoin ou bien nous enfermer dans ces péchés et nous priver délibérément de vivre avec l’amour de Dieu.

Père JeanPaul Bouvier
aumônier de Vincennes

24 mars 2013

Secteur Vermandois

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Contraste

Dans nos contrées septentrionales, nous avons pris l’habitude d’agiter des rameaux de buis pour accueillir l’entrée à Jérusalem de Jésus. Le buis est un arbuste qui est toujours vert et qui symbolise de cette façon l’éternité à laquelle nous sommes appelés.

Dans des localités de climat plus chaud, des palmes sont utilisées dans le même but. Mais les chrétiens de ces pays tressent avec art et décorent magnifiquement les palmes avec des rubans et des fleurs ; cette fabrication donne lieu à des réunions familiales et amicales qui s’étalent sur toute la semaine qui précède la fête. Les croyants de tous âges brandissent à bout de bras ces palmes décorées en formant la procession qui suit la lecture de l’Evangile ; la foule est joyeuse et colorée comme devait l’être la population de Jérusalem acclamant l’arrivée de celui qu’elle considérait comme son messie, le fils de David.

A cette scène de liesse succède la longue lecture de la Passion du Christ où nous constatons que tous ceux qui étaient avec Jésus lors de son entrée l’abandonnent au fur et à mesure que les heures passent : Judas part pendant le repas pour dénoncer Jésus aux grands prêtres et il le désigne aux gardes venus pour l’arrêter par un baiser, les Apôtres fuient lors de son arrestation, Pierre nie être un de ses disciples, la foule qui peu auparavant l’acclamait dans la joie vocifère et exige sa mort avec fureur.

En réunissant dans le même dimanche ces deux événements, l’Eglise nous montre notre propre vie qui alterne entre la joie de reconnaître le Fils du Père, le Messie et le Sauveur, qui part nous préparer une place dans la Jérusalem céleste (cf. Jean 14) et les reniements que les péchés quotidiens constituent. Sans cesse nous oscillons entre ces deux états.

Ce dimanche ouvre la ‘Semaine Sainte’ où nous allons être invités à actualiser notre vie Chrétienne. A la ‘Messe Chrismale’ l’évêque va bénir l’huile qui devient le ‘Saint Chrême’ utilisé lors des Baptêmes, Confirmations et Ordinations ; la ‘Cène’ évoquant la première communion des Apôtres nous invite à retrouver la ferveur de la nôtre ; la ‘Crucifixion’ où le Christ offre sa vie pour nos péchés et où il intercède pour nous : « Père pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! » (Luc 23,34) nous demandant de considérer et de regretter nos péchés ; la ‘Résurrection du premier-né d’entre les morts’ (cf. Colossiens 1,18) nous promettant la vie éternelle en présence du Père :  « Que là où je suis, eux aussi soient avec moi » (Jean 17,24)

Le contraste entre la liesse de l’entrée à Jérusalem et la douleur de la Passion est à l’image de la vie de l’Eglise et de la vie du chrétien ; c’est un moment d’introspection pour notre vie spirituelle. A l’issue de cette célébration notre conclusion doit être comme celle de ce soldat romain : « Voyant ce qui était arrivé, le centurion glorifiait Dieu, en disant: "Sûrement, cet homme était un juste !" »

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

2 mars 2016

Secteur Vermandois

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n°866

Le kérygme

Tous les ans les deux lectures de la messe de la Passion et le Psaume 21 sont identiques, mais obnubilés par la branche de buis que nous emporterons et absorbés par la longue lecture de la Passion nous n’écoutons pas avec une attention suffisante ces textes pourtant si riches de la proclamation de la Bonne Nouvelle.

Ainsi le prophète Isaïe (50,4-7) annonçait le rejet et les souffrances de Celui qui viendrait au nom de Dieu, mais aussi l’acceptation libre de ces tourments par ce messager si particulier. Le prophète montre que Dieu ne laissera pas confondre son envoyé : il viendra à son secours et il l’exaltera.

Dans l’épître aux Philippiens, saint Paul proclame la foi primitive de l’Eglise, ce qui est appelé le ‘Kérygme’. Quelques phrases suffisent à énoncer la révélation qui est faite dans la venue du Christ Jésus.

