3ème dimanche de l'Avent - Année B

Isaïe 61,1-2a.10-11 - Luc 1,46b-50.53-54 - 1Thessaloniciens - Jean 1,6-8.19-28

1

Lycée Militaire d'Autun

12 décembre 1999

V.L.P. : Vacances - Louanges - Prières

2

Forces Armées de Guyane

15 décembre 2002

Témoignage

3

Bosnie Herzégovine

15 décembre 2005

Priez sans cesse

4

Brigade Franco-Allemande

14 décermbre 2008

Il y eut un homme...

5

Fort Neuf de Vincennes

11 décembre 2011

Nous avons reçu l’Onction

6

Secteur Vermandois

14 décembre 2014

Qui es-tu ?

7

Athies & Nesle

17 décembre 2017

Le dernier prophète ?

8

13 décembre 2020

Il n’était pas la lumière

9

Maison Marie-Thérèse

17 décembre 2023

Témoignage

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12 décembre 1999

Lycée Militaire d'Autun

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Note : pour les élèves du Lycée Militaire d'Autun V.L.P. signifie " Vivent Les Perm' "

V.L.P. : Vacances - Louanges - Prières

Les vacances, et le mot lui-même synonyme d'absences, peuvent être source de louange et de prières. Mais dans cette quinzaine que nous allons vivre maintenant, il y a encore davantage de raisons pour louer le Seigneur et le prier. C'est Noël…

Toute la période de l'Avent est conçue pour nous amener à cette grande fête, et à cette grande nouvelle : un Sauveur nous est né. Si nous nous arrêtons quelque temps sur cette idée de Dieu qui vient parmi nous, comme nous, à l'exception du péché, nous nous apercevons que cette nouvelle est proprement incroyable. Comment Dieu, si différent de nous, notre créateur, peut-il condescendre à venir à notre niveau ?

La réponse est simple. C'est l'amour qui guide la volonté de Dieu. C'est l'amour qui le fait naître parmi nous.

J'ai écrit "incroyable " parce que nombreuses personnes, y compris des chrétiens, ne pensent pas que Dieu peut nous aimer à ce point, qu'il est toujours prêt à venir nous aider. Il aurait peut-être mieux valu écrire non crédible. Notre foi n'est pas assez grande pour admettre l'amour de Dieu, Père Fils et Esprit.

C'est aussi la source de notre difficulté à vivre le Sacrement de Réconciliation et de Pénitence. Nous le voyons davantage comme un acte humiliant parce que, par manque de confiance dans l'amour de Dieu, l'homme confond humilité et humiliation. L'humilité est de reconnaître que nous avons péché, que nous avons volontairement fait ce qui altère notre relation à Dieu. L'humiliation est de dévaloriser l'homme (ou la femme) que je suis. Si l'humilité est une vertu, l'humiliation est un péché : je ne peux dévaloriser l'Homme puisque le Fils éternel du Père est venu pour le racheter.

De même lorsque nous considérons les autres hommes, notamment ceux dont la vie nous paraît à l'opposé de l'appel de Dieu, nous ne pensons pas que Dieu peut les aimer comme il nous aime, et qu'il nous appelle à les aimer aussi…

La paix de Noël, c'est peut-être cela : un appel que Dieu nous fait à aimer tous les hommes (y compris nous-mêmes) comme il les a aimés, c'est à dire aussi comme ils sont. Si nous arrivons à vivre ainsi, la paix de Noël ne sera pas qu'une "trêvee des confiseurs ".

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Catholique Du Lycée Militaire d'Autun

15 décembre 2002

Forces Armées de Guyane

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Le temps de l’Avent, c’est quatre semaines pour s’élever au-dessus du quotidien et oser dire sa foi au grand jour. Celui qui vient est plus grand que tout, il est paix, justice et amour sans fin... Voilà le troisième message de notre montée vers l’espérance :

Témoignage

Le témoignage de Jean le Baptiste est fondé sur les Ecritures et les personnes qui viennent l’interroger se perdent en conjonctures sur ce personnage : qui est-il ?

