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SAINT BERNARD DE MENTHON (15 juin)
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Diocèse aux Armées
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Né au Château de Menthon, près du Lac d’Annecy, sans doute vers 996. Après des études qu’il serait venu poursuivre à Paris, il dut, pour obéir à son père, se fiancer avec Marguerite de Miollans. Mais il se sentait appelé au sacerdoce. Aussi la veille de son mariage, il s’échappa du château par une fenêtre en brisant un barreau. Il gagna la ville d’Aoste où il fut agrégé aux chanoines réguliers de la cathédrale. Nommé archidiacre et chargé des aumônes aux pèlerins des hospices, il s’inquiéta du sort des caravanes qui devaient emprunter les passages des Alpes rendus alors très périlleux par le brigandage, autant que par les difficultés naturelles. Bernard expulsa les brigands, dans des conditions que les légendes ont fortement embellies, des cols du Mont Joux (maintenant le Grand Saint Bernard) et de Colonnes-Joux où ceux-ci avaient rétabli leurs anciennes idoles. Il installa à grand peine sur ces hauteurs non de simples refuges, mais de véritables hospices desservis régulièrement par les chanoines réguliers de Saint Augustin dont il fut le supérieur tout en restant archidiacre d’Aoste. Comme Bernard avait dû disputer l’emplacement à des bandes païennes, on le représente fréquemment en costume de chanoine dont l’étole terminée par une chaîne, tient captif un démon. Vers la fin de sa vie, Saint Bernard eut l’occasion d’apaiser l’empereur Henri IV qu’avait irrité une révolte de la ville de Pavie. C’est à Novare au cours d’un voyage, en 1081 ( ?) que le saint mourut. Il fut inhumé dans le monastère des bénédictins et canonisé sans doute un an après sa mort. Les protestations séculaires des chanoines des hospices n’ont pas réussi à les faire rentrer en possession, même d’une relique importante de leur fondateur, dont le corps repose depuis 1454 à la Cathédrale de Novare. Le culte de Saint Bernard s’étendit rapidement. En 1932, Pie XI a proclamé Saint Bernard de Menthon, patron des habitants des Alpes et de tous les alpinistes. Le pèlerinage de Menthon a toujours été très fréquenté. Les vies du Saint sont malheureusement gâtées par des inventions que la lettre de Pie XI a dénoncées sévèrement. |