Il est de « condition divine », affirmation centrale de la foi : ce n’est pas un nouveau prophète que Dieu a envoyé, il est venu lui-même dans la personne du Fils pour annoncer le salut offert à l’humanité. La voix du Père est entendue par les Apôtres à plusieurs reprises elle dit : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Marc 9,7pp)

Après l’affirmation de sa divinité, vient l’affirmation de son humanité ce Fils est devenu « semblable aux hommes » Ce que les évangélistes affirment dès le commencement de leur annonce : « l’enfant qui est engendré en elle vient de l’Esprit Saint² » (Matthieu 1,20) « L’évangile de Jésus, Christ, Fils de Dieu. » (Marc 1,1) « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. » (Luc 1,35) « ²Le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu… Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique. ²» (Jean 1,1-2.14) ²Dieu le Fils accepte cette vie d’homme « jusqu’à la mort de la Croix » pour montrer de quel amour le Père nous aime.

Cette prédication de saint Paul aux Philippiens est toujours d’actualité, comme lui nous nous adressons de plus en plus à des personnes qui ignorent la personne même de Jésus et ne retiennent que les ‘jours chômés’ qu’ils obtiennent grâce à lui sans bien savoir à quoi ils correspondent. Dans la continuité de l’annonce de la Bonne Nouvelle, nous devons reprendre le kérygme à la base et réaffirmer des éléments qui nous paraissent évidents et connus de tous alors que ce n’est pas le cas. « Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. » (1Corinthiens 1,22-23) Nouveaux ‘saint Paul’, nous devons évangéliser aussi bien ceux qui cherchent du merveilleux que ceux qui cherchent la sagesse. La Semaine Sainte qui s’ouvre ce dimanche nous permet de nous ressourcer et de nous imprégner de ce mystère d’amour d’un Dieu qui accepter de passer par notre mort pour nous sauver.

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois
administrateur des paroisses de Nesle et Athies

14 avril 2019

Paroisses Notre Dame de Nesle & sainte Radegonde

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n°1072 & 1073

Note : le Concile de Trente (1545-1565) a eu le mérite de vouloir unifier le rite catholique romain autant dans le calendrier liturgique que dans la célébration des Sacrements. Dans cet esprit, pour souligner l’importance du Saint Jour de Pâques, trois dimanches (Septuagésime, Sexagésime et Quinquagésime) préparaient le mercredi des Cendres ; le premier dimanche était l’entrée en Carême (Quadragésime). Le dimanche des Rameaux inaugurait la Semaine Sainte et le dimanche de la Passion était célébré le cinquième dimanche de Carême. L’aggiornamento liturgique à la suite du Concile Vatican II (1963-1965) a préféré que ces deux événements de la vie de Jésus soient regroupés pour ouvrir la Semaine Sainte.


Signes de liesse

Les pauvres petites branches de buis, même si elles sont apportées par brassés entières, n’ont rien de commun avec les palmes tressées qui sont utilisées par les habitants de Jérusalem. Aujourd’hui encore dans les pays où cela est possible, les chrétiens tressent des palmes avec des fleurs et des rubans pendant le temps de carême afin d’acclamer l’entrée du Seigneur en agitant ces symboles magnifiques aux couleurs chatoyantes dans le but de manifester la joie.

Ce sont les disciples de Jésus qui l’acclament en rappelant les miracles qu’il a fait. Pour eux, l’entrée à Jérusalem est la manifestation ultime : le Seigneur va se révéler, il EST le roi de gloire promis par les prophètes et les Psaumes ; il va enfin montrer à tous qu’il est le roi légitime entrant dans la capitale de David. La parade triomphante n’est qu’un avant-goût des événements qui vont établir le Christ sur son trône. Ils ne peuvent pas imaginer que ce défilé va entraîner la décision de faire supprimer par les romains celui qui n’est considéré que comme un agitateur par les scribes et les pharisiens.

Les disciples n’ont pas compris l’avertissement de leur maître : « Voici que nous montons à Jérusalem, et que va s’accomplir tout ce qui a été écrit par les prophètes sur le Fils de l’homme. En effet, il sera livré aux nations païennes, accablé de moqueries, maltraité, couvert de crachats ; après l’avoir flagellé, on le tuera et, le troisième jour, il ressuscitera. » (Luc 18,31-33). Remplis de joie à la vue de l’accueil des pèlerins et des habitants de Jérusalem, ils n’ont dans l’esprit que les paroles du Psaume 23[24] : « Portes, levez vos frontons, levez-les, portes éternelles qu'il entre, le roi de gloire ! Qui donc est ce roi de gloire ? C'est le Seigneur, Dieu de l'univers ; c’est lui, le roi de gloire. » (vv.9-10)

Ainsi sommes-nous : nous préférons voir la Gloire du Christ, comme Dieu-le-Fils, et nous repoussons l’idée que le Fils de l’homme pût souffrir. Pourtant les deux natures sont inséparables et l’obéissance du Fils jusqu’à la mort humaine sur la Croix entraîne sa glorification par le Père (cf. Philippiens 2) : « Et maintenant, glorifie-moi auprès de toi, Père, de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde existe. » (Jean 17,5)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies


Un coq chanta !

