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SAINT RADEGONDE (518-587 – fêtée le 13 août) |
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Personnel
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Fille de Berthaire, roi de Thuringe, Radegonde naquit probablement à Erfurt. Son père fut assassiné par son oncle avec l'aide des rois francs Thierry et Clotaire Ier, fils de Clovis et de sainte Clotilde. Sous prétexte que leur salaire pour ce meurtre ne leur avait pas été payé, et « par la miséricorde de Dieu », Thierry et Clotaire assassinèrent ensuite cet oncle, et Radegonde et ses frères furent emmenés en captivité. En 536, Radegonde, qui était très belle et qui avait fini par échoir en partage à Clotaire, devint la femme de ce dernier. Une fois reine, Radegonde se conduisit en pénitente au milieu des fêtes et des débauches de la cour, et elle passait une partie de ses nuits en oraison. Clotaire, bien que furieux de ces « nonneries », les tolérait, mais quand il fit exécuter, en 555, le frère de Radegonde parce que la Thuringe s'était révoltée, il ne put s'opposer au désir de sa femme de quitter la cour. Radegonde se fit consacrer à Dieu par Médard de Noyon, alla ensuite en pèlerinage à Tours, puis se retira dans la « villa » royale de Saix, aux confins du Poitou et de la Touraine, où elle se partagea entre la prière et le soin des malades, surtout des lépreux. Finalement, après avoir essayé de la reconquérir plusieurs fois, Clotaire lui fit bâtir à Poitiers le monastère Notre-Dame. Radegonde, refusant d'y exercer ses droits de fondatrice, y mena une vie toute d'humilité, faisant la cuisine et le ménage. En 569, elle obtint de l'empereur Justin II de Constantinople un fragment de la vraie Croix, et son monastère prit désormais le nom de monastère de la Sainte-Croix. Un peu plus tard, Radegonde se rendit à Arles avec son abbesse afin d'étudier la règle de saint Césaire, règle qu'à son retour elle imposa à sa communauté. Grégoire de Tours, qui y assista, nous a rapporté dans une de ses pages les plus touchantes les funérailles de Radegonde, morte le 13 août 587. Quant à Venance Fortunat, son biographe, il chante avec une sincérité évidente sa douceur, sa bonté et le charme rayonnant de sa profonde humanité. |