Cela nous montre que la prédication de Jean Baptiste était singulièrement percutante. Tous les groupes religieux sont interpellés par le message de conversion qu’il délivre, et ils envoient des prêtres et des lévites pour s’assurer de la conformité de son exhortation avec la foi juive. Ainsi la grande demande est de savoir s’il s’agit du prophète Elie qui doit revenir pour annoncer l’arrivée du Messie.

L’attente messianique est particulièrement importante à l’époque de Jean. Déjà de nombreuses personnes se sont présentées comme un messie, mais dans une conception temporelle et immédiate pour rétablir la royauté en Israël et débarrasser le pays des romains qui ne croient pas au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Jean dénie tout cela, il annonce une rédemption qui n’est pas circonstanciée par les événements politiques mais qui est guidée par l’Esprit.

Cette période de l’Avent nous pose la question de savoir quel est notre témoignage. Sommes-nous comme ces juifs qui attendaient un bouleversement politique, en rétablissant la puissance séculière de l’Eglise et en construisant un système de gouvernement religieux – et nous constatons les dégâts que peut faire cette option ? Ou bien sommes-nous des porteurs de Bonne Nouvelle en annonçant aux hommes qu’ils sont sauvés et qu’en acceptant le Salut qui vient de Dieu, ils deviendront réellement libres ?

Le témoignage que nous donnons ne doit pas être seulement verbal, il est de toute notre vie et les phrases de saint Paul nous invitant à être toujours dans la joie à prier sans relâche et à rendre grâce nous donnent une piste pour que notre profession de foi soit crédible et enviable.

Nous nous préparons à fêter la naissance du Sauveur, mais nous préparons-nous à son avènement en nous ? La venue au monde de Jésus, il y a plus de 2.000 ans, ne doit pas nous cacher sa venue en nous chaque jour que nous vivons. L’Avent ne nous prépare pas à un événement du passé, mais à une réflexion d’aujourd’hui sur Dieu qui s’incarne par amour de l’homme.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier catholique des Forces Armées de Guyane

11 décembre 2005

Bosnie Herzégovine

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Priez sans cesse !

Un disciple de saint Antoine du désert lui demandait un jour : " Abba, comment faut-il entendre cette parole ? Comment pouvons-nous prier sans cesse ? " L'ermite lui répondit : " Lorsque je fabrique les cordes en entrelaçant les palmes, ma pensée est avec le Seigneur et mes mains œuvrent seules. Ensuite le marchand vient pour acheter les paniers que j'ai tressés avec les cordes, il me donne trois pièces. Je garde la première pour pourvoir à la dépense de mon pain, car il faut manger ; la deuxième me sert pour accueillir les visiteurs en leur offrant un peu de vin car c'est le Seigneur qui me visite ; je pose la troisième sur le chemin et les pauvres peuvent la prendre, ainsi quand ils rendront grâces à Dieu pour cette pièce, ils prieront pour moi sans le savoir même si je dors. Ainsi la demande du Seigneur est réalisée. "

Cet apophtegme de saint Antoine (251-356) montre à quel point il a su s'imprégner de la Parole de Dieu qu'il méditait chaque jour. Partageant sa vie d'ermite entre l'oraison, la lecture et le travail manuel, il était souvent dérangé par des hommes qui venaient le voir. Lorsque ce n'était que par curiosité, il les renvoyait, mais si c'était pour le consulter sur les questions de l'âme, il les recevait avec joie et avec componction.

Dans ce temps de l'Avent nous devons garder présents à l'esprit ces hommes qui nous montrent le chemin qui conduit à Dieu, comme Jean le Baptiste l'indiquait à ses contemporains, comme saint Antoine le faisait pour les anachorètes qui vivaient autour de son ermitage. Ce ne sont ni le Christ ni un prophète de l'Ancien Testament, mais ils nous appellent à la conversion et au repentir de nos péchés.