Dès que Pierre a renié pour la troisième fois son appartenance au groupe d’hommes qui suivaient Jésus, un coq chante et lui rappelle les paroles que Jésus lui a dites : « Le coq ne chantera pas aujourd’hui avant que toi, par trois fois, tu aies nié me connaître. » (22,34). Le regard que Jésus pose alors sur lui n’en est que plus difficile à soutenir puisqu’il met en évidence la trahison annoncée.

A Jérusalem, il n’est pas surprenant qu’un coq chante, mais la scène se situe en pleine nuit et celui-ci lance son ‘cocorico’ alors même que « Pierre parlait encore » (v.22,60) ! Il ne s’agit donc pas d’une coïncidence mais c’est un signe de pardon que le Seigneur envoie à l’Apôtre qui a reçu les « clefs du Royaume » (Matthieu 16,19) pour la mission qui lui est confiée : « Mais j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas. Toi donc, quand tu seras revenu, affermis tes frères. » (v.22,32)

La notoriété du coq vient de son rôle de héraut de l’aube nouvelle : chaque jour cet animal annonce les premières lueurs de l’aurore. Dans la relecture de foi des événements, les quatre évangélistes voient dans l’anomalie d’un coq qui chante dans la nuit, le début de la lumière nouvelle telle qu’elle a été annoncée : « En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. » (Jean 1,4-5) ; « Quand nous visite l’astre d’en haut, pour illuminer ceux qui habitent les ténèbres et l’ombre de la mort, pour conduire nos pas au chemin de la paix. » (Luc 1,78-79) ; « Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Luc 2,30-32)

Maintenant, il nous est demandé de voir dans le récit de la Passion de Notre Seigneur le début de l’ère nouvelle : celle du pardon et de l’annoncer autour de nous, d’être les coqs qui annoncent la Lumière dans un monde encore assujetti aux ténèbres : « Que votre lumière brille devant les hommes : alors, voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux. » (Matthieu 5,16)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

10 avril 2022

Paroisses Notre Dame de Nesle & sainte Radegonde

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n°1267

Deux en un !

Dans la liturgie issue du Concile de Trente (1545-1565), les célébrations de la Passion et des Rameaux étaient étalées sur deux semaines différentes : le Dimanche de la Passion était situé à la place du cinquième dimanche de Carême et la solennité des Rameaux était une semaine avant Pâques.

Lors l’élaboration des documents préparatoires au Concile Vatican I (1870) un travail sur la liturgie avait déjà été envisagé mais n’avait pas pu être mis en délibération par les évêques du fait de la guerre franco-prussienne qui avait suspendu les travaux du Concile.

Pendant le siècle qui a suivi les évêques ont tout le temps nécessaire pour faire des remarques quant à la Liturgie du diocèse de Rome imposée au monde entier par saint Pie V (1566-1572) à la suite du Concile de Trente (Constitution ‘Quo Primum’ du 14 juillet 1570) C’est pourquoi le document ‘Sacrosanctum Concilium’ sur la sainte Liturgie a été le premier document élaboré par le Concile Vatican II et publié le 4 décembre 1963 dès la fin de la première session.

Dans le souci de remettre le Sacrifice Pascal au centre de la foi des croyants et de la pratique de l’Eglise, l’accent a été mis sur la Semaine Sainte. Déjà Pie XII (1939-1958) avait restauré la Vigile Pascale (décret ‘Dominicae Ressurectionis’ 9 février 1951) la congrégation des Rites et de la Liturgie a continué dans cette voie et a voulu respecter une chronologie plus proche de la réalité vécue par le Christ.

Ainsi l’entrée triomphale à Jérusalem est inséparable de la Passion, les mêmes foules acclamant leur Roi, une fois positivement en agitant les Rameaux dans la liesse, une seconde fois négativement en réclamant sa mort.

La Liturgie en célébrant ces deux événements le même jour nous demande de considérer notre propre attitude devant le Seigneur : le reconnaissons-nous comme Roi éternel ou comme un événement du passé ayant besoin d’être actualisé ou remis au goût du jour ? Ses préceptes sont-ils au centre de notre vie ou accessoires ?

C’est bien la conclusion d’une démarche de Carême et une ouverture vers le Mystère de la Rédemption.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de Notre Dame de Nesle
& Modérateur de Sainte Radegonde


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