4ème dimanche de Carême - Année B

2Chroniques 36,14-16.19-23 - Psaume 136 - Ephésiens 2,4-10 - Jean 3,14-21

1

Brigade Franco-Allemande

22 mars 2009

L'Exil à Babylone

2

Fort Neuf de Vincennes

18 mars 2012

Dieu n’abandonne pas son Peuple

3

Secteur Vermandois

15 mars 2015

Levez les yeux vers le Seigneur

4

Athies & Nesle

11 mars 2018

Nicodème

7

14 mars 2021

Le serpent de bronze

8

Maison Marie-Thérèse

10 mars 2024

Allusions bibliques

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22 mars 2009

Brigade Franco-Allemande

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L’exil à Babylone

Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions,
Nous souvenant de Sion ;
Aux saules des alentours nous avions pendu nos harpes.

C'est là que nos vainqueurs nous demandèrent des chansons,
Et nos bourreaux des airs joyeux :
"Chantez-nous, disaient-ils, quelque chant de Sion."

Comment chanterions-nous un chant au Seigneur
Sur une terre étrangère ?
Si je t'oublie, Jérusalem, que ma main droite m'oublie.

Je veux que ma langue s'attache à mon palais
Si je perds ton souvenir,
Si je n'élève Jérusalem au sommet de ma joie.

Ce psaume 136 qui est proposé pour ce quatrième dimanche de Carême exprime la profonde tristesse des juifs déportés à Babylone et surtout séparé de Jérusalem et de son Temple. L’alliance que Dieu avait faite à Abraham et à ses descendants reposait sur trois points : Un peuple, aussi nombreux que les étoiles du ciel, une terre ruisselante de lait et de miel et la présence de Dieu au milieu de son peuple. Tout cela semble avoir disparu. Dieu aurait-il abandonné son peuple ?

Contre toute attente, Dieu interviendra auprès de Cyrus, roi païen de Babylone, qui autorisera le peuple juif à rentrer à Jérusalem et à reconstruire le Temple, malgré l’avis de ses conseillers qui pensent que ces hommes reconstruiront des fortifications plutôt qu’un Temple.

Lorsque nous lisons ce chant aujourd’hui, nous devrions avoir la même tristesse d’être séparés de la Jérusalem céleste à laquelle nous aspirons. Les Sacrements que nous vivons nous entrouvrent une fenêtre vers ce Royaume qui nous est annoncé, mais notre pesanteur humaine marquée par le péché nous empêche de profiter pleinement de ces visions furtives.

Pendant ce Carême, nous sommes appelés à davantage vivre les signes qui nous sont donnés, que ce soit dans la célébration eucharistique ou pénitentielle. Alors nous pourrons nous émerveiller du mystère de Pâques et y participer de toute notre âme et de tout mon corps.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire

18 mars 2012

Fort Neuf de Vincennes

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Dieu n’abandonne pas son Peuple

L’auteur du second livre des Chroniques constate la déliquescence de la foi du Peuple de Dieu sous le règne du roi Sédécias : le Peuple n’écoute plus la Parole et va vers d’autres dieux. Les chefs des prêtres ne font pas exemption « imitant toutes les pratiques sacrilèges des nations païennes » La conséquence ne se fera pas attendre, Jérusalem et son Temple seront complètement détruits. Ils pensaient impossible que Dieu ne laisse son Temple et l’Arche de l’Alliance tomber dans des mains ennemies ; ils étaient sûrs qu’il y aurait un miracle, une intervention divine qui mettrait les assaillants totalement en déroute. Ils constatent à leurs dépens que Dieu se propose, il ne s’impose pas.

De même, à l’époque de Jésus, les auditeurs n’ont pas écouté sa Parole, Lui, le « Verbe fait chair » Ils se sont installé dans un confort spirituel satisfait l’accomplissement des rites mais où le cœur se fermait à leur signification. La conséquence en fut identique, ce n’était plus les Babyloniens qui ont détruit le Temple mais l’ensemble de la population, juifs résidants en Palestine, romains et personnes de la diaspora qui a demandé à Pilate avec force cris « Crucifie-le ! »

Dieu n’a pas abandonné son Peuple aux mains des Babyloniens mais il a inspiré le roi Cyrus pour que celui-ci favorise le retour l’Exil et la reconstruction du Temple afin que Dieu soit à nouveau de façon visible et tangible au milieu de son Peuple afin que les sacrifices et les holocaustes puissent reprendre pour la sanctification du Peuple.