Lorsque nous subissons une attaque de tentations rappelons-nous cette autre parole de saint Antoine : " Rien ne renouvelle l'âme affaiblie comme la crainte de Dieu, la belle prière et la méditation incessante de la Parole de Dieu. Le signe de la croix et la foi en Notre Seigneur sont des remparts inexpugnables. "

Aujourd'hui encore des hommes semblables nous exhortent à revenir au Seigneur, essayons d'entendre leur message avec un cœur ouvert.

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier Militaire Catholique en Bosnie Herzégovine

14 décembre 2008

Brigade Franco-Allemande

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Il y eut un homme…

Il est dommage que, pour des raisons de clarté, la liturgie ait coupé la lecture du prologue de saint Jean en deux parties : la présentation du Verbe et celle de Jean-Baptiste.

C’est après l’affirmation du Verbe fait chair que l’évangéliste utilise cette expression : « il y eut un homme » montrant ainsi la différence majeure qu’il y a entre le Fils du Père, Verbe incarné, et cet homme dont il est dit plus tard « Il n’y en a pas de plus grand parmi les hommes » (Matthieu 11,11)

Il fallait qu’il y eût un précurseur pour la préparation finale du peuple de Dieu avant la prédication du Fils unique. Les premiers disciples de Jésus ne sont-ils pas ceux que Jean-Baptiste a envoyés à sa suite en le désignant comme l’Agneau de Dieu, et à qui Jésus a dit « Venez et voyez ! » (Jean 1,39) expression qui trouve son accomplissement lors de la visite au Tombeau de Pierre et Jean où il est dit de ce dernier : « Il vit et il crut ! » (Jean 20,8)

Aujourd’hui, ce sont les chrétiens qui tiennent la place de Jean-Baptiste ; ils ont à montrer le Sauveur pour entraîner à sa suite d’autres disciples à qui ils peuvent dire aussi « Venez et voyez » Encore faudrait-il que les communautés actuelles soient aussi convaincantes que l’était Jean-Baptiste.

Dans l’attente de la fête de la Nativité de notre Seigneur, nous devons montrer combien cette naissance est importante pour nous, non pas dans les gadgets commerciaux qui l’accompagnent mais dans la simplicité de la crèche où le Verbe se fait chair.

Cette naissance a transformé le monde en restaurant l’homme et la femme dans leur dignité d’enfants de Dieu, il s’est fait l’un de nous pour que nous devenions comme lui ; en prenant notre humanité, il nous offre la divinité.

Alors nous pourrons écrire non pas Il y eut un homme mais il y a des hommes et des femmes qui ne sont pas la Lumière mais qui en témoignent par toute leur vie.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la paroisse militaire

11 décembre 2011

Fort Neuf de Vincennes

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Nous avons reçu l’Onction

Les quatre évangélistes relatent la mise en garde de Jean le Baptiste : le Baptême qu’il confère n’est qu’une étape transitoire, un appel à la conversion et à la préparation du « chemin du Seigneur. » Il précise qu’il n’est pas le Messie attendu, celui qui baptisera dans l’Esprit Saint.

Lorsque nous participons à un Baptême, que ce soit un Baptême d’enfant ou d’adulte, nous voyons le Christ à l’œuvre dans l’action de la personne qui baptise, un diacre, un prêtre ou un évêque configuré au Christ par l’ordination qu’il a reçue. Cette personne agit ‘dans la personne du Christ’ et non pas en son nom propre pour administrer le Sacrement ; mais avant le Baptême proprement dit, il est comparable à Jean, à titre personnel, en appelant tous les participants, pas seulement les parents, parrains et marraines, à une véritable conversion du cœur.

La communauté chrétienne représentée par les participants accueille en son sein un nouvel enfant de Dieu ; la joie est toujours présente mais qu’en est-il de l’introspection de ce moment essentiel dans la vie de l’Eglise ? Autrement dit, à côté des soucis de photos ou de bénédiction de médailles plus ou moins chrétiennes, chaque personne qui assiste au Baptême, y compris le célébrant, se rappelle-t-elle qu’elle a été baptisée et de ce que ce Sacrement implique dans sa vie quotidienne ?

