Saint Jean de Capistran (23 octobre)

Patron des aumôniers militaires


Jean de Capistran fut l’une des gloires de l’ordre franscicain au 15ème siècle. Il naquit le 24 juin 1386 à Capistran non loin d’Aquila au Royaume de Naples. Son père, noble seigneur français, sans doute angevin, avait suivi Louis d’Anjou dans son expédition pour la conquête du royaume de Naples, il s’était fixé à Capistran après son mariage.

Jean perdit sa mère très jeune et fut envoyé à Pérouse où pendant dix années,il étudia le droit civil et canonique. Juriste éminent, sa capacité et son jugement sûr le firent considérer comme le prince des jurisconsultes. Ladislas, roi de Naples, le nomma gouverneur de Pérouse vers 1412. Il y soutint les pauvres et les gens du peuple, fut pour tous un juge intègre et incorruptible.

La ville de Capistran fut occupée par les troupes pontificales et Jean, incarcéré. En prison, Saint François lui apparut stigmatisé et l'invita à entrer dans son ordre. Après avoir obtenu sa liberté au prix d’une forte rançon, Jean vendit ses biens et entra chez les franciscains à Pérouse. Il étudia la théologie avec Jacques de la Marche et eut pour premier maître Bernardin de Sienne. Il devint un profond théologien, un savant canoniste et le plus grand missionnaire de son temps. Ce fut un homme de prière, puisant sa force dans l'amour du nom de Jésus. Ordonné prêtre vers 1425, Jean de Capistran parcourut toutes les provinces d’Italie et une partie de l'Europe.

Les papes Martin V, Eugène IV, Nicolas V et Calixte III eurent souvent recours à lui pour les intérêts généraux de l’Eglise : il fut nonce apostolique et inquisiteur général. Il dut faire face aux erreurs propagées par les fraticelles.

Sous le Pape Nicolas V, il eut à remplir des charges importantes et difficiles en travaillant, en particulier, à la réforme de l’ordre franciscain et de celui des Clarisses.

Il évangélisa l’Autriche, la Bohême, la Moravie, la Silésie, la Bavière, la Saxe, la Pologne, la Moldavie.

Il mourut le 23 octobre 1456 au couvent de Vilak près de Sirmium. Canonisé en 1690, sa fête fixée le 28 mars, a été étendue à l’Eglise universelle par Léon XIII.


Prédicateur populaire, d’une classe égale à Saint Bernardin de Sienne, Jean de Capistran travailla à la paix entre villes et organisa de nombreuses oeuvres charitables, en particulier des hôpitaux. A une époque où s’éveillait le capitalisme, il attira l’attention des papes, des princes et des villes sur l’observance des lois. Prédicateur de talent, il s’attacha à la réforme des moeurs. Il avait une dévotion ardente au nom de Jésus. Les quarante ans d’apostolat en Europe, aidé de religieux, pour réconcilier les peuples divers durant un long schisme, lui ont mérité le titre d’apôtre de l’Europe Unie. On l’invoque dans le peuple comme un thaumaturge contre les maladies. Le pèlerinage d’Ilok était très fréquenté quand les turcs le firent disparaître. Son culte demeura vivant comme en témoigne une abondante iconographie, mais il disparut durant la crise des nationalités qui suivit pendant le 19 ème siècle, l’époque révolutionnaire. Actuellement où l’Europe se construit, son culte réapparaît.

On trouve au Musée du Louvre à Paris, un tableau de B. Vivarini montrant Saint Jean de Capristan le visage rayonnant et présentant un drapeau avec la croix du Christ.

Il a été choisi comme patron des aumôniers militaires à cause d’une correspondance avec l’un d’entre eux auquel il dispense de très judicieux conseils.



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