Jésus ressuscite dans sa chair, le Temple de son Corps (cf. Jean 2,19) et donne une nouvelle présence de Dieu au milieu de l’humanité, l’Eglise : « Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l'édification d'un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue d'offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus Christ. » (1Pierre 2,5) A l’intérieur de ce Temple qui est son Corps mystique (cf. Pie XII mystici Corporis Christi 29 juin 1943) il donne à ceux qui croient Lui de communier à son Corps eucharistique : « après la consécration du pain et du vin, notre Seigneur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, est présent vraiment, réellement et substantiellement sous l'apparence de ces réalités sensibles » (Concile de Trente : Décret sur la très sainte Eucharistie 11 octobre 1551)

Nous ne sommes pas meilleurs que les sujets du roi Sédécias ou que les contemporains de Jésus et pour nous aussi les ‘pratiques des nations païennes’ sont tentantes. Le carême qui nous est proposé tous les ans nous invite à faire le point sur ces pratiques pour – si nous le pouvons – les éradiquer de notre vie, ou du moins minimaliser leur impact. Les exemples de l’Exil et de la Passion du Christ doivent nous y aider ainsi chacun « qui agit selon la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient reconnues comme des œuvres de Dieu. »

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

15 mars 2015

n°808

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Levez les yeux vers le Seigneur

« Mais en chemin, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie ! » (Nombres 21,4-9)

Nicodème, l’interlocuteur de Jésus, est un ‘chef des juifs’ (cf. Jean 3,1) il est dans la mouvance du grand prêtre (cf. Jean 7,50) et sans doute aussi un membre du Sanhédrin. Il vient rencontrer Jésus de nuit pour ne pas être vu comme un de ses disciples bien qu’il reconnaisse en lui un ‘Rabbi’ et un ‘maître venu de Dieu’ (cf. Jean 3,2) Il connaît l’épisode du ‘serpent de bronze’ rapporté dans le livre des Nombres, il peut déchiffrer la comparaison que Jésus fait entre ce ‘serpent de bronze’ et le ‘Fils de l’Homme’ expression tirée du livre de Daniel (Daniel 7,10ss) Cette locution désigne un être qui appartient déjà au Royaume de Dieu, Nicodème peut donc la comprendre comme une allégorie désignant les cieux : comme les hébreux levaient les yeux vers le serpent, pour être pardonné, le pécheur lève les yeux vers le ciel, domaine de Dieu miséricordieux.

Dans le temps de Carême où nous sommes, cette comparaison prend un autre sens. Le serpent, en tant que symbole de la tentation et du péché depuis le jardin d’Eden, nous fait ressentir la morsure du péché qui pourrait entraîner la mort spirituelle : la coupure de la relation avec le Père. En levant les yeux avec foi vers le Fils sur la croix, nous pouvons vaincre le péché et recevoir le pardon du Père par la grâce de Celui qui offre perpétuellement sa vie pour chaque homme en disant : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » (Luc 23,34)

Le serpent de bronze du désert ne guérissait que de l’attaque des ‘serpents  à la morsure brûlante’ châtiment que Dieu avait envoyé en raison des récriminations du peuple. Les crucifix regardés avec foi nous invitent à revenir vers le Père et à accepter son pardon pour tous les péchés que nous avons pu commettre. Ce ne sont pas les objets eux-mêmes qui sont importants mais la perception du mystère qu’ils représentent : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. » (Jean 15,13)

A la suite de la lecture de ce dimanche, je peux me poser la question de savoir où se trouve le crucifix dans ma maison, il est souvent devenu comme un simple élément de décoration que je ne vois plus tellement je suis habitué qu’il soit là. Retrouvons le sens de ce signe extérieur de la foi chrétienne, que je ne passe plus devant sans lui accorder le moindre regard !