« L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. » (Isaïe 61,1) Lorsque Jésus a lu cette phrase dans la synagogue de Nazareth (cf. Luc 4,16-21) il a ajouté : « Aujourd'hui s'accomplit à vos oreilles ce passage de l'Ecriture ! » Chaque personne baptisée pourrait dire la même chose – si nous avions un tant soit peu de foi – en s’émerveillant de l’Amour du Père qui nous adopte comme fils et filles, héritiers du Royaume avec le Fils Unique engendré avant tous les siècles.

Les mots Messie (en hébreu) Christ (en grec) Oint (en français) veulent tous les trois dire la même chose : ‘Celui qui a reçu l’onction’. Les prêtres et les lévites d’aujourd’hui nous demandent comme ceux de l’époque le demandaient à Jean Baptiste : « Qui es-tu ? » Comme lui nous pouvons répondre « Je ne suis pas le Messie ! » mais nous devons répondre : « Je suis un messie ! » consacré par l’onction pour aller porter la Bonne Nouvelle et – dans la mesure du possible – aplanir et montrer le chemin qui conduit au Père.

« Ne vous préoccupez pas de ce que vous direz, mais dites ce qui vous sera donné sur le moment: car ce n'est pas vous qui parlerez, mais l'Esprit Saint. » (Marc 13,11) Baptisés dans l’Esprit selon la demande que le Christ Ressuscité a faite à ses Apôtres (cf. Matthieu 28,19-20) nous sommes remplis de la force de l’Esprit Saint pour « proclamer la parole, insister à temps et à contretemps, réfuter, menacer, exhorter, avec une patience inlassable et le souci d'instruire. » (2Timothée 4,2)

Père JeanPaul Bouvier
Aumônier du Fort Neuf de Vincennes

14 décembre 2014

n°790

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Qui es-tu ?

Prêtres et lévites viennent de Jérusalem pour interroger cet homme qui vit à l’écart en bordure du désert. Ils sont inquiets devant la popularité de la prédication de Jean-Baptiste, le fils de Zacharie, l’un des prêtres habilités à pénétrer dans le Temple pour y offrir l’encens (cf. Luc 1,5-25) La venue miraculeuse de cet enfant chez un couple de parents âgés était encore dans toutes les mémoires ; cela ajoutait encore à sa renommée et piquait la curiosité de ceux qui venaient l’écouter.

Dans ce contexte, les questions que posent les envoyés de l’autorité religieuse juive sont tout à fait justifiées : sa filiation d’Aaron, l’énigme de sa naissance laissent à penser qu’il est appelé par Dieu à une grande destinée. Est-il le Messie attendu, celui qui va rétablir le royaume de David dans toute sa splendeur et dans tout son rayonnement ? Est-il Elie, le prophète qui avait vaincu les prêtres de Baal et qui avait rétabli l’intégrité du culte de Dieu en Israël (cf. 1Rois, 18,22-40) ? Est-il le grand prophète (cf. Deutéronome 18,15) qui, tel un nouveau Moïse, libérera le peuple de la soumission à Rome ? Les réponses négatives de Jean-Baptiste à ces questions ne font qu’accroître leur trouble.

Devant leur insistance, Jean-Baptiste se définit comme un ‘précurseur’, celui qui témoigne d’un autre homme qui sera plus important et qui est déjà au milieu d’eux sans qu’ils le sachent, celui qui « baptisera dans l'Esprit Saint » (Marc1,8) Celui que l’évangéliste Jean présente comme la ‘Lumière’ (Jean 1,6) en précisant l’universalité de ce témoignage : « Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. » (Jean 1,9)

Aujourd’hui nous sommes à la fois très similaires et très différents de Jean-Baptiste. Similaires parce nous avons aussi bénéficié d’une naissance miraculeuse, non pas de parents humains mais de l’Esprit : « personne, à moins de naître de l’eau et de l’Esprit, ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; ce qui est né de l’Esprit est esprit. » (Jean 3,5b-6) Nous sommes également comme Jean-Baptiste « témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui » (Jean 1,6) Mais différents parce que « nous connaissons qu’il demeure en nous par l’Esprit qu’il nous a donné. » (1Jean 3,24) Notre annonce n’est plus de quelqu’un qui doit venir mais de Dieu qui s’est fait chair pour nous sauver du péché et de la mort (cf. 1Corinthiens 15,26)