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

11 mars 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°997

Nicodème

Nicodème n’apparaît que dans le IVème évangile et encore dans seulement trois épisodes de la vie de Jésus :

  •          Lorsqu’il vient écouter la parole du Christ : « Amen, amen, je te le dis : à moins de naître d’en haut, on ne peut voir le royaume de Dieu. » (Jean 3,1-21) Mais il vient de nuit par peur des autres pharisiens alors qu’il est lui-même un docteur de la Loi reconnu et respecté.
  •          Lorsqu’il essaie de défendre Jésus devant les pharisiens : « Notre Loi permet-elle de juger un homme sans l’entendre d’abord pour savoir ce qu’il a fait ? » (Jean 7,51) Mais il ne développe pas ses arguments pour la défense de celui qu’il considère comme le Messie.
  •          Après la mort de Jésus lorsqu’il monte au tombeau avec une quantité importante d’aromates pour ensevelir le corps martyrisé : « il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. » (Jean 19,39) C’est au crépuscule, au moment où le sabbat va commencer qu’il accompagne Joseph d’Arimathie pour rendre ce dernier hommage au Maître – avec démesure.

Nicodème croyait en Jésus mais la pression sociale, sa place parmi ses pairs, le ‘qu’en dira-t-on’ l’empêchait de se déclarer ouvertement disciples de cet homme. Dans l’obscurité, il vient l’écouter et se recueillir sur son corps. Pourtant Jésus l’avait averti à la fin de leur conversation : « celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » (Jean 3,21) L’évangéliste ne nous dit pas si Nicodème a rejoint les rangs des chrétiens après la Résurrection du Christ suivant notre humeur nous répondrons affirmativement ou négativement…

A travers Nicodème, c’est chacun d’entre nous qui est visé : nous croyons au Christ, Fils éternel du Père venu pour sauver tous les hommes, mais nous aussi nous sommes sensibles à notre position sociale, à la façon dont nous sommes perçus par nos contemporains. De temps en temps, nous défendons l’Eglise et la Parole de Dieu mais – trop souvent – assez mollement comme Nicodème au milieu des autres pharisiens.

Le temps du Carême nous permet de réagir et de quitter les ténèbres pour aller fièrement vers la Lumière « pour qu’il soit manifeste que ses [mes] œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. » (v.21)

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

14 mars 2018

Paroisses Nesle & Athies

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n°1204

Le serpent de bronze

« Ils quittèrent Hor-la-Montagne par la route de la mer des Roseaux en contournant le pays d’Édom. Mais en chemin, le peuple perdit courage. Il récrimina contre Dieu et contre Moïse : « Pourquoi nous avoir fait monter d’Égypte ? Était-ce pour nous faire mourir dans le désert, où il n’y a ni pain ni eau ? Nous sommes dégoûtés de cette nourriture misérable ! » Alors le Seigneur envoya contre le peuple des serpents à la morsure brûlante, et beaucoup en moururent dans le peuple d’Israël. Le peuple vint vers Moïse et dit : « Nous avons péché, en récriminant contre le Seigneur et contre toi. Intercède auprès du Seigneur pour qu’il éloigne de nous les serpents. » Moïse intercéda pour le peuple, et le Seigneur dit à Moïse : « Fais-toi un serpent brûlant, et dresse-le au sommet d’un mât : tous ceux qui auront été mordus, qu’ils le regardent, alors ils vivront ! » Moïse fit un serpent de bronze et le dressa au sommet du mât. Quand un homme était mordu par un serpent, et qu’il regardait vers le serpent de bronze, il restait en vie ! » (Nombres 21,4-9)

Le rappel de ce passage de l’Ancien Testament n’est peut-être pas inutile pour comprendre à quel épisode Jésus fait allusion. Les auditeurs contemporains connaissaient très bien cette histoire et ils saisissent parfaitement que Jésus se compare à ce serpent du désert et qu’il veut leur faire comprendre qu’en le rejetant, ils sont comme ce peuple du désert qui récrimine contre Dieu.

Saint Jean écrit son évangile tardivement, avec dans l’esprit tout ce qui s’est passé depuis la prédication de Jésus, sa mort et sa Résurrection. La destruction de Jérusalem et surtout du Temple en 70 fait croire au peuple juif que Dieu l’a abandonné. Le quatrième évangéliste reprend les leçons du passé pour leur réaffirmer l’espérance. La morsure du serpent brûlant c’est le péché des hommes mais en levant les yeux vers Jésus en croix avec foi, le croyant découvre l’amour de Dieu et que les péchés sont pardonnés par le sacrifice du Fils.