La question qui nous est posée par nos contemporains est la même que celle des prêtres et lévites à Jean-Baptiste : « Qui es-tu ? » Nous pouvons répondre que nous ne sommes pas le Messie mais que nous sommes « la voix qui crie à travers le désert : Aplanissez le chemin du Seigneur » (Jean 1,23) Encore faut-il que cette voix soit audible à travers le tumulte de ce monde !

Père JeanPaul Bouvier
Curé in solidum du secteur Vermandois

10 déceembre 2017

Paroisses Nesle & Athies

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n° 976

Le dernier prophète ?

Beaucoup d’éléments pourraient laisser penser que Jean-Baptiste est davantage du côté de l’Ancien Testament que du Nouveau. En effet, comme les prophètes il annonce la venue du Messie qui sauvera le peuple d’Israël ; comme Samuel, sa naissance était inespérée d’une femme stérile et ils sont consacrés à Dieu dès leur enfance (cf. 1Samuel 1,20 # Luc 1,76)) ; comme Jérémie, ils sont fils de prêtre (cf. Jérémy 1,1 # Luc 1,5) et ils ont été appelés par Dieu pour annoncer la Bonne Nouvelle plutôt que d’exercer le sacerdoce héréditaire.

Ces parallèles ne doivent pas faire oublier l’originalité du message délivré par Jean Baptiste : l’immédiateté de la venue du Royaume. Les prophètes affirmaient que Dieu n’abandonnait pas son Peuple mais qu’il se révélerait dans un avenir indéterminé. Jean annonce que le Messie est déjà dans son Peuple : « Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas » (v.26) La prédication de Jean est donc radicalement nouvelle.

D’ailleurs le IVème évangéliste ne parle pas de prêche mais de témoignage : « Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière. » (v.8) Jean témoigne que son action en baptisant dans l’eau est le signe précurseur de celui qui va venir et qui, lui, baptisera dans l’Esprit Saint (Marc 1,8) La conversion proposée est une préparation préliminaire au don de l’Esprit selon le témoignage de Jean qui affirme l’origine divine de ‘Celui qui vient’ : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. » (Jean 1,15)

Jean le Baptiste ne peut répondre que par la négative aux questions des envoyés des pharisiens parce que la situation où il se trouve est inédite. La citation du prophète Isaïe : « Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur. » (Isaïe 40,3) indique que ‘Celui qui vient’ est le Seigneur, le Dieu d’Israël. Cette annonce est inaudible par les pharisiens, c’est pourquoi il est obligé de développer son témoignage.

Comme Jean-Baptiste, nous, chrétiens d’aujourd’hui, sommes souvent en butte à des questions quant à notre témoignage sur Jésus et sur sa divinité. Nous devons expliquer la promesse du Salut, mais surtout nous devons vivre en conformité avec ce que nous annonçons et ne pas oublier que nous ne sommes que des témoins de l’amour du Père…

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

6 déceembre 2020

Paroisses Nesle & Athies

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n° 1184

Il n’était pas la lumière

Les personnes qui viennent l’interroger Jean le Baptiste sont des prêtres et des lévites envoyé par les Pharisiens. Ce sont donc des personnages importants dans l’intelligence des Ecritures et de la foi. Ils se perdent en conjonctures sur ce personnage : qui est-il ?

Cela montre que la prédication de Jean Baptiste devait être singulièrement percutante. Tous les groupes religieux sont interpellés par le message de conversion qu’il délivre, et ils envoient des prêtres et des lévites pour s’assurer de la conformité de son exhortation avec la foi juive. Ainsi la grande demande est de savoir s’il s’agit du prophète Elie qui doit revenir pour annoncer l’arrivée du Messie.

L’attente messianique est particulièrement importante à l’époque de Jean. Déjà de nombreuses personnes se sont présentées comme un messie, mais dans une conception temporelle et immédiate pour rétablir la royauté en Israël et débarrasser le pays des romains qui ne croient pas au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Jean dénie tout cela, il annonce une rédemption qui n’est pas circonstanciée par les événements politiques mais qui est guidée par l’Esprit.

Cette période de l’Avent pose la question de savoir quel est notre témoignage. Sommes-nous comme ces juifs qui attendaient un bouleversement politique, en rétablissant la puissance séculière de l’Eglise et en construisant un système de gouvernement religieux – et nous constatons les dégâts que peut faire cette option ? Ou bien sommes-nous des porteurs de Bonne Nouvelle en annonçant aux hommes qu’ils sont sauvés et qu’en acceptant le Salut qui vient de Dieu, ils deviendront réellement libres ?

Le témoignage que nous donnons ne doit pas être seulement verbal, il est de toute notre vie et les phrases de saint Paul nous invitant à être toujours dans la joie à prier sans relâche et à rendre grâce nous donnent une piste pour que notre profession de foi soit crédible et enviable.

Nous nous préparons à fêter la naissance du Sauveur, mais nous préparons-nous à son avènement en nous ? La venue au monde de Jésus, il y a plus de 2.000 ans, ne doit pas nous cacher sa venue en nous chaque jour que nous vivons. L’Avent ne nous prépare pas à un événement du passé, mais à une réflexion d’aujourd’hui sur Dieu qui s’incarne par amour de l’homme.

Père JeanPaul Bouvier
Curé de la Paroisse Notre Dame de Nesle
& modérateur de la Paroisse sainte Radegonde d’Athies

17,décembre 2023

Maison Marie-Thérèse

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n° 1355

Témoignage

Le témoignage de Jean le Baptiste est fondé sur les Ecritures et les personnes qui viennent l’interroger se perdent en conjonctures sur ce personnage : qui est-il ?

Cela nous montre que la prédication de Jean Baptiste était singulièrement percutante. Tous les groupes religieux sont interpellés par le message de conversion qu’il délivre, et ils envoient des prêtres et des lévites pour s’assurer de la conformité de son exhortation avec la foi juive. Ainsi la grande demande est de savoir s’il s’agit du prophète Elie qui doit revenir pour annoncer l’arrivée du Messie.

L’attente messianique est particulièrement importante à l’époque de Jean. Déjà de nombreuses personnes se sont présentées comme un messie, mais dans une conception temporelle et immédiate pour rétablir la royauté en Israël et débarrasser le pays des romains qui ne croient pas au Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob.

Jean dénie tout cela, il annonce une rédemption qui n’est pas circonstanciée par les événements politiques mais qui est guidée par l’Esprit.

Cette période de l’Avent nous pose la question de savoir quel est notre témoignage. Sommes-nous comme ces juifs qui attendaient un bouleversement politique, en rétablissant la puissance séculière de l’Eglise et en construisant un système de gouvernement religieux – et nous constatons les dégâts que peut faire cette option ? Ou bien sommes-nous des porteurs de Bonne Nouvelle en annonçant aux hommes qu’ils sont sauvés et qu’en acceptant le Salut qui vient de Dieu, ils deviendront réellement libres ?

Le témoignage que nous donnons ne doit pas être seulement verbal, il est de toute notre vie et les phrases de saint Paul nous invitant à être toujours dans la joie à prier sans relâche et à rendre grâce nous donnent une piste pour que notre profession de foi soit crédible et enviable.

Nous nous préparons à fêter la naissance du Sauveur, mais nous préparons-nous à son avènement en nous ? La venue au monde de Jésus, il y a plus de 2.000 ans, ne doit pas nous cacher sa venue en nous chaque jour que nous vivons. L’Avent ne nous prépare pas à un événement du passé, mais à une réflexion d’aujourd’hui sur Dieu qui s’incarne par amour de l’homme.

Père JeanPaul Bouvier
Prêtre retraité – curé émérite


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