Comme le rappel du serpent de bronze ne semblait suffisant, saint Jean reprend le thème de la lumière que Le Père a envoyé dans le monde pour éclairer les hommes : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu. » (Jean 1,9-10)  Cette clarté agit comme un phare qui permet d’aller vers le Père.

Ce sont deux développements de la même affirmation : c’est en suivant l’enseignement du Christ dans la vie terrestre que l’Homme peut déjà profiter de la Vie éternelle. Cette compréhension du ministère de guide occupé par le Christ qui est la colonne vertébrale du IVème évangile : « qui écoute ma parole et croit en Celui qui m’a envoyé, obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car déjà il passe de la mort à la vie.. » (Jean 5,24)

N’ayons pas peur de lever les yeux vers le Seigneur en croix pour demander le pardon de nos péchés : il est venu pour montrer de quel amour nous sommes aimés.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

10 mars 2024

Maison Marie-Thérèse

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n°1372

Allusions bibliques

Les trois évangélistes synoptiques (saints Matthieu, Marc et Luc) ne nomment pas les personnes avec lesquelles Jésus s’entretient et ils donnent une liste des Apôtres sans précision particulière. Le IVème évangile (saint Jean) approfondit davantage les relations, il donne un profil de chacun en fournissant des détails qui font de chaque individu à la fois un être unique et en même temps le représentant d’une catégorie de croyants. Ainsi Thomas est l’exemple type de tous ceux qui ne croiront qu’en présence de preuves irréfutables (cf. Jean 20,28) Philippe est celui qui est nourri de la lecture de la Parole et qui en voit la réalisation en Jésus (cf. Jean 1,45) il va chercher Nathanaël et il reçoit au nom du groupe des Apôtres les hommes qui veulent voir Jésus (cf. Jean 12,21) De même André, Pierre, Judas…

« Il y avait un homme, un pharisien nommé Nicodème ; c’était un notable parmi les Juifs. Il vint trouver Jésus pendant la nuit. » (Jean 3,1-2) Cet homme avec lequel Jésus s’entretient n’est pas n’importe qui. Cette première précision permet de discerner une personnalité connue des milieux influents de Jérusalem, il vient de nuit pour éviter d’être vu des autres notables mais il est sincèrement curieux d’entendre de ses oreilles et d’argumenter avec ce Rabbi qui subjugue les foules. En citant l’épisode du serpent de bronze (cf. Nombres 21,5-8) devant cet érudit, Jésus sait que son interlocuteur comprendra tout de suite l’allusion : ce serpent a été érigé comme la proposition du pardon au Peuple qui récriminait contre Dieu, le pécheur qui regrettait son péché demandait miséricorde par ce simple regard.

Nicodème n’a certainement pas compris que l’élévation dont parle le Christ est la crucifixion il pensait plus probablement à une ascension dans la société, à une reconnaissance officielle comme prophète, voire à un couronnement. L’évangile de saint Jean a été écrit très tardivement à travers la personnalité de Nicodème, il visait peut-être les chrétiens de son époque (d’aujourd’hui ?) qui craignaient de se déclarer ouvertement comme tels au moment où les adeptes du Christ étaient rejetés de la société comme hérétiques et blasphémateurs.

Nous pouvons tirer une double leçon dans ce passage d’évangile. D’une part nous constatons que les discours de Jésus contiennent des allusions à des épisodes de l’Ancien Testament et que pour les comprendre, il est nécessaire de bien les connaître et pour cela être familiarisé avec l’ensemble des écrits bibliques. D’autre part quelle attitude avons-nous par rapport à notre appartenance eu christianisme dans notre société ? N’avons-nous pas tendance à être comme Nicodème en cachant notre intérêt pour l’enseignement de Jésus, Fils de Dieu ?

Nous avons la réponse : regardons avec foi celui que le serpent de bronze symbolisait, le Christ en croix. Le carême a été institué pour nous préparer à cette démarche : « A tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu. » (Jean 1,12-13)

Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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